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« La jeunesse ne sera véritablement une force que lorsque l’on arrivera à l’éduquer sur le plan entrepreneurial », président de la jeunesse Ahmadiyya, Mamoudou Diallo

Publié le vendredi 5 janvier 2018 à 00h33min

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« La jeunesse ne sera véritablement une force que lorsque l’on arrivera à l’éduquer sur le plan entrepreneurial », président de la jeunesse Ahmadiyya, Mamoudou Diallo

La Jeunesse islamique ahmadiyya a tenu sa 15ème convention nationale du 28 au 30 décembre 2017 à Kouba dans la commune rurale de Koubri sise à une quinzaine de kilomètres de Ouagadougou. Ce rendez-vous qui a regroupé plus de 2000 jeunes venus des régions du pays, de la Côte d’Ivoire, du Ghana, de l’Allemagne et de Londres, était placée sous le thème : « La réforme d’une nation ne peut se faire sans la formation de sa jeunesse ». Cette convention a connu la participation du représentant du Calife (chef suprême de la communauté basée à Londres), Hibatur Rahman.

Pour le président de la jeunesse islamique ahmadiyya du Burkina, Mamoudou Diallo, il s’agit par ce thème, de mettre l’entreprenariat au cœur de l’action des jeunes, faire de cette frange sociale islamique ahmadiyya, une véritable force de propositions (tant au plan théorique que pratique). De son avis, si le Burkina est pauvre en termes de ressources naturelles, il est cependant riche sur le plan de sa jeunesse.
"Mais, cette jeunesse ne sera véritablement une force que lorsque l’on arrive à l’éduquer sur le plan entrepreneurial, sur le plan pratique et faire d’elle une jeunesse qui sait initier, qui sait faire quelque chose de ses dix doigts et qui porte le Burkina dans le cœur ", a soutenu Mamoudou Diallo, qui estime que les problèmes sociétaux doivent être au cœur des préoccupations des religions.

Le président de la jeunesse Ahmadiyya

"Nous devons servir, et non nous faire servir", a-t-il recommandé. Se positionnant comme la « colonne vertébrale » de sa communauté, la jeunesse ahmadiyya entend ainsi poser des actes au service de la société. Il invite la jeunesse de sa communauté à se départir de tout esprit de paresse et de défaitisme dans le travail et à être plutôt actif pour lui-même, pour sa communauté et pour son pays.

Durant les trois jours, six sous-thèmes, en lien avec le thème général, ont été développés par des spécialistes pour permettre aux participants d’avoir des rudiments nécessaires. Outre les communications, la convention a aussi été marquée par des compétitions de connaissances générales, de connaissances religieuses entre les régions du Burkina, des compétitions sportives (football, athlétisme, lutte traditionnelle, etc.).

Plus de 400 poches de sang récoltées !

Le président de la jeunesse Ahmadiyya, Mamoudou Diallo (à droite) et le représentant du Calife, Habitur Rahman

L’une des actions-phares à cette Convention a été la collecte de sang. Atteindre un record de 400 poches de sang était le défi principal des organisateurs à cette convention. « Conformément à notre slogan, ‘’l’amour pour tous, la haine pour personne’’, nous nous disons qu’en tant que communauté religieuse, nous n’avons de valeur que lorsque nous allons montrer de la compassion vis-à-vis de notre prochain, de l’humanité. C’est pourquoi, nous avons décidé d’inclure le don de sang dans les activités de la convention, et mieux, nous allons avoir 400 poches de sang en une journée pour nous satisfaire nous-mêmes, mais également pour battre le record détenu jusque-là par les militaires qui est de 370 poches de sang », a-t-il justifié.

« Aussi, faut-il ajouter qu’aujourd’hui, nous ne devons plus rester silencieux, nous devons aller à l’offensive ; nous avons vu les terroristes un peu partout attaquer des mosquées, des églises, des marchés..., verser le sang d’innocentes personnes et ils se réclament d’être musulmans. Si nous, musulmans, restons silencieux, nous allons être complices de tels actes. Et pour ne pas être complices, nous, nous essayons de suivre les enseignements du saint Coran, comme quoi, celui qui donne la vie à une personne donne la vie à l’humanité toute entière, celui qui ôte la vie à une personne ôte la vie à l’humanité toute entière. Nous allons récolter de notre sang pour sauver des innocents plutôt que de suivre les idées sataniques de ceux-là qui versent le sang d’innocentes personnes partout dans le monde », a expliqué le président de la jeunesse islamique ahmadiyya du Burkina, Mamoudou Diallo.

Il a indiqué que cette action de don de sang n’est pas une première et ne sera pas non plus la dernière. « Nous aussi nous sommes fiers de savoir que nous sauvons des vies. Le mois de décembre étant un mois d’affluence dans la circulation, cette activité arrive au bon moment », a-t-il soutenu.

Le directeur centre régional de transfusion sanguine de Koudougou, Rodrigue Sosthène Nana, se félicite de l’engouement, de la mobilisation et surtout du sens de l’organisation qui a prévalu dans cette activité. Le responsable, M. Nana, a expliqué qu’au niveau de Koudougou, le besoin actuel est d’environ 70 poches par jour et le centre régional de transfusion de Koudougou couvre les régions du Centre-ouest et de la Boucle du Mouhoun.

« Nous apprécions cette initiative, parce qu’on est dans une période festive où il y a à redouter surtout des accidents de circulation, qui viendront augmenter le besoin déjà énorme. Ce qu’on espère surtout est que ces accidents n’arrivent pas », a mis en exergue Rodrigue Sosthène Nana.

Outre le centre régional de transfusion de Koudougou, la collecte du sang a aussi mobilisé sur le site, le centre régional de transfusion de Ouagadougou.

OO
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