Depuis le mois d’octobre, on assiste pratiquement à une paralysie du système éducatif burkinabè. Entre les grèves des élèves et celles des enseignants qui réclament l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail, les établissements risquent d’enregistrer une année blanche. « Les acteurs ne sont pas prêts à mettre fin à cette situation. (…) Cela est dû à plusieurs revendications de la Coordination nationale des syndicats de l’éducation (CNSE) », a noté le président du PS Burkina, Aboubacar Balima, soulignant que la coordination prévoit de nouveau une grève de 72 heures, à compter du mardi 9 janvier 2018.

Estimant que les responsabilités sont partagées entre le gouvernement et les syndicats, le PS Burkina appelle le gouvernement à ‘’ cesser les louvoiements et à faire preuve de bonne volonté politique’’. Et Aboubacar Balima d’ajouter que le gouvernement doit engager un dialogue sincère avec la CNSE afin « de procéder à un diagnostic complet des revendications des enseignants, de juger leur pertinence par une priorisation en vue d’apporter des solutions dans un bref délai en ce qui concerne les plus urgentes (…) ».

Par ailleurs, le parti qui soutient avoir essayé d’approcher le syndicat des enseignants « mais jusqu’à présent, on n’a pas eu de réponse », dit reconnaître la légitimité des revendications des syndicats et exhorte ceux-ci à faire preuve de bonne volonté « car la plus belle femme du monde ne peut donner que ce qu’elle a ». A ce sujet, le PS a salué la volonté du chef de l’Etat de faire du Haut conseil de dialogue social, une réalité.

En rappel, les syndicats de l’éducation revendiquent l’adoption d’un statut valorisant des personnels de l’éducation et de la recherche, l’amélioration de l’accès à l’éducation, l’amélioration des conditions de travail pour une efficacité du système éducatif et la revalorisation de la fonction enseignante.

Nicole Ouédraogo
Lefaso.net