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Droit international humanitaire : Le plan d’action quinquennal du Burkina validé

Publié le vendredi 29 décembre 2017 à 18h03min

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Droit international humanitaire : Le plan d’action quinquennal du Burkina validé

La deuxième session ordinaire 2017 du Comité interministériel des droits humains et du droit international humanitaire a eu lieu ce 28 décembre à Ouagadougou. A l’occasion, le bilan du programme d’activités de l’année finissante a été fait. Surtout, les participants ont examiné et adopté le plan d’action de mise en œuvre du Droit international humanitaire pour les cinq années à venir et l’étude préparatoire de l’identification des culturels nécessitant une protection en période de conflit.

La session ordinaire de Comité interministériel des droits humains et du droit international humanitaire(CIMDH), deuxième du genre en 2017, était importante à plus d’un titre. Le directeur de cabinet du ministre en charge de la justice, Issa Safériba Fayama qui a présidé la cérémonie d’ouverture, a ainsi noté qu’il s’agit de faire le bilan des activités du comité et présenté le projet de plan d’actions national 2018-2022 de mise en œuvre du Droit international humanitaire. Aussi, il était question d’examiner et d’adopter l’étude préparatoire en vue de l’identification des biens culturels à protéger en période de conflit armé.

Le directeur de cabinet a rappelé que le droit international humanitaire, également appelé « droits des conflits », « protège les personnes civiles et les autres personnes ne participants pas aux hostilités en plus des biens affectés ou pouvant être affectés par le conflit armé ». Aussi, a-t-il poursuivi, c’est pour assurer un meilleur suivi de la mise en œuvre nationale des instruments ratifiés par le Burkina Faso en matière de droit international humanitaire et se conformer à la vision de la CEDEAO sur la question, qu’il était nécessaire de se doter d’un plan d’actions national de mise en œuvre du DIH.

Des activités réalisées à 100%

Dr Zakaria Daboné, secrétaire permanent du comité interministériel des droits humains et du droit international humanitaire lui, a noté que 2017 n’a pas été du tout repos pour son équipe, ce malgré la disponibilité tardive du budget. Il y a eu entre autre, des activités de formation et de sensibilisation notamment à l’endroit des forces de défense et de sécurité, à Dori et à Gaoua. « Nous avons approfondi cette activité par une formation à l’égard des officiers instructeurs pour qu’ils prennent la relève au sein de l’armée, de la formation des FDS. Au fur et à mesure que l’armée est formée en droit internationale humanitaire le gouvernement à travers le ministère de la justice va se retirer progressivement et s’occuper des droits humains et du droit international humanitaire », a-t-il laissé entendre.

En plus, le comité a travaillé sur le terrain et a examiné des rapports pour diriger la politique du Burkina sur deux domaines. D’abord, la protection des biens culturels en temps de conflits armés. « Il existe en droit international humanitaire diverses conventions qui protègent les biens culturels en période de conflits armés (...) Nous avons obligation de mettre en œuvre les règles contenues dans ces conventions qui nous obligent à identifier les biens culturels qu’il faut protéger en cas de conflits armés. La liste va être rendu public et il y aura un marquage par l’apposition d’un bouclier bleu (...) C’est une lutte de longue haleine », a expliqué le secrétaire permanent.

Il y a ensuite le travail d’élaboration du plan d’action national du droit international humanitaire 2018-2022 qui a occupé le CIMDH en 2017. « Ce plan donne une ligne directrice à la politique nationale en matière de droit international humanitaire qui est parfois peu connu et qui se confond dans l’esprit des gens, aux droits humains », développe Dr Zakaria Daboné qui se réjouit par ailleurs que les activités du CIMDH aient été exécutées à 100% au cours de l’année 2017.

L’année 2018 se profile avec autant de projets à mettre en œuvre, pour le Dr Zakaria Daboné et ses collaborateurs. Mais il faudra que les partenaires techniques et financiers du comité approuvent les projets d’activités du CIMDH. Les projets seront par la suite soumis pour appréciation lors de la première session de l’année qui à l’occasion adoptera le plan d’action 2018.

Pour rappel, le comité interministériel crée en 2005 est composé de deux ministères. La présidence est assurée par le ministre de la justice, des droits humains et de la promotion civique, garde des sceaux. Il est secondé par une vice-présidence, le ministre de la défense nationale et des anciens combattants.

Tiga Cheick Sawadogo
Lefaso.net

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