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Situation tendue entre les populations affectées par la construction du barrage de Samandéni : Le président du cadre de concertation répond aux « allégations » du MANDE

Publié le mardi 26 décembre 2017 à 16h45min

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Situation tendue entre les populations affectées par la construction du barrage de Samandéni : Le président du cadre de concertation répond aux « allégations » du MANDE

Le jeudi 21 décembre 2017, les membres du cadre de concertation des populations affectées par la construction du barrage de Samandéni, avec à leur tête le président dudit cadre, Abdourhamane Sidiki Ouattara, étaient face aux hommes de médias dans la ville de Bobo-Dioulasso. Cette rencontre avait pour objectif de faire une mise au point sur les accusations non fondées des frondeurs contre ledit cadre. Étaient présents à cette rencontre, les chefs des différents villages affectés par la construction du barrage de et certains conseillers des villages.

Le programme de développement intégré de la vallée de Samandéni connaît depuis quelques jours une tentative de remise en cause des acquis chèrement engrangés dans le cadre de la mise en œuvre du programme. Cette situation tend à faire croire à l’opinion publique que son exécution ne se fait pas suivant les règles et que sa mise en œuvre est tachée d’irrégularités. En effet, certaines populations « instrumentalisées », se réclament être les populations affectées par la construction du barrage de Samandéni et en veulent au cadre de concertation des populations affectées par la construction du barrage et au Programme de Développement Intégré de la vallée de Samendeni (PDIS). Ces dernières manifestent depuis quelques temps déjà contre la mauvaise gestion autour de l’exécution du protocole d’accord, menaçant ainsi la quiétude dans les différents villages.

« … Ces personnes se proclament être des populations affectées pour attaquer tout le monde et dire que eux aussi ont droit à une indemnisation. Ces dernières s’en prennent au cadre de concertation alors que nous, nous ne les reconnaissons pas dans la cuvette de Samandéni. Et ils continuent de menacer nos populations verbalement », a laissé entendre le président du cadre de concertation, Abdourhamane Sidiki Ouattara.

Selon lui, l’inquiétude règne autour de la construction du barrage et l’anxiété règne au sein des populations du fait que d’autres personnes essaient d’instrumentaliser les populations en les montant les uns contre les autres pour simplement assouvir leurs intérêts égoïstes politiques. « Nous sommes arrivés à un risque considérable parce que le danger des communautés plane dans la zone et il va falloir interpeler les plus hautes autorités pour qu’il y ait une réaction rapide afin d’éviter une situation dramatique que personne ne souhaite pour la région et pour le pays », a-t-il indiqué.

C’est pourquoi les membres du cadre ont jugé nécessaire de rencontrer le chef de canton des Bobo-Mandarè ce jeudi 21 décembre 2017, pour disent-ils demander ses conseils et ses bénédictions pour la résolution de ce conflit qui oppose les populations. Au cours de cette rencontre, une fois de plus, il a été rappelé au chef de canton toutes les activités menées par le cadre en faveur des populations affectées.

Le chef de canton pour sa part, n’a pas manqué d’appeler les uns et les autres au sens du patriotisme et du dialogue pour que la paix règne au Burkina Faso.

Le cadre de concertation répond aux « allégations » des frondeurs

Après la rencontre avec le chef de canton, le cadre de concertation des populations affectées par la construction du barrage de Samandéni a tenu à rencontrer dans l’après-midi du jeudi, les journalistes de la ville de Sya pour échanger avec eux sur les questions d’actualité liées à l’exécution du protocole d’accord des populations affectées par la construction du barrage de Samandéni avec le gouvernement burkinabè.

Cette conférence de presse avait pour objectif de répondre aux « allégations » sur le cadre de concertation, de la Maison des Associations et Mouvements pour le Développement des Hauts-Bassins (MAMDE) dont le président est le porte-parole des frondeurs. Mais aussi pour prendre l’opinion publique nationale à témoin et attirer l’attention des autorités sur le danger de tel comportement.

Pour Abdourhamane Sidiki Ouattara, président du cadre de concertation des populations affectées par la construction du barrage de Samandéni, le cadre de concertation a été simplement choisi pour accompagner le projet dans la mise en œuvre du protocole d’accorde parce que les audits qui avaient été faits, avaient révélé qu’il y’avait trop de faux à l’intérieur du recensement. Car selon lui, beaucoup de gens ne résidaient pas dans la cuvette mais avaient été payés. C’est ainsi que le cadre de concertation a été mis en place pour accompagner le programme afin de s’assurer que les mesures vont profiter directement aux vraies populations affectées.

« Dans la cuvette de Samandéni, il y’a 58 000 ménages qui sont affectés. Dans ces 58 000 ménages, il y’a ceux qui sont concernés par l’indemnisation des terres, ceux qui sont concernés par l’indemnisation des maisons, ceux qui sont concernés par l’indemnisation des vergers, et tout payement est sous entendu par un protocole d’accorde », a signifié Abdourhamane Sidiki Ouattara.

A en croire ce dernier, le gouvernement a respecté ses engagements car tout ce qui a été dit dans le mémorandum a été pris en compte par les autorités du pays.
Toutefois, il a affirmé que les populations qui s’agitent autour de l’exécution du protocole ne sont pas réellement affectées par la construction du barrage de Samandéni, car ne faisant pas partir de la cuvette du barrage.

« Le mouvement des frondeurs a démarré pratiquement en septembre-octobre. Lorsque nous avons appris que les frondeurs voulaient manifester, nous avions d’abord approché les responsables du PDIS et ils nous ont rassuré par la suite qu’ils ont informé qui de droit. Nous avons également approché les populations pour leur sensibiliser sur les mauvaises intensions du MANDE à travers des communiqués passés dans les différentes stations de radio », a ajouté le président du cadre de concertation.

Par ailleurs, Abdourhamane Sidiki Ouattara a signifié que Job Millogo, président de l’association MANDE et porte-parole des frondeurs, n’est pas de la zone affectée par la construction du barrage, donc « il ne connaît pas les réalités des populations, il n’est pas imprégné des réalités sur la construction du barrage. Et la plupart des frondeurs ont déjà reçu une part d’indemnisation ». [ Cliquez ici pour lire l’intégralité ]

Romuald Dofini
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 26 décembre 2017 à 16:41, par Verite En réponse à : Situation tendue entre les populations affectées par la construction du barrage de Samandéni : Le président du cadre de concertation répond aux « allégations » du MANDE

    Mon Message est addresse directement à l equipe du Faso.net. vous avez receuilli les propos de Mr Ouattara j attends de vous un Article dans lequel on verra les idees et les raisons avancees par le clan adverse mene par Mr millogo. Merci.

    • Le 27 décembre 2017 à 12:58, par Timbila En réponse à : Situation tendue entre les populations affectées par la construction du barrage de Samandéni : Le président du cadre de concertation répond aux « allégations » du MANDE

      Oui. surtout que Mr OUATTARA n’a qu’un seul argument. Les frondeurs ne sont pas des personnes affectées par le projet (PAP). Je pense que la question ne se trouve pas totalement à ce niveau. S’ils ont peu mobilisé une partie de la population c’est qu’il y a quand une part de vérité dans leurs allégations. Les faits qui vous sont reprochés sont-ils fondés ? répondez seulement à cette question. On se rappelle que OUATTARA et compagnies (Membres du cadre de Concertation) sont à la base du départ de l’ancien coordonnateur et autres. Lorsqu’on lutte pour débouter des individus pour malversations, on doit faire mieux qu’eux. Pire, Ouattara, maire de Karangasso sambla et président du Cadre de concertation est devenu au file du temps, l’homme sans qui, le Programme de Samendeni ne peut exercer une activité sur le terrain. Seules les décisions du Cadre de Concertation prime dans le programme des activités. Sans rancunes.

      • Le 27 décembre 2017 à 15:31, par sanou de bobo En réponse à : Situation tendue entre les populations affectées par la construction du barrage de Samandéni : Le président du cadre de concertation répond aux « allégations » du MANDE

        mobiliser cè facile. il a suffit de parler aux villageois de 15 millions pour prendre leurs tetes surtout que dans ce pays le gouvernement concède tout donc pourquoi pas eux, meme s’ils ne sont pas concernés. il suffit de faire du forcing et la peur aidant le gouvernement va ceder. cè tout. sinon comment comprendre que au moment du recensement des champs les gens etaient disciplinés, il n’ya pas eu de problèmes.Quand le bureau d’etudes est retourné presenter les resultats de ses travaux dans les villages, pas de problèmes egalement. cè quand les paiements ont commencé et que ceux qui n’ont pas leurs champs dans la cuvette ont vu leurs voisins qui ont leurs champs dans la cuvette acheter les moto et les taxi moto que les envies sont nées et cè cela que milogo job a exploité. sinon les protocoles que les marcheurs brandissent lors de leurs marches sont des protocoles de leurs habitats ou des vergers qui ont été payées. s’ils avaient des protocoles de champs , il nya pas de raison que le pdis ne les indemnise pas. et puis certains cultivent la mauvaise foi en laissant penser que les 22 milliards ont été remis au president du cadre pour qu’il distribue à qui il veut . ah non ! ca ne se passe pas comme ca . ce de l’argent public. et cè du tresor que ca va dans les comptes de ceux qui ont les protocoles de champs. ca ne transite pas par les mains de quelkun. voyez vous,nous qui sommes lettrés ns devons faire l’effort de sensibiliser ceux qui ne comprennent pas comment les choses fonctionnent mais au lieu de ca on les encourage dans l’incivisme.pas simple. le burkina nouveau que nous voulons construire doit se faire suivant les regles de droit. la force, la violence ne nous ameneront nul part. et il est temps de faire comprendre à ces frondeurs la que on peut etre affecté par sa maison ou son verger mais cela ne fait pas d’eux des affectés pour les champs forcément. parce que tout le monde ne peut pas avoir son champs dans la cuvette. il ya des chefs de village qui n’ont pas de protocoles pour les champs mais ils n’en font pas un problème pcq ils savent qu’ils n’ont pas droit à ca. merci. aketo ba ra.

  • Le 27 décembre 2017 à 16:34, par jeunedame seret En réponse à : Situation tendue entre les populations affectées par la construction du barrage de Samandéni : Le président du cadre de concertation répond aux « allégations » du MANDE

    Tout ça, parce que le gouvernement indemnise ; ; s’il parlait cotisation ou contribution de ceux qui exploitaient les terres, il n’y aurait aucun murmur. Il faut que le gouvernement s’approprie la terre ; et construit forcée sans avis. Sinon, c’est liste de petites histoires et escroqueries. Ailleurs dans certaines démocraties, l’état envoie des mises en demeure ; et vient poser les barrières du projet ; et les désobéissants paient amendes. Et ça marche sans mesquinerie. Mais nos lois de l’habitat sont trop flottantes. Et bonjour escroquerie et retard d’aménagement.

  • Le 28 décembre 2017 à 05:41, par mytibketa En réponse à : Situation tendue entre les populations affectées par la construction du barrage de Samandéni : Le président du cadre de concertation répond aux « allégations » du MANDE

    Voici un exemple type d’incivisme qui plombe le développement.Et cette situation se vivra tous les jours parce que la loi faite pour les bourgeois, se retourne contre la nation dans son entièreté. Pourquoi un barrage et a qui profite ce barrage. Si c’est à ceux là qui y vivent nous sommes alors en face d’un projet ayant un intérêt pour tous. La terre appartenant à l’état tout projet de développement doit être prioritaire et "out " les ambitions démesurées de certains qui veulent en faire un fond de commerce. Les dispositions concernant la propriété n’arrange pas dans leur fond, que les plus nantis qui pourront, face à la gloutonnerie de quelques personnes dans une zone, s’offrir de grands espaces.Revenons à la notion de propriétaire terrien.Est ce le premier occupant, (je préfère ce terme d’occcupant en lieu et place de propriétaire) ou alors celui qui l’exploite ou veut l’exploiter. On oublie très facilement que la configuration actuelle de la propriété terrienne résulte d’occupations guerrières, et ou de cession à l’amiable et non marchande. Je vous le dis en mille, la prochaine insurrection viendra de la terre. La terre non affectée au logement doit être perçue comme une source de revenu par le travail et ne doit en aucun cas favoriser et l’oisiveté ou toute forme de spéculation qui appauvri davantage le paysan.

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