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ODDH : Présentation du 2e rapport semestriel de l’année

Publié le samedi 23 décembre 2017 à 14h31min

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ODDH : Présentation du 2e rapport semestriel de l’année

Face à la presse le vendredi 22 décembre 2017 à Ouagadougou, L’Obsertoire pour la démocratie et des droits de l’homme au Burkina Faso (ODDH) a présenté le contenu de son deuxième rapport semestriel de l’année. Réalisé dans la période comprise entre mai et octobre 2017, ledit rapport s’inscrit dans le cadre de la protection des droits humains au Burkina Faso.

Composé de vingt-cinq pages, le deuxième rapport semestriel de l’Observatoire pour la Démocratie et les Droits de l’homme (ODDH) a mis en exergue des cas de violations des droits de l’homme au Burkina Faso. C’est également un rapport qui interpelle les services en charges de la protection des droits humains en matière de justice sur des vieux et récents dossiers emblématiques. Parlant des dites violations, l’on peut citer des violations dans les domaines des libertés publiques et démocratiques, les détentions arbitraires au niveau de la justice, les conflits et les violences, le droit des femmes et des enfants, la liberté d’expression et de presse, etc.

Et face à ces violations, le président de l’ODDH, M. Loukman Sawadogo a expliqué que « l’état des lieux des droits de l’homme au Burkina Faso est inquiétant au regard du fait qu’il y a un ensemble de violations commises dans une douzaine de domaines ». Et pour lui, la plupart de ces violations sont constatées ou induites par l’Etat le premier garant des droits humains des citoyens. Et à M. Siaka Coulibaly, un des représentants de l’ODDH, d’ajouter qu’au-delà des violations commises par l’Etat, il y a celles commises par les citoyens eux-mêmes. En plus de cela, l’on a remarqué également la baisse de l’autorité de l’Etat sur un ensemble de dossiers judiciaires de l’insurrection populaire, du coup d’Etat, etc. a dit le président de l’ODDH. Et pour ce faire, plusieurs exemples de violations des droits humains ont été révélés par le rapport. Ce sont entre autres, l’interdiction de deux manifestations démocratiques par la maire de Ouagadougou, la détention arbitraire concernant le cas du général Bassolé. C’est donc, ce qui continue de peser sur l’environnement social du pays, a indiqué M. Loukman Sawadogo.

Le président de l’ODDH, M. Loukman Sawadogo

Au regard de l’état des lieux des droits de l’homme au Burkina Faso et les caractéristiques des violations commises, M. Sawadogo a affirmé que la situation est critique dans la mesure où la situation socio-politique ne donne pas des signes d’un retour à l’anormal.

Pour ce qui est de l’avenir des droits de l’homme au Burkina Faso, il est mitigé et cela suppose qu’il y a des efforts à faire de part et d’autres. « C’est d’ailleurs ce que nous faisons en interpelant le gouvernement, les pouvoirs publics et les citoyens eux-mêmes parce que tout le monde est promoteur des droits de l’homme », a-t-il laissé entendre.

Yvette Zongo, Lefaso.net

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