Promotion des produits locaux : Le savoir-faire des transformatrices s’expose dans une vitrine
La Confédération paysanne du Faso dispose désormais d’une vitrine de promotion des produits locaux. Construit grâce à l’appui financier du Programme d’appui aux filières agro-sylvo-pastorales, le joyau a été inauguré, ce vendredi 22 décembre 2017 à Ouagadougou, par le Directeur-Pays de l’ONG Oxfam, Omer Kaboré.
Le rêve du Collège des femmes de la Confédération paysanne du Faso (CPF) est aujourd’hui une réalité : disposer d’un espace d’exposition et de promotion des produits locaux bruts et transformés au siège de la CPF à Ouagadougou. Grâce au protocole d’accord signé en juillet 2016 entre la confédération et le Programme d’appui aux filières agro-sylvo-pastorales (PAFASP), une vitrine est sortie de terre pour le grand bonheur des acteurs de la transformation et des consommateurs, férus des produits 100% burkinabè. L’inauguration du joyau qui a coûté 11 millions de francs CFA a eu lieu, ce 22 décembre, en présence du Directeur-Pays de l’ONG Oxfam, Omer Kaboré, parrain de la cérémonie.
Des produits 100% burkinabè
- Mme Diénéba Diallo, présidente du Collège des femmes de la CPF
Dans cette vitrine on y retrouve le savoir-faire des transformatrices burkinabè, bien présenté dans des emballages qui portent la période de conservation avant consommation. Du riz de Bagré, du couscous de riz, de la farine de maïs, du fonio, de la pâte de tomate, de la pâte d’arachide, du miel, du beurre de karité, de la mangue séchée, du soumbala, du sésame, des chenilles, du savon, etc.
Pour la présidente du Collège des femmes de la CPF, Mme Diénéba Diallo, cet espace rappelle « la chance que nous avons d’être dans un pays où les transformatrices déploient des efforts considérables pour mettre à la disposition des consommateurs des produits transformés tout en préservant les goûts, les savoirs et les savoir-faire ancestraux ». Et le Vice-président de la CPF, Boureima Diallo, de se convaincre que cette vitrine est une « réelle opportunité pour la confédération d’attirer l’attention des autorités sur la capacité de l’agriculture familiale à procurer d’importantes variétés de produits agricoles à la nation burkinabè ».
L’engagement renouvelé d’Oxfam
- Le parrain a fait ses emplettes dans la vitrine
Parrain de la cérémonie d’inauguration, M. Omer Kaboré a salué le professionnalisme des transformatrices qui s’exprime à travers cette vitrine dans laquelle, il a fait ses emplettes. Il a rassuré ces braves femmes que l’ONG Oxfam ne faillira pas à son engagement jusqu’au triomphe final de l’agriculture familiale. Oxfam, à en croire son Directeur-Pays sera toujours aux côtés de la Confédération paysanne du Faso pour soutenir l’agriculture familiale les producteurs familiaux dans l’accès aux intrants, au crédit, au marché, l’acquisition d’équipement et la réalisation d’infrastructures.
- Une vue des femmes parées du tissu Faso Dan Fani
En attendant, il a souhaité que la vitrine de promotion des produits locaux soit d’une part, une excellente opportunité d’affaires pour les exposantes qui leur permettra de nouer de nombreux contacts et de signer des contrats commerciaux, et d’autre part, qu’elle devienne une structure modèle de référence de notoriété internationale.
Herman Frédéric Bassolé
Lefaso.net
Vos commentaires
1. Le 22 décembre 2017 à 22:44, par Bernard Ducasse En réponse à : Promotion des produits locaux : Le savoir-faire des transformatrices s’expose dans une vitrine
Je viens d’acheter un produit local:des haricots verts du Burkina.Mais je les ai trouvés au supermarché où je m’approvisionne régulièrement,à Pessac ,dans la banlieue de Bordeaux,c’est-à-dire à 4 000 km du lieu de production.Je les ai payés 2,59€ le kilo(1 700 francs CFA).Je sais bien que ce commentaire ne concerne pas directement cet article,mais peut-être aurais une réponse à ces questions :
1.quelle part de ce prix revient au producteur ?Est- ce rémunérateur pour lui ?
2.cette production est-elle importante et a-t-elle un avenir(à l’heure du "bilan carbone",le transport se faisant sans doute par avion) ?
PS Je m’intéresse au Burkina depuis que j’ai séjourné 2 ans en Haute-Volta il y a...40 ans !
Le 23 décembre 2017 à 16:37, par patriote En réponse à : Promotion des produits locaux : Le savoir-faire des transformatrices s’expose dans une vitrine
Ce n’est plus un haricot local s’il vient de 4.000 km ! De plus, à l’heure des changements climatiques, il faudra privilégier les circuits courts ! Pour le Burkina, l’export d’haricot vert reste marginal par rapport aux années 80, où le Burkina exportait plus de 3.500 Tonnes et était leader sur le marché français. L’avenir réside principalement à produire et reconquérir les marchés locaux ou dans la sous région. Le producteur doit recevoir environ 10% de votre prix d’achat,et, encore quand il est payé par les exportateurs.
Le 24 décembre 2017 à 22:25, par Bernard Ducasse En réponse à : Promotion des produits locaux : Le savoir-faire des transformatrices s’expose dans une vitrine
Vous répondez exactement à mes questions.Merci de ces précisions !
Le 25 décembre 2017 à 10:51, par Shalom En réponse à : Promotion des produits locaux : Le savoir-faire des transformatrices s’expose dans une vitrine
Bonjour Monsieur Ducasse. Je suis heureux de savoir que vous êtes un ami du Burkina Faso. Pour le fêtes de fin d’année, ce produit se vend actuellement sur le marché à Ouagadougou à 0,61 euro. J’imagine qu’il est acheté au producteur bord champ à 0,45 euro. Comme vous le savez, ce sont toujours les distributeurs qui profitent du fruit du labeur des petits producteurs. C’est la même règle qui s’applique en France et en Europe. Un internaute a dit que la filière haricot vert du Burkina Faso est en perte de vitesse. C’est vrai. Le Président Sankara avait entrepris des efforts avec l’aide d’amis français pour favoriser l’exportation de nos produits phare comme le haricot vert. Il avait créé une compagnie aérienne dédiée à cela. Malheureusement, cette compagnie a disparu avec la mort de notre grand leader.
Le 26 décembre 2017 à 14:53, par Jahou En réponse à : Promotion des produits locaux : Le savoir-faire des transformatrices s’expose dans une vitrine
le prix au pays de plus au moins 300 f le kilo, plus 650 f de transport par avion cela fait moins de 1000 f
2. Le 23 décembre 2017 à 21:10, par BEN En réponse à : Promotion des produits locaux : Le savoir-faire des transformatrices s’expose dans une vitrine
Bonjour,
pouvez vous nous indiquer où se trouve la boutique ?
Merci
3. Le 24 décembre 2017 à 06:42, par YAMEOGO de Koudougou En réponse à : Promotion des produits locaux : Le savoir-faire des transformatrices s’expose dans une vitrine
Cher journaliste reporter, donner au moins la localisation de la boutique et l’adresse. comment faire pour commander si je vie à koudougou ?
SVP, complétez votre écrit ! amicalement !
4. Le 24 décembre 2017 à 08:42, par Mulot Françoise En réponse à : Promotion des produits locaux : Le savoir-faire des transformatrices s’expose dans une vitrine
Bonjour,
Je pars au Burkina en janvier prochain pour 3 semaines et j’aimerai visiter ce centre qui met en valeur les productions et le travail des femmes. Pouvez-vous préciser l’adresse ? Merci
Le 25 décembre 2017 à 10:41, par Shalom En réponse à : Promotion des produits locaux : Le savoir-faire des transformatrices s’expose dans une vitrine
Bonjour Madame. Je vous remercie pour votre intérêt pour notre pays. La Confédération Paysanne du Faso est située sur la même rue que l’Ambassade de Côte d’Ivoire au Burkina Faso et à une centaine de mètres du Ministère des Affaires Etrangères et des Burkinabé de l’étranger. Malheureusement, je ne connais pas le nom de la rue. J’espère qu’avec ces informations, vous n’aurez pas du mal à retrouver cet endroit. Tous les taximen de la ville de Ouagadougou connaissent bien l’Ambassade de Côte d’Ivoire au Burkina Faso.
5. Le 24 décembre 2017 à 18:17, par rakim En réponse à : Promotion des produits locaux : Le savoir-faire des transformatrices s’expose dans une vitrine
vraiment c’est pas la peine.
Comment peut-on ecrire un article sur un tel sujet et omettre la localisation,
Mr le journaliste vous etes passe a cote de l’essentiel