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Le cinéma sort des sentiers battus

Publié le jeudi 21 décembre 2017 à 17h31min

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Le cinéma sort des sentiers battus

Estimant que beaucoup Burkinabè n’ont pas toujours accès à la parole audiovisuelle, l’institut Imagine a initié un programme de formation en cinéma à des jeunes de villes secondaires dénommé CinéPoD en vue de sortir ces populations de l’anonymat. Les productions qui en sont issues ont été données à voir ce 20 décembre à l’Institut Goethe.

Les jeunes du Burkina ont un grand besoin d’avoir voix au chapitre dans les actions et politiques publiques, c’est du moins l’analyse qu’a faite l’Institut Imagine basé à Ouagadougou qui en veut pour preuve l’insurrection populaire d’Octobre 2014 menée essentiellement par des jeunes. Si des efforts sont faits par les services publics de télévision, ceux-ci s’avèrent insuffisants si bien que les préoccupations de certaines populations restent dans l’anonymat.

Regard alternatif

Le programme Ciné de poche pour le Développement(CinéPoD) qui est financé par l’ambassade royale du Danemark vise à combler le vide laissé par les cinéastes ordinaires souvent éloignés de certaines réalités, de proposer un regard alternatif en somme. Il a vocation d’emmener les jeunes à renforcer leurs capacités d’expression et de communication par l’image. C’est ainsi que soixante(60) jeunes de Dédougou, Fada, Koudougou, Kaya et Ouahigouya ont reçu des formations animées par treize(13) formateurs en cinéma et audiovisuelle. Celles-ci vont leur permettre de poser un regard critique sur la marche de leur société et par conséquent d’être disposés à devenir des acteurs du changement social d’autant que « le matériel de réalisation est n’est pas d’une grande technicité » selon Gaston Kaboré qui a apprécié ces films qui ont drainé bien de monde au cours des projections parce qu’ils émanent d’un regard intérieur. L’auteur de Buudyam n’exclue d’ailleurs pas que les télévisions en viennent à diffuser certaines productions. Débuté en 2016, le programme est prévu pour finir en 2017.

La formation a permis de réaliser vingt-cinq (25) films courts de divers thèmes tels que la protection de l’environnement, la persévérance, la circulation routière pour ne citer que quelques thèmes évoqués par la dizaine de productions qui ont été données à voir au public présent à l’Institut Goethe ce 20 décembre.

Soumana Loura
Lefaso.net

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