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Avortement au Burkina : Lever le tabou et poser enfin le débat

Publié le mardi 26 décembre 2017 à 11h48min

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Avortement au Burkina : Lever le tabou et poser enfin le débat

Alice est élève en classe de 1ère D à Ouagadougou, au Burkina Faso. Trois ans plus tôt, elle a été violée à l’école par deux de ses camarades et en est tombée enceinte. Ne voulant pas garder cette grossesse non désirée, elle a sollicité et obtenu les services d’un agent de santé pour un avortement clandestin. Mais, depuis lors, la jeune fille en garde des séquelles, aussi bien physiques, psychologiques que morales. Pourtant son cas était éligible pour un avortement légal. Manque d’informations, peur de la stigmatisation, lenteur des procédures judiciaires… empêchent des victimes de viol ou d’inceste de recourir à la justice pour bénéficier d’un avortement légal et sécurisé au Burkina. Le débat s’installe et il faudra lever le tabou, tôt ou tard.

Toute une vie, si jeune, bascule en l’espace d’une soirée. Lors d’une nuit culturelle, organisée dans son établissement scolaire, Alice est victime de viol. Deux de ses camarades abusent d’elle dans une salle de classe. C’est le début du calvaire pour la jeune fille, jusqu’alors vierge. Après des semaines, recluse seule dans sa chambre, revivant la scène d’horreur en larmes, elle n’est pas au bout de ses peines. Elle se rendra compte plus tard qu’elle a un ‘’retard’’. Le test de grossesse confirme qu’elle est bien enceinte.

C’est là qu’elle prend son courage pour voir un agent de santé. Sa volonté : se débarrasser de la grossesse avant d’éveiller les soupçons. Malgré les résistances de l’agent de santé, la jeune fille en pleurs parvint à le convaincre, non sans proposer une enveloppe financière conséquente. L’avortement clandestin est fait. Mais sa scolarité piétine depuis lors. Le risque énorme qu’elle a pris hante toujours son existence.

Les grossesses non désirées se multiplient au Burkina, au fil des années. Et, malheureusement, 1/3 de ces grossesses finissent par des avortements clandestins, selon une étude réalisée par l’Institut supérieur en sciences de la population (ISSP) de l’Université Ouaga 1 Pr Joseph Ki-Zerbo et l’institut Guttmacher. Les résultats publiés en février 2014, montrent que le taux de l’avortement provoqué clandestinement tourne autour de 25 pour 1000 par an. Au niveau urbain, il est de 34 pour 1000 et à 22 pour 1000 en milieu rural.

Dr Georges Guiella, démographe, enseignant-chercheur à l’ISSP

Malgré l’arsenal juridique qui entoure l’avortement, il se pratique par plusieurs acteurs. « Dans notre étude, on a vu que 23% des cas d’avortement ont été faits par la femme elle-même en utilisant plusieurs types de moyens pour arriver ; 28% par le corps médical dont 3% de docteurs hautement qualifiés, 12% par des agents formés, 13% par des sages-femmes ou des maïeuticiens d’Etat ; et 41% par des tradi-praticiens », détaille Dr Georges Guiella, démographe, enseignant-chercheur à l’ISSP.

Un droit méconnu

Comme Alice, de nombreuses filles et femmes font recours à l’avortement clandestin. Avec des conséquences souvent dramatiques. Alice ne s’est pas référée à la justice parce qu’elle ne savait pas que la loi autorise l’interruption volontaire de grossesse en pareille circonstance, mais aussi à cause du regard de la société. « Je ne savais pas, c’est vrai, mais même si j’avais su que la loi m’autorisait, je n’allais jamais aller vers la justice parce que tout le monde saura que j’ai été violée, mais aussi que j’ai avorté et on va me regarder comme une criminelle », explique-t-elle, les larmes aux yeux, malgré le temps écoulé.

Certes, l’avortement provoqué est interdit au Burkina. Mais, il est autorisé dans certaines circonstances : en cas d’inceste, de viol, lorsque la vie de la mère est en danger, ou encore, lorsqu’il y a malformation du fœtus (Article 21 de la loi portant santé de la reproduction au Burkina Faso et article 483 du code pénal). En ce qui concerne les cas de malformation du fœtus ou de l’état de santé de la mère, la demande peut être faite à tout moment et pour l’attester, il faut l’avis de deux médecins dont un exerçant dans le public. Il faut également l’autorisation du juge. En cas de grossesse incestueuse ou liée à un viol, la procédure est plus complexe car il faudra prouver la matérialité de la détresse de la victime et l’avortement ne peut se faire au-delà de la 10e semaine de la grossesse.

Hierbine Aïcha Palé, directrice générale du cabinet Human Wright Consulting

« En matière de viol ou d’inceste, le juge va attendre qu’il y ait une expertise d’un médecin qui atteste que réellement, il y a eu viol. Pour l’inceste, on mène des enquêtes pour savoir le lien de parenté qui existe entre les deux personnes concernées », explique Hierbine Aïcha Palé, directrice générale du cabinet Human Wright Consulting, juriste de formation, spécialisée en histoire, théories et pratiques des droits de l’Homme.

« Il y a des cas où des victimes de viol ou d’inceste ont entamé la procédure jusqu’à ce que les dix semaines soient dépassées sans pouvoir avoir droit à l’avortement. La lenteur au niveau de toute la procédure fait partie des insuffisances que nous avons relevées en tant qu’activistes dans la santé sexuelle et reproductive », précise Cécile Thiombiano/Yougbaré, juriste, activiste dans le domaine de la Santé sexuelle et reproductive (SSR).

Une longue marche pour jouir d’un droit

Ainsi, les victimes de viol ou d’inceste désirant avorter sont confrontées à des difficultés de plusieurs ordres : le cadre juridique, le système de santé burkinabè, les pesanteurs socio-culturelles et les réticences liées aux discours sur le statut juridique de l’embryon ou du fœtus. Selon la loi en vigueur au Burkina, l’avortement légal, même thérapeutique, ne peut être réalisé que par un médecin. Et pour ne rien arranger, le code pénal exige l’avis de deux médecins. Pourtant, au Burkina, les médecins ne courent pas les rues.

L’accès à un avortement médicalisé sécurisé n’est pas pour demain. Pourtant, il fait partie des engagements pris par notre pays au niveau régional, à travers le protocole de Maputo adopté par les chefs d’Etat et de gouvernement africains en 2003, ratifié par le Burkina en 2005 . A son article 14 alinéa 2, ce protocole fait obligation aux Etats d’offrir l’avortement médicalisé dans les cas de viol, d’inceste, quand la vie de la mère est en danger, en cas de malformation du fœtus.

Aussi, la 117e session du Comité des droits de l’Homme de l’ONU tenue à Genève, en juillet 2016, avait recommandé aux autorités burkinabè d’éliminer les obstacles pour accéder à l’avortement légal qui incitent les femmes à recourir à des avortements à risque et de lever l’exigence d’une autorisation préalable du tribunal pour les avortements résultants d’un viol ou d’un inceste.
C’est ce que recommande aussi l’étude de l’ISSP et l’institut Guttmacher : la simplification de la procédure là où la loi autorise l’avortement. « Actuellement, c’est comme si on dit que vous avez accès à de l’eau qui est dans un puits, mais on ne vous donne pas de puisette pour en prendre, comment la personne peut avoir accès à l’eau ? », image Dr Georges Guiella.

Boureihiman Ouédraogo, directeur exécutif de l’Association burkinabè pour le bien-être familial (ABBEF)

Au niveau de la société burkinabè, la question liée à l’avortement est très sensible, avec des opinions et des positions divergentes. L’Association burkinabè pour le bien-être familial (ABBEF), pionnière dans la promotion des services de qualité en Santé sexuelle de la reproduction fait partie des structures qui portent le plaidoyer en faveur de l’assouplissement de la loi. Sur la question de l’accès à l’avortement légal, l’ABBEF et d’autres organisations actives dans la santé de la reproduction plaident pour une meilleure compréhension de la question afin que les victimes de grossesses incestueuses ou liées à un viol puissent entrer dans leur droit. « Notre préoccupation est que si la loi l’autorise, que les personnes éligibles puissent véritablement avoir le service. Et nous travaillons à ce que cette loi qui garantit ce droit puisse être véritablement connue et appliquée pour que les victimes puissent bénéficier de leur droit », explique Boureihiman Ouédraogo, directeur exécutif de l’Association burkinabè pour le bien-être familial (ABBEF).

La politique de l’autruche ?

Les anti-avortements, eux, brandissent les risques de dérives pour justifier leur position. L’ex-ministre de la promotion de la femme, par ailleurs enseignante-chercheure et spécialiste en genre et développement, Dr Nestorine Sangaré/Compaoré en fait partie. Pour elle, il faut plutôt combattre le fléau à la racine. « Ce sont les violences sexuelles, la précocité sexuelle, le libertinage et la sexualité transactionnelle qui sont les causes des grossesses non-désirées qu’il faut combattre », soutient-elle. Avant d’enchainer : « Connaissant la société burkinabè, si on légalise l’avortement, c’est la porte ouverte aux dérives. L’avortement n’est pas une solution aux comportements sexuels à risque », insiste-t-elle.

Dr Sangaré évoque aussi « les conséquences psychologiques, spirituelles, sociales, morales, sanitaires de l’après-avortement ». « Travaillons à limiter au maximum possible le nombre de grossesses plutôt que de mettre beaucoup de moyens à promouvoir l’avortement qui n’est pas une solution. Je pense que dans notre pays, il faut poser le débat sur la table plutôt que d’en faire un débat entre intellectuels ou associations », martèle l’ancienne ministre de la promotion de la femme.

Respecter les engagements pris au niveau international

Selon plusieurs spécialistes des questions de SSR, en plus des mesures contraceptives, l’accès à l’avortement légal fait partie des solutions pour réduire les avortements clandestins. Mais, il faut aller par étape, en fonction du contexte. « L’approche droits humains et santé publique voudrait que nous puissions ouvrir le droit à l’avortement aux filles et aux femmes pour éviter que les gens tombent dans la clandestinité », propose Cécile Thiombiano/Yougbaré. Aussi, les activistes invitent-ils l’Etat du Burkina à mettre effectivement en œuvre le protocole de Maputo. Mais aussi travailler à l’effectivité des lois nationales, avec diligence.

L’autre combat qui mérite d’être mené, c’est la lutte contre la stigmatisation. « La stigmatisation est une erreur. Ce sont des situations dramatiques qui les motivent à avorter. Donc, il faut aller vers la sensibilisation pour éviter que les gens ne soient pas dans cette situation qui les oblige à avoir recours à l’avortement clandestin », conseille Dr Guiella.

« Ces personnes ont besoin du soutien de la société. Donc, il ne nous appartient pas de les stigmatiser, mais de compatir et de les amener à sortir de cette situation et prendre les dispositions en utilisant les services de planification familiale pour éviter que des grossesses non désirées ne s’installent, a fortiori de parler d’avortement », précise Boureihiman Ouédraogo. [ Cliquez ici pour lire l’intégralité ]

Moussa Diallo
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 26 décembre 2017 à 08:21, par raogo En réponse à : Avortement au Burkina : Lever le tabou et poser enfin le débat

    l’égaliser l’avortement pour réguler la croissance de la population Burkina c’est la seule solution pour éviter que les filles et femmes meurt pour faute de soins non adéquats.

  • Le 26 décembre 2017 à 09:15, par Enfant de Boussé En réponse à : Avortement au Burkina : Lever le tabou et poser enfin le débat

    Nous devons donner les moyens aux femmes Burkinabè de faire leur choix et que la société les accompagne. En outre, toutes les violences qui leur sont faites doivent être condamnées. Le Burkina ne peut prétendre aux progrès, si la société reste féodale et patriarcale envers les femmes.
    Les centres de planification familial doivent avoir toutes les nécessaire pour prendre des femmes.

  • Le 26 décembre 2017 à 09:31, par Nico’s En réponse à : Avortement au Burkina : Lever le tabou et poser enfin le débat

    Je trouve malheureux que des gens en viennent à faire un plaidoyer pour l’avortement (ou disons pour des assassinats).
    La législation burkinabé autorise l’avortement dans les cas où c’est vraiment nécessaire. Pour le reste, il faut assumer ses actes. C’est comme légaliser l’abandon des enfants dans la rue.
    C’est une vie qui est ôtée.

    • Le 26 décembre 2017 à 15:48, par jeunedame seret En réponse à : Avortement au Burkina : Lever le tabou et poser enfin le débat

      Mr Nico, il faut d’abord maîtriser tes instincts ; si tu ne veux pas qu’on jette un foetus ou un bébé, il faut d’abord éviter d’éjaculer au hasard. Tu parles d’assassinat quand la victime se défend d’une violence. Quand la morale ou la religion ne peut pas gérer vos reins toutourou elle ne doit plus se plaindre d’abandon d’enfants ou d’avortement. Sinon c’est une fuite de responsabilité. Ce ne sont pas seulement les jeunes filles qui avortent ; mêmes des dames qui ont vécu des tortures de sexe et victimes de grossesse avec des bébés de moins de 1 an font recours à l’avortement clandestin pour gérer seules le stress. Sinon ce les hommes comme vous qui seront les premiers à les blâmer et insulter sans réponse de l’auteur. Mêmes dans les administrations au Faso, il y a des hommes qui imposent le sexe contre leur service aux filles. Juste pour te dire que les violences sexuelles sont l’apanage des hommes irresponsables. Dans un village du Bam, nous avons vu des avortements mécaniques échouer. Parce que l’auteur est le frère du conjoint et passait assister la femme en l’absence du frère. Maintenant que le mal est causé, il voulait cacher en battant madame en piétinant bas-ventre. Ce n’est qu’après quelque temps que la dame a accepté nous souffler la tricherie comme femmes instruites du milieu. Et dans la clandestinité nous avons sauvé la dame et le coupable. L’avortement est commis ; parce que nous sommes informées. Il faut rentrer dans le monde des femmes pour voir les violences qu’elles vivent ; malheureusement sans consultant. S’il y avait un service d’enquête discrète à propos, tu auras honte de dire à une fille enceinte d’assumer ses actes. Alors que toi-même Nico ce n’est pas sûr que tu contrôles tes appétits. Là où la morale et la religion ont échouer, laissez la loi à la portée de toutes ; avec aisance. J suis d’accord avec les 2 dernières phrases de Cécile.Et j’ai l’impression que la nonchalance de la loi explique son hypocrisie. Elle ne veut rien pour la cause. Et elle invente un protocole ou long parcours à son application juste pour donner le temps au mal de s’empirer en lui laissant des excuses. C’est une loi phallocrate. En attendant une quelconque fermeté ou cohérence à cette loi, le seul recours c’est l’avortement. À nos risques et périls. Les foetus ou bébés, il faut même les jeter à l’assemblée ou dans la cours d’un député. Aux hommes et autres machines à éjaculation, doublez les caleçons.

      • Le 27 décembre 2017 à 05:11, par PrincesseT En réponse à : Avortement au Burkina : Lever le tabou et poser enfin le débat

        Oh la ! si tout le monde pouvait penser vrai comme jeunedame seret et laisser leur hypocrisie, on arrivera un jour ; mais hélas

      • Le 27 décembre 2017 à 14:34, par Nico’s En réponse à : Avortement au Burkina : Lever le tabou et poser enfin le débat

        Jeune dame, tu n’as pas su lire entre les lignes ce que j’ai écrit plus haut.
        L’avortement est autorisé dans le cas de viol et d’inceste, justement parce que c’est une charge trop lourde pour la mère.
        C’est pareil pour les grossesses qui mettent en danger la vie de la mère. Pour le reste, c’est de l’irresponsabilité.
        Comment peut-on librement faire un enfant pour dire après qu’on ne le désirait pas ? Si on ne le veut pas, il faut le donner à un orphelinat. Si vous on vous avait avorté, vous seriez là à sortir de tels plaidoyers ?
        C’est triste de prétexter que certains hommes le font pour justifier un assassinat. Rien, je dis bien rien ne justifie l’avortement en dehors des cas prévus par la loi.
        Et c’est une grave érreur de croire qu’en se debarrassant de l’enfant, on serait libre. Au contraire, psychologiquement on ne peut être tranquille après avoir tué un être humain sans défense.

        • Le 27 décembre 2017 à 20:35, par jeunedame seret En réponse à : Avortement au Burkina : Lever le tabou et poser enfin le débat

          C’est un choix. Dans le choix il y a liberté et responsabilité. Si je vois qu’une grossesse peut entraver mon projet dans l’immédiat et sera dure à gérer dans le futur sans moyens et temps, je peux choisir d’informer mon homme et de l’arrêter si possible. Le temps de réussir mon projet, avant de reprendre si je veux. C’est mon corps c’est mon avenir. Le choix de concevoir ou le choix d’arrêter cette conception sont personnels et libre et responsables. Cette irresponsabilité dont tu parles est encore moindre à celle de donner un enfant à un orphelinat ou le gérer malgré soi dans les douleurs et problèmes et charges sociales.. Les orphelinats ne sont pas là pour vous remplacer les familles. On ne fait pas un enfant parce qu’on peut faire un enfant. Et si tu n’es pas disposé à gérer une vie future, mieux vaut l’arrêter à temps. On ne veut plus de pauvres enfants malades ou d’orphelinats dans ce monde. La vie est longue et chère. Et entre avorter ou tuer un foetus et laisser mourir un vrai enfant dans le malheur longuement devant soi, je choisis le premier. De deux maux, on choisit le moindre. Maman souffre, enfant malheureux souffre et papa irresponsable se cache. Faut pas croire que tu peux engrosser une fille et dormir tranquillement parce que orphelinat va tout faire pour toi Nico. C’est plus irresponsable de ta part Nico en tant que père. C’est ta réflexion pareille qui nous conserve la pauvreté. Qu’il soit librement ou violemment obtenu, tout foetus indésiré mérite décharge débarras à temps. Mieux vaut prévenir le malheur que de penser le guérir un jour dans un orphelinat.

  • Le 26 décembre 2017 à 10:35, par savabrah En réponse à : Avortement au Burkina : Lever le tabou et poser enfin le débat

    Finalement le débat mérite bien d’être posé publiquement afin d’avoir un avis tranché. En lisant les ’’pro’’ et les ’’anti’’ avortements, on serait tenté de donner raison à chaque partie.
    A mon avis, les questions spirituelles et socioculturelles qui militent contre la pratique et qui s’appuient sur l’innocence du fœtus dans la justification l’avortement sont bien fondées.
    Cependant, une grossesse qui est le résultat d’un viol pose problème dans le maintien de cette grossesse, surtout si le/les auteur(s) du viol n’est (ne sont) pas connu(s). Pour l’inceste, je crois que c’est un autre problème : soit la famille n’a pas joué son rôle de socialisation (éducation, inculcation des normes et valeurs, contrôle, etc.), soit il y a un problème de santé (mentale) qui se pose. Et dans tous les cas, la victime (souvent la femme avec grossesse) ne doit pas en supporter ’’seule’’ ni le prix, ni la charge.
    Enfin, si le fœtus a des déformations ou si la santé de la mère est mise en danger par la grossesse, on peut comprendre qu’on sauve celle-ci en pratiquant l’avortement et ce, dans des conditions de sécurité garantie.

    • Le 26 décembre 2017 à 16:11, par jeunedame seret En réponse à : Avortement au Burkina : Lever le tabou et poser enfin le débat

      Tout foetus indésiré est déjà en danger. Il faut savoir que les humeurs de maman affectent, gèrent le cerveau des bébés. Les maladies cérébrales sont en grande partie causées par l’état de vie morale de la mère. Et il ne faut donc pas favoriser les causes des anomalies ; car nous n’avons pas les moyens de les gérer. La responsabilité, c’est le plaisir de choisir sa grossesse, de garder son enfant et de gérer sa vie sans contrainte. Sinon, notre société future sera celle des handicapés, des fous et autres difficultés de développement et donc sale. Morale, religion et tabou rangez-vous. Vous avez échoué à la base. Pas de récupération. On tue.

      • Le 26 décembre 2017 à 18:09, par s En réponse à : Avortement au Burkina : Lever le tabou et poser enfin le débat

        Comme la religion et autres ont lamentablement échoué dans la sensibilisation d’abstinence, on n’a pas le choix. Même les moyens de contraception n’étaient pas aussi tolérés.

      • Le 26 décembre 2017 à 19:50, par kaos weogo En réponse à : Avortement au Burkina : Lever le tabou et poser enfin le débat

        La santé dans nos pays est sous domination impérialiste et ses valets locaux qui répètent comme des perroquets ce que les grands bailleurs de fonds internationaux imposent comme "politiquement correct" et prioritaire dans un monde gouverné par les grands loby. Quand on aura permis à toutes les désireuses d’avortement de le faire, ce qui est un raccourcit convenable et populiste, politiquement correcte pour les bailleurs de fonds, notre conscience réelle nous poursuivra toujours : au lieu de laver votre conscience ne l’avez vous pas souillée ? Si on mettait autant d’énergie à montrer de la compassion et un soutien réel aux filles ou femmes victimes je reste convaincu que beaucoup penseraient à l’avortement en dernière position. Soutenons financièrement et humainement et psychologiquement ces filles et femmes et vous verrez que aucune femme burkinabè digne ne choisira de tué un enfant pour se sentir libre d’une violence subie ou autre.

  • Le 27 décembre 2017 à 11:52, par SANOU En réponse à : Avortement au Burkina : Lever le tabou et poser enfin le débat

    L’avortement est’il la seule solution aux grossesses indésirées. Beaucoup de femmes cherchent des enfants avec torche et sont prêtes à adopter les enfants non désirés. Un réseau permettra de mettre les gens en contact et résoudre ce problème, avis au Ministère chargé de la famille.

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