En attendant la reconnaissance officielle de l’instance, la première équipe du bureau de l’Ordre national des nutritionnistes du Burkina (ONNB), présidée par Urbain Zongo, se dit consciente de la lourde mission qui l’attend, pour ce mandat de quatre ans.

Urbain Zongo

Ainsi, selon Urbain Zongo, la mise en place de l’ordre répond à une mission : celle d’encadrer la profession pour mieux répondre aux besoins de la population en matière de couverture, d’efficacités, d’orientations et d’accompagnement pour ce qui est des conseils nutritionnels, mais aussi, l’éducation nutritionnelle. « Dans l’urgence, nous devons continuer le processus jusqu’à l’obtention des documents officiels et pour l’instant, il s’agit de soumettre d’abord notre dossier au ministère de la santé. Le dossier sera par la suite soumis en conseil des ministres, puis à l’Assemblée nationale », a noté le tout nouveau président, nutritionniste en service à la direction de la nutrition du ministère de la santé.

De l’avis de Théophane Valentin Sissao, chargé de mission, représentant le ministre de la santé, cet ordre n’est pas une structure de plus. « C’est le maillon qui manquait à la chaîne et il aurait fallu, si ce n’était pas le cas, inciter à mettre en place l’ordre des nutritionnistes. L’ordre vient renforcer le dispositif mis en place par les autorités » a-t-il indiqué. Puis de poursuivre que l’ONNB va contribuer à réglementer le secteur. « A l’instar des autres ordres, cet ordre va contribuer à réguler le secteur. Ils vont mettre un peu d’ordre dans la profession des nutritionnistes » a-t-il signifié.

Alfred Traoré

Ancien responsable du département des sciences alimentaires de l’université de Ouagadougou, le professeur Alfred Traoré, par ailleurs, parrain de la présente rencontre, a exhorté la nouvelle équipe à s’engager pour inscrire le Burkina sur la liste des nations ayant pris de mesures efficaces pour venir à bout de la malnutrition.

Se rappelant des premières heures de la formation dans son département, il confie : « (…) Lorsque nous avions démarré dans les années 1980, les nutritionnistes étaient à un nombre très réduit. Nous avons décidé au sein de notre département, de mettre en place une formation en nutrition qui tienne compte des besoins spécifiques de la population. C’est ainsi que cette formation a vu le jour dans les années 1996 ». A l’en croire, le pays recrute depuis lors, entre 20 à 25 nutritionnistes chaque année.

ON/OL
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