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Perturbations des cours à Bobo-Dioulasso : L’AEEEF donne de la voix

Publié le mercredi 6 décembre 2017 à 23h58min

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Perturbations des cours à Bobo-Dioulasso :  L’AEEEF donne de la voix

L’Association des Élèves et Étudiants pour l’Émergence du Faso (AEEEF) et la Coordination des Délégués Généraux (CDG) des lycées et collèges de la ville de Bobo-Dioulasso ont tenu dans l’après midi du mardi 05 décembre 2017, un point de presse en rapport avec les perturbations de cours du mois de décembre. Cette conférence était bâtie autour d’une déclaration capitale à l’endroit de la communauté scolaire tout entière.

« Attachées à l’excellence en milieu scolaire et conscientes des effets néfastes des grèves notoires sur la qualité de l’éducation », l’Association des Élèves et Étudiants pour l’Émergence du Faso (AEEEF) et la Coordination des Délégués Généraux (CDG) des lycées et collèges de la ville de Bobo-Dioulasso ont tenu à donner leur appréciation sur le mouvement de grève du mois de décembre en milieu scolaire et estudiantin à travers la tenue de ce point de presse.

En effet, depuis 1998, le mois de décembre a toujours été une période particulièrement agitée en milieu scolaire et estudiantin. C’est une période marquée par les suspensions de cours avec son corolaire de manifestations contre l’impunité en rapport avec certains nombres de « crimes de sang », notamment l’assassinat du journaliste Norbert Zongo le 13 décembre 1998, de l’étudiant Flavien Nébié le 06 décembre 2000 et celui de l’étudiant Dabo Boukary en mai 1990.

Pour le coordonnateur de l’AEEEF, Omar Traoré, la lutte contre l’impunité ne saurait être une mauvaise chose. « Nous sommes tous engagés dans la même logique ; se battre pour que la lumière soit faite sur ces dossiers de crimes de sang qui sommeillent dans les tiroirs », a-t-il laissé entendre.

Selon lui, la plupart des élèves grévistes ignorent les raisons même de ces manifestations en désertant les classes dès début décembre, ce qui a pour conséquence d’affecter la qualité de l’enseignement et de l’éducation de ces derniers en tant que futurs responsables du pays.

Le coordonnateur de l’AEEEF, d’affirmer que ces grèves notoires, susceptibles de nuire aux ambitions du ministère en charge des enseignements sont défavorables à l’évolution annuelle des élèves eux-mêmes.

« Il nous est parvenu de sources dignes de foi que les agitateurs préconisent la fermeture des classes du 04 au 08 décembre et du 12 au 16 décembre 2017 sur l’ensemble des établissements de Bobo-Dioulasso. Cet état de fait n’honore ni la nation, ni notre système éducatif. Cela baisse le volume horaire prévu. Et nous sommes foncièrement défavorables à la forme de lutte », s’est indigné Omar Traoré.

C’est pourquoi, il invite tous ses camarades à se démarquer d’une telle forme de revendication, « pas parce que l’on s’oppose à l’impunité, mais nous ne sommes pas favorables à cette forme de lutte de nature à perturber le bon fonctionnement de notre année scolaire et académique », a dit ce dernier.

Par ailleurs, toujours à l’endroit de ses camarades élèves et étudiants, Omar Traoré les invite à poursuivre les cours normalement aux dates sus mentionnées par les perturbateurs ; à être des acteurs de maintien de la paix, de quiétude en milieu scolaire et estudiantin, qui selon lui est facteur incontestable pour l’atteinte de meilleurs résultats scolaires au bonheur des parents. [ Cliquez ici pour lire l’intégralité ]

Romuald Dofini
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 7 décembre 2017 à 09:23, par yii ti’n goué diéé En réponse à : Perturbations des cours à Bobo-Dioulasso : L’AEEEF donne de la voix

    Bien dit. Très belle analyse. Grèvé sans savoir ce pour quoi on y va, c’est très déplorable. La plupart des instigateurs de grèves sont des élèves "fantomes" qui ne veulent pas suivre les cours. La grève juste oui, mais des grèves à répétition déprécient le niveau des élèves.

  • Le 7 décembre 2017 à 10:20, par hehe En réponse à : Perturbations des cours à Bobo-Dioulasso : L’AEEEF donne de la voix

    Vue juste. Reste à travailler en effet pour le strict respect de notre calendrier scolaire par tous ! Même nos autorités doivent respecter notre système éducatif en évitant de chômer d’autres jours sauf les fêtes légales reconnues par tous !
    Même les élèves de paris ne chômeraient lors d’un sommet France Afrique se déroulant à Paris !!! Cordialement

  • Le 7 décembre 2017 à 12:05, par Le sage En réponse à : Perturbations des cours à Bobo-Dioulasso : L’AEEEF donne de la voix

    Félicitations à ces associations d’élèves pour cette prise de conscience. Chers parents d’élèves il est temps pour vous d’ouvrir l’oeil et prendre en main l’éducation de vos enfants car il y a des chefs d’établissement privés qui sont complices de ces grèves à répétition. Ces chefs d’établissement se frottent les mains car ses perturbations sont des opportunités pour eu d’économiser l’argent qu’ils devaient payer aux professeurs vacataires. Il temps de dire non à ces pratiques

  • Le 7 décembre 2017 à 12:54, par Bognini Nazidouma En réponse à : Perturbations des cours à Bobo-Dioulasso : L’AEEEF donne de la voix

    Promoteurs d’établissements privés, responsables des ministères impliqués, autorités locales, parents d’élèves et élèves doivent lutter pour de meilleurs résultats scolaires. Mais, me semblent-il, des gens ont cette manie de voir les élèves et les parents d’élèves souffrir pour des intérêts égoïstes:des élèves fantômes sont payés par certains promoteurs mafieux pour perturber les activités afin qu’ils ne paient pas la vacation. Et ces élèves justifieront ainsi leur échec en fin d’année. Ressaisissons-nous, vrais burkinabè si non demain sera déjà trop tard !!!

    • Le 7 décembre 2017 à 15:29, par DAO En réponse à : Perturbations des cours à Bobo-Dioulasso : L’AEEEF donne de la voix

      Parafitement d’accord avec vous mon frère ! vous avez prononcez le mot qu’il fallait : "se ressaisir"
      Car il s’agit de vraiment se ressaisir et cela, à tous les niveaux...pendant qu’il est encore temps !
      Que tous ceux qui ont la sagesse et la clairevoyance de comprendre que notre cher BF est en train de glisser peu à peu mais sûrement dans la decadence, comme certains pays africains que je ne citerai pas, se mettent debout et contre attaquent pacifiquement mais fermement !
      je felicite l’AEEEF pour ses prises de positions. Il reste encore au Faso des étudiants et scolaires qui savent ce qu’ils veulent dans la vie ; qui sont conscients des sacrifices consentis par leurs parents afin qu’ils arrivent à quelque chose dans la vie !
      A l’instar de l’AEEEF toutes les associations de parents d’élèves au BF doivent sortir marcher pour revendiquer le droit de leurs enfants à aller à l’école librement et suivre tous les cours dans la serenité
      je félicite également le ministre de l’enseignement supérieur pour son esprit de dialogue et sa fermété ! les écoles et universités doivent toutes fonctionner correctement ! Force doit rester à la loi !

    • Le 7 décembre 2017 à 15:53, par xy En réponse à : Perturbations des cours à Bobo-Dioulasso : L’AEEEF donne de la voix

      Les élèves grévistes à motos sont incités par certains fondateurs d’établissements. En effet une journée sans cours permet à certains fondateurs d’établissement d’économiser de fortes sommes en terme de frais de vacation qu’il devaient payer aux enseignants vacataires.

      Exemple pour un établissement de 30 classes : 1 heure de cours = 2000 F ; une journée (matin et soir) = 8heures = 16 000 F×30=480 000 F

      Vous voyez bien que les fondateurs inconscients ont intérêt à ce qu’il y ait perturbation des cours !

  • Le 7 décembre 2017 à 15:47, par Yélmanè En réponse à : Perturbations des cours à Bobo-Dioulasso : L’AEEEF donne de la voix

    Merci pour le rappel des faits, et j’ajouterais que la plupart des élèves et étudiants n’étaient même pas nés.... et ne cherchent même pas à s’informer.
    En tout cas voici des élèves modèles, ceux que l’on souhaite voir dans nos établissements et sur nos campus, qui sont d’accord pour lutter mais autrement, dans une salle fermée, avec retenue et une hauteur d’esprit n’en déplaise à certains enseignants ignares, mentalement malades, profiteurs et manipulateurs.
    Pas besoin d’un gourdin pour se faire entendre, il suffit juste de s’exprimer avec politesse.
    Tchrrrrrrrrrrrrr.....

  • Le 8 décembre 2017 à 15:46, par Lancheron Nouhoun En réponse à : Perturbations des cours à Bobo-Dioulasso : L’AEEEF donne de la voix

    Message bien dit par les futurs intellectuels Burkinabè ne vous laissé plus monter par des inconscients soit disant OSC et éducateurs, mais dans tout ça que fait le Bureau central des APE de Bobo,

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