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Ciné Droit Libre 2017 : La 13e édition se penche sur les migrations

Publié le dimanche 3 décembre 2017 à 06h30min

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Ciné Droit Libre 2017 : La 13e édition se penche sur les migrations

La 13e édition du Festival Ciné Droit Libre se tiendra à Ouagadougou du 09 au 16 décembre 2017 à Ouagadougou. Cette année, c’est une actualité brulante qui sera au cœur des débats, avec le thème « Migrations : loin de chez moi ? ». Les organisateurs étaient face à la presse ce 2 décembre dans la capitale, pour annoncer les couleurs.

Des milliers de migrants, certains sans vie, repêchés dans les eaux de la Méditerranée. Cette scène est devenue comme anodine ces dernières années. Encore davantage depuis quelques semaines avec le marché des esclaves filmé en Libye.

Cette année, le festival Ciné droit libre se penche sur cette brulante actualité, du 9 au 16 décembre à Ouagadougou. Selon les organisateurs, il s’agira de mener la réflexion autour du triptyque migrations-immigrations clandestines-réfugiés.

« Migrations : loin de chez moi ? », cette question nous interroge sur les enjeux des flux migratoires, aussi bien sur les migrants, que sur leurs pays d’origine et de destination, a laissé entendre le coordonnateur du festival pour qui, la quête d’un avenir meilleur se transforme malheureusement en un cauchemar pour ces migrants, loin de leurs frontières.

Abdoulaye Diallo poursuivra en précisant que la migration, qu’elle soit volontaire ou forcée, aboutit souvent à la violation de la dignité humaine des personnes qui tentent cette aventure périlleuse. Ainsi, foi du coordonnateur, après avoir investi toutes leurs fortunes ou s’être endettés pour entamer ce voyage à la recherche d’une vie meilleure, des milliers de jeunes périssent en mer ou en plein désert chaque année.

« Certains survivants, arrivent meurtris et dépouillés de leurs biens dans les pays de transit où ils sont soumis au travail clandestin et à l’exploitation. D’autres tombent dans le trafic d’êtres humains à l’issu duquel ils sont vendus, réduits à l’esclavage et aux traitements cruels et inhumains, a soutenu Abdoulaye Diallo.

Des activités cinématographiques, artistiques et de formation seront au programme. A en croire Gedéon Vink, responsable programmation du festival, ce sont une trentaine de films dont 10 en compétition qui seront projetés dans plusieurs espaces de la ville. Des occasions d’échanges, de partage d’idées et de remise en cause de certaines certitudes. Le film « wallay », de Berni Goldblat (France /Burkina/Qatar ouvre le bal des projections le 9 décembre.

L’édition 2017 se tient sous le parrainage de l’ancien footballeur international français Lilian Thuram, connu pour ses prises de position sur les sujets liés à l’égalité, à l’immigration et au racisme. Quant au chanteur Tiken Jah Fakoly, il présidera la cérémonie d’ouverture.

50 000 participants sont attendus, composés de cinéastes, d’artistes, de militants des droits humains, de cinéphiles.

Tiga Cheick Sawadogo
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