A Tambolo, village de la commune de Pô, les femmes du groupement Zemstaaba ont entrepris des actions diverses pour améliorer leur condition de vie. En 2013, elles ont mis en place une mini laiterie. Après 3 ans de fonctionnement, la laiterie rencontrera des difficultés à maintenir son offre en saison sèche à cause de la faible production de lait local à cette période de l’année. Toute chose qui entrave sa rentabilité. C’est ainsi qu’avec l’appui de la plate-forme d’actions à la sécurisation des Ménages Pastoraux (PASMEP), mais surtout le financement du fonds commun genre, elles vont bénéficier d’un financement pour une période de de 15 mois allant du 1er octobre 2016 au 31 décembre 2017.

C’était dans le cadre du projet de renforcement de l’émancipation socioéconomique des femmes de Tambolo à travers la rentabilité économique (PREFERE). Le projet tire vers sa fin, mais la laiterie doit surtout demeurer et continuer ses activités. C’est la raison pour laquelle, le partenaire, PASMEP a initié un atelier afin de capitaliser cette expérience et de pouvoir la diffuser dans d’autres contextes. En d’autres termes, il s’est agi d’analyser, de tirer les leçons, mais aussi de produire des documents de synthèse sur le projet.

Au cours des échanges avec les femmes de l’association, la question essentielle était de savoir comment augmenter l’offre de lait, même en saison sèche, quand on sait qu’il y a un grand potentiel pour la commercialisation. « Au cours des travaux, nous sommes revenus sur l’exécution du projet pour voir ce qui a réussi, ce qui n’a pas été et ce qu’on peut corriger pour la suite. En termes qu’acquis, il y a eu des acquisitions de matériels, des formations, du marketing et de la publicité autour des activités de la laiterie.

Nous nous sommes rendu compte qu’en peu de temps, le projet a eu des impacts, dont le plus patent est que les femmes ont pu s’offrir des parcelles d’où la question de la sécurisation foncière ; ce qui n’était même pas un objectif de départ » nous a dit Fatimata Valéa, chargé de suivi-évaluation à PASMEP. Elle constate avec joie que l’objectif primordial qui est d’accroitre la condition sociale de la femme est sur la bonne voie. « Actuellement, la préoccupation majeure est l’écoulement du lait produit.

Pourtant, ce n’est pas le manque de marché qui se pose, mais juste un problème de main d’œuvre pour la vente. Il faut qu’elles recrutent des agents de terrain ». Pour madame Valéa, les femmes de Tambolo ont les moyens de pérenniser le projet de la mini-laiterie car il y a non seulement la volonté mais aussi l’engagement nécessaire pour aller de l’avant.