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Lutte contre la piraterie : Plus de 20 000 œuvres piratées saisies

Publié le lundi 27 juin 2005 à 07h30min

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La gendarmerie a pris dans ses filets, 24 vendeurs d’œuvres piratées à Ouagadougou et 17 autres à Bobo, selon le directeur général, du Bureau burkinabè du droits d’auteur (BBDA), M. Balamine et Ouattara.

Ces interpellations font suite à une opération de saisie de cassettes organisée, jeudi 23 juin à Ouagadougou et à Bobo. Au cours de cette opération, plus de 16000 œuvres piratées ont été saisies à Ouagadougou et plus de 7000 autres à Bobo Dioulasso, a declaré M. Ouattara à la presse.

Le coût d’œuvre musicale

Le coût de la production d’une œuvre musicale s’élève à plus de deux millions (2000 000) de francs CFA pour un compact disc (CD) et de cinq cent mille (500 000) à huit cent mille (800 000) francs CFA pour une cassette (k7). Et rien que l’enregistrement de la voix ou d’un son sur le support CD coûte au moins quatre vingt mille (80 000) F CFA, pour un titre en studio. Et tout ça, entre bien d’autres prix à payer...

C’est ce qu’a expliqué le président directeur général (PDG) de « Bazar Production », M. Moussa Kaboré. Selon lui, ce sont autant de raisons qui font que le CD produit selon les normes du BBDA, dans les maisons de production, coûte trois mille cinq cent (3500) francs CFA sur le marché tandis que la K7 se vend à mille (1000) francs CFA. Mais ces prix ne sont pas respectés par les vendeurs d’œuvres piratées du fait qu’ils ne paient pas les droits d’auteur et le coût de la production ; c’est la raison pour laquelle ils peuvent vendre le CD piraté à bas prix, parfois au même prix qu’une k7 simple produit en studio.

Dans cette logique, la k7 piratée se vend souvent à la moitié du prix normal. Toute chose qui contribue à nuire aux artistes qui à cause de la piraterie, investissent des millions pour produire leurs œuvres, sans pour autant en bénéficier des retombées financières.

Ce que confirme le PDG de Bazar Production, M. Moussa Kaboré. « A cause de la piraterie, je serai obligé de fermer ma maison en 2006, parce que je fais maintenant le travail à crédit grâce à mes relations et je n’en peux plus ». A la suite de cette révélation, M. Kaboré a souligné qu’il est la plus grande victime de la piraterie, surtout dans les provinces où le plus grand nombre de cassettes piratées se vend. Le directeur général du Bureau burkinabè des droits d’auteur a précisé que la saisie de ces œuvres a été précédée de rencontres de sensibilisation à l’endroit des vendeurs de cassettes piratées mais cela n’a servi à rien. L’arrestation des coupables est le début d’une enquête qui, cette fois-ci, les amènera jusqu’à la justice. Pour le directeur général de « Tam-Tam Production », M. Achille Dabiré, la saisie des k7 et CD est une bonne action. « Nous voulons que ça se répète régulièrement », a-t-il affirmé. Il a ajouté que la population doit savoir et comprendre qu’en achetant des CD et k7 piratés, elle contribue à nuire au développement du pays. Les artistes présents sur les lieux et examinant les cassettes piratées se sont dit être soulagés de l’effort que la gendarmerie a fait. Et le commandement du Groupement de la gendarmerie département de Ouagadougou, M. Alain Dabiré de rencherir : « Le BBDA est notre partenaire et nous appuyons nos partenaires ». Pour l’instant, les coupables sont à la gendarmerie. Mais ils seront déferrés auprès du procureur qui engagera une procédure devant aboutir au jugement.

Aimée Florentine KABORE (kaborette@yahoo.fr)
Sidwaya

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Vos commentaires

  • Le 22 août 2005 à 08:12, par Oscar Y ONADJA En réponse à : Piraterie des oeuvres musicaux Africain a New York

    Toutes mes felecitations pour le coup de la gendarmerie sur la saisie de produits pirates.
    Je viens par le biais de ce message vous informer que ce phenomene s’etent partout dans le monde entier, ainsi a New York ou je vis presentement nous trouvons toute une panoplie de produits pirates entre autres la musique Burkinabe. Je lance un appel aux differents producteurs afin qu’une solution soit trouver pour la distribution des oeuvres musicaux a New YOrk.
    Je felicite particulierement Seydoni production , les Productions tam tam pour les efforts qu’ils accomplissent pour le developpement de la musique Burkinabe.
    Je vous informe par la meme occasion le renouveau de Elite Management a New york pour la promotion de la musique Africaine avec a sa tete Oscar Y ONADJA.

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