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Promotion des droits humains : « Le tout n’est pas de voter une loi… »

Publié le vendredi 24 novembre 2017 à 18h15min

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Promotion des droits humains : « Le tout n’est pas de voter une loi… »

« Task Force », le groupe d’action contre l’impunité des crimes de tortures au Burkina Faso, a organisé ce vendredi 24 novembre 2017, un atelier de formation sur les instruments et mécanismes de prévention et de répression des actes de torture. Cette rencontre s’inscrit dans le cadre du projet « Prévention de la torture en francophonie » financée par Affaires mondiales Canada, par l’entremise d’Equitas Canada.

Ils sont environ une vingtaine d’acteurs d’organisations de la société civile et de la chaîne judicaire, notamment des magistrats, des gendarmes et des policiers, à prendre part à la présente rencontre placée sous le thème « Promotion des droits humains et prévention de la torture au Burkina Faso ». Cet atelier fait suite à une session nationale de formation des droits humains organisée, en septembre 2017, par Equitas Canada, en collaboration avec le Mouvement burkinabè des droits de l’homme et du peuple (MBDHP).

En effet, souligne le président du MBDHP, Chrysogone Zougmoré, les droits humains ont encore un chemin à faire pour leur effectivité au Burkina. « Différents textes consacrent clairement le principe d’interdiction absolue de la torture et invite la volonté du législateur burkinabè de réprimer tous les actes de torture » a-t-il noté, soulignant que le Burkina a ratifié la Convention internationale contre la torture et a adopté en 2014, une loi portant répression et prévention des actes de tortures et des pratiques assimilées. Toutefois, les actes de tortures et de mauvais traitement infligés à la population restent impunis, alimentant ainsi un cycle infernal de violence. Et de l’avis de Chrysogone Zougmoré, « le tout n’est pas de voter une loi, encore faut-il que les actes de tortures soient réprimés comme il le faut ».

Sensibiliser les principaux acteurs

Si nous assistons toujours à « la multiplication d’actes barbares et inhumains qui portent atteinte de façon inacceptable au principe du respect de la dignité humaine », le MBDHP soutient qu’il faut des actions de sensibilisation à la base pour que de tels actes ne soient pas commis par les différents acteurs. Et Chysogone Zougmoré de renchérir qu’il y a aussi le phénomène des lynchages que l’on rencontre encore aujourd’hui. « Il y aura une très grande campagne de sensibilisation contre ces pratiques qui ne doivent pas existées dans un pays de droit » a-t-il indiqué. Notons que le groupe d’action « Task Force » a été créé à l’issue de la session de septembre 2017 et s’est fixée comme mission de lutter contre l’impunité des crimes de tortures au Burkina Faso.

Nicole Ouédraogo
Lefaso.net

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