LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Soyez un repère de qualité. Certaines personnes ne sont pas habituées à un environnement où on s’attend à l’excellence.” Steve jobs

L’Institut géographique du Burkina prépare son quarantenaire

Publié le vendredi 24 novembre 2017 à 18h10min

PARTAGER :                          
L’Institut géographique du Burkina prépare son quarantenaire

En prélude à la célébration de son quarantenaire prévue du 4 au 8 décembre 2017, l’Institut géographique du Burkina (IGB) a rencontré la presse, ce vendredi 24 novembre à Ouagadougou, pour dérouler son programme d’activités. La rencontre a été animée par le directeur général de l’institut, Abdoulaye Bélem, entouré de ses plus proches collaborateurs.

« Une carte vaut mieux que mille mots », tel est le slogan de l’Institut géographique du Burkina (IGB), la structure chargée de l’élaboration, de la mise en œuvre et du suivi de la politique nationale en matière d’information géographique. Créée en avril 1976, et actuellement placée sous tutelle technique du ministère des Infrastructures, l’IGB a aujourd’hui 40 ans. Et dans le cadre de cet anniversaire qui n’a pu être célébré en 2016, faute de moyens financiers, l’institut a prévu cette année un certain nombre d’activités qui s’étaleront du lundi 4 au vendredi 8 décembre 2017. Pour en parler, le premier responsable e l’IGB, Abdoulaye Bélem, était face aux journalistes.

« L’information géographique dans la planification, la mise en œuvre, le suivi et l’évaluation des actions de développement », c’est sous ce thème que se dérouleront les activités marquant ce quarantenaire dont la cérémonie d’ouverture sera patronnée par le chef de l’Etat, Roch Marc Christian Kaboré, à en croire le directeur général de l’IGB. Au cours de cette cérémonie, des cartes seront remises aux autorités avant que celles-ci n’aillent à la découverte des ateliers de l’institut dont les missions sont peu connues des Burkinabè.

D’ailleurs, c’est la raison pour laquelle le siège de l’institut sera jusqu’au 8 décembre, l’épicentre de ce quarantenaire qui prévoit également des expositions de produits et des démonstrations. « Je suis sûr que certaines personnes parmi vous ne connaissaient pas où se trouve l’IGB mais cette conférence de presse leur a permis de connaitre notre siège. Ce quarantenaire va permettre aux grand public de découvrir nos locaux et de savoir comment nous travaillons au niveau de nos laboratoires, et de s’imprégner de nos techniques et outils », a souligné Abdoulaye Bélem.

En quarante ans d’existence, le bilan est satisfaisant pour l’institut géographique du Burkina, d’après son directeur général. Il a énuméré quelques réalisations majeurs telles que :
• L’adoption d’un système de coordonnées officiel et la couverture du territoire national en points géodésiques et en stations GNSS permanentes ;
• La production de bases de données et de cartes au 1/50 000 sur plus de la moitié du Burkina et la mise à jour de la carte au 1/200 000 sur tout le territoire ;
• La délimitation et/ou la démarcation des frontières avec le Ghana, le Mali, le Niger, le Bénin ;
• La couverture du pays en prises de vue aérienne ;
• La production de nombreuses bases de données et de cartes thématiques…

Même si le tableau semble positif, le directeur général de l’IGB déplore quelques difficultés d’ordre financier et celles liées au départ de plusieurs cadres techniques à l’instar d’autres domaines où il existe une forte demande dans le secteur privé. « L’Etat ne peut jamais concurrencer avec les privés parce qu’ils sont prêts à donner ce qu’il faut pour avoir les services qu’ils désirent (…). Mais avec l’amélioration des conditions générales au niveau de la fonction publique et des institutions, on espère avoir moins de départ », a souhaité Abdoulaye Bélem avant de préciser que les cadres ne quittent pas toujours le navire pour le privé, mais pour des raisons personnelles.

Qu’à cela ne tienne, l’IGB s’est doté d’un outil pour la réalisation de sa vision à l’horizon 2025. Il s’agit du Schéma directeur de cartographie du territoire (SDCT). « Avec ce schéma, l’IGB ambitionne règlementer le domaine de l’information géographique, renforcer les capacités des acteurs et mettre à la disposition des décideurs et planificateurs les données fondamentales nécessaires à une bonne conduite des actions de développement », a expliqué M. Bélem.

Ce dernier n’a pas omis de solliciter l’accompagnement du Gouvernement dans le financement de la cartographie et son insertion dans les grands projets et programmes, et la maintenance de l’avion photographe. Et Même si il n’est pas décentralisé à travers le pays, l’Institut géographique du Burkina y pense.

Herman Frédéric Bassolé
Lefaso.net

PARTAGER :                              
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique