Partenariat Public Privé en santé : Huit projets du ministère en examen
Après l’étude d’évaluation du partenariat public-privé en santé réalisée grâce à l’appui technique de la Banque Africaine de Développement (BAD), l’heure est à la restitution des résultats de cette étude, d’où cet atelier de travail organisé par le ministère de la Santé. Deux jours durant (les 23 et 24 novembre 2017), les participants vont examiner et valider l’étude d’évaluation des PPP en santé au Burkina Faso. L’objectif principal de ce travail d’évaluation est de faire un diagnostic complet des PPP aux fins d’aider à la sélection objective et au suivi des projets de partenariat public-privé dans le domaine de la santé.
Valider les résultats de restitution de l’étude d’évaluation des partenariats publics privés dans le domaine de la santé au Burkina Faso, c’est le principal objectif de cet atelier qui va deux jours durant réunir plus d’une cinquantaine de participants provenant de divers services des ministères de la Santé de l’Economie, des Finances et du développement, du Premier ministère à la salle de conférences des Archives nationales.
Deux jours de travaux durant lesquels ces participants vont faire l’état des lieux des PPP en santé, notamment au moyen d’un diagnostic complet du cadre légal, juridique et institutionnel des PPP dans ce domaine, mais aussi évaluer les forces ou les faiblesses et les opportunités ou les menaces liées à la mise en place de ce type de partenariat. Il est également attendu des participants l’élaboration d’un projet pilote sur les partenariats publics-privés en santé au Burkina Faso en fonction des besoins qui seront identifiés.
En plus de permettre l’élargissement de l’offre de santé en qualité aux populations, le partenariat public privé est, selon le secrétaire général de la fédération des associations professionnelles de la santé, une occasion pour mutualiser toutes les forces et tous les moyens d’assurer un financement conséquent du système de santé au Burkina Faso. Dr Alain Hien a réaffirmé la disponibilité de la fédération à accompagner le ministère dans la mise en œuvre des PPP au niveau de la santé.
Pour le chargé des opérations de la Banque Africaine de Développement(BAD), Georges Bohoussou, cet atelier s’inscrit en droite ligne d’une des priorités opérationnelles de son institution à savoir contribuer à l’amélioration des conditions de vie de la population africaine. Le partenariat public-privé constitue, à l’en croire, une opportunité pour les pays faisant face à des contraintes budgétaires et/ou recherchant plus d’efficacité pour combiner les investissements et le savoir-faire des secteurs publics et privés afin d’offrir un service de qualité à leur population. « C’est dans ce cadre que la BAD a mis à la disposition du Burkina Faso un expert ayant pour mission la réalisation d’une étude sur le thème « Evaluation du partenariat public privé en santé au Burkina Faso » a expliqué M. Yembiline.
Se réjouissant de la tenue de cet atelier, le conseiller technique du ministre de la Santé a signifié que l’étude dont les conclusions seront examinées par les participants est une fois de plus une occasion de mieux approfondir et mieux réussir le processus des PPP en cours au ministère de la Santé. Plusieurs projets sont en voie de réalisation dans le cadre ce partenariat au niveau du ministère de la santé a souligné Dr Lassané Bangagné.
Au nombre de ces projets, on en retient les suivants : la construction de l’hôpital de Bassinko, l’acquisition de 300 ambulances, la construction du CHU de Bobo, le projet de construction de trois CHR à Dédougou, Gaoua, Fada, la construction de l’hôpital de Boulmiougou, le projet de construction de 240 CSPS sur l’ensemble du territoire burkinabè… « Ce sont au total huit projets dont a bénéficié le ministère de la santé dans le cadre des PPP » a-t-il conclu
Maxime Jean-Eudes BAMBARA
Lefaso.net
Vos commentaires
1. Le 25 novembre 2017 à 12:13, par le citoyen libre En réponse à : Partenariat Public Privé en santé : Huit projets du ministère en examen
Attention, ne pas dénaturer l’approche et l’esprit du PPP.
la construction de l’hôpital de Bassinko,
l’acquisition de 300 ambulances,
la construction du CHU de Bobo,
le projet de construction du CHR à Dédougou
le projet de construction de trois CHR à Gaoua
le projet de construction de trois CHR à Fada
la construction de l’hôpital de Boulmiougou,
le projet de construction de 240 CSPS sur l’ensemble du territoire burkinabè.
les projets du ministère de la santé tels que présentés ci-dessous sont assez modestes pour être soumis en mode PPP.
le risque majeur qui est la privatisation de certaines actions sensibles du secteur public et la dégradation de l’équilibre budgétaire.
Si vous passer ces genres d’investissements en mode PPP, que va financer le budget de l’Etat.
pour ces investissements, il suffit à l’Etat de mettre en place une programmation efficace sur une période donnée.
2. Le 25 novembre 2017 à 20:12, par Un fils de Solenzo En réponse à : Partenariat Public Privé en santé : Huit projets du ministère en examen
Mon contribution sur le projet de fourniture de 300 ambulances est le suivant : vérifiez d’abord que les ambulances pouront circuler ou vous les amenez ; sinon ce sera peine perdue ! Je vous conseille de ne pas en donner aux communes de Solenzo, Sanaba, Kouka, Sami et Balave. Il n’ y a pas de route. Je propose que vous fassiez les evacuations par hélicoptère ou vous refaites les routes d’abord. Ce n’est pas que nous n’avons pas d’ambulances. Nous en avons mais sont toutes sur Calle car amorties par l’etat des routes.
3. Le 26 novembre 2017 à 08:30, par Oeil du MS En réponse à : Partenariat Public Privé en santé : Huit projets du ministère en examen
Une vaste escroquerie .Sous couvert du PPP des marchés juteux avec rétro commissions également juteuses seront passés par entente directe .Nous mettons au défi le ministre de la santé de publier la liste des investisseurs privés qui vont financer ces réalisations comme le voudrait l’esprit et la règle du PPP. Quel est le privé qui va financer par exemple les CSPS ? Le PPP est complètement dénaturé en effet au BURKINA dès lors que c’est l’Etat qui finance ces structures sanitaires sur son budget.