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Rapport d’enquête sur les magistrats : Le juge Ibrahima Nana, épinglé, s’explique et dénonce à son tour

Publié le vendredi 10 novembre 2017 à 23h47min

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Rapport d’enquête sur les magistrats : Le juge Ibrahima Nana, épinglé, s’explique et dénonce à son tour

Le 6 juillet 2017, la commission d’enquête mise en place par le Conseil supérieur de la magistrature (CSM) sur des allégations de corruption au sein du corps a remis son rapport. Dans un communiqué, le CSM informait l’opinion que sur 51 dossiers, la commission a conclu à l’existence de manquement à l’éthique et à la déontologie dans vingt-neuf (29) dossiers et impliquant 37 magistrats principalement, et incidemment 3 avocats, 5 greffiers, 4 OPJ et APJ de la gendarmerie nationale. Par la suite, ce rapport a été publié par nos confrères Mutations et Le Reporter ; et on a ainsi connu nommément les mis en cause. Parmi eux, le magistrat Ibrahima Nana, qui s’explique dans cette déclaration et accuse à son tour des membres de la commission d’enquête.

Monsieur Ibrahima NANA,
Magistrat de grade exceptionnel hors hiérarchie
Avocat général près la Cour de cassation du Burkina Faso

A

Madame la présidente du Conseil Supérieur de la Magistrature

Objet : dénonciations conformément à l’article 33
de la loi organique n° 049-2015/CNT du 25 Août 2015

Madame la présidente,

J’ai l’honneur de venir très respectueusement vous exposer des griefs que je soulève suite à la publication du rapport de la commission d’enquête par les bimensuels Mutations n° 135 du 15 au 31 Octobre 2017 et Courrier confidentiel n° 142 du 25 Octobre 2017 ;

En effet suivant l’article 1 de la Décision N°002/2016 du 22 Novembre 2016, « il est mis en place une Commission chargée de mener des enquêtes sur des cas d’allégations de manquements à la déontologie et à l’éthique allégués par des magistrats » ; toutefois la désignation de ses membres a occasionné des collusions partisanes qui ont permis à une certaine majorité d’abuser de leurs attributions ;

C’est ainsi que des manquements très graves tenant dans un premier temps au contenu du rapport et, dans un second temps aux inconséquences de Monsieur Mazobé Jean KONDE Président de la Commission d’enquête nécessitent d’être relevés ;

1- Des manquements tenant aux conclusions de la Commission

La commission qui a travaillé deux(2) mois durant s’est volontairement abstenue de convoquer et d’entendre comme elle l’a fait pour d’autres, les magistrats SORY Moussa Stéphane et Hugues OUEDRAOGO (tous militants du SAMAB) qui ont par voie de presse, appris que des manquements à l’éthique et à la déontologie étaient mis à leur charge ;
Cette même Commission a pu cependant conclure dans son rapport que SORY Moussa Stéphane (qui n’a pas été convoqué ni entendu) a, en intelligence avec Ibrahima NANA, constitué une majorité de circonstance pour libérer le prévenu DUNEAU Nicolas ;

Et que, pour ce faire, nous avons reçu de l’argent d’un certain Pascal AGRESTA ;
De nous trois, j’ai été le seul entendu le 23 Mai 2017 ; j’ ai expliqué que la demande de mise en liberté provisoire de DUNEAU a été introduite par ses avocats , à savoir les cabinets SAGNON-ZAGRE et Abouba MAIGA du barreau de Bamako ;
Pour la gouverne, la Chambre correctionnelle que j’ai présidée n’ avait fait que suivre le Parquet général qui a requis la mise en liberté du prévenu aux motifs que le passeport du prévenu était retiré et détenu par le parquet ; que de ce fait il n’ y avait aucun risque de non représentation ; pour terminer un des enquêteurs me pose la question de savoir si je connais un nommé Pascal AGRESTA je réponds que non, en ajoutant c’ est qui lui ? On me répond que c’ est tout ;

Curieusement à la publication du rapport, je constate que je suis déclaré épinglé pour avoir reçu de l’ argent( sans en indiquer le montant) de ce personnage totalement inconnu de moi, que du reste, on ne m’ a même pas permis de confronter ; si ce n’ est un procès d’ intention, ce n’ est pas non plus loin du charlatanisme ?

Comment cette Commission aurait su disculper, et partant les blanchir, si elle n’avait pas entendu monsieur Laurent PODA (dans les faits de dénonciation par la dame de Bobo-Dioulasso qui l’accused’extorsion de fonds) et monsieur Paulin BAMBARA (dans l’affaire de soustraction de pièces d’information dans l’affaire Ministère public contre monsieur YONLI Emmanuel ancien magistrat militant du SBM) ?

Est-ce parce qu’ils sont respectivement Procureur général et Secrétaire général du Ministère de la Justice au moment des travaux de la Commission ?ou simplement parce qu’ils sont du Syndicat burkinabè des Magistrats (SBM) qui avait quatre (4) représentants contre un(1) du SAMAB , parmi les six(6) membres ?

Par quelles techniques et méthodes d’ enquêtes cette Commission peut-elle formellementdéclarer suffisamment établis les faits mis à la charge de personnesqu’ elle a expressément tout fait pour ne pas entendre et, dans le même élan, exiger leur traduction immédiate devant le conseil de discipline, nonobstant ce gravissime manquement aux droits de la défense ?

Cette Commission avait-elle compétence pour écouter puis blanchir certains mis en cause et, dans les mêmes circonstances exiger que soient traduits devant le Conseil de discipline d’autres mis en cause qu’ elle n’ a pas voulu entendre ?

Non pas un OPJ(officier de police judiciaire), mais un simple stagiaire APJ (agent de police judiciaire) n’aurait jamais pu commettre une telle forfaiture ;
Quand je pense que parmi les célèbres membres de la Commission d’enquête y siégeaient au moins trois magistrats de grade exceptionnel…quelle honte ! Ou du moins quelle haine !

C’ est cette même Commission qui, sans en référer au CSM qui l’ a créée, s est arrogée le pouvoir d’ attraire un journaliste, en l’ occurrence monsieur Loukman SAWADOGO , devant le Tribunal correctionnel de Ouagadougou pour avoir simplement évoqué l’ existence d’ un gros poisson dans la Commission ; toujours sans en rendre compte au CSM , cette Commission de monsieur KONDE a exigé60.000.000 FCFA en guise de dommages-intérêts ; eh bien, moi j’ affirme avec humilité que, plus qu’ un gros poisson, il y avait bel et bien au moins deux requins dans ce club d’ enquêteurs ;

Aussi à la faveur de tout ce qui précède, il ne fait l’ombred’aucun doute que c’est une Commission qui a instruit :
- uniquement et volontairement à charge pour certains, et à décharge pour d’autres ;
- au mépris du principe élémentaire du contradictoire ;
- au mépris du sacro-saint principe de la présomption d’innocence ;
- aux antipodes de la loyauté et de l’impartialité ;
et le plus grave encore, par des professionnels de l’ application du droit ;

Quoique de confession musulmane je médite depuis lors sur cette parole du Christ(Luc chapitre 23, verset 31) qui dit : « Si vous traitez ainsi le bois vert , qu’en sera t- il du bois mort ? » ;

2 –Des griefs relatifs au Président de la Commission d’enquête

En effet, j’ ai eu l’ avantage d’ être également entendu par cette Commission d’ enquête (et y avoir été menacé par le Président KONDE d’ atteinte à mon intégrité physique si jamais j’ osais de nouveau traiter une question, à moi posée, d’ insensée) dans le cadre de deux dossiers intéressant l’ Ordre des médecins du Burkina Faso, notamment
- le Dossier Ministère public contre DABO Mamadou Chérif ( faux médecin) ;
- et le dossier Ministère public contre Charlemagne OUDERAOGO(diffamation) ;

Dès l’ entame de mon interrogatoire et à travers le ton du Président KONDE, j’ ai vite compris qu’en lieux et placesd’enquêteursj’avais en face de moi au moins un avocat de monsieur Charlemagne OUEDRAOGO ou, à tout le moins, de l’ordre des médecins ; une instruction totalement accusatoire et exclusivement à charge ;

C’ est cette Commission qui exige la traduction de la formation de la 1ère Chambre
correctionnelle de la Cour d’ appelque j ai présidée en 2015, devant le Conseil de discipline pour avoir fait droit à la demande de mise en liberté de DABO Mamadou Chérif ; à savoir le Conseiller SORY( qui n’ a jamais été convoqué ni entendu), le Conseiller DABONE Ervé et moi-même Président de la Chambre à l’ époque des faits en 2015 ;

Cherchant à comprendre pourquoi un tel acharnement j’ai donc entrepris moi aussi mes investigations sur la moralité de certains des membres de la Célèbre Commission, que monsieur ZONGO Touwendinda (leur défenseur) du Bimensuel Mutations n’entend même pas qu’on critique ;

C’est ainsi que je découvrais qu’à la clôture des travaux de la Commission courant mois de Juillet 2017, monsieur Mazobé Jean KONDE Magistrat du siège , Président de la Chambre Commerciale de la Cour de Cassation du Burkina Faso, Président émérite de la Commission d’ enquête du CSM a été , par note de service N° : 003-2017/0NMB/CNO du 26 Juillet 2017 nommé Conseiller Juridique du Conseil National de l’ Ordre des médecins ;

Pourquoi attendre la fin des travaux de la Commission ? puisque pendant tout le temps qu’a duré mon audition(09h à 13h32) , plus qu’ un conseiller juridique, monsieur KONDE s’est comporté exactement comme un réel avocat commis par l’ ordre des médecins à mon endroit ;

Pour une simple nomination au poste de conseiller juridique , le haut magistrat , Président Mazobé Jean KONDE n’ a pas hésite un seul instant à vilipender l’ honneur et la dignité de ses trois collègues , que sont DABONE Ervé, SORY Moussa Stéphane et moi-même Ibrahima NANA ; quelle pitiologie… !

Tout comme s’il fallait mériter cette nomination à tout prix ? fut-ce-t-il au mépris de toutes règles de retenues morales ?

De même, et pour des faits qui ne me concernent pas, j’ ai pu lire dans le même rapport que les magistrats : NABI Amidou et DALLA Emile Conatié doivent être traduits devant le Conseil de discipline pour s’ être « constitués » aux côtés des prévenus afin qu’ une décision clémente soit rendue ; la Commission aurait pu , si ce n’ est des procès d’ intention produire leur lettre de constitution ; du reste sont-ils plus constitués que le Président KONDE dont la constitution est matérialisée par l’ acte de nomination de l’ ordre des médecins ci-joint ?

Puisque monsieur Mazobé Jean KONDE est un aîné, je m’en tiendrai là par éducation ;
Toutefois si c’ est cela l’ indépendance de la Magistrature, il lui faudra plus qu’ un garant, mais d’un tuteur pour grandir ;

Cependant quoiqu’ on veuille pardonner, cette nomination, au-delà de l’esprit dans lequel elle est intervenue, constitue une grave violation flagrante de la Loi Organique N° 050-2015/CNT du 25 Août 2015 portant statut de la Magistrature ;

3- Sur les inconséquences du Président de la Commission

L’article 106 alinéa 1 stipule clairement que « l’exercice des fonctions de magistrat est incompatible avec l’exercice de toute autre fonction publique et toute autre activité professionnelle ou salariée, commerciale ou non » ; monsieur KONDE est bel et bien un magistrat qui a été nommé à une activité professionnelle salariée ; alors que cette nomination est en porte-à-faux avec la loi ;

Pour moi, se faire nommer conseiller juridique d’ un plaignant , après l’ avoir entendu en sa plainte en tant que magistrat du siège surtout, Président d’ une Commission d’ enquête, constitue un gravissime manquement à l’ éthique et à la déontologie ; il serait difficile pour le juriste fut-il myope, de ne pas y pressentir une corruption subséquente, si ce n’est de la concussion ; confère les articles 155, 156 et 157 du code pénal ;

L’article 108 renchérit en ces termes : « il est interdit aux magistrats, même devant les juridictions autres que celles où ils exercent leurs fonctions, de se charger du conseil et de la défense des parties quelles qu’elles soient et sous quelque forme que ce soit » ;

Là , il est suffisamment clair que c’ est une note de service avec en objet nomination d’ un conseiller juridiqueà compétence nationale d’ un haut magistrat du siège , Président de Chambre à la Cour de cassation ;

L’article 136 ajoute que :« tout manquement par un Magistrat aux devoirs de son état, à la réserve, à l’honneur, à la délicatesse ou à la dignité, constitue une faute disciplinaire, sans préjudice de sa responsabilité pénale ;
voici apportée sans haine, la preuve d’ un manquement violemment flagrant à l’ éthique et à la déontologie, par le haut Magistrat Mazobé Jean KONDE chargé par le CSM d’ une mission de salubrité dans la justice ;

Je n’ai pas eu besoin d’indemnités et de deux mois de travaux ; voici comment, contrairement au charlatan, travaille un magistrat ;avant d’ affirmer que voici mon rat, rassurez vous bien que vous tenez sa queue, auquel cas contraire c’ est le rat de dieu ;

De tout ce que je viens de dénoncer ; ensemble les articles 106,108 et 136 de la Loi
Organique précitée portant statut de la Magistrature ;

Je requiers qu’il plaise à votre autorité :
Notifier à monsieur Mazobé Jean KONDE Président émérite de la Commission d’enquête instituée par décision N°002/2016 du 22 Novembre 2016 les griefs qui sont soulevés contre lui ;
Lui mettre à sa disposition les pièces et les actes qui sont produits contre lui ;
Lui donner un temps présidentiel pour préparer sa défense ;
Lui permettre de bénéficier amplement du principe de la présomption d’innocence et du principe élémentaire du contradictoire ;
Lui permettre de commencer à restituer s’il a déjà perçu les salaires d’août, Septembre et Octobre 2017 découlant de cette nomination, étant donné que dans le même rapport, il est reproché au Président SININI Barthélémy d’ avoir perçu 500.000 FCFA de carburant du Tribunal militaire ;

Et enfin, dire au Président Mazobé Jean KONDEde se mettre lui aussi, es qualité, à la disposition du même Conseil de discipline comme 38ème magistrat épinglé ;
Et ce sera justice ;

Pour finir je voudrais réitérer ma simple conviction que l’Inspection Générale des Services Judiciaires avec le quart des moyens mis à la disposition de cette Commission aurait produit un rapport scientifique digne de magistrats intègres impartiaux et conformément aux droits de la défense et du sacro-saint principe de la présomption d’innocence ;

Et pour cela, il serait souhaitable que tous les autres magistrats déclarés coupables sans confrontation, sans respect des règles minimales de procédures et de défense, victimes de mesquins règlements de comptes sur fond de partisance et de haine, puissent bénéficier d’ un réexamen par l’ Inspection Générale des Services Judiciaires, le service du Ministère de la Justice, qui avait été expressément contourné pour les raisons ci-dessus évoquées ;

Pour ma part, je suis fin prêt pour répondre à tout moment devant le Conseil de discipline ;

Sur ce, je vous prie d’agréer, madame la Présidente, l’expression de ma parfaite considération.

Fait à Ouagadougou, le 8 Novembre 2017

Ibrahima NANA, Avocat général, près la cour de cassation

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Vos commentaires

  • Le 10 novembre 2017 à 17:29, par quand les éléphants se battent En réponse à : Rapport d’enquête sur les magistrats : Le juge Ibrahima Nana, épinglé, s’explique et dénonce à son retour

    Tchê paka gnam bé est que nous on peut mettre notre bouche dans affaire ça là ? Déjà que nous pauvres citoyens vous nous loupé même pas djaaa entre vous aussi ya plus corrompu que son camarade waa ayiha allons seulement ko devant est toujours mieux ngaw

  • Le 10 novembre 2017 à 17:30, par BARKBIGA En réponse à : Rapport d’enquête sur les magistrats : Le juge Ibrahima Nana, épinglé, s’explique et dénonce à son retour

    ALLONS SEULEMENT NOUS VOULONS LA PUBLICATION DDE LA LISTES DES MAGISTRATS QUI DOIVENT ETRE TRADUIS DEVANT LE CONSEIL DE DISCIPLINE. SANS CETTE PUBLICATION NOUS LES JUSTICIABLES NE FERONS AUCUNE CONFIANCE A NOTRE JUSTICE.

  • Le 10 novembre 2017 à 17:48, par Le banlieusard En réponse à : Rapport d’enquête sur les magistrats : Le juge Ibrahima Nana, épinglé, s’explique et dénonce à son retour

    On n’est donc pas sorti de l’auberge alors. L’Inspection Générale des Services Judiciaires dont vous évoquez est-elle crédible avec en son sein des magistrats de la compaorose de l’espèce d’une certaine dame Da......? On se rappelle que cette dame avait eu maille à partir avec des magistrats insurgés, pour avoir torpillé une enquête de ce genre. Dieu pardi !

  • Le 10 novembre 2017 à 18:12, par pitie En réponse à : Rapport d’enquête sur les magistrats : Le juge Ibrahima Nana, épinglé, s’explique et dénonce à son tour

    ah !!! les longs couteaux sortent.tout va se savoir nous sommes au BF

  • Le 10 novembre 2017 à 18:30, par ablo En réponse à : Rapport d’enquête sur les magistrats : Le juge Ibrahima Nana, épinglé, s’explique et dénonce à son tour

    J’ai parcouru avec intérêt cet écrit mais il plaît de relever une comparaison très insultante que vous aviez eu à faire : un stagiaire OPJ n’est pas non plus un moins que rien.
    Certains stagiaires sont d’ailleurs plus intelligents et feraient mieux que certains magistrats surtout comme les vous autres.
    Fais ton réquisitoire sans vexé autrui, c’est d’ailleur pour cette arrogance et suffisance que tu te retrouves dans les dalles.
    Courage la daba t’attend

  • Le 10 novembre 2017 à 19:18, par lechris En réponse à : Rapport d’enquête sur les magistrats : Le juge Ibrahima Nana, épinglé, s’explique et dénonce à son tour

    ça, c’est la bagarre des éléphants. on vous suit et on veut la vérité dans cette affaire, apparemment ils sont tous corrompus labà hein ???????

  • Le 10 novembre 2017 à 20:44, par Jean Gabriel Yaméogo En réponse à : Rapport d’enquête sur les magistrats : Le juge Ibrahima Nana, épinglé, s’explique et dénonce à son tour

    Voilà qui conforte l’opinion de "vendus" que le citoyen lambda a des hommes qui animent la justice, pour ne pas dire l’injustice dans notre pays. Vous auriez pu nous épargner de tout le charabia juridique déversé tout au long de votre long article ennuyeux à la fin. Les non-initiés en droit que nous sommes aurions préféré que vous répondiez simplement à la question suivante :

    "Avez-vous jamais, oui ou non, trempé votre robe noire dans quelques magouilles juridico-économico-socio-politiques pour refuser de dire le droit, rien que le droit et ce, pour des prébendes ?"

    Une fois que vous répondiez à cette question essentielle, vous seriez alors libre de mener une attaque, en bonne et due forme, contre vos collègues notamment, le Président de la fameuse ou sulfureuse commission, selon vous, qui n’ont pas hésité, une once de seconde, à vous sacrifier à l’autel d’intérêts non avoués selon vous.

    Sauf erreur ou omission, je n’ai pas lu une phrase où vous clamiez votre innocence. Votre plaidoirie ou mémoire en défense peut être ainsi résumée : " Vous ressemblez à un gosse pris en flagrant délit de copiage par la maîtresse. Et au lieu de faire profil bas, il crie : " Moi, Madame, moi, Madame" : je ne suis pas seul, mon voisin aussi a copié". Quelle piètre défense pour un érudit en droit !

    Et c’est là que je reprends à mon compte le verset biblique que vous avez cité dans votre litanie et qui est extrait de l’évangile de saint Luc, je cite :

    " Une grande masse du peuple le suivait, ainsi que des femmes qui se frappaient la poitrine et se lamentaient sur lui. Mais, se retournant vers elles, Jésus dit : " Filles de Jérusalem, ne pleurez pas sur moi ! pleurez plutôt sur vous-mêmes et sur vos enfants ! Car voici venir des jours où l’on dira : Heureuses les femmes stériles, les entrailles qui n’ont pas enfanté, et les seins qui n’ont pas nourri ! Alors on se mettra à dire aux montagnes : Tombez sur nous ! et aux collines : Couvrez-nous ! Car si l’on traite ainsi le bois vert, qu’adviendra-t-il du sec ? "(Lc 23:27-31) ?"

    Le bois vert ici, c’est vous, comme tous ces professionnels du droit, qui savez si habilement manipuler le droit en citant tous ces articles pour vous disculper ou soustraire de délinquants notoires au col blanc des griffes de Dame justice quand vous jetiez en pâture, en usant du même droit, des voleurs de poulets voire, des innocents. Et cette seconde catégorie de justiciables constituée de la masse laborieuse, des sans-culottes, des laissés-pour compte, des marginalisés, des désargentés, des bras cassés, de la veuve et de l’orphelin, représente le bois sec dont notre Seigneur Jésus-Christ désigne si bien dans son enseignement suscité alors qu’il était sur le chemin du Calvaire dit Golgotha pour se faire crucifié après que, des juges "acquis" aient scellé son sort dans un déni total et entier.

    Il est heureux que des magistrats commencent à être eux aussi mis aux bans des accusés, à tort ou à raison, pour enfin, qu’ils comprennent toute la douleur indicible et lancinante qui peut accabler un justiciable à qui, des hommes, parce que portant des robes noires ou rouges, c’est selon, s’arrogent le droit de dénier leur droit, parce qu’ils sont incapables de les rétribuer d’une manière ou d’une autre.

    Je vous vois tout excité ou surexcité, les yeux bouffis par manque de sommeil, effarouché comme une vierge, parce que vous estimez que votre droit a été bafoué. Que pensez-vous de ces milliers de pauvres hères à qui vous avez déniés leur droit tout au long de votre "brillantissime" carrière, puisque vous plastronnez au rang de Magistrat de grade exceptionnel hors hiérarchie, Avocat général près la Cour de cassation du Burkina Faso.

    Or, comme tout le monde le sait ; les magistrats qui ont un tel parcours, sous le règne de 27 ans de la "compaorose" sont des magistrats "acquis" selon, l’aveu même du célébrissime Garde des Sceaux, ci-devant Ministre de la Justice d’alors, j’ai nommé, le Sieur Boureima Badini. En effet, à cette époque de braise, les magistrats intègres se comptaient sur les bouts de doigts. De ce fait, ils étaient pourchassés, harcelés et traqués jusqu’à leur dernier retranchement, voire trucidés simplement. J’en connais un qui a été dégagé lors du mouvement des magistrats dans les années 90 alors qu’il était au chevet de sa femme qui venait de faire une fausse couche. Imaginez un peu le désarroi de ce pauvre bougre en ces circonstances hallucinantes : tu perds ton bébé ; ta femme est entre la vie et la mort et, last but not the least, comme si cela ne suffisait pas,tu perds ton boulot. Pour moins que ça, des gens se sont suicidé, notamment parmi les instituteurs dégagés ; je touche du bois.

    Voilà, la dure réalité que le peuple a subi sous le long joug de ce régime pendant lequel vous sabliez le champagne, avec les copains et les coquins, après des jongleries juridiques dont vous vous targuiez, rivalisant d’écoles : Lomé contre Dakar, la Sorbonne contre l’UO, Niamey contre Cotonou et j’en passe. Et pendant que vous vous délectiez de vos "prouesses juridiques", le peuple trinquait en silence jusqu’aux dates fatidiques et libératrices des 30 et 31 octobre 2014 où le peuple, debout comme un seul homme, prit ses responsabilités pour dire : "Trop c’est trop", "Basta", "La Patrie ou la mort, nous vaincrons", "Plus rien ne sera comme avant".

    Et vous voilà, tout désemparé, les yeux hagards attendant l’effet boomerang qui ne fait que commencer. En effet, comme on le dit : "Le linge sale se lave en famille". Le toilettage de Dame justice ne peut se faire que par les professionnels du droit qui faisaient ripaille et bombance ensemble se salissant mutuellement les toges. C’est maintenant au tour du peuple de se délecter, buvant son petit lait ou sa Beaufort bien tapée, c’est selon, en attendant le GRAND DEBALLAGE, du nom de cette grande émission d’une chaîne de la place qui a fini par conquérir les cœurs des burkinabé, en lieu et place, de la TénéBreuse du Burkina qui tarde à se refaire une virginité, et ce, malgré l’indépendance à elle offerte sur un plateau d’or par le peuple. C’est qu’il est quand même difficile d’avaler la vomissure, fut-elle de soi. Tous ces "journaleux" qui se sont allègrement "prostitués" sous l’ère de la dictature, ont du mal aujourd’hui à lever le ton car cela serait anachronique et, même leur conscience, ou ce qu’il en reste, fait objection, les clouant dans une posture de déni inconfortable. C’est pourquoi, certains "rats", présentateurs vedette de l’époque de la pensée unique ou de l’évangile selon saint Blaise, quittent le navire pour se planquer dans des institutions internationales ou autres sombres cabinets de consultance en communication afin de se faire oublier. Si ce n’est pas malheureux !

    Le développement du Burkina est tributaire d’une justice assainie libérée de la gangrène. Notre justice est à la croisée des chemins et doit faire sa mue pour être en phase avec le peuple. Comme disait, le Président Thomas Isidore Noël Sankara, je cite : "Mieux vaut faire un pas avec le peuple que mille sans le peuple".

    "An lara na sara" (dixit, Pr Joseph Ki-Zerbo)

    A bon entendeur, salut !!!

    "La Patrie ou la Mort,nous vaincrons"

    • Le 11 novembre 2017 à 09:13, par LEVERSER En réponse à : Rapport d’enquête sur les magistrats : Le juge Ibrahima Nana, épinglé, s’explique et dénonce à son tour

      Mr YAMEOGO, je partage votre point de vu, entièrement d’accord avec vous.ils pensaient que ça n’arrivait qu’aux autres.

    • Le 11 novembre 2017 à 09:38, par La Cour ! En réponse à : Rapport d’enquête sur les magistrats : Le juge Ibrahima Nana, épinglé, s’explique et dénonce à son tour

      Mr Jean Gabriel YAMEOGO, juste deux observations pour vous :
      1) En réalité, écrit n’est pas adressé au public, mais à la Présidente du CSM ! C’est pourquoi son auteur n’a pas tenu une conférence de presse. Ne soyez donc pas frustré de ne pas comprendre sa porté juridique ou le langage y usité. Vous ne pouvez vous en prendre qu’au journaliste qui l’a eu (on ne sait comment) et publié.

      2) Si vous trouvez que son écrit est long, ennuyeux et sans intérêt, RELISEZ-VOUS un peu vous même !!!

      Ce qui est rasurant dans son écrit, c’est que ceux qui veulent comprendre ont bien compris !!!

      • Le 11 novembre 2017 à 20:00, par Jean Gabriel Yaméogo En réponse à : Rapport d’enquête sur les magistrats : Le juge Ibrahima Nana, épinglé, s’explique et dénonce à son tour

        Monsieur La Cour,

        Vous qui avez tout compris de ce charabia juridique, qu’il vous plaise de le décortiquer pour nous les simples d’esprit. L’intérêt du forum des internautes est de s’éclairer, mutuellement sur les sujets d’intérêt général, afin que nul n’en ignore.

        En attendant, mon écrit a reçu deux satisfecit quand le vôtre est totalement ignoré.

        Je peux comprendre votre attitude partisane si vous faites partie du club des magistrats mis à l’index ou êtes un parent ou proche de l’infortuné du jour, à savoir, votre protégé, Ibrahim Nana.

        Sachez seulement que le slogan : "Plus rien ne sera comme avant" est en marche et tous les rats seront débusqués partout où ils se cachent sous le soleil, traduits en justice, et rendront gorge s’ils sont déclarés coupables de forfaitures.

        "An lara, nan sara"

    • Le 11 novembre 2017 à 09:46, par HORUDIAOM En réponse à : Rapport d’enquête sur les magistrats : Le juge Ibrahima Nana, épinglé, s’explique et dénonce à son tour

      Ah Monsieur Yaméogo, on dirait que tu attendais les magistrats au tournant hein !!!!!!! ah ah ah !!!!!! Franchement, il faut que les magistrats se réveillent et rendent enfin justice au peuple Burkinabé. Ils ont chanté ici que c’est le régime de Blaise COMPAORE qui les empêchait de travailler en toute indépendance. Blaise est partit et ils ont acquis leur indépendance mais cela fait exactement trois ans qu’aucun dossier pendant n’ a été évacué. Et en plus, les mêmes magistrats disent qu’ils n’ont pas de leçon à recevoir de quiconque malgré les plaintes du peuple Burkinabé. Mais comme Dieu ne dort pas, voilà les résultats. En exemple, la majorité des Burkinabé se sont plaint du comportement du RSP à son temps, personne dans ce régiment n’a voulu écouter. On connait la suite. Aujourd’hui, les plaintes sont focalisées sur la justice, personne au niveau de la justice n’écoute. Le dossier du peuple se trouve entre les mains de Dieu maintenant. On verra la suite.

    • Le 11 novembre 2017 à 10:03, par Rue des longues haies En réponse à : Rapport d’enquête sur les magistrats : Le juge Ibrahima Nana, épinglé, s’explique et dénonce à son tour

      J’ai peut-être lu en diagonale, mais si l’auteur de l’article ne clame pas explicitement son innocence, il dit néanmoins qu’on l’accuse d’avoir reçu de l’argent d’une personne qu’il ne connaît pas. Excusez-moi de mettre ma bouche dans une bagarre qui me dépasse.

    • Le 11 novembre 2017 à 11:50, par lewang En réponse à : Rapport d’enquête sur les magistrats : Le juge Ibrahima Nana, épinglé, s’explique et dénonce à son tour

      Sans un avis sur le sujet dont vous traitez, j’ai particulièrement aimé le style de votre réaction qui est vraiment digeste, clair et droit . pas comme le "droit" de notre justice et ses auxilliaires. Bravo à vous !

    • Le 11 novembre 2017 à 12:49, par Dr Ping En réponse à : Rapport d’enquête sur les magistrats : Le juge Ibrahima Nana, épinglé, s’explique et dénonce à son tour

      Merci là bas, M. Yaméogo ! A aucun moment, il ne clame son innocence, mais fais tout de démontrer la forfaiture d’autres. Il est le deuxième magistrat qui se plaint avec véhémence du travail de la commission, en énonçant des griefs contre des membres de ladite. Tout cela dénote de la pourriture qu’il y’a à la justice. C’est à se demander s’il y’a suffisamment de magistrats propres pour faire le travail de salubrité tant attendu par la population. J’ai la fâcheuse impression que certains paieront leurs forfaiture, que d’autres s’en sortiront tranquillement. L’avantage, au finish est qu’ils se dénonceront eux mêmes, les uns estant en justice contre les autres. En toute fin, ils se seront auto-nettoyés. Pour notre grand bien ! Le pays là finira par devenir trankilos one day !

    • Le 12 novembre 2017 à 20:57, par Cédric En réponse à : Rapport d’enquête sur les magistrats : Le juge Ibrahima Nana, épinglé, s’explique et dénonce à son tour

      Cher monsieur, vous avez une grande vision et savez les exprimer...j’aimerais tellement avoir un peu de cet art oratoire et cette fason de décortiquer les dires de quelqu’un sans forcement être du même domaine..chapeau

  • Le 10 novembre 2017 à 21:06, par Nadounkê En réponse à : Rapport d’enquête sur les magistrats : Le juge Ibrahima Nana, épinglé, s’explique et dénonce à son tour

    Finalement je me demande s’il ne faut pas revenir aux TPR. Voyez-vous qu’on ne sait plus où se trouve la vérité. Si les juges eux -mêmes ne se font pas confiance, comment voulez-vous que moi qui suis de L’âmôgôyadôrôso fasse confiance à la justice. C’est clair il n’y a pas de justice au Burkina car nous n’y avons que des juges injustes. Si cette enquête ne semble pas être faite en toute impartialité et dans les règles en la matière c’est qu’il faut douter de tout ce que fait la justice. La justice ne fait que des victimes mais comme toutes ne peuvent pas s’exprimer en dénonçant on pense que les juges font du bon travail. Il faut avoir le courage de reprendre à zéro notre système judiciaire et avec des hommes nouveaux. On voit bien que la qualité de la justice n’est pas liée aux moyens mais aux hommes.

  • Le 10 novembre 2017 à 21:08, par un passant En réponse à : Rapport d’enquête sur les magistrats : Le juge Ibrahima Nana, épinglé, s’explique et dénonce à son tour

    quel français juridique pour nous étaler ce qui se passe dans notre chère justice, c’est dommage pour le citoyen moyen car c’est pas sur que la vraie justice lui soit appliqué dans les règles de l’art

  • Le 10 novembre 2017 à 22:48, par Yako En réponse à : Rapport d’enquête sur les magistrats : Le juge Ibrahima Nana, épinglé, s’explique et dénonce à son tour

    Pauvre Ibrahima Nana si je vous comprends bien Mr Konde est le loup dans la bergerie !Mais nous ne sommes pas non plus certains de l’impartialité de l’inspection des services car il s’agit d’une enquête domestique (vue le petit monde de magistrats où tous se connaissent et se couvrent mutuellement en bien et en mal) c’est aussi valable pour toutes les autres corporations.Seulement le phénomène est plus marqué chez les magistrats et les médecins où il n’ya jamais de coupables.Comme on dit chez moi:Quand l’inspecteur dine ensemble avec l’inspecté il ne peut que rendre une justice d’apparence.
    Je propose une réflexion sérieuse sur les traitements salariaux des magistrats plus ils sont bien payé moins ils sont corruptibles.Un haut magistrat vend son ame contre 500.000frs !Voyez à quel point ils sont réduits à la misère

    • Le 11 novembre 2017 à 08:53, par LAÏCO En réponse à : Rapport d’enquête sur les magistrats : Le juge Ibrahima Nana, épinglé, s’explique et dénonce à son tour

      Monsieur ou Madame Yako , apparemment nous ne vivons pas sur la même planète . Tout cytoyen honnête reconnait que le problème de la corruption au sein de la justice n’est pas lié au traitement salarial . Quand même toi aussi même si tu n’as pas pitié de l’homme ; ais pitié de DIEU !

    • Le 11 novembre 2017 à 13:56, par senadja En réponse à : Rapport d’enquête sur les magistrats : Le juge Ibrahima Nana, épinglé, s’explique et dénonce à son tour

      je vous l’avais dit , si au niveau de la médecine il ya des docteurs qui exercent sans leurs diplômes, il ne faut pas s’étonner d’avoir des juges sans diplômes. en plus de cela, les diapos qui ont envahis la justice burkinabé a travers les défenses en ligne, le pétrole et autres méthodes de fraudes aux examens et concours , sont la que pour l’argent. alors que faire ? même si on les paie a des millions de francs, il y aura toujours des juges corrompus. j’ai finis par me convaincre que la démocratie avec ses pouvoirs indépendants n’est pas fais pour l’Afrique. cherchons alors une autre voie de gouvernances des peuples a l’africaine.

      • Le 13 novembre 2017 à 09:20, par Truth En réponse à : Rapport d’enquête sur les magistrats : Le juge Ibrahima Nana, épinglé, s’explique et dénonce à son tour

        Mme ou Mme Senadja, on voit bien que vous en voulez au Diaspo. S’ils sont compétents, ils ne peuvent que réussir aux différents concours. A vous entendre, ceux qui sont nés au Burkina sont des intègres. Je ne suis vraiment pas d’accord avec ce que vous avez écrit. Les Burkinabè qu’ils soient nés ici au Faso ou hors du territoires sont tous des Burkinabè au même titre. Nul n’est plus Burkinabè que l’autre, et il y a des corrompus et des intègres de part et d’autre. Arrêtez de semer les graines de la division.

    • Le 11 novembre 2017 à 17:39, par SIDBALA En réponse à : Rapport d’enquête sur les magistrats : Le juge Ibrahima Nana, épinglé, s’explique et dénonce à son tour

      Mr ou Mme YAKO,
      Si tu n’as rien à dire, il faut te taire. Qui est mieux payé actuellement que le Magistrat ? A diplôme égal les magistrats ont 04 à 05 fois les salaires de nous autres agents dans les "Ministères non importants’’. Vends tout ce que tu as, et remets ça à l’Etat pour qu’il ajoute aux salaires des magistrats ! Tchrrrr..........

  • Le 10 novembre 2017 à 23:09, par ibrahimo En réponse à : Rapport d’enquête sur les magistrats : Le juge Ibrahima Nana, épinglé, s’explique et dénonce à son tour

    Gravissime révélation témoignage. Le Burkina a vraiment mal en son système judiciaire. Faut-il en rire ou en pleurer face à ce témoignage rocambolesque. Pauvres magistrats ! Pitié.

  • Le 11 novembre 2017 à 00:30, par M.S. En réponse à : Rapport d’enquête sur les magistrats : Le juge Ibrahima Nana, épinglé, s’explique et dénonce à son tour

    Voilà un linge (sale ?) qui doit être lavé en public ! Et en grand public, pour permettre à nos concitoyens magistrats sur qui pèsent de lourdes présomption de culpabilité (d’innocence ?), de laver leur honneur qui pourrait être terni à vie si rien n’est fait. Ce pourrait être une excellente opportunité pour renforcer le lien de confiance qui s’amenuise de jour en jour entre les justiciables et les acteurs de l’institution judiciaire.

  • Le 11 novembre 2017 à 00:35, par Papeté En réponse à : Rapport d’enquête sur les magistrats : Le juge Ibrahima Nana, épinglé, s’explique et dénonce à son tour

    Effectivement certains voient la paille dans l’oeil de l’autre et pas la poutre qui est dans le leur.

  • Le 11 novembre 2017 à 07:19, par Bougoumbarga En réponse à : Rapport d’enquête sur les magistrats : Le juge Ibrahima Nana, épinglé, s’explique et dénonce à son tour

    Pas de soucis. On sait que dans ce panier à crabes il y a des problèmes et pas des moindres. Sans vous appuyer, cher Mr. NANA, je dirais que bien plus que ce que dénoncez existe dans votre corps. De vos collègues ont jadis fait pire. Mais ayant su comment se cacher, changer de vestes, se prostituer et ayant eu des accointances avec le Pouvoir d’alors, ont pu ne pas être coincés. Des Magistrats qui avec les mêmes salaires circulaient avec des BMW de luxe ou qui ont construit des bunkers, on en a connu. Ce qui vous arrive n’est que votre malchance. Mais bref ! votre Corps a fait tellement de mal à des Justiciables sans raisons profondes et réelles, que nous, et personne de réaliste d’ailleurs ne s’ingèrera dans votre panier fort rempli et surtout difficile à déméler. Entendez-vous. L’important est que votre Corps réussisse à ramener la confiance des justiciables en votre Corps car pour l’instant, "Mieux vaudra s’entendre avec son adversaire à l’amiable quitte à perdre raison que de venir devant la Justice. Un abusé de la Justice.

  • Le 11 novembre 2017 à 07:44, par Nanisoom En réponse à : Rapport d’enquête sur les magistrats : Le juge Ibrahima Nana, épinglé, s’explique et dénonce à son tour

    Vous etes coupables ou non ? C’est que l’on veut savoir.

  • Le 11 novembre 2017 à 08:27, par loiseau En réponse à : Rapport d’enquête sur les magistrats : Le juge Ibrahima Nana, épinglé, s’explique et dénonce à son tour

    mon frere faut suporte des citoyens ont vecu dans des circonstances pareils depuis des annees pendant que toi tu etais roi accepte de passe en conseil de discipline ya fumee sans feu maintenant si tu as des preuve pour incriminer les membres de la commmission pour des fautes graves faudra les evoquer epuis tu sais meme pas tu preche dans un desert tu auras pu utiliser un langage simple pour le vrais burkinabe te comprendre vous persistez dans vos errreurs en utilisant des termes de chez vous

    • Le 12 novembre 2017 à 17:23, par Respect En réponse à : Rapport d’enquête sur les magistrats : Le juge Ibrahima Nana, épinglé, s’explique et dénonce à son tour

      Respect !
      Qu’il dise cela devant le Conseil de discipline pour se défendre au lieu de nous intoxiquer l’atmosphère avec un tel requisitoire !
      Vous vous souvenez du faux médecin Rhumatologue DABO Cherif qui a durant des années exercer ici, octroyant des soins non conventionnels à nos populations (avec tout ce qui existe comme complications ) et qui a été démantelé par l’Ordre des médecins, jugé et mis en prison ? Que M. NANA nous dise exactement où est passé DABO Chérif ? Comment s’est il échappé de la MACO sans avoir purgé sa peine, ni payer les dommages aux nombreux victimes ? Qu’il nous dise qui a libéré le Faux médecin DABO Chérif ?
      Que M. NANA s’assume au lieu de nous distraire ici !

  • Le 11 novembre 2017 à 08:38, par wend yacida En réponse à : Rapport d’enquête sur les magistrats : Le juge Ibrahima Nana, épinglé, s’explique et dénonce à son tour

    Vraiment hein !on est ou là car vu vu la,ça ne va pas dèh...
    Il faut que les données changent sinon on est perdu pour de bon quoi.
    On veut la justice et rien que la justice donc à bas les brebis galleux.
    Aussi que le peuple ouvre les yeux surtout le bon.
    . Vive le Burkina Faso,vive ses filles et fils...
    . La Patrie ou La Mort nous Vaincrons...
    . Merci camarade !!!

  • Le 11 novembre 2017 à 09:43, par le jeune En réponse à : Rapport d’enquête sur les magistrats : Le juge Ibrahima Nana, épinglé, s’explique et dénonce à son tour

    ces robes noires vont tous nos voler ici nous massacrer et détruire l’avenir de nos enfants allons seulement

  • Le 11 novembre 2017 à 11:03, par Le bon En réponse à : Rapport d’enquête sur les magistrats : Le juge Ibrahima Nana, épinglé, s’explique et dénonce à son tour

    "Toutefois si c’ est cela l’ indépendance de la Magistrature, il lui faudra plus qu’ un garant, mais d’un tuteur pour grandir". Finalement donc, vous avouez votre incapacité à vous prendre en charge. Vous donnez ainsi raison à ceux qui pensent que vous n’êtes pas encore mûrs pour être indépendants. Et votre bagarre de chiffonnier va finir par vous discréditer totalement. Comment croire en notre justice en vous lisant ?
    Et pour finir pourquoi avoir attendu d’être épinglé pour dénoncer le président Condé ?
    IL se peut que certains d’entre vous soient saints, et que la publication inopportune des deux journaux, que du reste vous devriez attaquer pour avoir publier des données sensibles, ait sali intentionnellement ou malencontreusement. Et vous êtes en train de tomber dans le piège en vous vilipendant ainsi. Quelle époque ! N’est-ce pas vous les sages ! et c’est ainsi que les sages se comporteraient !

  • Le 11 novembre 2017 à 11:13, par zoulbi En réponse à : Rapport d’enquête sur les magistrats : Le juge Ibrahima Nana, épinglé, s’explique et dénonce à son tour

    ça va se savoir ! wait and see my brother and sister. Let them to........

  • Le 11 novembre 2017 à 11:20, par zoulbi En réponse à : Rapport d’enquête sur les magistrats : Le juge Ibrahima Nana, épinglé, s’explique et dénonce à son tour

    ça va se savoir ! wait and see my brother and sister. Let them to........

  • Le 11 novembre 2017 à 13:00, par Sogamasangui En réponse à : Rapport d’enquête sur les magistrats : Le juge Ibrahima Nana, épinglé, s’explique et dénonce à son tour

    Je pense que certains noms cités devront faire tout pour que la vérité rien que la vérité soit connue du public et pour rétablir la vérité, et leur honneur bafoué. e vous souhaite courage et que la justice soit propre

  • Le 11 novembre 2017 à 16:03, par Palé John En réponse à : Rapport d’enquête sur les magistrats : Le juge Ibrahima Nana, épinglé, s’explique et dénonce à son tour

    Ibrahim Nana, te souviens-tu de ton passage au TGI de Gaoua ? Penses-tu avoir été intégre ? Je suis d’ailleurs surpris que la commission ne soit reparti à ces années pour vous traquer !

  • Le 11 novembre 2017 à 20:04, par Moumouni En réponse à : Rapport d’enquête sur les magistrats : Le juge Ibrahima Nana, épinglé, s’explique et dénonce à son tour

    Un tour au tribunal de grande instance de Tougan aussi permettra de détecter beaucoup de chose ignobles.

  • Le 11 novembre 2017 à 20:46, par cheickh En réponse à : Rapport d’enquête sur les magistrats : Le juge Ibrahima Nana, épinglé, s’explique et dénonce à son tour

    Dans tous les cas, pour ce qui concerne ce KONDE là , l’on savait que tôt ou tard il créerait un jour des scandales notoires. çà n’a pas commencé aujourd’hui, nos dossiers qu’il a fait bloquer et dont il a détourné l’orientation, stagnent dans les tiroirs là-bas par sa faute, depuis les années 2000 sans issue. Décidément, qu’on épure notre système judiciaire de tout ce ramassis de fourbes mille et une fois concussionnaires.

  • Le 11 novembre 2017 à 22:34, par sorbone En réponse à : Rapport d’enquête sur les magistrats : Le juge Ibrahima Nana, épinglé, s’explique et dénonce à son tour

    le débat juridique devient assez interessant maintenant car il ya la contradiction. Mais ce qui me parait bizarre le juge NANA dit que le journaliste LOOKMAN sawadogo parlait de GROS POISSONS parmi les membres de la commission et que lui il dira qu il ya meme des REQUINS dans cette commission. Alors pourquoi le juge NANA n a t il pas pris la defense du journaliste LOOKMAN au moment ou ce dernier etait traduit en justice par les membres de la commission ? pourquoi le juge NANA a t il attendu que lui meme soit cité par la commission d enquete avant de nous faire croire que LOOKMAN ne s etait pas trompé dans sa denonciation ? curieux quand meme !

  • Le 12 novembre 2017 à 08:21, par lejah En réponse à : Rapport d’enquête sur les magistrats : Le juge Ibrahima Nana, épinglé, s’explique et dénonce à son tour

    Bonjour à tous,
    pour ma part je pense que les burkinabe doivent faire très attention pour éviter de tomber dans les mesquineries, les jalousies et les règlements de comptes inutiles ! généralement, les rapports d’enquêtes des commissions sont faits à des fins inavouees ! règlements de comptes professionnels et politiques !
    que celui qui n’a jamais péché jette une pierre à cette dame ? Nul n’a été trouvé ! alors faisons attention !

  • Le 12 novembre 2017 à 16:36, par yelmion En réponse à : Rapport d’enquête sur les magistrats : Le juge Ibrahima Nana, épinglé, s’explique et dénonce à son tour

    Comment voulez-vous qu’un corps qui n’a même pas 500 membres et qui se retrouve avec jusqu’à trois syndicats (SAMAB, SMB et SBM) ne soit pas miné par les querelles et les règlements de compte de toutes sortes. La Commission d’enquête était majoritairement composée de magistrats du SBM, syndicat auquel appartient le Ministre de la Justice René Bagoro et qu’il a d’ailleurs dirigé pendant des années. Des magistrats membres de ce syndicat ont été placés à la tête de nombreux parquets et juridictions et dans certaines institutions ou administrations non judiciaires. Le Procureur Général Poda Laurent est un membre de ce syndicat. Et dire que ce sont les mêmes René Bagoro en tête qui, sous Blaise Compaoré, taxaient certains de leurs collègues de "juges acquis" en reprenant l’expression de l’ancien ministre de la Justice Badini Boureima. Aujourd’hui, c’est pire que du temps de Badini Boureima ; qu’ils soient au parquet ou même au siège (ce qui est encore plus grave), les magistrats sont aux ordres du Ministre de la Justice. On comprend donc dans un cet esprit de règlements de compte, que ceux des magistrats "non acquis" et que le Ministre veut faire sanctionner, tiennent à ne pas se laisser faire, ou à ne pas aller seuls à l’abattoir. Voilà le triste spectacle que René Bagoro et ses "juges tout dévoués" nous offrent aujourd’hui. Que feront-ils face à ces déballages (et il y en aura sûrement d’autres) concernant Poda Laurent (le Tribunal correctionnel a relaxé le journaliste Lookman Sawadogo qui l’avait accusé d’extorsion de fonds au préjudice d’une dame) et Kondé Mazobé Jean considéré jusqu’ici, visiblement à tort, comme un magistrat intègre, donneur de leçons ? Let’s wait and see !

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