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Accès à l’eau potable et à l’assainissement : Des parlementaires à l’école du budget sensible

Publié le mercredi 8 novembre 2017 à 22h47min

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Accès à l’eau potable et à l’assainissement : Des parlementaires à l’école du budget sensible

Zéro corvée d’eau, 80% de taux d’accès à l’assainissement en milieu urbain et 50% en milieu rural à l’horizon 2020. C’est la promesse de campagne du Président du Faso, Roch Kaboré. Mais la tendance actuelle indique que ces objectifs ne seront pas atteints. Pour inverser cette tendance, le Réseau des parlementaires pour l’eau potable, l’hygiène et l’assainissement (REPHA-BF) joue pleinement sa partition. C’est dans ce cadre qu’il a organisé un atelier de formation sur le budget sensible à l’eau et à l’assainissement au profit de ses membres, le 08 novembre 2017, à Ouagadougou. Objectif : leur fournir les rudiments nécessaires pour mieux plaider pour l’augmentation de la part dédiée à ces secteurs dans le budget 2018 et ceux à venir.

Ces engagements du Président du Faso sont reflétés dans le Plan national de développement économique et social (PNDES). Mais, avec des objectifs moins ambitieux, soit 79% de taux d’accès à l’eau au niveau national et 80% et 50% de taux d’accès à l’assainissement respectivement en milieu urbain et rural. Cependant, la part du budget national affecté au secteur de l’eau est faible et ne permettra certainement pas d’atteindre cette vision au regard des retards actuels accusés par le pays en matière d’accès à ces besoins.

Si 72,4% de Burkinabè avaient accès à l’eau potable au 31 décembre 2016, ils n’étaient que 19,8% à avoir accès à l’assainissement à la même date. Avec des conséquences désastreuses. Selon l’OMS, 70% des lits d’hôpitaux sont occupés par des malades qui n’auraient pas dû y être si tous les Burkinabè avaient accès à l’eau potable, l’hygiène et l’assainissement.

Au Burkina, comme dans la plupart des pays africains, l’une des solutions pour accélérer le taux d’accès à l’eau potable et à l’assainissement, c’est d’augmenter le budget dédié à ce secteur. C’est donc dire que l’action des parlementaires est incontournable pour inverser la donne. Et, le Réseau des parlementaires pour l’eau potable, l’hygiène et l’assainissement au Burkina Faso (REPHA-BF) est décidé à jouer pleinement sa partition. Cela commence par le renforcement des capacités de ses membres. Toute chose qui permettra de mieux connaître la part du budget alloué au secteur, les tendances du budget en termes d’évolution ces trois dernières années, et ainsi mieux contribuer à son amélioration par le plaidoyer en commissions et en plénières.

Le moment idéal pour agir

Une vue de quelques participants

C’est pourquoi le REPHA-BF, avec le soutien technique et financier de son partenaire Water Aid a organisé l’atelier de formation sur le budget sensible à l’eau potable et à l’assainissement. Une activité qui tombe à pic puisque le budget de l’Etat, gestion 2018 est en examen actuellement au niveau des commissions générales, et plus précisément par la Commission Finances et budget (COMFIB). « Nous sommes très heureux parce que votre activité tombe à point nommé parce que vous êtes appelés à amender le budget et à voter la loi de finances 2018 dans les prochains jours. Notre rôle en tant que partenaire est de vous appuyer pour que vous puissiez avoir des évidences pour argumenter votre plaidoyer budgétaire », a soutenu Célestin Pouya, responsable du plaidoyer à Water Aid, représentant du directeur pays à cet atelier.

« L’activité est importante et vient à point nommé au regard de la tenue actuellement de la session budgétaire. Notre objectif, c’est de donner les rudiments aux députés pour qu’ils sachent que leur responsabilité est grande dans l’examen du budget qui est actuellement en cours. Et c’est le moment idéal pour permettre aux députés de pouvoir agir dans les commissions et le jour de l’adoption en plénière », a précisé Halidou Sanfo, coordonnateur du REPHA-BF. Bien sensibilisés, les députés auront sans doute, en connaissance de causes, la latitude de poser des questions orales, des questions écrites au gouvernement et même proposer des missions d’information sur la question.

« Aujourd’hui, nous devons augmenter le budget dédié à l’eau potable et à l’assainissement, pas seulement pour le respect des engagements internationaux, mais aussi parce que l’accès à l’eau et à l’assainissement est un droit constitutionnel au Burkina, et que le manque d’accès à l’eau potable influe sur la santé, sur l’éducation, sur le développement économique… », a insisté Célestin Pouya, responsable du plaidoyer à Water Aid.

Moussa Diallo
Lefaso.net

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