LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Soyez un repère de qualité. Certaines personnes ne sont pas habituées à un environnement où on s’attend à l’excellence.” Steve jobs

Burkina : Les réfugiés urbains sensibilisés pour une cohabitation harmonieuse avec les populations hôtes

Publié le jeudi 2 novembre 2017 à 23h00min

PARTAGER :                          
Burkina : Les réfugiés urbains sensibilisés pour une cohabitation harmonieuse avec les populations hôtes

Environ 25 000 réfugiés vivent au Burkina. La majeure partie de cette communauté réside dans les camps de Mentao à Djibo et de Goudoubo à Dori. Ces derniers bénéficient de séances de sensibilisation régulières en vue d’une cohabitation harmonieuse avec les populations hôtes. Mais une partie de ces réfugiés, notamment ceux vivant dans les centres urbains semblent être des laissés-pour-compte. C’est pourquoi, la Commission nationale des réfugiés (CONAREF), le Haut-commissariat des Nations-Unies pour les réfugiés (HCR) et le bureau national de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a initié l’organisation des journées de sensibilisation des réfugiés urbains, le 02 novembre 2017, à Ouagadougou et le 07 novembre à Bobo-Dioulasso.

Les réfugiés vivant sur le sol burkinabè en 2017 sont estimés à environ 25 000 personnes. La majorité d’entre eux vit dans la région du Sahel, notamment dans les camps de Mentao et de Goudoubo. Mais ils sont 887 réfugiés et 70 demandeurs d’asile à ‘’élire domicile’’ à Ouagadougou et à Bobo-Dioulasso, selon la vérification de la population réfugiée menée au cours du second semestre de l’année 2017.

Le statut de réfugié étant provisoire en principe, il convient de chercher des solutions permanentes à la situation de ces réfugiés, d’où l’importance de discuter avec eux par rapport à leur avenir. Les réfugiés résidant dans les camps bénéficient de séances de sensibilisation régulières. Ce qui n’est pas le cas des réfugiés urbains qui, pourtant en ont autant besoin.

une vue des participants à la cérémonie d’ouverture

Ces journées de sensibilisation constituent donc le symbole de ce dialogue pour pouvoir trouver des solutions durables à leur situation. Elles permettront de réfléchir sur leur intégration socio-économique et légale dans le pays d’asile. Au cours de ces deux journées de sensibilisation, les réfugiés urbains auront droit à des communications sur leurs droits et devoirs, sur la question de l’intégration locale dans le contexte sécuritaire actuel et sur l’épineuse problématique de la recherche de l’emploi au Burkina.

photo de famille

« Nous espérons que grâce à ces échanges, ils sauront que nous sommes avec eux pour la recherche de solutions et qu’on va leur donner des conseils, discuter avec eux de toutes les alternatives possibles pour qu’ils puissent avoir cette dignité qui leur a manqué lorsqu’ils sont devenus réfugiés. Si les échanges sont constructifs, nous pourrons sortir d’ici, peut-être, avec des pistes de solutions pour que ces personnes puissent avoir l’autosuffisance que nous souhaitons pour elles », a précisé Mahoua Bamba Parums, représentante adjointe du HCR au Burkina.

Dans un contexte socio-politique et économique actuel fait d’attaques terroristes avec son corollaire de stigmatisation et de suspicion, ces journées se justifient pleinement. « Dans un tel contexte, il est important, voire nécessaire que les réfugiés, déjà indexés sous d’autres cieux, puissent être entretenus des stratégies pour une intégration harmonieuse au sein des populations burkinabè. Une journée de sensibilisation pour les réfugiés urbains est indispensable.

Dans la gestion des réfugiés, il y a les aspects protection, le rapatriement, la réinstallation et l’intégration locale. Pour réussir une intégration locale, il faut sensibiliser les réfugiés sur leurs droits et leurs devoirs. La forme la plus réussie de l’intégration locale, c’est la naturalisation. D’où la nécessité d’organiser une journée de sensibilisation pour les réfugiés qui est différente de la journée du réfugié que nous organisons le 20 juin », a souligné Issa Joseph Paré, le secrétaire permanent de la Commission nationale pour les réfugiés (CONAREF).

Moussa Diallo
Lefaso.net

PARTAGER :                              

Vos commentaires

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique
Gaoua : L’ONG MERCY CORPS dresse le bilan de son projet PILAND