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Commémoration à Genève des 30 ans de l’assassinat de Thomas Sankara : quel héritage et quelle réappropriation de Thomas Sankara et de ses idéaux ?

Publié le jeudi 2 novembre 2017 à 12h00min

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Commémoration à Genève des 30 ans de l’assassinat de Thomas Sankara : quel héritage et quelle réappropriation de Thomas Sankara et de ses idéaux ?

C’est en train de devenir une tradition de voir le Balai citoyen en Suisse en automne. Cette année encore, cette organisation de la société civile burkinabè était présente à Genève les 26 et 27 octobre 2017 dans le cadre de la commémoration des trois décennies de l’assassinat du président Thomas Sankara.

Organisée par l’association Buud Yam du « jurassien » Abel Sankara et le Groupe de travail panafricain de Munich, en collaboration avec le magazine ContinentPremier.com et le Centre des arts de l’Ecole internationale de Genève, cette manifestation a débuté à 10 heures le vendredi 27 octobre 2017, avec une exposition de photos et de tableaux des artistes Nadia Seika et Momar Seck à la mémoire de Sankara. Elle a été suivie de la projection du film documentaire « Thomas Sankara, l’homme intègre », en présence du réalisateur Robin Shuffield.

Dans l’après-midi a eu lieu une conférence-débats, modérée par le journaliste Gorgui Wade Ndoye de ContinentPremier.com. Elle a réuni autour d’une même table le réalisateur Robin Shuffield, Mariam Sankara, l’épouse de Thomas Sankara, le politologue Aziz Salmone Fall de la Campagne Internationale Justice pour Sankara (CIJPS), Bruno Jaffré, biographe de Thomas Sankara et témoin de la révolution burkinabè, Smockey et Sams-K Le Jah du Balai Citoyen burkinabè. Le débat s’est articulé autour des acquis et de l’actualité du dossier Sankara. Des manœuvres géopolitiques empêchent que la lumière soit faite sur ce dossier et que les peuples africains puissent s’approprier les véritables leviers de leur souveraineté et de leur développement. Parmi elles il y a le terrorisme qui sévit et s’installe insidieusement et durablement dans la bande sahélo-saharienne, malgré la présence croissante des forces armées étrangères dans cette région de l’Afrique que partage le Burkina avec les pays du G5.

Le public n’était pas tout à fait au rendez-vous de cet échange. Un vendredi, jour de travail pour de nombreuses personnes, il était difficile de mobiliser celles qui auraient pu être intéressées par cet évènement. De plus un autre évènement avait déjà eu lieu le 15 octobre 2017, à la maison des associations de Genève pour commémorer les 30 ans de l’assassinat de Thomas Sankara.

Parmi ceux qui étaient présents, en plus des illustres invités cités plus hauts, il y avait les « fidèles » sympathisants et acteurs de la préservation de la mémoire et de la vérité sur l’assassinat de Sankara. Certains sont venus de Suisse et d’autres d’Allemagne, de la France voisine, d’Annecy et même de Lyon…

Pour les éditions à venir, le travail de coordination et de communication pourrait être amélioré afin qu’un panel de personnalités aussi riche et exceptionnel que celui réuni pour cette occasion ne se retrouve pas face à un public aussi clairsemé. Les nombreuses associations de la diaspora burkinabè et africaine à Genève et en Suisse seraient sans doute intéressées à participer plus activement à ce genre d’évènements qui rappellent l’histoire douloureuse de l’Afrique.

Le dossier Sankara 30 ans après les faits

Qu’en est-il du dossier Sankara, trente ans après son assassinat ? Il avance, selon les conférenciers. Et cela grâce au travail remarquable du collectif d’avocats de la CIJPS et des organisations associatives qui défendent bénévolement ce dossier et l’ont porté aussi bien à l’ONU que dans les médias et les instances juridiques africaines. Le président du Faso, Rock Marc Kaboré a assuré récemment que le procès « ne saurait tarder ». Il ajoute que la justice prend toutes les « dispositions pour aboutir à ce jugement ». En attendant, des observateurs et des objecteurs sociopolitiques, comme le Balai Citoyen se demandent si les autorités burkinabè sont vraiment motivées pour faire aboutir le dossier et faire toute la lumière sur ce crime politique qui questionne encore aujourd’hui le destin et l’avenir de ce pays et, par-delà, l’Afrique. Tant il est vrai que nul ne saurait prédire l’effet d’un grand déballage judiciaire qui mettrait à mal des acteurs actuels du monde politique burkinabè, leurs héritiers ou leurs alliés.

Côté français, la commission rogatoire émise par la justice burkinabè pour « enquêter sur les éventuelles complicités françaises et lever le Secret défense sur les archives françaises relatives à l’assassinat de Thomas Sankara, est restée lettre morte ». Toutefois, la France semblerait depuis un peu plus disposée à ouvrir ses archives secrètes sur cette affaire. Mais, comme le craignent certains observateurs sceptiques, il y a le risque que les documents éventuels à déclassifier ne divulguent pas des éléments les plus compromettants pour l’État français dans l’assassinat de Sankara.
Les grandes avancées dans ce dossier sont d’abord la reconnaissance par l’ONU qu’un crime politique a bien été commis, et que la justice burkinabè devrait organiser un procès pour que la lumière soit faite sur les circonstances de la mort de Thomas Sankara. Il faut que justice soit rendue et que cela serve de base à une véritable réconciliation nationale et au pardon des familles, pour apaiser les cœurs et les aider à faire le deuil. Car, trente ans après, on ne sait toujours pas avec certitude où le corps du Capitaine Sankara a été enterré, si tant est qu’il l’ait été.

A ces questions s’ajoute également la mobilisation pour le projet construction d’un mémorial dédié à Thomas Sankara, pour rassembler ses œuvres, ses combats et les témoignages de son tragique destin lié à la violente histoire africaine. Les combattants panafricanistes le savent, l’assassinat de Thomas Sankara et de ses compagnons le 15 octobre 1987 est une des nombreuses illustrations de cette violence politique en Afrique. La campagne de soutien à un mémorial Sankara a déjà engrangé plus d’un milliard de CFA selon le Balai Citoyen. Reste à concrétiser le projet et à trouver un consensus sur le lieu d’édification de ce mémorial et les rôles des uns et des autres dans sa réalisation.

De Sankara à Kémi Séba

Thomas Sankara avait compris et soutenu que l’Occident n’avait aucun intérêt à laisser à l’Afrique la souveraineté et la liberté de gérer son économie et ses politiques. Les économies occidentales vampirisent les économies périphériques dont elles dépendent, car elles y puisent l’essentiel de leurs ressources énergétiques et stratégiques. C’est pourquoi tout a été fait depuis les indépendances, et même bien avant, pour que le moindre leadership africain qui tente de remettre en question cet état des choses soit systématiquement broyé, dévoyé ou retourné dans un désenchantement et un déchaînement de violence et de désespoir qui finissent de faire croire aux Africains qu’ils sont de véritables damnés sur terre. Des sous-hommes qui n’ont qu’à crever en masse de misère, de guerres et d’aliénation culturelle et spirituelle, assis sur de fabuleuses ressources qui font la richesse de l’Occident, de ses banques, de ses armées, de ses institutions internationales et de ses « docteurs » en droits en tous genres, vendeurs d’illusions et de chimères aussi mortelles les unes que les autres pour l’Afrique.

Heureusement qu’une part grandissante de la jeunesse africaine commence à en prendre conscience et à monter la garde. De plus en plus instruits, militants, vigilants et réseautés, ces jeunes des organisations de la société civile africaine mènent le combat pour une libération effective du continent. Ils agissent et gagnent des batailles et l’adhésion des populations africaines grâce notamment aux nouveaux médias que constituent les réseaux sociaux connectés ou de proximité. On peut noter, par exemple, la mobilisation récente dans plusieurs villes d’Afrique francophone suite à l’arrestation et à l’expulsion de l’activiste panafricain Kémi Séba par le gouvernement sénégalais vers la France, pour avoir brûlé un billet de 5 000 F CFA.

Cet acte signifie d’abord que le citoyen Séba, comme vous et moi, n’est pas propriétaire de son argent. Ensuite si on compare ce billet de banque enflammé pour dénoncer le nazisme monétaire français en Afrique avec des paquets de cigarettes d’une même valeur, que l’on peut légalement brûler, au risque de se raccourcir la vie en attrapant un cancer et d’augmenter les dépenses de santé publique, enrichissant l’industrie du tabac et la big pharma, deux des piliers du système hégémonique mortifère qu’on nous impose, on comprendra que le nègre a seulement le droit de crever et de la fermer. Toute velléité de conscience et de revendication libératrice, comme dans le cas Sankara et tant d’autres, se retrouve confrontée à des forces implacables et impitoyables qui ne reculent devant aucun crime, avec son lot de judas africains. L’expulsion de Kémi Séba est tout un symbole quand on connaît la déportation de Behanzin, de Samory et de tant d’autres Africains qui ont constitué une résistance réelle et farouche à la colonisation européenne. Kémi Séba vient de retourner sur le continent, au Benin, grâce une fois de plus à la mobilisation de cette jeunesse africaine consciente. C’est un des signes que quelque chose est en train de changer en Afrique…

De la liberté provisoire du Général Bassolé

Au Burkina, le Balai Citoyen vient lui aussi tirer la sonnette d’alarme sur la libération provisoire « pour raison de santé » du Général Djibril Bassolé, impliqué dans le coup d’Etat de septembre 2015 et longtemps ministre (sécurité et Affaires étrangères) de l’ancien régime Blaise Compaoré. Ses relations avec certains pays arabes financiers de terrorisme sont avérées. Il dispose de puissants soutiens et réseaux qui tentent d’influencer le gouvernement, la justice et une partie de la jeunesse burkinabè. Cette dernière, instrumentalisée sur des bases régionalistes, tente de défendre le Général Bassolé quitte à l’absoudre et à l’imposer aux Burkinabè comme un homme politique crédible et indispensable avec qui il faudra compter au Burkina. Mais ces jeunes qui manifestent à Nouna, à Bobo, à Ouaga et ailleurs pour exiger sa libération, connaissent-ils vraiment qui est l’homme Djibril Bassolé ? Que savent-ils de cette personnalité et du rôle qu’il a joué et sera peut-être encore amené à jouer sur l’échiquier local de la déstabilisation, de la fragilisation et du chaos souhaités et orchestrés en sous-main par les forces qui empêchent l’Afrique de s’émanciper.

Une certaine presse le présente comme une victime de manœuvres politiques. Cette même presse critique les actions du Balai citoyen qui a manifesté récemment pour s’opposer à sa liberté provisoire. Il s’en est suivi la mise en résidence surveillée du Général Bassolé pour parer à toute tentative de fuite hors du Burkina. Il s’agit d’éviter de prendre un risque inconsidéré pour la sécurité déjà chancelante dans le pays, et particulièrement au Nord. La capacité de nuisance de pareil individu est telle que ceux qui ont intérêt à déstabiliser le pays et la sous-région n’hésiteront pas à l’utiliser pour créer le chaos et l’entretenir. Quoi de plus bénéfique pour les acteurs de l’affaiblissement de cette partie du continent que de voir encore les tensions s’exacerber au Burkina, en plus de ce qui se prépare en Côte d’Ivoire avec l’après-Ouattara à l’horizon, les prochaines élections au Mali, l’après-Bouteflika qui tarde en Algérie et la redistribution nécessaire des cartes en Libye suite à l’élargissement de Saif El Islam Kadaffi… ?

Le terrorisme et l’ordre hégémonique du monde

Il est avéré que le terrorisme est lié aux pétromonarchies, à Israël, aux services secrets des pays occidentaux et autres officines de l’ombre qui planifient les agendas d’un nouvel ordre hégémonique dans lequel les nations, les sociétés humaines et les ressources naturelles seront assujettis à une minorité oligarchique. Cette puissante minorité apatride contrôle déjà les gouvernements de la plupart des Etats, via les banques, les armées, les grandes entreprises et organisations trans et supranationales. Elle s’approprie ainsi l’essentiel des ressources et des moyens de production aussi bien dans les pays dits riches du centre que dans les pays dits pauvres à la périphérie du système.

Cette minorité a tout intérêt à ce que prolifère ce terrorisme perfide, incompréhensible et proprement destructeur, car il arrive à installer dans l’esprit de tous que personne n’est en sécurité nulle part. Comment développer un pays, avoir des projets et même simplement aller à pied à l’école quand on sait ou qu’on imagine qu’un « fou » peut surgir de « nulle part » devant vous et vous mitrailler au nom d’une religion ou d’une cause quelconque. Insensé et absurde ! Et pourtant la peur s’installe et cette psychose collective due au terrorisme contribue à saper le morale des populations africaines en les acculant et en les maintenant dans un fatalisme alimentant l’exploitation et l’aliénation qui bloquent le développement de l’Afrique ?

Malgré la présence de plus en plus importante d’armées occidentales dans la bande sahélo-saharienne, les « terroristes » semblent toujours déterminés et passent régulièrement à l’action, soit par des attentats dans les villes (Ouagadougou, Bamako, Niamey, Abidjan, etc), soit dans les campagnes, marquant ainsi les esprits des populations locales et leurs gouvernements apparemment incapables de juguler de telles incursions. Il y a comme un appel d’air, plutôt un appel de « terroristes », car plus la présence des armées augmente, plus le « terrorisme » s’installe durablement dans cette partie du continent au point de devenir l’une des principales préoccupations des Etats de la sous-régions.

Où sont finalement nos armées nationales et que font-elles ? Que font donc les bases militaires occidentales au Burkina, au Mali, au Tchad, au Sénégal, en Côte d’Ivoire ? Pas grand-chose contre le terrorisme. D’aucun dirait même que ces armées contribuent au moins à développer une certaine économie, effectivement, mais c’est l’économie des invasions étrangères avec toutes sortes de trafics et de compromissions qui minent les économies locales ! Une nouvelle forme d’invasion silencieuse et pernicieuse aux effets et aux enjeux autrement pires, plus dévastatrices que la colonisation elle-même !

Pour le politologue panafricaniste Aziz Fall, réalisateur de l’excellent film documentaire « Africom Go Home », que je recommande à tous ceux qui s’intéressent aux enjeux géopolitiques qui affectent le continent, cette question sécuritaire du continent est d’une extrême importance géostratégique pour les pays africains. Les Africains ne mesurent peut-être pas encore assez ce qui se cache dans ce cheval de Troie qu’est le terrorisme et la présence militaire occidentale croissante sur le continent et particulièrement dans cette bande sahélo-saharienne. Est-ce l’aveu définitif et implacable de cette incapacité africaine à se défendre contre toutes ces prédations occidentales et orientales qui ont des visées multiples et multiformes sur l’Afrique ?

L’Occident pille et exploite les ressources du continent africain depuis bien longtemps. Jusque-là, il se les est appropriées de force, avec la complicité d’une minorité indigène occidentalisée qui forme cette petite bourgeoisie africaine complice de toutes ces prédations. C’est cette minorité qui rend cette pénétration et cette domination occidentale possible, durable et si difficile à extirper. Elle représente le relais et l’allié local du système mercantiliste colonial dont est issu l’essentiel des modèles économiques et des échanges commerciaux qui régissent aujourd’hui les rapports entre les Etats, entre les pays dits riches (les colonisateurs) et les pays dits pauvres (les colonisés). Toutes choses que Sankara avait comprises et dénoncées, ce qui a sans doute contribué à causer sa perte.

Le « dernier discours » de Sankara l’humaniste

Au cours du débat, Bruno Jaffré a évoqué l’énorme travail d’archive et de compilation des discours et autres textes de et sur Sankara effectué par le site thomassankara.net. C’est est une des plateformes d’information sur le dossier et la mémoire de l’homme. L’auteur y a présenté ses deux ouvrages : Les années Sankara, de la révolution à la la rectification (L’Harmattan, 1989) et La liberté contre le destin. Discours de Thomas Sankara (Syllepse, 2017).

Avec le procès attendu, il y aura encore des choses à découvrir et à dire sur l’affaire Sankara, entre autres, la « découverte », par le journaliste français Denis de Montgolfier, du dernier discours manuscrit que Thomas Sankara avait l’intention de prononcer le fameux soir de ce jour fatidique du 15 octobre 1987. Cette lettre inédite, publiée par ce journaliste dans son ouvrage « Africa crocodiles… » et interdit par les éditeurs français, montre que Thomas Sankara savait ce qui se tramait contre lui. Il voulait manœuvrer de sorte à ne pas mettre la révolution en péril, mais aussi à éviter que la révolution burkinabè décime ses propres leaders en les acculant aux mesquineries, trahisons et autres retournements meurtriers, semblable à ceux qui ont eu raison de tant de révolutions dans le monde.

Sankara avait sans doute compris que le peuple et certains leaders de la révolution ne pouvaient ou ne voulaient pas avancer au rythme soutenu et exigent qu’il s’imposait à lui-même. Il voulait prendre du recul, laisser souffler un peu le peuple, faire le point des quatre ans d’efforts révolutionnaires consentis par ce même peuple et les chefs historiques de la révolution… Seulement, ses adversaires, comme l’histoire nous l’a montré, ne lui auront pas laissé le temps de ce dernier discours. Qui sait, quel visage aurait porté la révolution burkinabè et quels progrès socio-économiques et politiques aurait-elle réalisé si Thomas Sankara avait pu prononcer cet ultime discours ? On ne le saura jamais, car on ne lui a laissé ni le temps, ni le choix, cet après-midi du 15 octobre 1987 dans les locaux du Conseil de l’Entente à Ouagadougou.

Pour conclure les débats, Mariam Sankara a rappelé au public le combat de son mari. Un combat, non seulement pour les femmes et la Femme comme l’ont fait remarquer quelques intervenants dans la salle, mais surtout pour l’humain, pour tous ceux qui, dans le monde, souffrent de l’injustice, de l’exploitation économique, de l’aliénation et de toutes sortes de misères infligées par l’homme à son semblable. C’est en cela que réside la grandeur de Thomas Sankara, elle transcende le Burkina et l’Afrique pour être une figure humaniste qui appartient désormais à l’humanité toute entière. C’est cet héritage de l’humaniste Thomas Sankara qu’il faut préserver et faire vivre à chaque occasion, comme lors de cette commémoration, à Genève, des 30 ans de son assassinat.

L’évènement s’est clôturé avec le concert de l’artiste sénégalais Kara Sylla, un défenseur de la mémoire de Sankara, qui a partagé la scène finale avec les musiciens burkinabé Kass Kadee, Smockey, Sams-K Le Jah et Mano du mouvement Tékré venu de New York pour l’occasion.

Parfait Bayala
Genève, 1er novembre 2017

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Vos commentaires

  • Le 3 novembre 2017 à 07:29, par Amors En réponse à : Commémoration à Genève des 30 ans de l’assassinat de Thomas Sankara : quel héritage et quelle réappropriation de Thomas Sankara et de ses idéaux ?

    "nazisme monétaire français en Afrique" ??? Cette expression est de nature à choquer même les occidentaux admirateurs de Thomas Sankara (et oui, il y en a !!!)

  • Le 3 novembre 2017 à 11:20, par Maadenka En réponse à : Commémoration à Genève des 30 ans de l’assassinat de Thomas Sankara : quel héritage et quelle réappropriation de Thomas Sankara et de ses idéaux ?

    Maintenant que le mal est connu, il faut l’exorciser.
    Nous africains ne pouvons plus continuer à reconnaitre en cette pauvre france qui n’a rien que des esprits malefiques pour le reste de l’humanité et ne pouvons pas agir conséquemmment pour l’anéantir ?
    Pourtant la solution est très simple. Mettre un terme à ces agissements qui ne sont connus que notoirement malefiques partout où que cette france agit.
    Comment ? une reponse très simple : la virer de nos pays africains tous sans la moindre exception ; et cela est si simple. Il faut virer, fermer nos frontières à tous les français sans exception et vous verrez comment elle sera asphixiée.
    Le courage de le faire n’est que la solution.
    L’Afrique n’a AUCUN intérêt avec la france. Cela est plus que clair. C’est la france qui a des intérêts en Afrique ; cela aussi est très clair. Donc il faut la priver de ses sources d’intérêts et le tour est joué.
    CROYEZ MOI CELA EST LA SEULE ATTITUDE QUI VAILLE

  • Le 3 novembre 2017 à 14:06, par L’Afro-optimiste En réponse à : Commémoration à Genève des 30 ans de l’assassinat de Thomas Sankara : quel héritage et quelle réappropriation de Thomas Sankara et de ses idéaux ?

    Des combattants infatigables au panel.Force,courage et gloire à vous et à ces initiateurs car ça y va de notre Histoire,l’Histoire de l’Afrique et de surcroit l’Histoire de l’"humanité" tout entière...
    Et je m’en tiens à cette conclusion de Maman Mariam Sankara : Un combat, non seulement pour les femmes et la Femme comme l’ont fait remarquer quelques intervenants dans la salle, mais surtout pour l’humain, pour tous ceux qui, dans le monde, souffrent de l’injustice, de l’exploitation économique, de l’aliénation et de toutes sortes de misères infligées par l’homme à son semblable. C’est en cela que réside la grandeur de Thomas Sankara, elle transcende le Burkina et l’Afrique pour être une figure humaniste qui appartient désormais à l’humanité toute entière. C’est cet héritage de l’humaniste Thomas Sankara qu’il faut préserver et faire vivre à chaque occasion, comme lors de cette commémoration, à Genève, des 30 ans de son assassinat.
    PEACE

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