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« L’ADF-RDA est-là, et il faudra compter avec cette force politique en construction », proclame Me Gilbert Noël Ouédraogo

Publié le lundi 30 octobre 2017 à 00h11min

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« L’ADF-RDA est-là, et il faudra compter avec cette force politique en construction », proclame Me Gilbert Noël Ouédraogo

C’est dans une ambiance d’effervescence, que l’Alliance pour la Démocratie et la Fédération / Rassemblement Démocratique Africain, ADF/RDA, a effectué sa rentrée politique ce samedi, 28 octobre 2017 à Ouagadougou. Occasion pour le président du parti, Me Gilbert Noël Ouédraogo et ses camarades de revisiter les pages de l’histoire récente du Burkina avant d’afficher clairement les ambitions du « parti de l’éléphant ». L’ADF/RDA est un parti qui à son avenir devant et il faut compter avec lui dans la construction du Burkina, ont lancé les responsables du parti.
En attendant de revenir sur cet acte politique, nous vous proposons, in extenso, le discours du président du parti, Me Gilbert Noël Ouédraogo.

Mesdames et Messieurs,
Chers Sœurs et frères,
Autorités coutumières,

Tout d’abord, je voudrais vous prier très respectueusement de bien vouloir observer une minute de silence et de recueillement à la mémoire de toutes les victimes des événements politiques de notre pays de sa création à nos jours, de celles des attaques terroristes ; ainsi que, de tous nos militants, parents et amis rappelés à Dieu tout au long de l’année.
Je vous remercie.

Messieurs les chefs de partis,
Frères et Sœurs de l’ADF-RDA,
Chers amis, honorables invités,

Mes premiers mots sont pour rendre gloire à Dieu qui nous permet de nous réunir ici ce matin.

Aujourd’hui, 28 octobre 2017, l’Alliance pour la Démocratie et la Fédération - Rassemblement Démocratique Africain, a décidé d’effectuer sa rentrée politique sur le thème "Consolidation de l’état de droit, réconciliation, paix et sécurité"

Aussi voudrais-je remercier toutes les personnalités qui nous font l’honneur de leur présence afin de rehausser l’éclat de notre rentrée politique.

Je souhaiterais également, saluer tous les militants ici présents, notamment les Jeunes, les Femmes, les Anciens et les Cadres qui se sont mobilisés avec enthousiasme pour faire de cette rentrée un succès.

Ce, d’autant plus que l’ADF-RDA, revient de loin, oui notre formation revient de très loin car, de 2ème force politique du pays qu’elle était avant l’insurrection, elle s’est retrouvée au cœur de la tourmente liée à la modification de l’article 37.
De ce fait, votre présence, ce matin ici, est un signal fort, un acte de bravoure, un exemple de constance et de fidélité. En effet, bien que Notre parti ait été éprouvé, vous n’avez ni flanché, ni cédé à l’envie de le quitter. Mieux, vous avez eu à cœur de vous remettre à la tâche pour maintenir votre éléphant dans l’arène.

Votre mobilisation témoigne de votre attachement au parti. Si on peut toujours parler de l’ADF-RDA aujourd’hui c’est grâce à vous : militantes, militants et sympathisants qui contre vents et marées, êtes restés fidèles à votre formation politique.

En conséquence, je veux vous dire merci, merci pour votre fidélité à l’ADF-RDA, merci pour votre engagement militant, merci pour votre détermination.

L’ELEPHANT est bel et bien de retour ! L’ADF-RDA est là, et il faudra compter avec cette force politique en construction ; il faudra compter avec ces milliers de jeunes et de femmes qui ont l’amour de leur patrie, de la paix, de la non-violence et qui veulent mettre leurs idées à son service et au service de notre pays.

‘’Notre responsabilité, nous la reconnaissons, nous l’assumons” ....

Militantes et militants,
Honorables invités,

Depuis les événements douloureux des 30 et 31 octobre 2014 qui ont bouleversé l’ordre constitutionnel de notre pays ; ouvert la voie à la transition puis au pouvoir en place, l’ADF-RDA a entamé sa traversée du désert, en faisant face à toutes sortes d’exactions, de stigmatisation et de critiques aussi bien de la part des politiques, des OSC (organisations de la société civile, ndlr) que de certaines personnes. Nous nous étions résolus à un temps de silence, qui obéissait à une logique claire : notre responsabilité, nous la reconnaissons, nous l’assumons. La leçon qu’a pu constituer l’insurrection, nous l’avons apprise, dans la douleur, certes, mais nous l’avons assimilée. Notre douleur est d’autant plus grande que des jeunes, pleins de vie, d’espoir, ont été arrachés à l’affection des leurs, parce que les politiques que nous sommes, tous, sans exception, n’avons pas eu l’intelligence de trancher de façon claire et définitive un problème, qui divisait le peuple depuis les conclusions du Cadre de Concertation pour les Réformes Politiques (CCRP).

Il est donc clair, que la classe politique burkinabé n’est pas étrangère aux tourments que vit notre pays, en effet, nous avons tous à un moment donné de l’histoire de notre pays raté le coche.

Pour notre part, nous avons pris une position que nous croyions être bonne, mais qui malheureusement s’est révélée à contre-courant des aspirations profondes de notre jeunesse dont la déception, la colère et la révolte étaient à leur paroxysme.

Cette position, nous l’avons prise de bonne foi, pensant qu’il était encore possible dans notre pays de résoudre nos divergences politiques sans faire appel à la violence. Mais hélas, le ver était déjà dans le fruit.
C’est pourquoi, nous n’avons pas hésité un seul instant à demander pardon pour cette erreur que nous avons commise.

Cependant, cette décision nous ne l’avons pas prise à la légère, nous avons passés des nuits et des nuits blanches, nous avons consulté des personnes ressources, nos 18 députés, le comité national des jeunes, les comités nationaux des femmes, des jeunes et des cadres et le conseil national des anciens, le Secrétariat Exécutif National et enfin nous avons tenu une session du Bureau Politique National le 25 octobre 2014. C’est ce Bureau politique qui a pris la décision à l’unanimité d‘accepter le recours au référendum, décision motivée par le fait que nous étions persuadés qu’un mauvais arrangement valait mieux qu‘un affrontement dont personne ne pouvait prévoir les conséquences sur la Nation burkinabé. C’est ainsi que la solution adoptée, pas forcément celle que nous souhaitions, constituait un sacrifice que nous étions prêts à consentir pour éviter à notre pays de sombrer dans le chaos. Nous étions animés d’une volonté de contenir le risque de guerre civile qui se présentait à notre pays. C’est ainsi que le compromis trouvé portait sur 3 points à savoir :

1- la possibilité du recours au référendum pour passer de 2 mandats de 5 ans à 3 mandats de 5 ans.

2- le verrouillage de la constitution quant à tout changement portant sur le nombre et la durée des mandats présidentiels.

3- la décision de l’ADF-RDA de présenter un candidat quelques soient l‘issue du référendum et les candidats au départ de la course y compris le président sortant.

C‘est ce compromis qui est apparu insuffisant tant les positions étaient exacerbées et aux antipodes.

Je m’en voudrais de ne pas dire que ce qui s’est passé, n’est pas de la responsabilité exclusive de l’ADF-RDA.
En effet, ce qui s’est passé, est de la responsabilité de toute la classe politique nationale qui ne s’est pas assumée.
Cette classe ne s’est pas mise au-dessus de ses intérêts partisans et est restée arc-boutée sur une volonté féroce d’en découdre avec l’adversaire et d’arriver à ravir sa place quel que soit le procédé et le prix pour la Nation.

‘’... Plus que jamais, nous sommes prêts ..., l’ADF/RDA reste un parti d’avenir’’

C’est pour cela, que nous invitons les uns et les autres aujourd’hui à accepter de reconnaître leur part de responsabilité, à savoir raison garder, à éviter de jouer les parangons de vertu et à accepter avec humilité que tous autant que nous sommes, par action ou par omission, à un niveau ou à un autre nous avons failli et sommes certainement à des degrés divers responsables de la situation vécue par notre pays.

Une fois que chacun aura reconnu, humblement, honnêtement et sincèrement sa part de responsabilité, une fois que chacun cessera de pointer d’un doigt accusateur l’autre, tout en s’exonérant de toute responsabilité, nous pourrons alors nous asseoir et agir dans le sens de l’intérêt de la nation.

Chers Sœurs et Frères,
Hommes et femmes de média,

En tant que premier responsable du parti, j’ai été particulièrement indexé et tenu pour responsable de la survenue de l’insurrection. Peuple du Burkina Faso, chers compatriotes, j’ai été profondément meurtri dans ma chair et dans mon âme d’autant plus que, à l’instar de mon parti, l’ADF-RDA, j’aime mon pays, j’aime mon peuple, notre peuple et que je suis prêt à tout donner pour lui. Aussi, voudrais-je, en ce moment solennel où l’ADF-RDA relance ses activités renouveler ma compassion et celle du parti, aux familles des victimes et souhaiter un prompt rétablissement aux blessés.

De fin 2014 à 2016, et un peu moins actuellement, pour certains des analystes et observateurs de la scène politique, l’ADF-RDA rimait avec : déception, compromission, trahison, agonie et que sais-je encore ! Tout cela n’est certes pas flatteur pour notre parti mais ne reflète pas la réalité. Tout compte fait, nous savons que les défaites sont orphelines.

Sympathisantes et sympathisants,

Plus que jamais, je suis prêt, nous sommes prêts à travailler à démontrer que si notre parti a fait une sortie de route en 2014, il reste un parti d’avenir et nous œuvrerons à sa réhabilitation. Oui sachez que l’ADF-RDA a entendu et compris le message des hommes, des femmes, des jeunes et des anciens de ce pays. Si hier, nous avons trébuché, nous sommes aujourd’hui debout, oui debout et nous voulons main dans la main avec tous les burkinabés de l’intérieur comme de l’extérieur, avec tous les hommes et les femmes de bonne volonté, apporter notre contribution à la vérité, à la justice, à l’apaisement et à la réconciliation nationale.

Autorités coutumières,
Honorables invités,

L’ADF-RDA, parti de nos pères fondateurs, de vos pères fondateurs se mettra incontestablement plus que jamais, au service des burkinabè pour construire un Burkina Faso de paix et de prospérité.

Nul doute qu’après avoir vécu des moments particulièrement difficiles, je sois déterminé par mes positions et actions à gagner de nouveau la confiance des burkinabè.

A la jeunesse que j‘aime tant et qui avait placé énormément d’espoir en ma modeste personne, je voudrais dire humblement ceci : l’erreur est humaine ! Oui je suis et je reste un homme ! Si les meilleurs sabres s’obtiennent dans le feu ardent, alors il est à parier que le parti de l’éléphant, le parti de feu Daniel Ouézzin Coulibaly, le lion du RDA, ressort encore plus aguerri des évènements récents car on apprend toujours de ses erreurs ! Monique Moreau ne disait-elle pas je cite : " l‘erreur est constructive, elle corrige pour éviter la récidive ".

C’est pourquoi, je vous dis que tout n’est pas fini, l’espoir est encore permis ! J’ai besoin de vous, de votre soutien, de votre engagement à mes côtés, aux côtés de l’ADF-RDA pour que nous écrivions ensemble les plus belles pages de l’histoire de notre pays.

Probablement que d’aucuns diront que c’est trop tard.
Oh que non ! Car il n’est jamais trop tard pour bien faire,
D’autres diront que ce n’est plus possible.
Que Nenni ! Tout est encore possible, notre avenir est devant nous et non derrière nous.
Ne dit-on pas que la capacité d’un homme ne se mesure pas au nombre de ses chutes mais à sa capacité à se relever de chacune de ses chutes ?
Sachez que comme le dit si bien un proverbe africain "l’erreur n’annule pas la valeur de l’effort accompli".

Sympathisantes et sympathisants,

Si on peut dire que le combat du parti pour la paix et la consolidation de notre démocratie a basculé dans le cauchemar, on constate également que celui de la jeunesse pour l’alternance tant rêvée et voulue par notre peuple a été trahi !

Aujourd’hui la déception est encore grande et malgré les efforts de tous, les résultats ne sont pas au rendez-vous. En effet la vie chère, l‘économie morose, l‘insécurité sont les lots quotidiens des Burkinabè et l‘avenir ne s’annonce pas sous de meilleurs auspices.

De part et d’autre, nous avons tous l’impression d’un goût d’inachevé et les Burkinabè se demandent ce qui a manqué pour qu’enfin des solutions durables soient apportées à leurs préoccupations.

Chers Sœurs et frères,

Contrairement à ce qu’on peut imaginer cette crise n’a entamé en rien la volonté de l’ADF-RDA et la mienne, à rester aux côtés des Burkinabè sur le terrain, à garder le contact le plus étroit possible avec eux pour rebondir sur les difficultés et apporter des réponses nouvelles dans un contexte peu propice à redonner confiance.

Au vu de la situation nationale, il s’agit de mobiliser les énergies d’où qu’elles viennent, de faire preuve de pragmatisme, d’authenticité pour sortir notre pays de sa morosité actuelle.

C’est pourquoi, je pense que plus que jamais l’ADF-RDA, a encore un rôle à jouer dans ce pays. Ce ne sont pas les militantes, militants et sympathisants venus nombreux des quatre coins du Burkina qui diront le contraire. Nous sommes en ordre de bataille, prêts pour travailler à l’émergence d’un Burkina Faso meilleur, un nouveau Faso de paix, de tolérance et de prospérité.
Car, notre pays a besoin d’un approfondissement de sa démocratie, de réconciliation, de paix, de sécurité. Toutes choses nécessaires et utiles à son développement et sa prospérité.

L‘ADF-RDA est et restera une force de proposition. Nous avons des hommes et des femmes d‘expérience, et si Dieu le veut, si Dieu le veut, si Dieu le veut ; chers compatriotes, vous serez les artisans de l‘ascension de l‘ADF-RDA, au niveau le plus élevé, dans ce pays.

‘’C’est ensemble, main dans la main, que nous devons relever les défis qui se posent à notre nation’’

Mesdames et messieurs les chefs de partis,

Comme, je le disais dans mon discours d’investiture à l’élection présidentielle le 08 août 2015, candidature invalidée par le Conseil Constitutionnel, « Notre faute la plus grave, en tant que classe politique aura été de n’avoir pas su correctement jouer notre rôle d’animation de la vie politique, de formation et d’éducation politique de notre peuple, dont notre jeunesse : surtout de n’avoir pas pu éviter de tomber, soit dans la facilité et le laxisme, soit dans l’embrigadement et le sectarisme » mieux de n’avoir offert à notre jeunesse aucune autre alternative que la violence.

Je disais également à cette même date qu’« à l’ADF-RDA, ce qui est vital pour nous aujourd’hui, c’est de ne pas mettre entre parenthèses l’avenir de la jeunesse après qu’il avait été hypothéqué pour diverses raisons, durant cette longue période ».

Si nous voulons d’une relève capable de conduire nos chantiers, mieux, de les achever en innovant pour les futures générations, nous devons former sans attendre, nos jeunes. Nous devons former les jeunes de sorte à ce que la politique ne soit plus leur dernier recours. De sorte à ce qu’ils comprennent que la politique sans principes ni vertu n’est que cynisme et populisme d’un nouvel ordre…

Peut-être, ne l’avons-nous pas assez mesuré, mais notre responsabilité est grande et nous appelle avec insistance à une méditation active sur les propos de Frantz Fanon, qui dit que : « Chaque génération doit, dans une relative opacité, découvrir sa mission, la remplir ou la trahir ».

Chers amis jeunes, c’est ensemble que nous allons remplir cette mission.

Honorables Invités,
Autorités politiques,
Leaders d’opinion,
Responsables associatifs,

Permettez-moi de vous livrer le fond de ma pensée sur le thème.
L’état de droit se fonde sur des principes et non sur des émotions. L’état de droit est la base de l’existence de notre Etat qui découle du contrat social de Jean-Jacques Rousseau.
Pour sortir de l’état de nature, il a fallu s’organiser autour de la loi et c’est la loi qui doit être notre boussole à tous.

Dans notre pays le Burkina Faso, nous devons plus que jamais retourner aux valeurs de la république, aux valeurs de nos cultures en leurs aspects d’intégrité et de rassemblement, sachant que l’état de droit repose entre autres sur l’indépendance de la justice, la liberté de la presse et la liberté d’expression et de manifestation.

Au-delà de tout, nous devons renforcer l’indépendance et la liberté de la justice, seule garante de la légalité, de l’égalité des citoyens et de la protection des libertés. La justice doit être indépendante de tous les pouvoirs, de toutes les opinions et de tous les mouvements et associations. La justice ne doit pas être émotionnelle ni spectaculaire. La justice doit obéir au droit et le juge dire le droit, rien que le droit. Les juges sont là pour appliquer la loi votée par le législatif sur sa propre initiative ou à l’initiative de l’exécutif et c’est cette loi qui s’applique à tous les citoyens y compris au juge lui-même. Et c’est pour cela que nous pensons que si la justice s’exerce en toute bonne foi, indépendance, liberté et impartialité, elle devient alors un élément de réconciliation nationale mieux de cohésion nationale.

Pour ce faire, je voudrais inviter les politiques à avoir des rapports de respect vis à vis de la justice et non à vouloir créer des rapports de domination, de manipulation ou d’assujettissement de la justice car c’est de là que viennent et viendront nos problèmes.

Citoyens, citoyennes,

Notre constitution dit en son article 1er alinéa 1 que "tous les Burkinabé naissent libres et égaux en droit". Cette même constitution consacre une égale vocation de tous à jouir de tous les droits et libertés garantie par elle. Elle proscrit en outre toute forme de discrimination notamment celles fondées sur la race, l’ethnie, la région, la religion, les opinions politiques pour ne citer que celles-ci. Il est donc incontestable au regard de notre constitution, qu’il n’y a pas de Burkinabè au-dessus des autres, encore moins des Burkinabè en-dessous des autres. De même qu’il n’y a pas deux peuples au Burkina Faso, il n’y a pas un peuple insurgé et un peuple non insurgé, il n’y a qu’un peuple, c’est celui du Burkina Faso et le président du Faso, garant de l’unité nationale doit en tenir compte.

En effet, nous faisons tous partie de ce peuple et c’est ensemble main dans la main que nous devons relever les défis qui se posent à notre nation.

Autorités coutumières,
Jeunes, femmes, anciens et cadres,

Je suis de ceux qui disent et reconnaissent la nécessité de la vérité et de la justice pour la réconciliation.
Parlant de réconciliation, il nous est souvent demandé de quelle réconciliation s’agit-il ? Une réconciliation entre qui et qui ? Une réconciliation pourquoi ? Une réconciliation sur le dos de qui ? Y a-t-il une guerre civile ?

Pour nous à l’ADF-RDA, il ne s’agit point d’enjamber des cadavres, ni de faire l’économie de la vérité et de la justice.
Il reste bien entendu que la réconciliation doit se faire entre des burkinabè.
Il s’agit de faire une réconciliation, une vraie réconciliation dans l’intérêt suprême du peuple burkinabé. A notre entendement, la réconciliation a pour objectif d’identifier tous les points de conflits majeurs qui minent notre vouloir vivre ensemble, de les traiter en profondeur et de les solder afin de permettre à notre jeune génération de ne pas faire les frais des querelles de leurs aînés. Pour permettre aux jeunes de pouvoir enfin regarder vers l’avenir, il serait bon qu’ils ne passent pas leur temps à regarder en arrière même si cela peut être parfois bénéfique, car leur avenir ne se trouve pas derrière eux mais devant eux.
Il est donc temps, que sans faux fuyants nous ramenions au cœur du débat, les questions essentielles de l’avenir de notre jeunesse, de la formation et de l’emploi de notre jeunesse, de la relève pour notre pays, de la relance économique, du rôle de la diaspora dans l’émergence de notre pays et de l’horizon toujours fuyant de l’Unité Africaine.

Militantes et militants,

Dans un contexte mondial marqué par :
- la désaffection de la jeunesse face à la politique,
- la remise en cause des chapelles politiques qui s’effondrent par ci par là et
- l’émergence de nouvelles formes d’organisation citoyennes ,
il est temps pour nous hommes politiques de repenser autrement la politique et de nous adapter si nous ne voulons pas disparaitre, d’entendre les cris de la jeunesse qui continuent de monter en puissance, jeunesse qui se sent trahie et abandonnée par tous et de travailler à pouvoir apporter en toute franchise des réponses aux préoccupations des jeunes qui sont dans le désenchantement et le désespoir total.

Il est bon de comprendre que selon notre entendement, la réconciliation nationale ne concerne pas uniquement le volet de la justice. En effet, nos problèmes ne se limitent pas uniquement aux crimes de sang et aux crimes économiques. Ils sont plus larges et plus profonds que ça.

Au-delà des crimes qui doivent êtres élucidés, il y a entre autres le chômage des jeunes, l’absence de perspective pour notre jeunesse, la faillite de notre système éducatif, l’insécurité ambiante, les questions touchant au genre, aux minorités ethniques, au foncier, aux zones de pâturage et d’élevage, aux langues, aux rapports entre autochtones et allogènes, aux disparités régionales, à la laïcité de l’état, à la gouvernance, à la contribution de la diaspora à l’émergence de notre nation.
Toutes ces questions, qui ne relèvent pas forcément du juge, si elles sont prises en compte et débattues lors des assises nationales sur la réconciliation qui seront convoquées par le président du Faso, conduirons certainement à un renforcement de la cohésion nationale et de notre vouloir-vivre ensemble.

Sympathisantes et sympathisants,

Notre système sécuritaire est mis à rude épreuve par les attaques terroristes qui tendent à devenir le lot quotidien de nos frères et sœurs du Nord, du Sahel, qui je l’imagine bien, se sentent délaissés par l’Etat central. Quoi de plus normal que de penser de la sorte, quand à chaque fois, des individus toujours non identifiés frappent et se retirent comme ils sont venus, c’est-à-dire, sans être inquiétés. Il faut se ressaisir, car il y a un risque sérieux de dire adieu au Nord et de voir la carte du Burkina modifiée à jamais. Néanmoins, je touche du bois. Je ne vous apprends rien, en disant qu’un équipement de pointe entre les mains de soldats bien formés, galvanisés et bien renseignés par un service de renseignement outillé et renforcé ainsi qu’une politique active, massive et accélérée de développement inclusif de toutes les régions permettront de mettre progressivement hors d’état de nuire, ceux qui sèment la mort et la désolation dans notre pays.

Militantes, militants et sympathisants,

Je terminerai mon allocation par un appel à la jeunesse, aux hommes, aux femmes, aux anciens, aux sympathisants, à tous ceux qui ont cru en moi et qui continuent à croire en moi, à tenir bon car le meilleur est à venir, à ceux qui à un moment donné ont été déçus et ont décidé de croiser les bras, à se relever promptement et à regagner la maison commune qu’est le RDA où ils sont attendus à bras ouverts pour que nous construisions ensemble notre pays.

Vous avez en face de vous un homme déterminé, aguerri à la chose politique, un homme de foi et de conviction.
Comme le dit l’ecclésiaste : « il y a un temps pour tout ». Le temps est venu pour l‘ADF-RDA de s‘assumer, d’affronter l’adversité en face, d‘affirmer son leadership sur l‘échiquier politique national pour renouer avec des victoires encore plus éclatantes.

L‘ADF-RDA reste attentive à toutes les suggestions de nature à consolider les acquis de notre nation et à ouvrir des perspectives nouvelles pour notre pays.

J’encourage les burkinabé femmes, hommes, jeunes, anciens de l‘intérieur comme de l‘extérieur toutes tendances confondues à rejoindre massivement nos rangs, à se donner la main pour qu’ensemble nous construisions notre pays.

Notre session du BPN (Bureau politique national, ndlr) a permis l‘adoption hier d‘un ambitieux plan de relance du parti et je vais instruire incessamment, nos responsables sur le terrain afin qu’ils procèdent au renouvellement de nos structures sur toute l’étendue du territoire pour y apporter du sang jeune et neuf.

Soyons courageux, dépassons nos divergences et nos échecs pour redonner de la visibilité, de la crédibilité à notre grande formation politique, pour relever les challenges d’aujourd’hui et de demain...

Soyons comme le disait [Winston Churchill,] un politique « des optimistes qui voient l’opportunité dans chaque difficulté et non des pessimistes qui voient la difficulté dans chaque opportunité ». Il s’agit bien entendu de l’opportunité de servir l’idéal du bien commun et du vivre ensemble.

Chers militantes, militants et sympathisants,

De retour chez vous, dans vos provinces et villages, je voudrais vous demander de vous mettre au travail, de porter ce message de paix, ce message d’avenir, ce message de rassemblement, ce message de renouveau à toutes nos militantes, militants, sympathisantes et sympathisants.

Bon retour à vous dans vos familles respectives.

Vive le Burkina Faso,
Vive L’Etat de Droit,
Vive la Justice,
Vive la réconciliation nationale,
Vive la Paix,
Vive la Sécurité,
Vive l’ADF-RDA,
PAIX-LIBERTE-JUSTICE,
QUE DIEU BENISSE LE BURKINA FASO,

Je vous remercie.

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Vos commentaires

  • Le 28 octobre 2017 à 18:51, par faux En réponse à : « L’ADF-RDA est-là, et il faudra compter avec cette force politique en construction », a porté le président du parti, Me Gilbert Noël Ouédraogo

    Vous feriez mieux de faire le bilan pourquoi l’ADF/RDA a sauté le pas suicidaire de soutenir Blaise Compaoré. Tout le reste est baliverne ! Contre quoi Gilbert tu as trahi tes militants, tes députés de ta propre famille pour accepter le funeste article 37 ? Commence par nous dire la VERITE au lieu de l’enjamber pour parler de réconciliation et des autres problèmes qui minent la société burkinabè dont tu es co-responsable ! Nombreux sont les burkinabè qui attendent de ta part cette vérité. Si tu ne le fais pas, tu vas te retrouver un jour dans une fâcheuse situation bien pire que l’exil doré ou la prison !

  • Le 28 octobre 2017 à 19:40, par Kenny En réponse à : « L’ADF-RDA est-là, et il faudra compter avec cette force politique en construction », a porté le président du parti, Me Gilbert Noël Ouédraogo

    Oui et nous aussi on oubliera pas ta déchéance avec le cdp. gilbert tu nous prend pour qui ?

  • Le 28 octobre 2017 à 20:22, par faux En réponse à : « L’ADF-RDA est-là, et il faudra compter avec cette force politique en construction », a porté le président du parti, Me Gilbert Noël Ouédraogo

    « L’ADF-RDA est-là, et il faudra compter avec cette force politique en construction », a porté le président du parti, Me Gilbert Noël Ouédraogo. Lapsus révélateur de l’Observateur Paalga lui-même comme s’il fallait porter la parole d’évangile selon saint Gilbert Noël en allant directement à la réconciliation sans les cases Vérité et justice avant de se pardonner !

  • Le 28 octobre 2017 à 22:07, par Fraoco En réponse à : « L’ADF-RDA est-là, et il faudra compter avec cette force politique en construction », a porté le président du parti, Me Gilbert Noël Ouédraogo

    Celui qui a trahi, trahira toujour. Le peuple est plus que vigilant. Votre message de repentir cache mal la vengeance et le non regret sincère en lisant vôtre déclaration liminaire. Allons seulement.

  • Le 29 octobre 2017 à 00:45, par Nebie En réponse à : « L’ADF-RDA est-là, et il faudra compter avec cette force politique en construction », a porté le président du parti, Me Gilbert Noël Ouédraogo

    Ha ha ! Un retour ? Parce que tout simplement ce qui semble de pire vous a remplacé ! Non et non , cela vous rend pas légitime ou vous donne pas l’impression d’être désiré ou regretté. Vous et ce qui semble de pire on veut plus de vous en 2020. On changera jusqu’à trouver un vrai patriote à l’image de Thomas Sankara. Les affameurs du peuple seront petit à petit vaincus. On ne vous regrette point, ceux qui sont la seront relégués en 2020 à la poubelle de notre histoire comme vous et si Zeph venait et agit comme vous il le sera sans ménagement. La classe politique actuelle est majoritairement pourrie. Que Dieu bénisse le BF.

  • Le 29 octobre 2017 à 11:43, par Dagri En réponse à : « L’ADF-RDA est-là, et il faudra compter avec cette force politique en construction », a porté le président du parti, Me Gilbert Noël Ouédraogo

    Bienvenue ,
    Aucun de mes predecesseurs NE comprendras ton ecris,il sont entrain de commettre la meme faute que l ADF hier.
    Pauvre Burkina...

  • Le 29 octobre 2017 à 12:57, par Dr En réponse à : « L’ADF-RDA est-là, et il faudra compter avec cette force politique en construction », a porté le président du parti, Me Gilbert Noël Ouédraogo

    Ce qui me fait pitié dans l’histoire de 2014 c’est cet homme la qui a trahi le peuple et non Blaise car c’est avec le soutient de ce monsieur qu’il a eu le courage de continuer.Nous ne voulons plus de ta soit disant force politique ni de tes idées et ta politique c’est de la merde !!!!!! Attention il peut soutenir quelqu’un YADA YADA encore en 2020

  • Le 29 octobre 2017 à 13:00, par le pays va mieux En réponse à : « L’ADF-RDA est-là, et il faudra compter avec cette force politique en construction », a porté le président du parti, Me Gilbert Noël Ouédraogo

    Ah politicien ! Si la honte tuait. Comment toi Gilbert qui a pleuré à travers le Burkina Faso pour avoir commis une grosse erreur qui a couté à des Burkinabé peux tu jouer le rôle du président (pleureur) du Faso. A ne moins que tu me dise que c’était des larmes de crocodile. Si tu étais franc et avais vraiment honte, tu aurais dû préparer quelqu’un de ton parti pour être candidat en 2020 et il peut être élu. Mais toi Gilbert, tu es mal placé nous gouverner.

  • Le 29 octobre 2017 à 13:55, par warzat En réponse à : « L’ADF-RDA est-là, et il faudra compter avec cette force politique en construction », a porté le président du parti, Me Gilbert Noël Ouédraogo

    Il y a une chose fondamentale que nous ont appris nos pères et certainement le tien te l’a dit entre deux causeries : ’’ on abandonne pas les amis de son père’’, cette sagesse est aussi quelque part dans les écritures. Dans nos traditions quand un orphelin devient adulte et veut connaitre ’’qui était son père’’ (des paroles de sagesses, des conseils que lui auraient donné son père), on lui indique un ami de son père et c’est auprès de lui qu’il trouvera les réponses à ses questionnements. Les deux avocats leaders politiques (ADF-RDA et UNDD) ont abandonné les amis de leur père, les enfants des amis de leur père de la même génération. Ils ont trouvé d’autres amitiés, malgré les nombreuses mises en garde. Ces amis qu’ils ont trouvé n’ont aucun sens de l’amitié.( Il faut revoir le sourire au coin de Jubal sur Youtube disant que c’était son ami ou lui pour comprendre). On meurt pour un ami, on ne le tue pas pour se substituer à lui. Ainsi vous avez perdu aussi les enfants des amis de vos pères et donc votre héritage à jamais. Autre chose mais pas le soutien politique. En toute fraternité.

  • Le 29 octobre 2017 à 14:03, par faber En réponse à : « L’ADF-RDA est-là, et il faudra compter avec cette force politique en construction », a porté le président du parti, Me Gilbert Noël Ouédraogo

    Bravo M. OUEDRAOGO de reconnaitre votre erreur surtout relever une part de vérité qui est que toute la classe politique Burkinabé a trahi et continue de trahir le peuple Burkinabé,.
    OPPOSITION, MAJORITE sachez que le peuple ne demande pas une montagne d’or ou de pierre précieuses, ce que qu’on vous demande est simplement de l’INTEGRITE, du PATRIOTISME, la JUSTICE de l’ EQUITE DANS LE PARTAGE DES RICHESSES de notre terre à nous tous...
    Nous vous demandions simplement d’incarner les valeurs que vous ont enseigné nos parents, vos parents, vos éducateurs et toute la société. La grandeur d’un pays se mesure à la valeur de ses gouvernants(classe politique)
    Mais au lieu de nous enseigner la vérité, vous avez choisi la voix du mensonge !
    - Au lieu d’être notre lanterne d’éclairage, vous avez choisi d’assombrir notre horizon !
    - Au lieu d’être nos protecteurs à la face du monde vous choisi de nous livrer aux prédateurs, à la faim, à la misère et au désespoir !
    - A lieu d’ériger le travail en une valeur, vous avez choisi de clochardiser le travailleur et de récompenser l’oisif !
    - Au lieu d’être nos consolateurs vous avez choisi d’être nos bourreaux pour nous faire couler du sang à la place des larmes !!!!
    Car pour chacun de vous, il n’y a que sa progéniture et son épouse qui vaillent dans ce pays !! le peuple....vous n’en avez cure !!
    Voici votre choix !!! c’est pourquoi je dis que vous avez trahi la terre de vos origines !!!!!

  • Le 29 octobre 2017 à 14:37, par Alexio En réponse à : « L’ADF-RDA est-là, et il faudra compter avec cette force politique en construction », a porté le président du parti, Me Gilbert Noël Ouédraogo

    Un parti herite de pere en fils.

    Vive la Democratie !
    Vive le nepotisme !
    Vive la malhonnete politique !
    Vive la famille Kango Ouredraogo !

    Ne moquer pas de notre inlleligence collective Gilbert Ouedraogo. Ou est la democratie dans ce parti , depuis ces internes fratricides JOWeder et ton pere, et du pere d Hermann Yameogo notre premier President, le defunt Maurice Yameoago ?

    Le Burkina Faso ne peut pas se cloisonner dans cette lignee de conflit des familles qui par la force des choses cd sont usurpes le pouvoir d Etat et len faire eb fief paternel a l eternite

    C est contre toutes les bonnes regles de la democratie. Si Jacques Chirac, Mitterand et autres avaient passer en douce le pouvoir a leurs enfants par le droit des Heritages. La france allait s enflammer aujourdhui. Cela ne passera pas. Il est grand temps que vous decliner cette fausse responsabilite ehontee.

  • Le 29 octobre 2017 à 18:16, par SID PAWALEMDE En réponse à : « L’ADF-RDA est-là, et il faudra compter avec cette force politique en construction », a porté le président du parti, Me Gilbert Noël Ouédraogo

    Me Gilbert Noel Ouédraogo, Relisez cette lettre de Lengha Fils

    LETTRE OUVERTE A ME GILBERT NOEL OUEDRAOGO : « LA TRAHISON DU PEUPLE VIENDRA DE VOUS, DE L’ADF/RDA »
    18 Oct 2014, 14h55 Opinions LA RÉDACTION

    Ce soir, je voudrais m’adresser à Me Gilbert Noel Ouedraogo, en sa qualité de Président de l’ADF RDA. Me GNO, notre pays est à la croisé des chemins. Blaise Compaoré lui-même l’a reconnu.
    La paix est menacée, les institutions de la république également. Le Président Compaoré et ses lieutenants sont décidés à faire valoir leur orgueil au détriment des intérêts supérieurs de la nation. De tous les scénarii possibles, on peut en retenir :
     La voie parlementaire (la plus probable pour l’instant). Si nous partons du fait que votre position est résolument ferme sur un NON à la modification de l’article 37, alors cette voie sera sans issue pour le Président Compaoré.
     Le Président Compaoré peut lui-même procéder à une modification de la constitution. Mais il ne va jamais décider de lui-même. Il a toujours fait porter ses fardeaux par quelqu’un d’autre.
     La voie référendaire : là aussi, sa côte de popularité est à un niveau bas qu’il ne va jamais risquer de s’égarer sur cette voie.
    Sur ces 3 voies, la plus probable et faisable pour lui, c’est la voie parlementaire.
    Si Blaise Compaoré opte pour ça, c’est qu’il a déjà balisé le terrain en ayant des garanties certaines qu’il aura les 96 députés nécessaires à sa solde. L’ensemble des députés du CDP et du front républicain réunis totalisent 81. Donc, il lui faut d’autres députés ailleurs. Il est plus que clair qu’aucun des 28 députés de l’opposition ne va faillir même à bulletin secret. Alors, vos 18 députés feront la différence. Si Blaise Compaoré fonce à l’assemblée nationale, c’est sans aucun doute avec votre aval. Ca, tout le Burkina Faso le sait. Me Gilbert, votre père, le Duc Gérard Kango Ouédraogo a été un grand artisan de la paix. En quittant ce monde le 01 juillet 2014, il vous a laissé dans son silence la lourde charge de faire valoir ses pratiques en matière de paix sociale. Aujourd’hui, la paix est menacée au Burkina Faso par l’entêtement d’un seul et unique individu de ne pas respecter la constitution sur laquelle il a juré. Cette même constitution a été modifiée 3 fois pour plaire à Blaise Compaoré. Quel compromis le peuple n’a-t-il pas fait pour le bonheur personnel de ce Monsieur ? Doit-on continuer éternellement à chiffonner notre loi fondamentale au gré de l’humeur d’un seul burkinabé sur les 17 millions ? Tout porte à croire que le mardi prochain, le Président Compaoré s’acheminera vers l’assemblée nationale pour modifier l’article 37.
    Tous les burkinabé sont convaincus de la constance de Blaise Compaoré dans sa volonté de modifier l’article 37. Le peuple s’est conséquemment préparé pour ne pas être surpris.
    Mais aujourd’hui l’entêtement du Président Compaoré ne constitue plus le danger qui menace la paix. Lorsque tu connais ton ennemi, tu es déjà averti et tu ne seras pas surpris. C’est votre position, la position de l’ADF RDA qui porte les germes d’une instabilité politique dans notre pays. Vous avez tellement tergiversé qu’on ne sait plus de quel bord vous êtes. Malheureusement, cette ambigüité va focaliser les efforts du peuple ailleurs pendant que vous, à l’ADF RDA, vous savez ce que vous tramez la nuit. La trahison de ce peuple viendra de vous, de l’ADF RDA. Sur tous les fronts, le Président Compaoré va perdre et il le sait très bien. C’est la raison pour laquelle, ce projet a trop trainé pour lui. La seule et unique condition pour réunir la charcuterie de la constitution c’est votre adhésion à son projet funeste. Votre non adhésion est aussi synonyme d’un échec certain pour lui.
    Me Gilbert Noel Ouédraogo, les nuits portent conseils et soyez assuré que la paix que vous prônez chaque instant dans les discours politiques et dans les églises, est désormais entre vos mains. C’est vous et vos 17 députés qui déterminerez s’il y aura paix ou instabilité au Burkina Faso. La paix, ce n’est pas un mot mais un comportement.
    Préfériez-vous sacrifier la paix au profit d’un intérêt matérialiste, égoïste et éphémère ? Souvenez-vous, personne ne mourra enterrer avec sa fortune. Me Gilbert Noël Ouédraogo, tous les Burkinabé vous regardent.
    Les 17 millions de burkinabé attendent de vous et de vos députés ce comportement ultime de paix en ces instants historiques de notre vie démocratique.
    Que Dieu vous inspire et veille sur le Burkina Faso !
    Harouna Dabré (Lengha Fils)

  • Le 29 octobre 2017 à 21:38, par BANGOSMANN En réponse à : « L’ADF-RDA est-là, et il faudra compter avec cette force politique en construction », a porté le président du parti, Me Gilbert Noël Ouédraogo

    En toute sincérité, je me demande si Maitre Gilbert OUEDRAOGO a été éduqué au BURKINA FASO. Comment peut-on commettre un acte aussi horrible et vouloir postuler pour la présidentielle de 2020. Votre éducation, votre moralité sont à craindre. Vous ne serez rien encore dans ce pays. SI LA HONTE POUVAIT TUER VOUS SERIEZ MORT MILLE FOIS.
    Pauvre de toi.

  • Le 29 octobre 2017 à 23:20, par jeunedame seret En réponse à : « L’ADF-RDA est-là, et il faudra compter avec cette force politique en construction », a porté le président du parti, Me Gilbert Noël Ouédraogo

    Il était où Gilbert ? En enfer ou au purgatoire ? Gilbert digère mal son hibernation ; et il veut se divertir. Mais c’est trop tard. Quelle farce politique !

  • Le 30 octobre 2017 à 10:10, par boudson LE FILITOXER En réponse à : « L’ADF-RDA est-là, et il faudra compter avec cette force politique en construction », a porté le président du parti, Me Gilbert Noël Ouédraogo

    BJR GILBERT NOËL OUEDRAOGO. MERCI POUR LE REPENTIR.SACHEZ QUE VOUS AVIEZ TRAHI LA CAUSE DU PEUPLE BURKINABÉ EN SOUTENANT LA MODIFICATION DE L’ ARTICLE 37 PAR PUR ÉGOÏSME ET INTÉRÊT POLITIQUE. VOUS N’ ÊTES PLUS UN INTERLOCUTEUR CRÉDIBLE POUR LA JEUNESSE DU BURKINA FASO . C EST MIEUX POUR VOUS DE DÉBARRASSER LE PLANCHER. EN BON ENTENDEUR SALUT !

  • Le 30 octobre 2017 à 10:25, par boudson LE FILITOXER En réponse à : « L’ADF-RDA est-là, et il faudra compter avec cette force politique en construction », a porté le président du parti, Me Gilbert Noël Ouédraogo

    L’ADF/RDA EST UN PARTI HYBRIDE SOUS TUTELLE DU CDP QUI N’ A PAS SA PROPRE VISION POLITIQUE.RAISON POUR LAQUELLE LE PARTI NE S’ EST JAMAIS PRÉSENTÉ AUX ÉLECTIONS PRÉSIDENTIELLES SOUS LE RÉGIME DE BLAISE COMPAORE.LE DOIT CHANGER DE TÊTE POUR UN NOUVEAU SOUFFLE.

  • Le 30 octobre 2017 à 12:11, par sidzabda En réponse à : « L’ADF-RDA est-là, et il faudra compter avec cette force politique en construction », proclame Me Gilbert Noël Ouédraogo

    Gilbert OUEDRAOGO et l’ADF-RDA n’ont pas commis une erreur en soutenant l’article 37 mais c’est plutôt une HAUTE TRAHISON DU PEUPLE. Vous êtes comme un assassin qui se fait prendre et qui tente de banaliser ses crimes en prétextant une erreur.C’est totalement aberrant !!! Sachez que vous ne méritez même pas la liberté dont vous jouissez aujourd’hui. C’est parce que ce pays n’a pas de justice ni aucune institution forte.

  • Le 30 octobre 2017 à 14:09, par roug benga En réponse à : « L’ADF-RDA est-là, et il faudra compter avec cette force politique en construction », proclame Me Gilbert Noël Ouédraogo

    tu as oublie de la justice. si quelqu’un perd tout dans votre programme satinique peut il etre en paix ? il faudrait simplement une autre definition de la paix.
    combien de gens l’article 37 a tue ?
    ces morts avaient le droit a la vie. ARTICLE NUMERO DE LA CONSTITUTION.
    ECOUTER DANS L’AIR, LES MORTS PARLENT A LEURS BOUREAU ET LE PEUPLE ATTEND TOUJOURS

  • Le 30 octobre 2017 à 14:41, par Bernard Luther King ou le Prophete Impie En réponse à : « L’ADF-RDA est-là, et il faudra compter avec cette force politique en construction », proclame Me Gilbert Noël Ouédraogo

    Gilbert N. Ouedraogo, ne nous prends pas pour un peuple ecervelé. Je te conseille d’aller servir une fondation : Mère Theresa, Bill Gates, Clinton, que sais-je ?! Tout sauf la politique. Maudite soit la politique en Afrique !

  • Le 30 octobre 2017 à 14:54, par SPI En réponse à : « L’ADF-RDA est-là, et il faudra compter avec cette force politique en construction », proclame Me Gilbert Noël Ouédraogo

    Ce que je retiens de l’exhibition de ce Mr, son seul objectif, c’est qu’il compte nuire aux autres partis. il n’a plus rien à perdre, il parle à l’aise, il n’a plus peur de qui que ce soit. Sinon dites moi, qui a déjà vu ou entendu Noël haranguer autant la foule.

  • Le 30 octobre 2017 à 14:57, par SPI En réponse à : « L’ADF-RDA est-là, et il faudra compter avec cette force politique en construction », proclame Me Gilbert Noël Ouédraogo

    L’ADF-RDA est le plus vieux parti au Burkina mais toujours en "construction"

  • Le 30 octobre 2017 à 16:40, par clipso En réponse à : « L’ADF-RDA est-là, et il faudra compter avec cette force politique en construction », proclame Me Gilbert Noël Ouédraogo

    Toi Gilbert, tu n’as pas honte, tu n’as pas peur de Dieu. Tout d’abord, je voudrais vous prier très respectueusement de bien vouloir observer une minute de silence et de recueillement à la mémoire de toutes les victimes des événements politiques de notre pays de sa création à nos jours. Qui te demande un silence et un recueillement à la mémoire des victimes des évènements politiques de notre pays de sa création à nos jour. Parles pour toi car chez Dieu, personne ne souffrira des peines de l’autre. Ce sont les mêmes vomissements de Blaise lors de sa journée bidon de pardon. Chacun n’a qu’à broutter l’herbe qui est devant lui. Tu parles des autres pourquoi ? Pour le passé, même si les coupables sont morts, leurs familles sont là pour demander le pardon au noms de leurs parents qui ont tué les gens dans le passé. Si non les malheurs provoquée par leurs parents dans le passé les suivront toujours sur cette terre. C’est pas à toi de le faire seul même si aussi le passé te concerne en plus parce qu’étant fils d’un des anciens patrons de ce pays. Occupes-toi de tes oignons qui n’a jamais son pareil dans l’histoire du Burkina ici. Ton nom restera à jamais sali pour les générations. C’est mieux de te reposer dès maintenant pour de bon. Uses de tes forces pour autre chose que la politique. Si tu t’éclipsais de la scène politique au Burkina tu allais être respecté. Si c’est pas quelqu’un qui n’enfante pas sur cette terre qui va te suivre pour bouffer, celui qui a un enfant et qui connait la valeur humaine et qui connais ton histoire ne doit pas te suivre. Mais hélas, c’est le monde ou les gens enjambe les morts pour manger tout en oubliant que demain ça peut être chez eux. Tu vois que les enfants naissent avec l’histoire du pays. Tu vois que beaucoup n’ont pas connu SANKARA ni Norbert, mais ils se donnent à fond pour leurs défense. Et puis tu te mets en grand boubou blanc pendant que les boubou blancs enterrés avec tes morts sont devant autre chose et tu sourit les dents dehors pendant que les dents de tes morts sont comme dehors mais malheureusement dedans.

  • Le 30 octobre 2017 à 16:51, par Toudit En réponse à : « L’ADF-RDA est-là, et il faudra compter avec cette force politique en construction », proclame Me Gilbert Noël Ouédraogo

    Depuis là tu as une mauvaise politique de trahison, depuis quand un chef de fil de l’opposition est dans mouvance présidentielle. Depuis, tu as trahit Herman en prenant ton parti RDA venir fusionner à son ADF, et accaparer çà rapidement et aussitôt organiser un congrès pour être chef de fil de l’opposition et écarter Herman. Tu as une très sale politique qui va jamais rien t’apporter si ce n’est pas la haine.

  • Le 30 octobre 2017 à 17:19, par MAXWELL En réponse à : « L’ADF-RDA est-là, et il faudra compter avec cette force politique en construction », proclame Me Gilbert Noël Ouédraogo

    Si c’est pardonner là, il n’y a pas de problème mais oublier ça jamais. On ne peut pas oublier car n’eût été la sagesse des FDS, cela allait être une vraie hécatombe. Je conseille à Gilbert de se faire oublier un car la douleur des parents des victimes est toujours vive

  • Le 30 octobre 2017 à 17:53, par Le Sage En réponse à : « L’ADF-RDA est-là, et il faudra compter avec cette force politique en construction », proclame Me Gilbert Noël Ouédraogo

    Certains Burkinabè sont tellement méchants de sorte que même si vous leur présentez sincèrement vos excuses, ils ne l’accepteront jamais. Mais sachez que Dieu lui-même pardonne. Donc ceux qui ne veulent pas pardonner à Gilbert son faux pas sont eux-même hors-jeu. Celui qui vivra verra, Gilbert sera un jour Président du Faso. C’est la date et l’heure qui restent à préciser par Dieu.
    Qui savait que son Excellence M. Roch Marc Christian KABORE serait Président du Faso ?
    Le choix de Dieu n’est pas le choix des hommes et le temps de Dieu n’est pas celui des hommes. A bon entendeurs, salut ! Le Sage.

    • Le 5 novembre 2017 à 17:34, par AB En réponse à : « L’ADF-RDA est-là, et il faudra compter avec cette force politique en construction », proclame Me Gilbert Noël Ouédraogo

      Le sage, merci pour vos talents de devin que je respecte. Si Dieu lui-même vous a dit que Gilbert Noël Ouédraogo sera un jour président du Faso, c’est parfait et si tous les wackmen de la terre vous ont confirmé cette bonne parole de Dieu, c’est plus que parfait ! Nous autres pauvres mortels n’attendons que ça. Le moment venu, nous irons applaudir Gilbert à Kossyam. Il semble que dans le programme de Dieu pour le Burkina, il faut être ""fils de..."" pour être président du Faso.
      Alors, Gilbert N.O., "fils de..." remplacera Roch, "fils de..." et Zeph, "fils de..." remplacera Gilbert, "fils de..." ou vice versa et ainsi de suite. Vive le Burkina des "fils de...". Mais vous ne nous dites pas de qui Blaise était le fils avant de faire sa dictature dans ce pays durant 27 ans. En vérité, ayez l’honnêteté de reconnaitre que les gens n’avaient rien contre Gilbert. C’est lui-même qui a trahi tout le monde en se fourvoyant avec le régime de Blaise pour le "naam" coûte que coûte. Vous pensez que ses excuses plates après coup peuvent convaincre les burkinabè ? Seul son cercle proche et ses lieutenants dont vous êtes certainement ont pris cela pour monnaie comptant.
      Dans ce Burkina tout est possible, tellement que les gens oublient vite. Vous êtes traitre, vous êtes félon, vous êtes criminel, vous avez du sang sur les mains, vous avez des crimes sur la conscience... Qu’à cela ne tienne. Il vous suffit de prendre un micro et de faire semblant de vous repentir en criant partout que vous demandez pardon et hop, en un tour de magie, vous redevenez un grand héros, présidentiable évidemment, surtout si vous avez des milliards à distribuer. C’est aussi simple que ça et c’est du déjà vu ici au Faso. Gilbert ne sera pas le 1er ni le dernier dans le genre.
      Donc, rien d’étonnant pour la belle étoile du grand et précieux Gilbert que Dieu vous a confiée. En réalité, vous ne nous apprenez rien de nouveau. Comme vous dites, à bons entendeurs salut pour tous les autres burkinabè, qui ne sont ni "fils de...", ni chef de parti, ni milliardaires et qui sont sommés de pardonner Gilbert pour sa traitrise car c’est le futur sauveur du pays.

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