LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Vous n’empêcherez pas les oiseaux de malheur de survoler votre têtе, mаis vοus рοuvеz lеs еmрêсhеz dе niсhеr dаns vοs сhеvеux.” Proverbe chinois

Où va le Burkina Faso ?

Publié le vendredi 27 octobre 2017 à 00h44min

PARTAGER :                          
Où va le Burkina Faso ?

L’on n’a pas besoin d’être un devin pour oser une réponse à cette question devenue récurrente. On l’entend de plus en plus dans tous les milieux. Elle est posée aussi bien par des intellectuels que par des analphabètes, en ville comme en campagne. Elle cache mal une profonde inquiétude chez les Burkinabè qui perdent chaque jour un peu plus leur sérénité. Et cela fait peur, très peur parce que le doute est en passe de devenir une certitude, celle de se convaincre à tort ou à raison que nous n’allons nulle part.

Un cousin analphabète nous demandait, il y a quelques jours, ‘‘où va notre terre ’’, entendez, où va notre pays ? Nous avons eu tellement peur parce que quand des gens dont la préoccupation première est l’abondance des pluies, se posent et posent une telle question qui, à priori, intéresse les intellectuels, les acteurs de la société civile et les hommes politiques, il y a lieu de paniquer.

Dans l’histoire du Burkina Faso, il est difficile de trouver un régime comme celui actuel qui s’est retrouvé en train en même temps de faire face aux quatre (4) plus grandes menaces qui puissent se liguer contre une nation : le sentiment d’impunité, la sclérose de l’administration publique, l’insécurité et la fronde sociale et politique. Le drame est que nous semblons tous ou presque ne pas percevoir que le temps joue contre nous pour chacune de ces menaces. Le destin, l’impitoyable destin nous dit que le temps des calculs est terminé, que nous n’avons plus le choix, que notre salut individuel et collectif tient à la diligence que nous ferons dans la réponse à ces fléaux. Et que faisons-nous pour nous sauver, nous en sortir ? Ne prenons pas le risque d’oser une réponse à cette interrogation.

Face aux préoccupations relatives à la justice et aux conditions de vie des burkinabè, restées entières, reste aussi entier le mécontentement des populations. Les grèves succèdent aux sit-in, les marches aux conférences de presse, les mouvements d’humeur des travailleurs ou de la société civile à certaines déclarations ou décisions des autorités ou des hommes politiques. Le front social ne laisse aucun répit au régime. Le pays est devenu comme un éléphant abattu dans un village. Chacun mobilise sa famille, aiguise son couteau, salive, accourt et exige sa part, plus grande que celles des autres. Pour ne rien arranger, des querelles intestines minent certains partis politiques, tous bords considérés.

Des organisations de la société civile (OSC) aussi sont visitées par le démon de la division. Les dossiers qui empêchent le pays des hommes intègres de tourner en rond ‘‘suivent toujours leurs cours en justice’’, espérant trouver une embouchure apaisée et accueillante. Ils constituent un boulet aux pieds de tout le pays. Et ça commence à devenir difficile à comprendre et à accepter. L’institution judiciaire est sous la pression des politiques, des OSC et de tous ceux qui ne se retrouvent plus sous ces deux chapelles et préfèrent le statut inaltérable d’insurgé. Notre justice recrute chaque jour un peu plus de mécontents.

Elle perd un peu plus chaque jour la confiance des burkinabè, au lieu de repousser les limites de cette confiance. Et personne ne sait là où cela va nous mener, si le pays n’est pas libéré de ces dossiers qui cristallisent les opinions et les passions depuis des mois voire des années. Il est inutile de perdre du temps, le jugement de certains dossiers étant le pont d’accès à la baisse d’une certaine tension sociale. Le ressentiment des burkinabè liés à la lenteur dans le jugement des dossiers pendants ressemble dangereusement et de plus en plus, à celui qu’avaient suscité les dernières velléités de modification de l’article 37 de la constitution.

Dans l’administration publique, pour évoquer l’autre ‘‘mal de peau’’ de notre pays, tout est au ralentit, c’est juste la maintenance que les gens font. Si c’était même une bonne maintenance. Le Plan National de Développement Economique et Social (PNDES) a un adversaire coriace : une administration publique éprouvée par la corruption, la paresse, l’absentéisme, les retards, l’insouciance, une fonction publique animée de plus en plus par des acteurs qui vivent mal leur ‘‘honorable’’ statut de fonctionnaire, qui peinent à cacher leur distance avec le métier qu’ils ont pourtant choisi.

Elle est aussi troublée, cette administration publique, par une hiérarchisation des secteurs et des acteurs, par un traitement différentiel des secteurs et des acteurs, une hiérarchisation et un traitement qui flirtent avec l’iniquité, créant ainsi la division et la démotivation, renforçant sans cesse le mécontentement de tous. Une administration dont les travailleurs ne sont pas contents, à raison, de la gestion de leur carrière. Une administration qui peine à offrir de bonnes conditions de vie et de travail à ses animateurs. Or, la solution est à portée de main : se parler, relire urgemment tous les textes pour plus de justice et d’équité entre les acteurs, afin que l’harmonie et le travail reprennent enfin du service.

Avant, sinon afin de mieux relire les textes, il est utile d’organiser dans chaque commune, des conférences publiques ou des rencontres d’échanges avec les communautés sur les services publics. Ainsi, les populations exprimeront leur perception sur ces services et proposeront des solutions d’amélioration de leur rendement. Et c’est certain, les populations des villes et des campagnes ont des tas de choses à dire sur notre fonction publique actuelle.

Il faut tout repenser. Il n’y a pas d’autres issues et l’urgence à aller dans ce sens n’a d’égales que les dramatiques conséquences de la situation actuelle. Du reste, même si le budget du PNDES équivalait à celui des USA, avec notre administration actuelle, notre développement économique et social serait comme un mirage. S’il est vrai qu’aucune plante ne peut se développer sur un terrain pauvre, il devient évident que notre administration publique dans sa situation actuelle, nous ferait manquer certains objectifs du PNDES et probablement les plus essentiels.

Le clou de nos problèmes vient de la menace sécuritaire qui prend pieds et forme dans le pays, au nord plus que partout ailleurs. Le sahel est une région à tout prix à défendre au regard de sa position géographique, de sa superficie (13% du territoire national), de son apport de plus en plus accru à l’économie nationale mais aussi et surtout parce que le Burkina Faso est un tout dont l’existence n’est effective qu’avec toutes les parties qui le composent.

Le sahel partage et avec lui notre pays, ses frontières avec le Mali et le Niger. Ce sont les mêmes communautés presque qui se retrouvent de part et d’autres des frontières des trois pays. Il semble que du côté malien, c’est un no mans land. Plus que jamais, le Burkina Faso et le Niger doivent donc leur survie/existence dans la défense de leurs frontières avec le Mali. La raison ? Mais elle est toute simple : ne pas faire perdre tout espoir à leurs communautés respectives à ces frontières. Sinon, l’allégeance des populations aux autres devient un moyen de résilience et est vite arrivée. Ce sera la jonction des communautés lasses et désespérées sur les trois frontières d’attendre le salut de leur Etat, et qui finiraient par se convaincre qu’il vaut mieux se construire son propre territoire, comme le laisse percevoir le récent rapport de l’international crisis group (ICG) s’agissant de la situation au Soum. Redoutable et dramatique scénario à éviter à tout prix.

A éviter pour éviter que ceux qui nous menacent ne nous prennent en étau en ouvrant un autre front à l’ouest de notre pays, une fois leurs objectifs au nord atteints. Aussi, il est utile de le relever, si les services de sécurité sont plus en insécurité que les civils au sahel, vers qui vont se tourner les populations dans la région ? Que vont-elles faire ? L’espoir que représentent les forces de défense et de sécurité pour les populations doit être maintenu et renforcé par tous les moyens, même si les rapports entre les deux entités dans la région suscitent beaucoup d’interrogations.

Disions-nous, notre pays ressemble à un animal traqué et pris en étau par quatre groupes de prédateurs représentés par la lenteur de la justice (assimilée à l’impunité par certains et considérée comme preuve d’absence d’indépendance par d’autres), l’insécurité, les mouvements sociaux et une administration publique en ‘‘panne’’. Pour nous extirper de ce guêpier, le moment est venu pour nos leaders coutumiers, religieux, pour notre société civile, bref pour tous ceux qui incarnent encore une certaine valeur, qui ont une quelconque audience dans toutes les régions et à l’extérieur du pays, d’agir. Trouvons vite les hommes et les moyens pour régler les questions de justice qui cristallisent nos émotions, pour faire face aux défis sécuritaires, ramener l’équité, la sérénité et le travail dans l’administration publique.

Arrêtons de chercher constamment par nos excès, par nos calculs, par notre immobilisme dans la prise de décision, bref par tous nos défauts, à encenser le démon de la division et de la déstabilisation. Allons puiser dans nos dernières ressources, les moyens de nous tirer d’affaire. Par au moins trois fois, durant la décennie en cours, Dieu nous a épargné le chaos : 2011, 2014 et 2015. Il est vrai que le seigneur ne se lasse jamais d’être aux côtés de ses créatures. Mais il appartient aussi aux créatures de fournir les efforts nécessaires à la cohésion sociale. Il y a trop d’agitation et nous sommes en train de perdre de vue que seule la paix sociale mérite notre mobilisation, notre engagement. Et que tous nos espoirs et nos postures actuelles tirent leurs sources de l’existence d’un Burkina Faso stable.

Mais pour combien de temps si nous continuons ainsi ? Il y a trop de signes qui ne rassurent pas. Gouvernants comme gouvernés gagneraient dans ce pays à se ressaisir pour sauver l’essentiel, pour que le sentiment de recul qui est en train de germer ne voit pas le jour, ne prenne pas forme et position dans les esprits. Faisons vite. Sinon, nous ne tarderons pas à faire face à la réponse à la redoutable question ‘‘où va notre pays ?’’. Dieu sauve le Burkina Faso.

BOUBACAR Elhadji
70 10 05 50
boubacar.elhadji@yahoo.fr

PARTAGER :                              

Vos commentaires

  • Le 27 octobre 2017 à 04:54, par Gangobloh En réponse à : Où va le Burkina Faso ?

    Si nous voulons un changement radical du Burkina Faso, il nous faut nous mêmes changer radicalement de mentalité. Ce sont nos comportements et nos actes qui mettent les dirigeants dans les postures difficiles. Tout le monde voit la réalité en face mais joue à l’hypo, l’égoïsme, à la méchanceté. Personne n’échappera quand le pays prendra feu. Peut on en deux (2) ans changer les mauvaises de habitudes de 30 ans ? Vous voulez manger des omelettes mais pas qu’on casse les œufs. Haï vous aussi, sachez ce que vous voulez.

    • Le 27 octobre 2017 à 11:25, par Kôrô Yamyélé En réponse à : Où va le Burkina Faso ?

      - Gangobloh, c’est le contraire que tu devrais dire. Sinon moi le Kôrô Yamyélé je ne vois en moi aucun comportement qui mette les dirigeants en posture difficile. Je suis civique et je paie mes impôts à bonne date, je respecte les symboles de la nation et le bien publique, etc. Par contre le comportement des dirigeants m’indigne : Corruptions à outrance sans punitions sévères, gaspillage des biens publiques - confère rapport de l’ASCE sur la présidence -, corruption de magistrats - confère le dernier Courrier Confidentiel du 25 octobre) -, dossiers de crimes et de sang à la traîne en justice, comportement de cow-boy de tout un ministre de la République, division organisée par le parti dit majoritaire dans les partis d’opposition, toutes les routes sont abîmées de sorte que je me retrouve à changer chaque fois mes amortisseurs, etc. L’État me rend pauvre de par le comportement des dirigeants. Voilà ce qui m’indigne !

      CONCLUSION : En plus ils ne sont pas prévoyants et ne savent pas anticiper. La campagne agricole n’est pas si reluisante qu’on le croit, et c’est un fermier qui le dit ! Et au lieu de commencer à courrir pour négocier le grain, ils sont assis dans leurs fauteuils douillets à se regarder.

      Par Kôrô Yamyélé

      • Le 27 octobre 2017 à 18:18, par Getta En réponse à : Où va le Burkina Faso ?

        Quelque soit la volonté des dirigeant vous croyez qu’en 2 ans on peut annihiler la corruption rampante au BF. Reconnaissez qu’il y a nettement des progrès car les détournements sont maintenant punis, les exemples font légion. Vous vous critiquez systématiquement sans preuves qui appuient vos dire.

    • Le 27 octobre 2017 à 11:55, par Timbila En réponse à : Où va le Burkina Faso ?

      Oui. c’est autorités de montrer leur bonne volonté en montrant l’exemple. C’est possible de changer les mentalités en deux ans en appliquant un traitement de choc. Voyez vous-même, rien qu’en 12 mois de transition, les choses avaient commencé à amorcer un situation plus ou moins louable. lorsque ce pouvoir est arrivé, on est reparti vers nos vomissures. On est tombé plus bas qu’au temps de Blaise parce que comme quoi, on ne peut pas construire du nouveau avec de vieux matériaux. Rien qu’à voir les marchés publics avec la trouvaille des ténors actuels. On fait appel à des Entreprises évoluant dans la BTP pour livrer des céréales et vice-versa. On annule des marchés dont les procédures étaient en cours, pour ensuite faire du gré à gré. Allons seulement. Des individus n’évoluant dans le commerce de matériels informatiques raflent des marchés de construction de pistes rurales et sont obligés de courir partout derrière ingénieurs et le matériel des entreprises évoluant dans le domaine et qui sont sans marchés.
      renseignez avant de publier du n’importe quoi. Sans rancunes.

      • Le 28 octobre 2017 à 00:02, par Biata En réponse à : Où va le Burkina Faso ?

        Timbila, je ne sais pas si les 12 mois de transition était tellement mieux. La gouvernance de la transition à la façon Zida/Kafando suscite des interrogations aussi. Je ne pense pas que le vieux Kafando ait glané quelque chose mais Zida n’en est pas sorti très propre non plus.
        Toutefois, après cette transition, qui a repris ""les vieux matériaux"" que vous évoquez ? Ce sont les burkinabè eux-même. Nous nous étonnons aujourd’hui d’être tombés aussi bas, sans nous remettre en question et sans nous interroger sur notre hypocrisie. Les burkinabè s’attendaient à quoi en remettant les héritiers du système décrié des Compaoré au pouvoir ?
        Avec des gens qui ont été forgés par Blaise et son système de corruption généralisé, est-ce qu’on pouvait s’attendre à la vertu ?
        Les burkinabè qui ont voté pour les RSS et leur MPP (CDP bis) savaient très bien qu’ils remettaient la compaoréose au pouvoir. Soit disant pour certains que c’étaient les moins pires parmi les candidats. C’est tant pis pour nous. En 2020, nous tomberons encore plus bas que ça si nous n’y prenons garde et si nous continuons à voter le gosier ouvert au lieu de voter en ayant à l’esprit le devenir du pays. Vraiment, si en 2020, dans 18 millions de burkinabè, il n’y a toujours pas de candidats crédibles et puis les moins pires des candidats en lice sont toujours ""les enfants de Blaise"", il faut m’appeler. Je vais venir prendre. Ce ne sera peut-être pas mieux, je n’en sais rien mais en tout cas, je ne pense pas que ce sera ""plus pire"" que la vomissure actuelle que vous dénoncez. Pauvre Burkina.

  • Le 27 octobre 2017 à 08:02, par Sapience En réponse à : Où va le Burkina Faso ?

    Merci pour votre analyse et questionnement sur les risques auxquels le pays est exposé.

  • Le 27 octobre 2017 à 08:31, par Souleymane En réponse à : Où va le Burkina Faso ?

    Très bonne réflexion patriotique. Puisse le(s) Dieu(x) de tous et toutes, te faire entendre de tous et toutes, pour le bonheur de tous et toutes.

  • Le 27 octobre 2017 à 08:44, par Salfo En réponse à : Où va le Burkina Faso ?

    MERCI Monsieur Aboubacar !
    ’’Il est vrai que le seigneur ne se lasse jamais d’être aux côtés de ses créatures." C’est ainsi que notre seigneur donne aussi à ses créatures ce qu’ils désirent ! LA SE TROUVE LE PROBLEME DU BURLINA. En écoutant les informations, on a l’impression que les Burkinabès ne veulent que le désordre !
    Mettons du sel dans notre Gonré et tout le monde s’en portera mieux.
    Si nous refusons de nous calmer, quelqu’un nos calmera par la force en dissolvant tout, remettant à plus tard l’organisation d’élection car nous aurions démontrer que nous ne sommes pas mûrs. C’est le mauvais scénario ; mais le pire serait que notre pays bascule dans la voie sans issue ’’la guerre civil généralisée".
    Mes chers compatriotes, ouvrons les yeux pour mieux attraper notre cher pays. Dans tout les cas, nous sommes forcés de le faire si non, aucun voisin ne voudra de Burkinabès sous son toit vu notre passif.

  • Le 27 octobre 2017 à 08:53, par Chaque problème a une solution En réponse à : Où va le Burkina Faso ?

    Proposition 1 : que chaque ministère soit gérée comme une entreprise privée.

  • Le 27 octobre 2017 à 09:16, par Kalonji rock En réponse à : Où va le Burkina Faso ?

    Ce pays a eté dirrigé longtemps par des individus qui ne croyait qu’à l’argent et au pouvoir et la plus part d’entre eux sont tjrs aux commandes.ILS ont laissé installer la chienlit encouragé le Favoritisme, le nepotisme, le regionalisme supporté des Terroristes et des rebellions.

  • Le 27 octobre 2017 à 10:15, par Minnayi En réponse à : Où va le Burkina Faso ?

    Extrêmement pertinente comme interrogation. Espérons que les pouvoirs publics sauront agir dans le sens rassurer les populations

  • Le 27 octobre 2017 à 10:45, par Kôrô Yamyélé En réponse à : Où va le Burkina Faso ?

    ’’..........quatre (4) plus grandes menaces qui puissent se liguer contre une nation : le sentiment d’impunité, la sclérose de l’administration publique, l’insécurité et la fronde sociale et politique. Le drame est que nous semblons tous ou presque ne pas percevoir que le temps joue contre nous pour chacune de ces menaces’’.

    - Le président RMCK est pondéré, crient certains. Alors il laisse faire et on verra la suite. Tout est justement mouta-mouta à cause de sa pondération et des conseils du Larlé, son ami !

    Par Kôrô Yamyélé

  • Le 27 octobre 2017 à 11:01, par Kôrô Yamyélé En réponse à : Où va le Burkina Faso ?

    ’’Le pays est devenu comme un éléphant abattu dans un village. Chacun mobilise sa famille, aiguise son couteau, salive, accourt et exige sa part, plus grande que celles des autres’’.

    - Non mon cher Boubacar. Les choses ne se passent pas ainsi. Quand un éléphant est abattu dans le village, chacun se rue et les gens coupent au hasard sans tenir compte de l’autre. Ainsi certains se retrouvent au-dessus entrain de hâcher la viande, et d’autres dans le thorax pour couper du mou à l’intérieur. Et celui qui hâche au-dessus, s’il tranperce la carcasse, blesse la tête de celui qui est accoupi dans le thorax. Ainsi, il peut arriver que quelqu’un sorte tout sanguinolant sans qu’on ne sache qui l’a blessé !

    Par Kôrô Yamyélé

    • Le 27 octobre 2017 à 13:43, par madjer En réponse à : Où va le Burkina Faso ?

      Super kôrô yamyélé vraiment je t’ai toujours tiré mon chapeau dans tes analyse quand je ne te lis pas dans un article je ne sent pas bon ce article. Super bon mon frère.

    • Le 28 octobre 2017 à 09:49, par yelmingaan blaan saa hien En réponse à : Où va le Burkina Faso ?

      tchon !a mon avis, c est cela la vérité !c est statistiquement ça la réalité et c est presque exclusivement cela qui est conforme a la logique et a la psychologie humaine

  • Le 27 octobre 2017 à 12:58, par BADINI En réponse à : Où va le Burkina Faso ?

    Bjr mon Inspecteur ! J’ai lu avec un tel intérêt votre écrit que je ne suis pas sur de pouvoir vous remercier assez pour cette analyse. D’abord vous faites honneur à tous le corps par la maitrise de cette redoutable langue qu’est le Français ; ensuite vous analysez sans position prise une situation que tous ceux qui sont sérieux sont presqu’obligés de reconnaitre comme telle. Mon souhait réel est que les bonnes personnes lisent avec attention cet écrit car en vérité il contient un peu de retenue ; car la situation est meme plus délétère. BADINI MOUMOUNI CPI.

    • Le 28 octobre 2017 à 00:29, par Aïma En réponse à : Où va le Burkina Faso ?

      Mr BADINI, le français n’est pas une langue redoutable. Je trouve que la langue française est une très belle langue. Elle est difficile peut-être pour certains mais pas redoutable. Je vous rejoins pour saluer la maîtrise du français dont fait preuve cet inspecteur dans ses analyses tout aussi pertinentes. C’est le contraire qui m’aurait choquée. Un inspecteur qui ne maîtrise pas le français ne mérite pas son titre d’inspecteur.
      Mr l’inspecteur, rien que pour cela, vous faites honneur au corps enseignant. De nos jours, la langue française est malmenée y compris par les français eux-mêmes. C’est écœurant et déroutant pour nous les francophones.

  • Le 27 octobre 2017 à 16:13, par TAMBOURA HAMA En réponse à : Où va le Burkina Faso ?

    Votre analyse est tres pertinente mon grand frere merci pour cette contribution

  • Le 27 octobre 2017 à 16:34, par B.Elhadji En réponse à : Où va le Burkina Faso ?

    Merci Badini. Merci aussi à kôrô Yamyélé. Merci à tous.Je suis tout à fait d’accord avec vous kôrô. Sauf que cet éléphant n’est pas à la portée de tout le monde. Ceux qui se ruent sur sa carcasse sont des privilégiés.Si vous vous amusez avec eux ils vont vous faire oublier votre ferme. Je vous taquine mais je sais que vous voyez certainement ce que je veux dire.Vous avez même cité certains dans votre premier post. On ne parle pas d’eux impunément. Le Burkina de ce 21ème siècle naissant est une vache laitière de ceux qui se disent fort jusqu’à ce que Dieu envoie l’homme providentiel qui ne viendra pas faire un nivellement mais aborder l’avenir de ce pays avec une vision claire et précise, conforme aux aspirations de nos peuples. Bon, moi je sais que nos dirigeants ne nous lisent même pas. S’ils le faisaient ils auraient déjà trouvé la réponse à beaucoup de situation.A bientôt kôrô.

  • Le 27 octobre 2017 à 16:45, par Silowé En réponse à : Où va le Burkina Faso ?

    "...Un cousin "analphabète" nous demandait,...."
    ".... une telle question qui, à priori, intéresse les "intellectuels",..."

    Devons-nous comprendre qu’un "analphabète" (un tiers ne sachant ni lire, ni écrire) n’est pas capable de réflexion cérébrale ?

    Quel est votre niveau intellectuel en langue mandarin ou en cyrillique ? Alors, pour un chinois, un russophone,..., êtes-vous un "analphabète" ou un "intellectuel" ?

    Voyez-vous, j’écouterai plus aisément votre cousin dit analphabète que vous car en effet, vous êtes un "très bon produit du colonisateur européen" ; mais certainement pas un "facteur de développement réel du Sud".

    Etre instruit dans une langue donnée ne signifie pas qu’on est nécessairement intelligent... Etre non-instruit dans une langue donnée ne signifie pas qu’on est idiot ou incapable de penser juste, bien vite et ainsi de proposer. C’est ce que nos dirigeants ne comprennent toujours pas. Nous avons encore beaucoup de chemin à parcourir... Meilleures salutations.

  • Le 27 octobre 2017 à 17:15, par Konate aziz En réponse à : Où va le Burkina Faso ?

    J ai rarement lu une analyse aussi pertinente. La paresse, la fatigue, le manque d innovation et d initiatives sont les traits de caractère des anciens fonctionnaires. On en tirera plus rien. la nouvelle génération de fonctionnaires est cupide et sans vocation. on en tirera rien non plus sinon un recul grave de certaines valeurs des devanciers. Je caricature mais y a du vrai.

    RMCK ne prendra sur aucun des 4 points, aucune décision courageuse. La raison est simple : il n est pas courageux. En plus, rien ne l intéresse vraiment pas même un second mandat. Je ne me pardonnerai jamais assez de lui avoir accordé mon suffrage et d avoir ainsi contribué a l élection de la personnalité politique la plus indigne du peuple insurgé. La transition c était mieux elle qui était l émanation directe et spontanée des insurgés pour citer son président.

  • Le 27 octobre 2017 à 18:03, par kafando Daniel En réponse à : Où va le Burkina Faso ?

    Mon Inspecteur,
    j’avoue que c’est fabuleux comme écrit, vous avez une réflexion hors pair. C’est ça que PLATON a pu appeler "l’art de tracer des belles lettres..." vous avez un pouvoir verbal très envoutant pour dire ce que vous pensez, malheureusement -comme on le dit en littérature- l’horizon d’attente de vos lecteurs est très pauvre et certains petits esprits vont vous décourager. C’est pas de leur faute, ils sont au stade primaire de ’acquisition d’une culture de communication des codes logiques (les lettres). merci et plein courage

  • Le 27 octobre 2017 à 19:29, par MNINDA En réponse à : Où va le Burkina Faso ?

    Tous les grands principes ,toutes les valeurs morales qui fondent l’administration publique ont été détruites au BURKINA FASO par la faute du sommet de l’ETAT . Oui c’est bien le sommet de l’Etat (Président du Faso ,Premier Ministre, présidents d’institutions ,ministres,directeurs généraux des Sociétés d’Etat etc. ; ) n’ont aucun égard pour la déontologie de l’administration publique . Les critères de nomination aux hautes fonctions de l’ETAT n’ont rien à voir avec l’expérience, la compétence etc. On devient ministre au BURKINA FASO comme on gagne un gros lot à la loterie nationale . Le sens du sens public et de l’intérêt général n’existe plus dans notre administration publique . Les ministères sont devenus des propriétés privées des ministres qui y font ce qu’ils veulent .Dans ces conditions comment l’administration publique qui est sensé être un facteur de développement socio-économique ,d’égalité entre tous les citoyens d’un pays peut jouer convenablement son rôle . Plus on parle ,plus on attire l’attention des autorités actuelles notamment le PF ,plus on a le sentiment que le chien aboie mais la caravane passe . En tous cas vous, vous avez joué votre rôle de citoyen en attirant l’attention sur le cheminement de notre pays vers le chaos . Espérons que qui de droit entendra votre cri de cœur .

  • Le 27 octobre 2017 à 21:44, par kafando Daniel En réponse à : Où va le Burkina Faso ?

    Mon Inspecteur,
    j’avoue que c’est fabuleux comme écrit, vous avez une réflexion hors pair. C’est ça que PLATON a pu appeler "l’art de tracer des belles lettres..." vous avez un pouvoir verbal très envoutant pour dire ce que vous pensez, malheureusement -comme on le dit en littérature- l’horizon d’attente de vos lecteurs est très pauvre et certains petits esprits vont vous décourager. C’est pas de leur faute, ils sont au stade primaire de ’acquisition d’une culture de communication des codes logiques (les lettres). merci et plein courage

  • Le 28 octobre 2017 à 00:30, par en verité je vous le dis En réponse à : Où va le Burkina Faso ?

    j’aurais voulu que tu intitules ou va mon pays le Burkina la je te suivrai dans tes analyses.voici ma réponse
    - mon pays va là ou ses fils et filles le conduisent
    les jeunes n’ont plus de repères sinon le gain facile
    nous sommes tous coupables
    tous unanimes pour le changement mais personne ne veut changer en réalité ceux qui ont perdus leurs privilèges crient aux scandale tout est pire qu’avant se rendre compte que c’était mauvais avant.
    que ceux qui arrivent à changer leurs amortisseurs à chaque fois amortis doivent remercier le bon Dieu que leur soucis sont moindre que ceux qui n’ont rien pour nourrir leurs familles.
    Mais une chose est sure il n’y a pas de problème sans solution chaque chose a un temps et le temps de dieu viendra tôt ou tard ceux qui vivront verront.
    Remis de Rougemont disait que la décadence d’une société commence quand l’homme se demande que va t-il arriver au lieu de se demander que puis je faire.Alors Monsieur Boubacar sème la bonne graine la ou tu te trouves le reste appartient à dieu

  • Le 28 octobre 2017 à 01:44, par M.Kouka En réponse à : Où va le Burkina Faso ?

    Question qui merite bien d’etre posee sauf que nous devons eviter de verser dans la psychose qui finira justement par nous ruiner. Je crois qu’on aurait du aller plus vite aux questions de justice et rendre justice vite et sans complaisance, afin d’apaiser les coeurs, cette justice qui nous a manque surtout pendant la longue periode Compaore. Cela pourrait bien reunir le pays autour de valeurs communes et probablement nous eviter les questions de securite que nous vivons en ce moment. La question est pourquoi cela traine, laissant un sentiment de manque de volonte. Le clan Compaore a laisse le pays a genou dans tous les domaines, education, sante, chomage, infrastructures routieres, etc et un secteur immobilier entierement pille. Le travail avec son merite a ete totalement devalorise laissant place au gain facile et immediat, et donc detournements, accummulations, favoritisme, prostitution, crimes de tous genres, etc. Pendant 27 ans, voila ce que ce regime Compaore nous a construit. C’est dire que les attentes pourdes jours meilleurs sont immenses, profondes et aucun gourvernement ou parti politique ne peut repondre a cette misere en si peu de temps, meme au bout d’un mandat. Mais, il importe pour les burkinabe, non seulement d’etre patients, de penser au bien-etre commun mais de chercher les actions qui nous donnent espoir et aux generations a venir.

  • Le 28 octobre 2017 à 10:52, par Rémily En réponse à : Où va le Burkina Faso ?

    Le véritable problème du Burkina est une question de mentalité obscure.

  • Le 28 octobre 2017 à 13:04, par Papou Jojo En réponse à : Où va le Burkina Faso ?

    Où va le Burkina ? Bonne question. Je ne sais pas si les burkinabé se rendent compte que nous sommes un pays pauvre. On veut que tous les problèmes soient résolus en même temps et maintenant. Où est passé notre patriotisme (l’amour pour la patrie) ? Les problèmes existent certes, mais chacun veut être satisfait sans tenir compte des réalités du pays. Et pire, le pays est attaqué par des bandes terroristes qui endeuillent quasi-quotidiennement des familles. La stabilité est donc mise en mal ; et comme si cela ne suffisait pas, grèves par-ci, sit-in par là... les OSC se croient tout permis et font la police derrière nos gouvernants. Je demande d’ailleurs aux autorités d’être plus courageux. Quand le désordre s’installe, il faut réagir de sorte à rétablir l’ordre. La liberté d’expression, c’est vrai mais n’exagérons pas !

  • Le 17 décembre 2017 à 17:02, par KAFANDO K DANIEL En réponse à : Où va le Burkina Faso ?

    Merci d"assumer toujours votre rôle d"intellectuel. Il nous faut des hommes qui pensent comme vous pour explorer toutes les pistes de notre développement. MERCI

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique