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Lait local en Afrique de l’Ouest : Les acteurs formulent des recommandations pour le développement de la filière

Publié le mercredi 25 octobre 2017 à 17h33min

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Lait local en Afrique de l’Ouest : Les acteurs formulent des recommandations pour le développement de la filière

La troisième édition des 72 heures du lait local qui ont réuni à Ouagadougou les acteurs de la filière a refermé ses portes ce mardi 24 octobre 2017. A l’issue de la rencontre, des recommandations ont été formulées à l’endroit des autorités afin de promouvoir au mieux la filière.

Du 22 au 24 octobre 2017, les acteurs de la filière lait sous la bannière de l’Union nationale des mini laiteries producteurs de lait local (UMPL) se sont réunis à Ouagadougou pour les 72heures du lait local sous le thème « Lait local en Afrique de l’Ouest : quelle synergie développer pour sauver une filière porteuse mais menacée ? »

Les participants venus du Burkina Faso, mais aussi du Mali, du Niger, du Tchad et de la Mauritanie ont réfléchi sur la promotion et la valorisation de la filière.
Pour ce faire, ils ont analysé les problèmes et les difficultés que rencontre la filière. Au nombre de ces difficultés, celle de la qualité. Sur ce point Ibrahim Diallo, président de l’Union nationale des mini laiteries producteurs de lait local rassure qu’un travail est en train d’être fait en vue d’améliorer la qualité du lait en créant des démarches qualité au sein des mini laiteries.

C’est pourquoi l’Union fait la promotion de la marque « Faire Faso », un label qualité, que porteront les laiteries et qui lorsqu’il est apposé sur un pot de yaourt ou de lait frais, indique que ce lait respecte les conditions d’hygiène dans la production et utilise uniquement du lait local.

Un autre problème rencontré par la filière lait, c’est la forte importation du lait en poudre qui plombe le développement de la filière au niveau local, mais aussi le problème d’approvisionnement notamment pouvoir couvrir les besoins nationaux.

Pour venir à bout de ces difficultés que rencontre la filière qui fait vivre des millions de personnes au Burkina Faso, mais aussi dans la sous-région, les participants ont aussi formulé des recommandations à l’endroit des autorités des pays respectifs, des organisations sous régionales.

« Nous avons formulé des recommandations en direction de nos Etats, de l’UEMOA, de la CEDEAO pour une meilleure prise en charge des préoccupations des acteurs pour avoir une production suffisante, mais aussi appuyer les investissements par la subvention du matériel et par la mise en place de mécanismes de crédits. », explique Boubacar Diao de l’interprofession du lait au Sénégal, la Fédération nationale des acteurs de la filière lait local au Sénégal. Ils demandent également aux autorités de mettre en place des mesures fiscales favorables, comme la suppression de la TVA pour permettre aux laiteries locales de pouvoir se développer.

En direction de l’Union Européenne, les participants ont formulé le vœu que leurs dirigeants puissent contrôler les exportations de lait en poudre en direction de l’Afrique, d’autant plus que ce lait est de moindre qualité par rapport à celui local. Pour ce faire, ils souhaitent qu’ils contrôlent leur production afin d’éviter de créer les déséquilibres.

C’est donc un bilan satisfaisant à en croire Ibrahim Diallo, au regard de l’engouement suscité par l’événement et de la présence des délégations venues des pays de la sous-région. « Notre but est de promouvoir le lait local, attirer l’attention des consommateurs que le lait local est un lait de qualité qui nourrit les populations et participe au développement des paysans. »

Justine Bonkoungou
Lefaso.net

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