Pascal Bouda, opérateur économique : ‘’Des pressions multiformes m’ont poussé à fermer mon agence de voyage’’
LEFASO.NET | Par OLJ
« Je subis la pression d’un groupe occulte et diabolique, fonctionnant comme une secte, qui malheureusement se revendique du Parti communiste révolutionnaire voltaïque, PCRV ». C’est ce à quoi, Pascal Bouda, commerçant et promoteur se dit exposé depuis un moment. Se considérant comme « un homme déjà mort », ‘’l’infortuné’’ dit, par cette conférence de presse tenue ce jeudi, 19 octobre 2017 à Ouagadougou, encourager et amener tous ceux qui sont pris au piège de ce ‘’réseau’’ à ne pas avoir peur, à sortir pour dénoncer cette nébuleuse susceptible de nuire à toute personne.
Début septembre 2017, l’intéressé avait sorti une déclaration par laquelle, il détaillait la situation qu’il dit vivre depuis maintenant quelques années. « C’est grâce à vous que nous autres, petits de ce monde, écrasés par les superpuissants, pouvons porter les profondeurs et l’ampleur de nos douleurs à la connaissance du grand public », s’est confié M. Bouda à la presse, précisant au passage n’appartenir, ni de près ni de loin, à un parti politique. Il souligne également n’appartenir à aucune organisation de la société civile. « Ce qu’on peut me reprocher, peut-être ce sont les associations religieuses auxquelles j’appartenais », précise-t-il.
« Je ne suis qu’un modeste et ordinaire citoyen qui fait humblement ses affaires pour gagner son pain. J’évolue dans les domaines de la restauration et la billetterie aérienne. Mais de façon inexplicable, je subis la pression d’un groupe occulte et diabolique, fonctionnant comme une secte, qui malheureusement se revendique du Parti communiste révolutionnaire voltaïque, PCRV. C’est ce groupuscule qui m’a ruiné économiquement et moralement », a déclaré le conférencier, indiquant qu’il s’agit pour lui, par cette sortie, de tirer sur la sonnette d’alarme, attirer l’attention des décideurs politiques sur une « question préoccupante aux fins de sauver d’innocentes et paisibles citoyens qui sont dans le viseur ». L’opérateur économique dit avoir posé le problème à la gendarmerie, mais sans suite.
« Pour ma part, le destin a voulu que j’appartienne à un cercle de famille et d’amis dont les membres et non des moindres appartiennent à ce réseau. Ce sont ces derniers qui, pour des raisons que je n’arrive pas à appréhender, s’acharnent sur moi comme ils l’ont fait sur d’autres avant moi. Beaucoup d’entre eux ont fermé boutique, d’autres ont perdu leur emploi, les plus chanceux ont pris le chemin de l’exil et les moins fortunés ont trouvé la mort », a-t-il dit, promettant dévoiler des noms en temps opportun. Toujours selon lui, cette situation qu’il subit s’est même étalée jusqu’à sa vie de couple qui s’est soldée par un divorce.
M. Bouda dit être même traqué par des services tels que l’ONEA, la SONABEL, les impôts, au niveau des banques et bien d’autres services de l’Etat. « Au niveau des banques, mes opérations étaient bloquées ou traitées en retard pour provoquer des désagréments dans mes prestations de services. Ce qui entraînait des ruptures de confiance et des crédits », a-t-il confié, brandissant entre autres, une note de « mise en demeure » de la mairie de Ouagadougou au sujet d’un jardin dont il a en charge la gestion.
« Ces pressions multiformes m’ont poussé à fermer mon agence de voyage, BC Consult Voyage, au début de l’année 2015. Or, c’est cette structure qui m’a permis de faire beaucoup de réalisations et d’investir notamment dans le domaine de la restauration. La restauration, c’est le seul domaine par lequel j’existe aujourd’hui », a déclaré M. Bouda.
A l’en croire, ce « réseau » a donc infiltré tous les milieux (administration publique, partis politiques, associations, organisations de la société civile, les sociétés privées, les foyers, les églises, les mosquées, etc.) pour déstabiliser des citoyens. Qualifiant ce dont il est question de « milice », M. Bouda a indiqué qu’il s’agit de groupuscules de l’ancien régime Blaise Compaoré qui continuent de perpétuer son pouvoir. Il appelle ces ‘’organisations infiltrées’’ à se réveiller et à assainir leur milieu.
« Le problème n’est pas le PCRV lui-même, mais plutôt cette milice qui est dans ce groupe. Ces groupes sont partout, ils agissent au sein des organisations », déclare-t-il. Pour l’opérateur économique, il n’est plus question que l’on ferme les yeux sur ces « groupes nuisibles ». C’est pourquoi dit-il tenir cette sortie publique pour prendre à témoin l’opinion publique et appeler les autorités politiques à s’atteler à mettre fin aux actions de ces groupes.
O.L.J
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