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Conférence des parties sur le changement climatique : La délégation nationale de la 23e édition en formation

Publié le mercredi 18 octobre 2017 à 17h51min

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Conférence des parties sur le changement climatique : La délégation nationale de la 23e édition en formation

Après Marrakech en novembre 2016, c’est au tour de la ville de Bonn en Allemagne d’abriter la 23e édition de la Conférence des parties (Cop) du 6 au 17 novembre 2017. En prélude donc à cette importante rencontre, le ministère en charge de l’environnement organise un atelier de mise à niveaux au profit des délégués nationaux. L’activité qui a débuté ce 18 octobre 2017, sous la présidence du secrétaire permanent du Conseil national pour le développement durable, Justin Goungounga, se poursuit jusqu’au 19, à Ouagadougou.

La Convention cadre des nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) a été adoptée en 1992 à Rio de Janeiro au Brésil et le Burkina Faso l’a ratifiée le 2 septembre 1993. Depuis lors, il se tient annuellement une conférence des parties (Cop). Elle se veut une vitrine pour faire le point des avancées en matière de lutte contre les effets néfastes des changements climatiques. C’est aussi le lieu pour prendre des décisions devant régir le régime climatique mondial. Pour cette 23e édition, le Burkina Faso comme à l’accoutumée, compte prendre une part active.

La participation à la COP recommande surtout et conformément à l’esprit de l’article 6 de la CCNUCC, que les délégués nationaux soient sensibilisés, informés et formés sur les changements climatiques en général et sur les principales thématiques de négociation climat en particulier. Conscient que tous ceux qui y participent ne sont pas forcément du domaine, le ministère en charge de l’environnement a mis en place un comité national d’organisation afin de garantir une participation réussie et efficace de la délégation nationale. Le comité est présidé par le Secrétaire général du ministère.

Les participants invités à des débats nourris et fructueux

« La mission qui nous est assignée n’est pas de faire de vous des experts négociateurs sur les changements climatiques, mais plutôt de renforcer les compétences et les capacités des délégués nationaux sur les négociations climatiques », a précisé le secrétaire permanent du Conseil national pour le développement durable (SP/CNDD), Justin Goungounga lors de l’ouverture de l’atelier de mise à niveau de la délégation nationale à la Cop23, ce mercredi 18 octobre 2017, à Ouagadougou.Le présent atelier a été rendu possible grâce à l’appui financier de SOS Sahel.

Pendant 48 heures, les participants vont harmoniser leurs points de vue et centres d’intérêts, et finalement dégager une position burkinabè consensuelle sur les différents sujets de négociation qui leur seront présentés. Justin Goungounga a clos ses propos sur une note d’espoir : « Je demeure convaincu qu’une bonne appropriation des enjeux climatiques par la délégation nationale est un pas de plus vers un développement vert et résilient au climat ».

Plusieurs thèmes seront abordés à la Cop23

Le directeur de la coordination des conventions internationales, Joël Korahiré, pour sa part, est revenu sur « l’accord de Paris » sur les changements climatiques. « En 2015, la communauté internationale a conclu à la COP21, un nouvel accord, qui du reste, a fait beaucoup de bruits. Cet accord a été adopté à Paris sur les changements climatiques. Il est entré précocement en vigueur dès le 4 novembre 2016. Et actuellement, les négociateurs travaillent sur les modalités, procédures et les lignes directrices de mise en œuvre de cet accord », a-t-il rappelé.

A la Cop23, plusieurs thématiques seront abordées. Parmi lesquelles les questions d’atténuation, d’adaptation et de transfert de technologie. Puis à M. Korahiré de poursuivre : « Il s’agira pour nous, de veiller à ce que, dans les modalités de mise en œuvre, on puisse tenir compte de la différenciation entre pays développés et pays en voie de développement ». Interpellé sur la période de la formation, le directeur de la coordination des conventions internationales a répondu qu’ils étaient obligés de la tenir cette semaine. « Le Burkina Faso fait partie du groupe africain des pays les moins avancés. Avant de dégager une position, nous sommes obligés de prendre d’abord les positions de ce groupe. Le groupe africain a tenu sa rencontre en août, le groupe des pays les moins avancés a tenu sa rencontre il y a à peine 10 jours à laquelle nous avons participé », a-t-il expliqué. Mais qu’à cela ne tienne, « nous sommes assez avancés puisque nous tenons aujourd’hui cet atelier de mise à niveau des participants (…) ».

La délégation nationale à la Cop23 vient de départements ministériels, de la société civile, d’ONG et du secteur privé.

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net

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