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Maladies à transmission vectorielle : Le Burkina accueille la 4ème conférence internationale

Publié le mercredi 18 octobre 2017 à 16h39min

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Maladies à transmission vectorielle : Le Burkina accueille la 4ème conférence internationale

Le Pan-african mosquito control association (PAMCA) tient sa 4ème conférence internationale sur les maladies à transmission vectorielle à Ouagadougou. Du 16 au 18 octobre 2017, les participants venus de divers horizons échangeront sur les moyens de lutte contre les maladies vectorielles.

« Du terrain au laboratoire et retour sur le terrain : Progrès vers l’élimination du paludisme et le contrôle d’autres maladies à transmission vectorielle ». C’est sous ce thème que le Burkina, abrite la 4ème conférence annuelle du Pan-african mosquito control association (PAMCA), après celles du Kenya, de la Tanzanie et du Nigéria. Organisée en partenariat avec l’Institut de recherche en science de la santé (IRSS), cette conférence se donne pour vocation d’aider au renforcement des capacités des pays africains en matière de lutte contre les maladies vectorielles et d’offrir une tribune pour faciliter les échanges entre acteurs du domaine. Surtout que dans le monde, 3,3 milliards de personnes environ, sont touchées par le paludisme, un problème de santé publique majeur qui touche principalement les pays en développement.

Un milliard de décès

Dr Abdoulaye Diabaté, président du PAMCA Burkina

D’après les données statistiques 2015 du Système national d’information sanitaire (SNIS), le paludisme seul totalise 45,7% des motifs de consultation, 45,6% des hospitalisations et 25,2% de décès dans les formations sanitaires au pays des Hommes intègres. Selon Dr Abdoulaye Diabaté, président du PAMCA, une estimation brute des maladies les plus dévastatrices que l’humanité n’ait jamais connues depuis les années 1500, classe le paludisme en deuxième position après la tuberculose. A ce jour, ces deux maladies ont tué plus d’un milliard de personnes et l’Afrique malheureusement en souffre. « On aurait pu bien s’en sortir s’il n’y avait que le paludisme, mais regardez la liste. Je n’ai pas assez de doigts pour les compter : paludisme, fièvre jaune, dengue, onchocercose, leishmaniose, trypanosomiase, zika et j’en passe », a-t-il indiqué.

Les officiels

Dans le but d’améliorer la santé et booster le progrès économique, tout comme les pays développés, l’Afrique se doit d’utiliser les sciences et technologies, malgré sa faible institution. Ce qui laisse transparaitre le manque d’investissement dans la recherche, sans compter la fuite du peu de cerveaux vers les pays plus juteux. Selon Dr Diabaté, le PAMCA depuis sa création en 2009, se donne pour mission de promouvoir la recherche mais aussi de contrôler des maladies vectorielles dont celles transmises par les moustiques. Avec pour ultime objectif la réduction du fardeau lié à ces maladies.

Pr Alkassoum Maiga, ministre de l’Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation

Pour le Pr Alkassoum Maiga, ministre de l’Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation, c’est une joie pour le pays des Hommes intègres d’être le premier pays francophone à accueillir la 4ème conférence annuelle du PAMCA. Et, cela est la preuve que les chercheurs burkinabè ont des capacités, des compétences et ont la confiance de leurs pairs d’Afrique et du monde. « Nous sommes rassurés car le Burkina Faso a beaucoup d’activités par rapport au paludisme. Il y a des résultats très intéressants et nous avons bonne foi que l’assaut final contre le paludisme et la dengue sera lancé à partir de Ouagadougou », a-t-il indiqué.

Marcus Kouaman
Lefaso.net

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