15 octobre 2017 : Thomas Sankara et Che Guevara, ont été célébrés à Ouaga
LEFASO.NET | Tambi Serge Pacôme Zongo (Stagiaire)
Ce dimanche 15 octobre 2017, marque les trente ans de la disparition tragique du père de la révolution voltaïque, Thomas Sankara. L’UNIR/PS, parti d’obédience Sankariste, et l’ambassade cubaine au Burkina Faso, ont commémoré, à la fois, le trentenaire de l’assassinat de Sankara et le cinquantenaire de celui de Che Guevara. C’était à la maison du peuple de Ouagadougou.
Le 15 octobre 1987, le père de la révolution voltaïque, Thomas Isidore Noel Sankara, a été assassiné au Palais présidentiel au Conseil de l’Entente. Trente ans après, ‘’les héritiers’’, les amis, et autres camarades de lutte de Sankara, ont décidé de marquer d’une pierre blanche cet anniversaire de son décès.
Ernesto Rafael Guevara, révolutionnaire marxiste argentin plus connu sous le nom de ” Che “, ou encore “Che Guevara“, assassiné lui aussi, le 08 octobre 1967, fut un modèle pour Sankara. Ce dernier, s’inspirant donc pour beaucoup des idéologies révolutionnaires cubaines dans ses luttes, et considéré également comme un grand ami de la Cuba, la République cubaine, à travers son ambassade au Burkina, s’est associée à la double célébration : le cinquantenaire de la disparition du “Che“, et le trentenaire de celle de Sankara.
Selon l’ambassadrice cubaine au Burkina et marraine de la cérémonie, Ana Maria Chongo, c’est un jour spécial pour rendre hommage à deux héros de l’humanité caractérisés par des valeurs forgées dans la lutte, qui en faisaient des révolutionnaires exceptionnels, des hommes spéciaux. « Ils ne sont pas morts, ces figurent ne cessent de croître avec le temps », ajoute l’ambassadrice.
Pour elle, il faut que la jeunesse s’approprie les appels constants à la consécration du travail et de l’accomplissement du devoir lancés par Che Guevara et Sankara. Nous voulons, poursuit-elle, que l’exemple de Che Guevara se multiplie partout sur le continent africain.
Germaine Pitroipa, la représentante de l’UNIR/PS, de la section de France, et représentant Mariam Sankara, épouse du regretté, a livré le message de cette dernière. Il en ressort une position claire de la famille après trente ans d’impunité. « Nous voulons connaitre au plus vite les commanditaires et les exécutants de cet assassinat et ceux des autres crimes », a lu Germaine Pitroipa.
La famille Sankara, toujours en attente des conclusions sur le dossier estime que, ne pas rendre justice, c’est refuser une sépulture digne à Thomas Sankara et ses compagnons. C’est également empêcher les familles de faire leur deuil.
Cependant, tout en saluant l’initiative visant à ériger un mémorial à la mémoire de Sankara, la famille ne voudrait pas qu’il soit construit dans l’enceinte du Conseil de l’Entente qui rappelle de douloureux souvenirs en raison des assassinats et des tortures qui ont marqué ce lieu.
Bénéwindé Sankara, Président de l’UNIR/PS, prenant la parole, a dit ses sincères remerciements et reconnaissances aux amis de Thomas Sankara. Trente ans après, il soutient que l’héritage de Thomas Sankara est intact dans le comportement des Burkinabè.
Quant à cette double commémoration qui a lieu dans le contexte du centenaire de la révolution bolchévique (Russe) d’octobre 1917, il affirme que Che Guevara et Thomas Sankara sont deux hommes avec un même destin.
Rappelons qu’avant cette cérémonie, un peu plus tôt dans la matinée, une marche a été organisée afin de réclamer vérité et justice pour Thomas Sankara. De même, une exposition a été organisée à la maison du peuple pour les trente années de son décès.
Tambi Serge Pacôme Zongo(Stagiaire)
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