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Extrémisme violent en Afrique de l’Ouest : L’OJEMAO apporte sa contribution aux efforts de lutte par des actions offensives sur le terrain

Publié le jeudi 12 octobre 2017 à 22h58min

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Extrémisme violent en Afrique de l’Ouest : L’OJEMAO apporte sa contribution aux efforts de lutte par des actions offensives sur le terrain

Plusieurs pays de l’Afrique de l’Ouest font face à la recrudescence et à la flambée d’actes extrémistes avec leur cortège de conséquences néfastes. C’est fort de cette réalité, que l’Organisation de la Jeunesse Musulmane en Afrique de l’Ouest (OJEMAO), faitière des associations islamiques de jeunesse de la sous-région, a décidé d’apporter sa pierre pour l’édification d’une « société prospère et solidaire où toutes les communautés s’accepteraient mutuellement et vivent en parfaite symbiose ». Dans cette dynamique, l’organisation a mis en place un programme d’action qu’elle a décliné au cours d’une conférence de presse ce dimanche, 8 octobre 2017 à Ouagadougou.

‘’La multiplication des actes de violence dans la sous-région se justifie par la volonté d’un groupe d’individus à contraindre les populations à adhérer à leur cause. La presque totalité des pays connaissent, à des degrés divers, des troubles socio-économiques liés à la dégradation de la coexistence pacifique entre les composantes ethnico-religieuses et culturelles de la société. Ainsi, tandis que le Mali et le Nigéria sont en proie à des guerres ouvertes avec les groupes extrémistes religieux et séparatistes, les pays comme le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, le Niger, le Cameroun,… eux, subissent, de façon répétée, des attaques terroristes sanglantes’’. Constat des responsables de cette organisation sous-régionale pour qui, outre la riposte armée de l’Etat, les solutions les plus efficaces pourraient être de centraliser les efforts sur la lutte préventive.

La stratégie étant de minimiser les facteurs attractifs et incitatifs qui conduisent à l’extrémisme. « Pour ce faire, les actions doivent être concentrées sur les programmes socio-éducatifs axés sur l’amélioration des conditions de vie de la population et la culture de la cohésion sociale », a précisé le conférencier, consultant, Ouédraogo Harouna. D’où l’importance de ce « programme de lutte contre l’extrémisme violent en Afrique de l’ouest » qui se veut un maillon de lutte contre l’émergence des idées extrémistes au sein de la société et un projet articulé autour d’actions économiques, éducatives et sensibilisantes.

Il s’agit plus précisément deformation en entreprenariat,réalisation de films documentaires et de l’organisation de caravanes (formation en entreprenariat et en gestion d’entreprise ; sensibilisation sur la tolérance religieuse ; création d’une plateforme d’échanges sur la cohésion sociale ;cinq caravanes nationales et une caravane sous-régionale couvrant le Burkina, la Côte d’Ivoire, le Mali, le Niger et le Togo).

Les responsables de l’OJEMAO prévoient également dans cet élan, la mise en place de deux cellules de veille et de conscientisation sur l’extrémisme et le vivre-ensemble (dont la création d’une plateforme de communication).

Dans leur offensive contre ce mal, les organisateurs envisagent aussi la mise en place de cellules féminines de veille (réseau de femmes pour la paix).
« Bien que les femmes soient victimes de l’instabilité sociale, force est de reconnaître qu’on les rencontre également dans toute la chaîne de l’extrémisme : la création des mouvements extrémistes, le maintien et la sécurisation de ces mouvements, le soutien à ces mouvements, les recrutements et aussi la planification et l’exécution des opérations de violence. Elles sont également les premières à découvrir les changements de comportement de leurs maris et enfants », expliquent les responsables de l’organisation, pour qui, il est donc souhaitable de placer la femme au centre du dispositif de lutte.

C’est pourquoi estiment-ils que, pour qu’elles soient aptes et compétentes pour mener le combat, les femmes doivent être organisées et respectées dans la société. D’où la perspective de mise en place de cellules féminines de veille dans chaque pays aux fins de sensibiliser les femmes sur le bien-être social et les conséquences de l’extrémisme. « Ces cellules formeront les femmes et les accompagneront dans leurs activités économiques afin qu’elles soient économiquement et mentalement stables et solides. Ces cellules nationales travailleront en partenariat entre elles sous forme de réseau sous-régional à travers lequel, elles partageront les expériences », ont-ils soutenu.

Selon le secrétaire exécutif de l’OJEMAO, HamidouYaméogo, ces actions sont prévues pour s’incarner de janvier 2018 à avril 2019.

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