15e promotion de l’université Senghor : 20 compétences mises sur le marché de l’emploi burkinabè
LEFASO.NET | Par Aïssata Laure G. Sidibé
20 étudiants burkinabè ont défendu les couleurs de la nation parmi 25 communautés à l’université internationale de langue française au service du développement africain (Senghor). Ils ont reçu leur parchemin de fin de formation, dans la matinée du samedi 7 octobre 2017, à Ouagadougou.
L’Université Ouaga II a célébré, le samedi 7 octobre 2017, la sortie nationale des étudiants burkinabè de la 15e promotion de la prestigieuse et historique université Senghor d’Alexandrie. Au nombre de 20, ces diplômés, après deux ans de formation, ont obtenu avec brio leur Master en développement dans 8 des 9 spécialités que compte l’université. Il s’agit, entre autres, des spécialités gestion des aires protégées, de l’environnement, communication et médias. Ils sont aujourd’hui sortis et souhaitent tous contribuer au développement de leur pays. « Nous demandons aux structures et responsables des projets et programmes de ne pas avoir de doutes. De nous confier des missions et de nous accepter en stage (…) », a déclaré le représentant des étudiants, Moumouni Ouédraogo, après avoir adressé des mots de remerciements aux personnes qui ont été à leur côté du début de cette aventure à cet instant précis.
Par ailleurs, M. Ouédraogo a formulé des doléances à l’endroit des autorités. Elles se résument en trois points. D’abord pour le voyage en Egypte, il leur a exhorté de soutenir les admis burkinabè par la prise en charge des droits d’inscription et des billets d’avion. Concernant les travailleurs du secteur public, les lauréats ont demandé aux autorités de mettre tous les fonctionnaires admis au concours en position de stage en lieu et place de la mise en disponibilité de certains d’entre eux. L’une des requêtes, c’est aussi le maintien des indemnités à défaut de l’octroi de l’indemnité de stage aux fonctionnaires admis au concours. « Je prie la valorisation des nouvelles compétences à travers une affectation raisonnable des travailleurs déjà en activité et l’insertion des diplômés en quête d’un premier emploi », ajoute M. Ouédraogo.
Le parrain, Pr Stanislas Ouaro, pour sa part, a invité ses filleuls à cultiver certaines valeurs qui constituent des vertus cardinales qui fondent et valorisent la société : « Il vous faut faire preuve de discipline, de rigueur, d’intégrité, de ponctualité et d’aller au-delà du diplôme car c’est une somme de connaissances acquises qu’il faut valoriser au niveau du monde professionnel ». De l’avis du Pr Ouaro, le diplôme à lui seul ne suffit pas qu’on l’ait obtenu dans la plus prestigieuse des universités. « Il faut se professionnaliser en collaborant étroitement avec le monde de l’entreprise. Et enfin travailler comme les asiatiques l’on fait pour développer notre pays », a-t-il conseillé.
S’inscrivant dans cette dynamique, la représentante du ministre de l’enseignement supérieur de la recherche scientifique et de l’innovation, Aminata Sankara recommande aux diplômés de ne pas avoir peur de l’échec. « On a le droit de se tromper, on a le droit de commettre des erreurs. Le plus important est d’en tirer les leçons et de continuer à avancer », a-t-elle laissé entendre. Egalement, la chargée de mission du MESRSI a invité les diplômés à conserver le savoir-être que l’université Senghor leur a inculqué.
L’université Senghor est université francophone au service du développement africain. C’est l’opérateur direct de la francophonie. « Nous mettons en place des formations qui ne soient pas en concurrence avec les universités nationales. Nous avons une mission d’utilité publique internationale. Nous travaillons avec toutes les universités francophones. C’est la mission que les chefs ‘Etats nous ont donné », explique le coparrain Dr Martin Yelkouni.
Aïssata Laure G. Sidibé
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