Placé sous le parrainage du ministre d’Etat Salif Diallo, ce festival qui se veut fédérateur est l’œuvre de l’Association pour la promotion des activités socio-économiques du Boulgou et entend ‘’valoriser le patrimoine artistique et culturel de la région’’.

La musique et la danse, l’art plastique et appliqué seront au menu des activités culturelles et artistiques à Tenkodogo dans le Boulgou. L’affiche est prometteuse et du 23 au 26 juin 2005, les quatre communes et les treize départements que compte la province, donneront à voir et à écouter des œuvres d’une vingtaine de troupes artistiques et autant en arts plastiques. L’art culinaire sera aussi de la partie et donnera la preuve qu’au Boulgou, ce n’est pas seulement que les arachides. Le FESMAR se veut fédérateur et l’entreprise aura un caractère régional.

C’est ainsi qu’une troupe de Koupèla (Kourittenga) et deux troupes du Koulpélogo prendront part au festival. ‘’Tous les types d’instruments de musique se trouvent dans le Centre-Est’’, dira Romain Auguste Bambara, chargé de communication du Festival. Ce sera donc une occasion pour la province de faire résurgir les survivances des sons et des rythmes de cette région, berceau des peuples mossi et bissa.

Toutes les entités administratives de la province ont pris part à l’organisation du Festival qui s’ouvrira à toutes les entités ethniques (Koussassi, peulhs, Zaossés, Yanas, Mossi, Bissa). Des vedettes de la chanson moderne du Burkina (Solo Djah, Sami Rama, les Vitalo, Ali Véruthey, Yoni et Djata) accompagneront ce festival dont le point focal sera la musique traditionnelle.

A côté des festivités, trois conférences majeures seront données par des conférenciers non moins célèbres. Ces trois conférences publiques auront pour thème ‘’Culture et développement’’, ‘’Arts culinaires traditionnels et la lutte contre la carence nutritionnelle’’, et ‘’Production artistique et propriété intellectuelle’’.

Les conférences seront données par les professeurs Alfred S. Traoré, Salaka Sanou, Issaka Salia de l’Université de Ouagadougou et contribueront sans aucun doute, à formaliser les entités artistiques de la région. Le Programme de soutien aux initiatives culturelles (PSIC) s’est beaucoup impliqué dans le financement de ce premier festival qui compte réveiller le Boulgou de sa léthargie artistique.

Fernando GUETABAMBA
Sidwaya