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Energie au Burkina : Plus de 31 milliards de FCFA pour éclairer les zones péri-urbaines de Ouaga et Bobo

Publié le samedi 30 septembre 2017 à 01h02min

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Energie au Burkina : Plus de 31 milliards de FCFA pour éclairer les zones péri-urbaines de Ouaga et Bobo

Le ministre de l’Energie, le Pr Alfa Oumar Dissa, a procédé au lancement officiel des travaux du Projet d’électrification des zones péri-urbaines de Ouagadougou et de Bobo Dioulasso (PEPU). C’était ce jeudi 28 septembre 2017 à Ouagadougou en présence du ministre d’Etat, ministre de la sécurité Simon Compaoré et du président du Groupe de la Banque africaine de développement (BAD), Dr Akinwumi Adesina.

L’énergie est rare, alors qu’elle est un important facteur de production et un véritable levier de développement socio-économique pour les Etats. Au pays des Hommes intègres, 73% de la population totale vit en zones péri-urbaines et rurales et n’ont pas accès à l’électricité. Toute chose qui constitue un handicap pour l’épanouissement de ces citoyens ainsi qu’un frein à leur contribution au développement du pays. Le Projet d’électrification des zones péri-urbaines de Ouagadougou et Bobo Dioulasso (PEPU), qui se veut une réponse à ce dilemme, vient confirmer la place de choix qu’occupe l’énergie dans le Plan national de développement économique et social (PNDES).

Selon Larba Kéré, Coordonnateur du PEPU, ce projet d’infrastructure va permettre d’alimenter les quartiers lotis et habités, mais qui ne disposent pas d’électricité à ce jour. Il couvre les 12 arrondissements de la ville de Ouagadougou et principalement le secteur 30 de la ville de Bobo Dioulasso. Cela consistera à construire des lignes, à installer des postes de transformation pour pouvoir alimenter l’ensemble de ces quartiers en électricité et soulager la population. D’où cette grande joie de Aloïs Silga, habitant du quartier Bonheur-ville dans l’arrondissement 7 de Ouagadougou. Au nom des bénéficiaires, il a remercié les autorités de leur apporter enfin la lumière, car l’attente a été longue. « Nous espérons que dans deux ans, ces poches d’obscurité seront de l’histoire », a-t-il confié.

Assurer la transition énergétique

Présent au pays des Hommes intègres pour sa première visite officielle, le président du Groupe de la BAD, Dr Akinwumi Adesina, a tenu à assister à cette cérémonie. Pour lui, le plus important est de comprendre que l’on ne peut pas aller de l’avant dans n’importe quelle économie sans avoir accès à l’électricité. « Si vous regardez au Burkina, vous avez un taux d’accès à l’électricité au niveau national à 19%. Il y a aussi une inégalité au niveau de l’accès en milieu urbain (60%) et en milieu rural (3,1%) », a-t-il indiqué. Et comme la première priorité de la BAD est d’éclairer l’Afrique et de l’alimenter en énergie, il a réitéré son soutien au gouvernement, tout en l’invitant à accélérer la mise en œuvre du projet et à diversifier les sources énergétiques en utilisant le soleil qui est un don de Dieu.

A l’horizon 2020, le PNDES dans ses objectifs vise à porter le taux d’accès à l’électricité à 45%. Pour le ministre Dissa, la « Lettre de politique sectorielle de l’énergie (LPSE) », alignée sur le PNDES et adoptée par le gouvernement en novembre 2016, vise à assurer une transition énergétique vers les énergies vertes et renouvelables, en accroissant l’accès de la population aux services énergétiques modernes. Cet objectif s’aligne parfaitement sur la priorité numéro 1 du top 5 des priorités de financement de la BAD.

Selon le Pr Alpha Oumar Dissa, la BAD, depuis le début de ses interventions au Burkina en 1970, a financé au total quatre grands projets dans le secteur de l’énergie, dont la centrale hydroélectrique de Kompienga et le Programme d’appui budgétaire au secteur de l’énergie (PASE). Au nom du gouvernement, il a remercié l’institution pour sa vision et son accompagnement pour la réalisation de ce projet qui va restructurer et étendre les réseaux de distribution d’électricité de la nationale de l’électricité (SONABEL).

D’une durée d’exécution de quatre ans (2017-2020), le PEPU vise à atteindre 18 000 branchements, et toucher plus de 200 000 personnes. D’un coût global de 31 milliards 422 millions de FCFA, il est co-financé à hauteur de 22 milliards 660 millions par la BAD et le reste par l’Etat burkinabè et la SONABEL.

Marcus Kouaman
Lefaso.net

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