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Présidentielle 2005 : " Mon père avait raison "

Publié le mardi 21 juin 2005 à 06h46min

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Au sujet de la présidentielle de novembre prochain, nous avons reçu l’article ci-après d’Aly Ouédraogo, un citoyen burkinabè vivant à New York. Ce dernier exprime son soutien au candidat du CDP, Blaise Compaoré.

Je ne suis pas un intellectuel, mais j’ai pu rentrer à New York. J’ai alors demandé à un de mes proches de m’aider à exprimer le présent point de vue, qui ne reste pour ce faire, qu’un point de vue. Sa justification vient du fait que malgré mon niveau d’éducation qui est celui du secondaire, je suis de très près, grâce à l’internet, les débats qui agitent les milieux burkinabè autour de l’élection présidentielle de novembre prochain.

Certains sont pour la candidature de Blaise Compaoré parce qu’il est bien et même très bien ; d’autres contre parce qu’il leur barre la route vers le naam, tandis qu’une troisième catégorie s’en fout éperdument de ce bras de fer qu’elle estime être la bagarre des gens d’en haut. Une quatrième et dernière catégorie, tout en n’étant pas connue pour avoir des atomes crochus avec le locataire actuel de la présidence du Faso, sans être ni pour ni contre, soutient que du point de vue constitutionnel, rien ne s’oppose à la participation de Blaise Compaoré au futur marathon.

Pour ma part, je suis loin de comprendre tous les arguments des différents camps tant la compréhension de certains d’entre eux requiert un niveau académique ou des connaissances encyclopédiques. Cependant, je puis dire que si en ce XXIe siècle naissant, les intellectuels sont comme une locomotive, dont la responsabilité est de conduire le peuple, force est de constater que plusieurs d’entre eux induisent plutôt ce peuple en erreur.

Derrière leurs discours savants et séducteurs, ils peuvent se révéler être des marchands d’illusions. En outre, ils ont la méthode secrète dialectique de prendre le contre-pied de ce qu’ils affirmaient hier, chose contraire à l’éducation et à la morale d’un citoyen lambda comme moi, qui a appris de son père, lui-même l’ayant appris de son père, que quand on mange dans la paume, il ne faut plus manger sur le dos de la main.

Des exemples ? Et bien en voici :

Au lendemain du 25 novembre 1980, c’est ce type d’intellectuel qui a poussé le peuple à saluer le coup d’Etat du Comité Militaire de Redressement pour le Progrès National (CMRPN) pour se rebiffer quelque temps plus tard et combattre l’équipe du Colonel Saye Zerbo aux lance-flammes.

Le 07 novembre 1982, avec le Conseil du Salut du Peuple (CSP) du Médecin-Commandant Jean-Baptiste Ouédraogo, idem. Après avoir salué l’avènement de la révolution démocratique et populaire (RDP) le 04 août 1983, certains de ces intellectuels se sont vite rangés dans le camp des farouches opposants de la RDP.

Et que dire du Front Populaire, du premier et du deuxième septennats de Blaise Compaoré ?

S’il est vrai que nombre d’entre eux rompent d’avec les systèmes auxquels ils appartenaient, sur la base de principes justes, la plupart tournent le dos à leurs camarades parce que leurs intérêts individuels ne sont plus satisfaits et ils entreprennent de courir derrière un hypothétique bonheur aussi insaisissable qu’un mirage.

Avec Blaise, les parole creuses n’ont pas droit de cité

Aujourd’hui, j’ai personnellement abouti à la conclusion qu’avec Blaise Compaoré les paroles creuses n’ont pas droit de cité. C’est plutôt du concret. Même les Américains ont fini par le reconnaître après avoir écouté ces gens qui ne savent que vendre leur patrie pour une pitance.

A New York ici, depuis cette histoire de l’AGOA, tout le monde me connaît. On m’appelle le « Burkinabè ». J’ai de ce fait choisi de demander à Blaise Compaoré de se porter candidat et d’ores et déjà, je me prépare à le soutenir afin qu’il termine le travail de réconciliation nationale, de justice sociale et de construction de la démocratie qu’il a entamé. Les difficultés, il y en aura, des erreurs et des incompréhensions, elles sont inévitables, mais avec cette majorité de gens sincères qu’il a avec lui, il réussira.

C’est mon droit en tant que citoyen d’espérer après tout. Tout comme c’est mon droit de demander à nos compatriotes tant à l’étranger qu’au Burkina Faso d’aider Blaise dans l’accomplissement de sa noble tâche.

Cela passe par une mobilisation des citoyens non pas des intellectuels comme ceux perchés sur les tours de verre à New York et se laissant bercer par l’illusion d’une grandeur d’âme et d’esprit déconnectée du vécu quotidien de leurs parents restés au pays, mais plutôt des citoyens dont la sueur et le sang constituent plutôt la clef de voûte des succès à l’actif de Blaise Compaoré. Je n’ai pas besoin d’être un intellectuel pour le savoir.

Mon père n’a jamais été un intellectuel, mais il a su trouver les mots pour me dire que c’est quand on est assis qu’on sait lutter. Lui, au moins, ne parlait pas au hasard.

Aly Ouédraogo,un citoyen burkinabé

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