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Amélioration de la qualité de l’éduction : Les résultats du projet CIQUE de BØRNEfonden décortiqués

Publié le jeudi 28 septembre 2017 à 00h40min

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Amélioration de la qualité de l’éduction : Les résultats du projet CIQUE de BØRNEfonden décortiqués

Ce mardi 26 septembre 2017, un atelier national de partage des acquis et des bonnes pratiques de la mise en œuvre du projet d’Implication communautaire pour l’amélioration de la qualité de l’éducation (CIQUE), s’est ouvert à Ouagadougou. Organisé par BØRNEfonden, la cérémonie a été présidée par madame Mariam Ouédraogo, conseillère technique, représentante du Secrétaire général du Ministère de l’éducation nationale et de l’alphabétisation (MENA).

« Rendre les familles et communautés capables de fournir le soutien nécessaire aux enfants, adolescents et jeunes (de 0 à 25 ans) pour qu’ils soient en bonne santé, deviennent bien éduqués, agents compétents, employables et qualifiés pour le changement ». Tel est le défi que l’ONG danoise BØRNEfonden, active au Burkina Faso depuis 1996, entend relever. Pour y arriver, un projet dénommé « implication communautaire pour l’amélioration de la qualité de l’éducation (CIQUE) », a vu le jour dans les provinces du Ziro et du Bazèga, avec l’appui d’Oxfam-Ibis et d’autres partenaires. Ce projet qui a été entamé depuis 2014, est à l’heure du bilan. « Il s’est agi au cours de cet atelier national, de partager les acquis de la mise en œuvre du projet avec tous les acteurs du monde éducatif et éventuellement les bonnes pratiques et les leçons apprises. Et surtout de plaider pour une mise à l’échelle des résultats et leçons apprises », a expliqué Karim Kaboré, le coordonnateur national du projet.

Ainsi, en matière d’amélioration de la qualité de l’éducation par l’implication communautaire, 1532 membres APE/AME (Association des parents d’élèves/Association des mères éducatrices), 32 formateurs endogènes, 13 maires et 392 directeurs d’école ont vu leurs capacités renforcées pour un meilleur exercice de leurs rôles et responsabilités. Outre cela, l’on note l’engagement des parents dans le suivi de leurs enfants à la maison, la gestion participative et transparente des APE/AME et l’amélioration de la collaboration avec le personnel enseignant. Sur ce dernier point, il est ressorti que 392 plans d’action ont été élaborés après analyse des besoins sociaux des écoles avec la participation des enseignants, des élèves et des parents (…).

Concernant la mise en place et le fonctionnement des clubs des filles et des parlements scolaires, 53 parlements scolaires et 70 clubs des filles ont été créés. A cela, s’ajoutent le changement de comportements et l’adoption de bonnes habitudes. Le niveau des élèves a également connu une amélioration.

S’agissant du changement des pratiques enseignantes par la mise en œuvre des approches pédagogiques centrées sur l’enfant et axées sur le genre, 66 encadreurs pédagogiques, 2207 enseignants de la zone d’intervention, 20 formateurs ont été outillés. Aussi, des fournitures et matériels scolaires ont été mis à la disposition des acteurs. Toujours à ce niveau, l’on retient l’amélioration du niveau des élèves. « En effet, le taux de succès au certificat d’étude qui était de 69,65 en 2016 est passé à 78,04 en 2017 pour le Ziro ; et 50,12% à 64,79% pour le Bazèga ». Toute chose qui réconforte BØRNEfonden et ses partenaires. M. Kaboré a, du reste confié que l’action des groupes de plaidoyer mis en place dans le cadre de l’exécution du projet CIQUE a aussi connu des avancées significatives.

Au regard des acquis enregistrés, la représentante du secrétaire général du ministère de l’éducation nationale et de l’alphabétisation (MENA), Mariam Ouédraogo n’a pas manqué de saluer l’initiative de BØRNEfonden. De son avis, elle contribue fortement à l’amélioration du système éducatif burkinabè. Toutefois, elle a fait une mise au point : « il ne suffit pas que les élèves aient seulement accès à l’école. Il faut les maintenir et qu’ils réussissent jusqu’au bout de leur cursus scolaire ».

Le coordonnateur national du projet s’inscrit dans cette dynamique. Et pour la pérennisation des acquis engrangés, il a annoncé que des engagements ont été signés avec les maires des 13 communes de la zone d’intervention. Du côté des acteurs du monde éducatif, des comités de suivi ont été mis en place. « Ce sont ces groupes de suivis qui doivent travailler avec les maires pour le respect des engagements pris. Au niveau national, nous allons travailler avec le MENA et les autres partenaires de l’éducation pour la pérennisation des acquis ».

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net

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