Mme Emilienne Macaulay, directrice générale de la téléphonie mobile Celtel-Burkina, a animé une conférence-débats le 17 juin 2005 sur " L’esprit d’entreprendre". Devant une assistance composée d’hommes d’affaires, d’entrepreneurs, de chercheurs d’emploi, etc de Ouagadougou et des provinces, elle a dévoilé les " tuyaux " de la réussite.

Pour ce faire, elle s’est basée sur des principes usitées en Europe et ailleurs et qui ont fait leurs preuves.

En effet, " l’esprit d’entreprendre " a été expérimenté il y a une quinzaine d’années en Europe (France, Angleterre ...) a-t-elle expliqué.

En ce qui concerne les acteurs burkinabè, le DG de Celtel pense que le rôle de la Chambre de commerce, d’industrie et d’artisanat (CCIA-B), qui a d’ailleurs initié cette conférence et la Maison de l’entreprise est primordial dans l’encadrement des jeunes entrepreneurs.

Mais en attendant, Mme Macauly, elle, montre le chemin à suivre. C’est celui du "Vipervap ".

Le Vipervap est une philosophie adoptée par un groupe de jeunes entrepreneurs occidentaux. Les éléments constitutifs sont la vision, l’engagement, les valeurs ... " Je suis prête à investir pour qui prend le chemin du Vipervap " a-t-elle lancé.

Comment les jeunes entrepreneurs doivent-ils s’y prendre pour y arriver ? D’abord, il faut la " vision ". Ce qui suppose que l’on doit voir au-delà de son environnement en intégrant sa communauté, en définissant son marché et le besoin financier.

Ainsi, il ne faut jamais s’éloigner de sa vision " au risque de perdre sa croyance ", avertit-elle. Ensuite, il faut de l’engagement : au bénéfice des clients, des employés, de sa communauté et des actionnaires et des fournisseurs. Enfin, les valeurs. Elles reposent sur les concepts suivants : respecter tout, être ouvert, être honnête et être transparent.

Par exemple " être honnête " sous-entend que l’opérateur doit être en mesure de travailler dans la plus grande éthique, c’est-à-dire ne pas rechercher de gros bénéfices dans le très court terme, penser ce que l’on dit, ne pas faire des choses pour le simple plaisir des autres et aussi, les biens de sa société ne sont pas à considérer comme ses biens propres, quand bien même l’on doit en prendre soin.

Quant à " être transparent ", cela vaut pour pouvoir accéder à des fonds. La transparence permet également d’être en mesure de justifier l’argent qu’on dépense au nom de sa société. Autant de dispositions dont un " petit " entrepreneur doit se prévaloir. Car, selon Mme Macauley, " 50% des sociétés en Europe ont moins de dix employés, aucune ne naît grande ".

C’est ainsi qu’à évolué sa société Celtel qui, créée en 1997, masse un chiffre d’affaires de 3, 5 milliards de dollars. Sa première licence a été exploitée en Ouganda au moment où elle était une PME, aujourd’hui, une multinationale.

Souleymane SAWADOGO (passidey@yahoo.fr)
Sidwaya