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Edouard ZERBO MAIRE DE TOUGAN : « Nous avons l’ambition de donner une nouvelle image à la ville de Tougan d’ici la fin de notre mandat. »

Publié le jeudi 21 septembre 2017 à 18h00min

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Edouard ZERBO MAIRE DE TOUGAN : « Nous avons l’ambition de donner une nouvelle image à la ville de Tougan d’ici la fin de notre mandat. »

Au cours d’une rencontre à Dedougou, nous avons rencontré Edouard ZERBO Maire de la commune urbaine de Tougan. Dans l’interview qu’il nous à accordée, il parle de sa mission à la tête de sa ville.

Quels sont les contraintes auxquelles vous êtes confrontés ?

Les contraintes majeures sont l’état des routes qui ne facilite pas la commercialisation de nos produits agricoles. Tougan n’est pas reliée aux autres villes par le goudron. Cela fait que les partenaires ont peur de venir investir et c’est général dans toute la province du Sourou.

Sous quel signe placez-vous votre mandat ?

Nous plaçons notre mandat sous le signe du changement qualitatif et quantitatif. Qu’au bout de notre mandat, on constate effectivement que les choses ont pris un nouveau visage de façon visible.

On entend parler d’un document qui a été validé par votre conseil. De quoi s’agit-il ?

Il s’agit d’un projet qui émane de la loi 034 sur le foncier. C’est l’ONG AGEP qui nous a soutenus pour l’élaboration d’un document basé sur la charte foncière. La charte foncière est l’ensemble des dispositions légales qui régissent la question des terres. Le document a été validé le 26 mai dernier à la suite de débats houleux. Il faut dire que l’ONG nous a beaucoup aidés à travers la sensibilisation dans les villages. Le document tient compte des pratiques coutumières de gestion des terres. Ce sont les populations elles-mêmes qui ont fait des propositions en amont pour qu’on arrive à l’adoption de la charte.

Quelles difficultés rencontrez-vous dans la gestion de votre commune ?

Les contraintes, nous commençons par l’administration même de la mairie. A notre arrivée il n’y avait pas de service domanial. Il est inconcevable qu’une commune urbaine comme Tougan manque de cela. Nous allons recruter un agent chargé de ce service. Ensuite Tougan n’a pas de régie. Cela est également un problème étant donné qu’il faut la régie pour les activités de recouvrements avec l’appui des services du trésor.

Nous allons recruter des agents de recouvrements pour faire fonctionner la régie. Il n’y a pas de service de communication à la mairie alors qu’il faut cela pour sensibiliser, rendre compte et rendre visibles les actions qui se mènent au quotidien. De nos jours la communication est très importante pour tout service qui cherche l’efficacité. Il y a bien d’autres services qu’il nous faut, à savoir le service assainissement, mais nous ne pouvons tout faire en même temps vu les ressources limitées. Mais déjà nous avons engagé la procédure de recrutement de l’agent domanial.

Nous allons progressivement, puisqu’il faut recruter, former et payer ces agents. Il y a beaucoup de chantiers qui nous tiennent à cœur. Au niveau de l’éducation, nous avons encore beaucoup à faire pour reconstruire les classes sous paillottes. Dieu merci, grâce au soutien, nous pourrons refaire plusieurs classes sous paillottes et nous bénéficions même d’un collège.

Que comptez-vous faire face au chômage des jeunes dans votre commune ?

La question de l’emploi se pose partout avec acuité. Le nombre de diplômés s’accroît d’année en année, l’Etat fait des efforts mais la situation demeure difficile. Tougan n’échappe pas à cette réalité et nous sommes impuissants face à cela.

Que pensez-vous de l’insécurité ?

Le problème de l’insécurité est général. En tout cas nos forces de sécurité font ce qu’elles peuvent pour sécuriser les populations mais souvent il leur manque les moyens pour bien le faire.

Quel est votre cri de cœur à l’endroit des autorités centralisées ?

Mon cri de cœur est déjà dit ; il s’agit des infrastructures routières. Nous l’avons maintes fois rappelé lors des rencontres. Si Tougan est reliée aux villes comme Ouahigouya – Dédougou par le bitume la province, voire la région en bénéficiera. Nous y tenons vivement.

Votre dernier mot

L’union. On dit que l’union fait la force. J’en appelle donc à tous les fils et filles de Tougan à se souder pour faire face aux défis qui sont devant nous. Il ne sert à rien de se combattre pour des futilités.

David Demaison NEBIE
Lefaso.net

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