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Décès de Jeanne Bicaba : "Mort, où est donc ta victoire ?"

Publié le vendredi 17 juin 2005 à 09h05min

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Décès de Jeanne Bicaba :

C’est une grande perte pour la musique burkinabè. Jeanne Bicaba est décédée dans la nuit du 14 au 15 juin aux environs de 2 h du matin dans un accident sur la route de Katiola (vers Bouaké, au nord de la Côte d’Ivoire).

Pour le moment, nous ne disposons pas d’informations précises ni sur les causes de l’accident ni sur les obsèques de la disparue.

Jeanne Bicaba s’est éteinte mais son oeuvre demeure "Mort, où est donc ta victoire ?"
Les Editions "Le Pays" présentent à la famille éplorée, leurs condoléances les plus attristées.

On se souvient du lancement, il y a environ deux mois, de l’album "Burkina Mousso". Une oeuvre musicale composée exclusivement d’oeuvres de femmes burkinabè. A cette occasion, un hommage a été rendu à Jeanne Bicaba pour ses talents artistiques. Morceaux choisis.

"Elle a été pendant toute son enfance bercée par la musique dans un pays en plein réveil artistique (Côte d’Ivoire).

Rêveuse, ambitieuse et passionnée d’une carrière artistique, ses premières leçons vont commencer au sein des GENITO avec pour chef d’orchestre Meiway. Elle va y côtoyer deux artistes dont la vedette Mathey. Son expérience va durer deux ans jusqu’au jour où l’orchestre des Ziglibitiens (groupe de Ernesto Djedjé) va lui ouvrir ses portes. Toujours en quête d’expérience, elle va se positionner en véritable choriste et interprète.

Son sérieux et sa rigueur vont lui valoir une place dans la section très convoitée des choristes de Alpha Blondy qui, déjà en 1984, faisait figure de star africaine.
Jeanne Bicaba était consciente du travail qu’elle avait abattu . Mais son rêve n’était pas encore accompli. Elle posera ses valises dans l’orchestre de la RTI toujours comme choriste et interprète.

C’est en 1987 que le rêve de proposer aux mélomanes un album gagne son esprit. Elle va se laisser aller pour un enregistrement de six titres avec pour arrangeur Baba Yang, nom de baptême de l’album "Dombeni" enregistré à Paris et distribué en Afrique (l’album va connaître un succès mitigé mais déjà une vedette de la chanson est née).

De plus en plus, elle se fera remarquer. En 1991, elle récidive dans les studios de Paris avec un autre album "Dale" de six titres où on a fait appel à un arrangeur de Paris, Eric Cozac, un arrangeur au Burkina (Saint Dame) et un troisième en Côte d’Ivoire (Zakaria Mamboué). En 1993, son troisième "Tchichine" album sorti enregistré toujours à Paris sera entièrement arrangé par Eric Cozac qui en était le producteur.

Jeanne Bicaba n’est plus une vedette en herbe. La beauté de sa voix et le charme de ses mélodies lui valent désormais une notoriété internationale.

Après le succès de "Tchichine", l’artiste va faire languir ses fans près de neuf ans de silence. On a même parlé d’une fin de carrière et les polémiques allaient bon train.

"L’artiste peut s’endormir , mais peut aussi se réveiller" disait une vedette de chez nous. 2002. Jeanne Bicaba s’est réveillée de son long sommeil et a enfin retrouvé le chemin des studios Seydoni avec un nouveau producteur , une nouvelle Maison de Disque pour marquer son grand retour avec l’Album "Doumbeliza" huit titres arrangés par les Ivoiriens Santa et Coli.

Toujours fidèle à son genre variété tendance Afro Zouk, Jeanne Bicaba apporte dans cet album de la couleur et de l’originalité à travers ses chansons qui pour, la plupart, sont chantées en langue Bouamou "Femme actuelle". Elle aborde dans sa thématique, des sujets propres à notre société (écoutez) "Djarabi" Burkina Faso son pays qu’elle a souvent quitté reçoit un clin d’oeil sympathique à travers "Faso Baara" et pour remercier le tout puissant Dieu qui lui a permis de surmonter des dures épreuves Jeanne Bicaba dit Dombeniza (Merci seigneur, merci pour tout).

Dans l’album "Burkina mousso", elle revient avec un excellent titre baptisé "ça ne mange pas ça" à travers lequel elle attire l’attention des hommes sur ce que leur femme pourrait attendre d’eux au foyer."

Le Pays

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