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Police municipale : Les éléments ne veulent plus d’un "dépotoir"

Publié le vendredi 8 septembre 2017 à 00h40min

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Police municipale : Les éléments ne veulent plus d’un

A moins de 24 heures de la composition du concours professionnel de la police municipale, les frondeurs qui ont boycotté le dépôt des dossiers se sont retrouvés au cours d’une assemblée générale, ce jeudi 7 septembre 2017. Objectif, sonner la mobilisation pour revendiquer le rehaussement du niveau de la police municipale en recrutant à partir du niveau BEPC, et demander aux éléments de la troupe de ne pas s’opposer à la composition des épreuves par leurs collègues.

Les policiers municipaux sont mécontents. Et cela dure depuis des années. A les entendre, l’image de leur corps est écornée avec qui le recrutement d’agents nantis du CEP (Certificat d’études élémentaire). Ils ne veulent plus d’un dépotoir à la police municipale d’où leur revendication d’instaurer un recrutement à partir du BEPC Brevet d’études du premier cycle) à l’instar des autres corps paramilitaires tels que la Douane et la Police nationale. Pour se faire entendre par l’autorité, c’est-à-dire le maire de la Commune de Ouagadougou, les policiers ont mis en place un comité de veille. Ledit comité s’est réuni en Assemblée générale ce jeudi après-midi pour analyser la situation. Il faut le souligner, la rencontre s’est tenue la veille de la composition du concours professionnel auquel ils ont décidé de ne pas participer.

A en croire le comité de veille, ils sont plus de 300 à bouder ce concours. Seulement 34 policiers ont déposé leurs dossiers. « A Koudougou, Dédougou et Ouahigouya, aucun policier n’a déposé ses dossiers », nous informe un membre du comité. Même si les premiers semblent en vouloir aux seconds d’avoir quelque peu trahi la lutte, le Sous Brigadier Compaoré Mamadou a invité les participants de l’Assemblée générale à ne pas empêcher les 34 policiers de composer les épreuves. « Ceux qui ont déposé les dossiers ne sont pas vos ennemis. Ils ont été instrumentalisés. Ne leur jetez pas la pierre. Ce sont nos amis, nos collègues, mais ils sont perdus. Amenez-les par votre intelligence à reconnaitre le bien fondé de notre lutte (…) Vous qui n’avez pas déposé vos dossiers, vous êtes les piliers de la police municipale de demain. Soyez fiers de vous. Arrivés à la maison, caressez votre béret dans tous les sens », a lancé le Sous Brigadier avant d’exhorter ses camarades à accepter les « repentis » qui se rendront compte de leur erreur.

Que dit-on au niveau de la mairie de Ouagadougou ? Selon une source bien introduite, le maire Armand Roland Pierre Beouindé n’a pas attendu que les éléments de la police municipale revendiquent le rehaussement du niveau de leur corps avant de trouver inadmissible que le CEP soit toujours admis pour le recrutement des agents. Le maire à l’en croire a eu des rencontres avec les frondeurs afin d’écouter leurs préoccupations. Un audit organisationnel a été fait dans toute la commune et le maire a indiqué qu’il promouvrait les agents de la police municipale à l’interne. Malheureusement, l’effectif des assistants existants par exemple était inférieur au quota voulu pour le concours professionnel. Selon notre source, le maire a donc signifié qu’il comblerait cette insuffisance par le concours direct. A la convocation d’une autre rencontre le 20 juillet, les frondeurs ont manqué à l’appel excepté la hiérarchie policière. Le concours a donc été lancé.

En attendant d’avoir la réaction du maire que n’avons pu trouver ce jeudi soir, notons qu’en plus du rehaussement du niveau de la police municipale, les policiers revendiquent la reconstitution des carrières car selon eux, la 3e, 4e, 5e et 6e promotion ont le même traitement salarial. Aussi, ils exigent le reversement de leurs cotisations à la Caisse autonome de retraite des fonctionnaires (CARFO). Pour obtenir gain de cause, ils se sont attachés les services d’un avocat.

Notons au passage que le dépôt du concours direct de la police municipale débutera le 11 septembre et se poursuivra jusqu’au 29 septembre.

Herman Frédéric Bassolé
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 8 septembre 2017 à 04:29, par Policier Doctorat En réponse à : Police municipale : Les éléments ne veulent plus d’un dépotoir

    Je soutiens la lutte des policiers municipaux. Il faut qu’ ils commencent meme a demissionner car eux - memes sont rentres la- bas avec le niveau CEPE. Quand on lancait le concours qui les a fait policiers, le niveau etait le CEPE. Meme s’ ils avaient tous le doctorat 10 eme cycle, ils sont entres avec le CEPE.Depuis quand un employe exige de son patron qu’ il n’ emploiue que des gens du niveau que lui il estime etre le "bon" niveau" ? Si c’est moi le Maire Benwouinde, j’ admets tous les 34 pour le poste superieur et il n’ y aura rien. Si vous voulez relever le niveau, pourquoi ne meme pas demanderr a faire mieux que le BEPCE ? A votre place, je demanderais le niveau doctorat. Come ca, les policiers municipaux ne seront plus un depotoir. Bande de plaisantins !

    • Le 8 septembre 2017 à 07:40, par Roger En réponse à : Police municipale : Les éléments ne veulent plus d’un dépotoir

      Toi tu n’as rien compris du tout, vaux-rien. Il faut tirer l’Etat vers le haut et non vers le bas.
      Avant l’indépendance et même juste après celle-ci, on recrutait les éléments de la police nationale sans même le CEPE (il n’y avait pas de police municipale). Il suffisait seulement de parler un peu français. Après cela on a exigé d’avoir au moins le CEPE pour pouvoir participer à l’épreuve de la police nationale. De CEPE on est passé au BEPC aujourd’hui.
      Eh bien la police municipale qui a été créée bien plus tard après l’indépendance, doit aussi évoluer. Cela relève du bon sens. Le service que les citoyens d’aujourd’hui attendent de leur police municipale liée à la situation actuelle de notre pays, exige que le niveau des agents soit au dessus du simple CEPE. C’est l’évolution naturelle des choses. Il faut que nous apprenons à tirer le service public vers le haut c’est dans l’intérêt de tous (de tous les citoyens). Demain très certainement avec l’évolution du pays, on exigera même le BAC pour pouvoir participer aux épreuves de la police municipale. Aujourd’hui la revendication des agents sur ce point en tout cas semble raisonnable (le niveau BEPC). En tant que citoyens, nous devons chercher toujours à tirer le pays vers le haut. Il faut viser l’EXCELLENCE pour notre cher FASO.
      Bravo les gars ! Moi en tout cas je vous soutiens.

      • Le 8 septembre 2017 à 08:51, par Kpièrou En réponse à : Police municipale : Les éléments ne veulent plus d’un dépotoir

        Bien vu et bien parlé !
        Soyons objectifs et réalistes : Quand on sait comment est l’école aujourd’hui et le niveau du CEPE d’aujourd’hui, si nous voulons des policiers capables de faire du bon travail (même un simple rapport écrit), il faut prendre en considération cette demande des policiers.

  • Le 8 septembre 2017 à 06:38, par Sidwaya numéro un En réponse à : Police municipale : Les éléments ne veulent plus d’un dépotoir

    Si tu ne veux pas d’un concours niveau CEP, tu ne le passes pas ! C’est niveau CEP ! Que ceux qui ont le CEP et qui veulent du boulot, viennent passer le concours ! Il ne faut pas que les autorités cèdent !

  • Le 8 septembre 2017 à 07:45, par raogo En réponse à : Police municipale : Les éléments ne veulent plus d’un "dépotoir"

    C est MALIN quoi ! les incapables de progresser par concours profetionnel revendique qu on hausse le niveau de recrutement au BEPC, et dans deux ans, ils vont tranquillement revendiquer un reclassement a coup de greve, sous pretexte que des jeunes viennent les commender avec leur vingt cinq ans Dexperience.

  • Le 8 septembre 2017 à 08:25, par debson En réponse à : Police municipale : Les éléments ne veulent plus d’un "dépotoir"

    Vraiment quel monde en envers ! Des employés qui fixent les critères de recrutement ! On aura tout vu dans ce Faso
    Si réellement vous êtes convaincus que les insuffisantes productions de votre corps relève du faible niveau d’instruction/éducation (ce qui ne saurait être une évidence...) vous auriez dû en "sous-terrain" / en interne, faire des suggestions à votre hiérarchie et non entreprendre des actions "ouvertes". Vous camouflez très mal vos prétentions

  • Le 8 septembre 2017 à 09:04, par Nansamda En réponse à : Police municipale : Les éléments ne veulent plus d’un "dépotoir"

    C’est cela qui va sortir la police municipale dans le haut du tableau des structures dont les agents sont les plus corrompus ?

  • Le 8 septembre 2017 à 09:05, par k En réponse à : Police municipale : Les éléments ne veulent plus d’un "dépotoir"

    Je ne rentrerai pas dans le débat du niveau de recrutement, car j’ignore quels sont les missions précises de police. Peut être que en fonction des missions, le besoin de recruter avec le CEP sera effectif. Ma première préoccupation où sont passés les policiers municipaux qui étaient dotés de vélos pour sillonner la ville ? Ma 2ème pourquoi il n’y a pas de policiers affectés dans les arrondissements de Ouaga ? 3ème préoccupation, pourquoi rien que les grandes artères préoccupent la municipalité, parce qu’il y a des dépôts d’ordures anarchiques dans des quartiers / arrondissements, le tapage nocturne, des maquis installés en toute inégalité, des maquis collés à des écoles, etc. Pourtant c’est bien la municipalité qui donne les autorisations pour l’installation d’activités économiques. Dans les marchés (y compris le Grand Marché),yaars, dans les gares routières (y compris Ouaga inter), dans les arrondissements il y a l’insalubrité. N’y a t il pas des règles pour le vivre ensemble ? Un auditeur demandait il y a deux jours s’il existe un maire à Ouaga ?

  • Le 8 septembre 2017 à 09:21, par RIMNEYAN En réponse à : Police municipale : Les éléments ne veulent plus d’un "dépotoir"

    Nul n’est obligé de passer un concours qui n’est pas à son niveau. Celui qui veux porter la tenue avec niveau BEPC fait la Police Nationale ou la gendarmerie ou, ou, ou... On fait concours niveau CEP pour permettre à nous autres de participer et vous vous parlez de quoi ? Vous voulez que je fasse quoi avec mon CEP ?

  • Le 8 septembre 2017 à 12:29, par Nasamda En réponse à : Police municipale : Les éléments ne veulent plus d’un "dépotoir"

    Bonjour,
    S’il vous plait, arrêtons de parler de diplôme, ce papier qui n’a aucune importance dans la qualité de l’homme. A mon avis nous gagnerons a demander une formation de qualité. Un agent de terrain n’a pas besoin de diplôme. L’essentiel est qu’il soit bien formé et bien informé.
    Les artisans, les commerçants,.... n’ont pas de diplômes scolaires, mais ceux qui sont aller ne peuvent rivaliser avec eux en création et en savoir faire.
    Ensuite il faut une moralisation des agents du service public. Sans une bonne morale pas de résultats positifs. Ceux qui ont des gros diplômes nuisent plus à la société parce qu’ils n’ont pas une bonne morale. Observez bien ce qui se passe dans l’administration pour comprendre que l’école actuelle n’est pas la solution aux problèmes de la société. Parce que l’école empêche les personnes instruites de savoir et comprendre que ceux qui ne sont pas aller à l’école sont très intelligents. La différence est que l’élève devient égoïste et orgueilleux. Par contre le non scolarisé est plus sociable et honnête.

  • Le 8 septembre 2017 à 12:52, par sidbala En réponse à : Police municipale : Les éléments ne veulent plus d’un "dépotoir"

    C’est un faux débat. les meneurs sont ceux qui ont échoué à maintes reprises au concours professionnel et veulent être reclassés coute que coute. il ne faut pas que l’Etat cède.

  • Le 8 septembre 2017 à 13:04, par Alexio En réponse à : Police municipale : Les éléments ne veulent plus d’un "dépotoir"

    La police municipale n a rien de paramilitaire en soit. Son boulot est limite par la municipalite. La couverture des impots communaux. Donc confondre vitesse et precipitation est une faute de calcul. Retirez vous de ce concours, car avant vous les illetres memes pouvaient acceder a ce poste de politicier municipal sans plus autant atteindre son image de marque, son integrite professionnelle que sosiale.

    C est aberrant de demander a son future employeur et meme le boycotter a cause de votre requete belliqueuse. Restez dans le chomage donc, si cela vous conviendrait.

    Comparez les paras militaires a la police militaire est une effronterie sans egale depuis la creation de la Haute- Volta. L aplupart de nos ancients combattants qui ont partis en Indochine pour combattre a cote des colons francais ne savaient pas lire. Mais ils ont accomplis leurs mission apres des grades peureux sur le terrain.

    Le BEPC c est quoi meme sur le terrain ? Au Marche de Ouaga ? de Bobo pour collecter les charges municipaux ?

    Revisez votre insolence vis avis des autorites et demandez leur excuses.

  • Le 8 septembre 2017 à 13:31, par SAA En réponse à : Police municipale : Les éléments ne veulent plus d’un "dépotoir"

    Merci à la police municipale pour cette initiative de rehausser le niveau. Mais je vais plus loin que vous, comme vous en faite une revendication. Tous ceux qui vont échouer au teste niveau BEPC remettrons simplement la tenue et aller se prépare pour les années à venir. Concurrents à vos marque. bande de corrompu, qui d’entre vous connait encore le théorème de Pythagore ?

  • Le 8 septembre 2017 à 13:58, par Omar En réponse à : Police municipale : Les éléments ne veulent plus d’un "dépotoir"

    Bonjour à tous.
    Je vais aborder ce sujet sur un autre aspect " le traitement de l’information".
    Comment on peux écrire ce texte et vouloir que les lecteurs comprennent ce qui se passe et les différentes positions des uns et des autres ( policiers frondeurs, les 34 policiers, les assistants, le conseil municipal et la hiérarchie policière ) même si l’écrit fait semblant de ne pas prendre position.
    Je pense que les agents de la police municipale de ouaga ( il ya des policiers d’autres communes aussi, en rappel le débat lors du classement du RENLAC) communiquent mal aussi.
    Un avocat !?
    La position du maire selon une source bien introduite ?! Voilà !
    On continue à réfléchir et on se demande que signifie "... qu’en plus du rehaussement du niveau ... la 3e, 4e, 5e et 6e promotion ont le même traitement salarial.
    Vous terminez par " .. le dépôt du concours direct de la ...". Vous melangez tout et il est difficile de vous suivre.
    Merci
    Désolé pour ces remarques.

  • Le 8 septembre 2017 à 14:27, par Tanguy En réponse à : Police municipale : Les éléments ne veulent plus d’un "dépotoir"

    Pour racketter on n’a pas besoin d’avoir le niveau BEPC. Le CEPE est suffisant.

  • Le 8 septembre 2017 à 14:41, par skiter En réponse à : Police municipale : Les éléments ne veulent plus d’un "dépotoir"

    Moi c’est ce que je pensais de vous il y a dix ans.Quand je voyais un policier municipal, je pensais aussitôt à un fils pas intelligent d’un homme politique qu’on vient caser.Vous me rappeler les conducteurs de tricycle, des jeunes qui ont raté apparemment et dont les frères et soeurs se cotisent pour l’aider en lui achetant le machin.Sinon, pourquoi n’avoir pas fait le concours de la police nationale.C’est la question que je me posais et la réponse est que vous n’étiez pas compétitif dans ça.L’employer veut imposer des modes de recrutement à son employeur.Monde de trop grande démocratie ou l’on confond avec la pagaille !

  • Le 8 septembre 2017 à 15:55, par ouedraogo isa En réponse à : Police municipale : Les éléments ne veulent plus d’un "dépotoir"

    moi ! je vous pleure pas. vous passez votre temps à racketter les pauvres en vous cachant derriére les arbres. je vous annonce une bonne nouvelle la police nationale vous prendra la tete de la corruption l’année prochaine.

  • Le 8 septembre 2017 à 16:00, par COB En réponse à : Police municipale : Les éléments ne veulent plus d’un "dépotoir"

    Quel niveau de diplôme est requis pour être kolgweogo ? Il semble qu’ils sont efficaces selon une émission que j’ai suivie sur TRI.

  • Le 8 septembre 2017 à 17:06, par MOI MEME En réponse à : Police municipale : Les éléments ne veulent plus d’un "dépotoir"

    Vous êtes recruté sur le niveau CEP et vs ne voulez plus de recrutement du niveau CEP ;ah vs africain.et vs parlez de dépotoir .Dc au sein de vous il ya ce qu’on appel depotoir

  • Le 8 septembre 2017 à 20:37, par Un fils de Solenzo En réponse à : Police municipale : Les éléments ne veulent plus d’un "dépotoir"

    Moi Je soutiens à 1000% la lutte des policiers municipaux mais désapprouve la manière dont elle est menée. En effet c’est le rôle de leurs supérieurs d’evaluer le niveau qu’il faille pour rentrer à la police municipale, pour mieux rendre le service exigée par le contribuable. Ces chefs sont payées pour réfléchir sur comment améliorer le service rendu. Parmis les paramètres importants pour une ressource humaine talentueuse on peut effectivement citer le niveau d’éducation acquis à l’école classique. Comme ce sont des policiers (maintien d’ordre qui est solidement liée aux droits de l’homme) et non des militaires (maintien de l’intégrité du territoire, le militaire est toujours en danger de mort et tuer pour sauver la nation) il est important que leur niveau d’éducation soit évaluée serieusement.

  • Le 12 septembre 2017 à 12:44, par Dida En réponse à : Police municipale : Les éléments ne veulent plus d’un "dépotoir"

    A mon humble avis, tout individu ou structure doit tendre vers la perfection, la perfection dans tous les sens. D’où la tenue de vraies et bonnes analyses. Par conséquent, il est indéniable de cultiver le calme, la concertation, l’indulgence, le respect et la sincérité dans la communication. Car c’est dans cette optique que le consensus se dégagera gage de toute union d’actions et de réussite.
    Accompagnons-les à trouver une porte de sortie car une institution n’appartient pas seulement à un groupe mais plutôt à toute une nation.

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