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FRANC CFA : Pour un débat serein et respectueux

Publié le jeudi 7 septembre 2017 à 00h08min

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FRANC CFA : Pour un débat serein et respectueux

Des cinquante-quatre Etats africains, seuls quatorze ont une monnaie commune appelée Franc CFA convertible à taux fixe avec l’euro. En dehors de ces quatorze Etats, les quarante autres ont quarante monnaies non identiques avec des taux de changes différents et souvent flottants vis-à-vis des fortes devises comme l’euro et le dollars US. Quel est le meilleur des deux scenarios : monnaie unique ou monnaies nationales ? Je ne verserai pas dans le débat biaisé par des aprioris et des sentences plus politiques que techniques.

Je constate humblement que les cinquante-quatre pays africains n’ont pas la même monnaie. Pourquoi n’ont-ils pas tout de suite la même monnaie ? Parce que pour partager la même monnaie, il faut entre autres les deux conditions économiques majeures que sont la stabilité des prix (avec une inflation maitrisée souvent autour de 1,5%) et l’assainissement des finances publiques (avec en général un déficit public en deçà de 3 % du PIB et une dette publique en deçà de 60 % du PIB). Un pays qui a sa propre monnaie peut faire ce qu’il veut notamment abuser de la planche à billets (émission monétaire) à ses risques et périls.

Aura-t-il pour autant une monnaie crédible ? Il ne suffit pas d’avoir une bonne forge et une imprimerie infaillible pour battre monnaie. Il faut avoir une monnaie crédible capable d’être utilisé pour accéder aux devises dans les échanges. Pour ce faire, il faut aussi une banque centrale appliquant même vis-à-vis de l’Etat une rigueur monétaire en adéquation avec les politiques économiques. La monnaie n’est pas seulement le côté pile ou face de l’activité économique. Elle peut en être un instrument d’orientation heureuse ou de désorientation économique et sociale malheureuse.

C’est pour ne pas aller à l’aventure que l’Union Africaine a un agenda axé sur une démarche graduelle avec des monnaies uniques « de transition » autour des six sous-régions économiques (comme la CEDEAO qui a un horizon de convergence monétaire pour 2020). L’agenda de la monnaie unique africaine est en marche vers 2030 c’est-à-dire dans 13 ans. On ne peut pas sauf à être populiste et aventurier demander à cinquante-quatre États ayant quarante et une monnaie (quarante plus de FCFA) de faire table rase de suite pour se jeter à l’eau avec l’espoir de compter sur une main invisible.

D’ici 2030, je crois qu’un débat sérieux sans prétention héroïque puérile doit s’articuler autour des modalités de mise en place de ce cadre unitaire. Avoir une même monnaie n’est pas une sinécure. Nous devons dire à nos populations que c’est renoncer à des pans entiers de souveraineté nationale au profit d’une structure neutre et coriace nommée banque centrale. La question monétaire au-delà des effets de manche des nouveaux héros du jour est d’abord technique et nous devons à la vérité de dire que les pays africains qui seront prêts peuvent progressivement y aller sans verser dans une sorte de dispersion égoïste.

Devons-nous jeter le Francs CFA pour créer quatorze autres monnaies dans la galaxie des cinquante-quatre Etats Africains ? Je ne crois pas que les activistes actuels souhaitent un émiettement monétaire. Pour aller vers la monnaie unique africaine, nous devons capitaliser les expériences de nos deux banques centrales de la zone franc. Il ne faut pas jeter le bébé avec l’eau du bain. La question n’est pas seulement de sortir de la zone Franc.

Elle est d’aller vers la monnaie unique sous régionale CEDEAO puis africaine. Nos deux banques centrales qui gèrent une partie des réserves officielles de change de nos Etats membres ont pour rôle la définition et la mise en œuvre de la politique monétaire au sein de l’UMOA et de la CEMAC. Elles assurent la stabilité des systèmes à la fois bancaire, financier et de paiement. Elles sont dirigées chacun par un Conseil d’Administration composé majoritairement des représentants de nos Gouvernements. Sur la base des décisions du Conseil des Ministres, ces deux banques mettent en œuvre la politique de change. Le membre nommé par l’Etat assurant la garantie de la convertibilité de la monnaie commune (la France) n’a pas un super pouvoir que n’ont pas les autres membres du Conseil d’Administration encore moins du Conseil des Ministres. La France ne dicte pas sa loi contrairement à ce qu’en disent les activistes. En vérité la BCEAO et le BEAC appliquent les décisions souveraines du Conseil de Ministres de l’UEMOA et de la CEMAC.

Que l’on me comprenne bien. Je suis d’avis qu’il y a des choses à parfaire dans le franc CFA et l’objectif majeur doit être la monnaie unique africaine maitrisée.
Le débat sur l’utilisation des réserves en devises est tout à fait normal dans le contexte actuel. L’obligation pour les pays africains de déposer 50 % de leur réserve au Trésor français pour garantir la convertibilité à taux fixe par rapport à l’euro ne doit pas être un sujet tabou. Si pour une meilleure maitrise des risques liés au crédit, nos deux banques centrales obligent les banques et établissements financiers à constituer des réserves obligatoires, c’est une pratique universelle et un instrument de politique monétaire. Ces réserves doivent être analysées à l’aune des besoins en financement pour les infrastructures africaines.

Certes nous devons rester vigilants par rapport aux facteurs favorables à l’inflation, mais nous ne devons pas rester dogmatiques et frileux même s’il est clair que ces mêmes réserves ont déjà eu une contrepartie en terme de change et de circulation monétaire lors des opérations d’exportation. Le débat est au dosage dans l’utilisation d’une partie de ces réserves de couverture. C’est un débat technique que nos frères activistes veulent terre-à-terre et populistes.

En vérité, il est facile sous le couvert d’un égo populiste de tirer à hue et à dia sur la seule monnaie unique de quatorze États africains sur cinquante-quatre alors que les quarante autres ont des monnaies différentes.

Je crois franchement que la sagesse africaine recommanderait de partir des avantages et inconvénients du franc CFA pour bâtir dans la durée (et dans l’agenda) la monnaie unique africaine sans passion ni dictée populiste et revancharde. Au-delà du buzz, nous devons être zen et y aller en maitrisant tous les paramètres. Y aller dans la précipitation créerait un effet plus grave : le repli identitaire dans des monnaies à usage national basculant dans le virtuel des marchés financiers dictant leurs lois impitoyables aux économies réelles.

Nos jeunes frères activistes doivent savoir que nul n’a le monopole du patriotisme. Au niveau de nos Etats il y a des Chefs lucides et patriotes qui ont la position délicate d’être à la manette et de n’avoir à coûte que coûte chercher le buzz. Je n’ai jamais vu au Monde un Chef d’État dire que sa monnaie est mauvaise. Au niveau de nos deux banques centrales travaillent des hauts cadres respectables qui n’ont pas l’insulte facile comme ce frère activiste né en 1981 hôte du Sénégal qui ose utiliser le terme « bourgeoisie Sénégauloise » dans l’émission « Grand Jury » de ce weekend de la radio RFM. 

La plupart de ceux qu’il traite de « Sénégaulois » n’ont pas le passeport français que lui-même garde jalousement en brulant le billet de Franc CFA. Il cherche le buzz : c’est son droit. L’éthique de responsabilité recommande de lui répondre par un débat serein, poli et sans buzz conformément à la Teranga Sénégalaise. Pour finir, juste un proverbe africain pour calmer le jeu « La langue qui fourche fait plus de mal que le pied qui trébuche ».

Par Mamadou NDIONE
Économiste Écrivain
Conseiller départemental à Mbour
Responsable politique APR DIAS
Sénégal

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Vos commentaires

  • Le 6 septembre 2017 à 17:09, par aol En réponse à : FRANC CFA : Pour un débat serein et respectueux

    Un gros hors sujet monsieur l’économiste Mamadou Ndione. Le titre de votre article ’’ FRANC CFA : Pour un débat serein et respectueux’’ n’a pas un grand rapport avec votre rédaction, vous parlez plus tôt des monnaies africaines ou cree une monnaie pour Afrique. A vous lire aussi je constante que vous aviez un problème personnel avec M. Seba, lui au moins il a fait le choix de faire un combat pour 165 millions d’Africains, de restaurer leurs dignités, souverainetés et mettre fin a l’esclavage économique que nous subissions. Et toi tu dis je suis économise c’est mon domaine M. Seba n’est pas économise il connais rien dans ce domaine et tu veux saboter sa lutte. Tous africains qui est pour le Franc CFA je les mets dans le mème sac que nous grand parents qui aidais les blancs a asservir le peuple africains de l’esclavage au temps coloniale.

  • Le 6 septembre 2017 à 17:14, par Lucide En réponse à : FRANC CFA : Pour un débat serein et respectueux

    Merci mon frère pour votre article plein de sagesse. Vous ne niez pas le besoin d’avoir une monnaie africaine unique. Vous rappeler simplement qu’il y a des préalables. Vous appelez également à la courtoisie dans le débat sur le Fcfa qui du reste n’est pas tabou. Les Chefs d’Etat africains veulent la monnaie commune africaine. Je conseille les poppulistes africains de se battre pour d’abord assainir la gestion des finances publiques et surtout les vertus du patriotisme. Je les suggère de créer des ONG africaine de lutte contre la corruption et ensuite cultiver les vertus du panafricanisme. Je ne suis pas très sûr que les africains s’acceptent. Il suffit de séjourner hors de ton pays d’origine pour se rendre compte que la libre circulation des personnes et des biens est un mythe en Afrique. Jeunesse africaine, les défis à relever sont très nombreux mais pas insurmontables si nous nous unissons pour nettoyer devant notre porte commune et le monde entier nous respectera.

  • Le 6 septembre 2017 à 17:30, par Toutdemême En réponse à : FRANC CFA : Pour un débat serein et respectueux

    Quinze (15) pays dans le monde, tous africains et répartis dans deux zones monétaires (UEMOA et CEMAC), sont liés par un accord monétaire signé avec la France (on ne sait pas dans quelles conditions). Aux termes de l’accord, la France se porte garante quand la balance de paiement de ces pays est déficitaire et ces pays déposent 50% des devises obtenues dans leurs transactions internationales dans le trésor français dans « un compte d’opérations » ; si ces devises ne sont pas en Euro, 50% sont remplacés par l’Euro. C’est cet accord qui est actuellement dénoncé par certaines personnes et défendu par d’autres. Pour le reste, chacun peut aller fouiller dans les archives.
    Pour ma part, je dis ceci :
    A quand l’Afrique ?

  • Le 6 septembre 2017 à 17:32, par Sarr En réponse à : FRANC CFA : Pour un débat serein et respectueux

    Même pour se libérer de l’esclavage, des noirs (soi-disant plus éclairés que les autres) s’y opposaient parce que l’entreprise serait plus dangereuse que la servitude elle-même. C’est ce type de réflexe servile que tente de perpétuer un écrit comme celui-là. Alors, pitié pour l’africain noir francophone, notamment quand il est un homme politique. Prrrr... A bas le CFA !

    PS : on dit que Kémi Séba a été expulsé du Sénégal. Dommage pour les autorités de ce pays à cause de ce parallèle historique très troublant : hier, l’entrée de l’esclavage et de la perte de liberté en Afrique se faisait par le Sénégal d’où nos proches étaient enchaînés pour l’Amérique. Pourquoi l’Africain aime tant la répétition de l’Histoire à son propre détriment ?

  • Le 6 septembre 2017 à 17:36, par Aigle Royal En réponse à : FRANC CFA : Pour un débat serein et respectueux

    Monsieur NDIONE,
    La monnaie est une question de souveraineté des ex-colonies francophones.
    Sachez que les mots tels que : "monnaie unique à 14 pays" ; "maîtrise de l’inflation" ; "convertibilité"… ne suffisent à justifier le versement de 50% des devises de la zone au trésor public français.

    Ne sous-estimez pas nos "hauts cadres respectables", nous assez intelligent et compétent pour gérer la future nouvelle monnaie.

    On dit souvent la jeunesse est le fer de lance d’une société. Si vous ne pouvez pas aider cette jeunesse à se libérer de cette "colonisation monétaire" (qualifié de "servitude volontaire") ne la traitez pas de puéril. La sagesse africaine n’a pu délivré les Africains de la traite négrière, de la colonisation et du franc colonial. Ce que vous n’avez pas pu faire pour la génération actuelle, elle le fera pour elle même et pour la génération à venir.

    ""En vérité, il est facile sous le couvert d’un égo populiste de tirer à hue et à dia sur la seule monnaie unique de quatorze États africains sur cinquante-quatre alors que les quarante autres ont des monnaies différentes."" La seule vérité est que :
    => le FCFA (Franc des Colonies Française d’Afrique) est la propriété du trésor public français ;
    => le FCFA n’est convertible à toutes les monnaies (mais reste arrimé à l’euro, dans pourquoi ne pas adopter directement l’euro ?) ;
    => 50% des avoirs extérieures des pays reste en trésor public ;
    => le FCFA est imprimé en France ;
    => des Français siège (avec droit de veto) à la BCEAO et à la BEAC...

  • Le 6 septembre 2017 à 17:43, par Valets locaux En réponse à : FRANC CFA : Pour un débat serein et respectueux

    Etats souverains, mon oeil !
    Savez-vous ce que c’est que le VETO français imposé par l’exigence du vote unanime ?Alors même qu’il s’agit de politiques supposément africaines, pourquoi la France doit voter dans ça ?
    M. l’homme politique, c’est la dignité qui est un droit de l’homme, et donc les peuples africains doivent la rechercher à tout prix, pas l’indignité que vous semblez défendre.

  • Le 6 septembre 2017 à 20:21, par souklosso En réponse à : FRANC CFA : Pour un débat serein et respectueux

    Ce qu’il faut savoir, c’est que dans le débat sur le FCFA il faut éviter de chercher le buzz. Il faut éviter tout comportement populiste. Hors c’est ce que fait M. Seba. Le combat pour mettre fin au FCFA ne peut se gagner que si les activistes et autres intellectuels parviennent à rallier la masse populaire à cette cause. posons des actes simples et expliquons les choses le plus simplement possible pour que le paysans et le petit commerçants comprennent ce dont on parle et qu’ils soutiennent la cause. Jamais ce combat ne se gagnera par la seule mobilisation de soit disant "panafricanistes". évitons de nous injurier sur la toile juste parce que nous ne partageons pas la même visions sur la voie à emprunter pour aller vers cette libérations des geôles du FCFA.

    • Le 7 septembre 2017 à 01:19, par Dos-au-mur En réponse à : FRANC CFA : Pour un débat serein et respectueux

      Au contraire il faut chercher le buzz y compris le comportement populiste c’est ce qui a permit de relancer le debat sur le CFA et d’ouvrir les yeux a bon nombre d’Africains. Il n’y pas pire traitrise que le silense complaisant des masses. Il est vrai que la methode Seba n’est pas rafinee mais comment faire autrement ?

  • Le 6 septembre 2017 à 22:00, par Sawadogo En réponse à : FRANC CFA : Pour un débat serein et respectueux

    Messieurs,
    je vous prie de publier l’accord qui existe entre les deux banques centrales et la France. Cela permettra à plusieurs d’analyser l’accord et d’en tirer les enseignements pour enrichir le débat actuel sur le Cfa.

  • Le 6 septembre 2017 à 23:03, par Manu En réponse à : FRANC CFA : Pour un débat serein et respectueux

    Monsieur l’économiste. J’ai pas l’impression que vous avez saisi l’étendue et fond du débat sur le FCFA. Ce sont les accords qui sous-tendent le "parrainage" de la France qui en cause. Sinon, comment imaginer que les BANQUES CENTRALES de la zone CFA soient indépendantes des Etats et répondent directement du Trésor francais ? Autrement dit, elles ne finissent ni l’orientation ni les politiques monétaires de nos Etats qui doivent s’ajuster selon la conjoncture et besoins. Elles semblent de toute évidence être des instructions de contrôle et de défense du Trésor francais, donc la France (obligation de dépôt des 50% des devises....).

  • Le 7 septembre 2017 à 00:00, par OUEDRAOGO Bernadin P. En réponse à : FRANC CFA : Pour un débat serein et respectueux

    Monsieur l’économiste,
    le train a demaré rien ne poura l’arrêté.

    • Le 7 septembre 2017 à 12:55, par LEVERSER En réponse à : FRANC CFA : Pour un débat serein et respectueux

      Mais ce que le profane ne comprend pas et constate , c’est que à chaque fois qu’un dirigeant ou un activiste soulève son petit doigt pour parler du CFA la FRANCE le lui coupe.Pour quel interêt alors ?

  • Le 7 septembre 2017 à 00:13, par Un fils de Solenzo En réponse à : FRANC CFA : Pour un débat serein et respectueux

    Je suis déçu de vous qui clamez être un spécialiste de la monnaie. Montrez moi un seul pays au monde qui est développé ou émergent et qui est dans la situation du FCFA. Tous ont leur propre monnaie (l’euro étant considéré comme une monnaie souveraine des Etats membres). Je préférerai que le CFA soit liée directement à L’Union Européenne qu’à la France. Vous qui semblez être un bon connaisseur, dites nous dans cette histoire de deal entre le FCFA et le Franc Français qui gagne plus ? Pourquoi la parité n’était elle pas de 1FCFA = 1FF ? Est ce que le poids économique de la France vallait 50 fois celui des 14 pays africains réunis au moment du deal ? Pourquoi nos Etats ont eu droit à "l’indépendance Politique" dans les années 1960 et ont été sevrés de celle monétaire ? Pourquoi les pensions de nos anciens combattants ne sont pas alignées sur celles de leurs frères d’armes francais ? Je vous explique : la relation FCFA-FFrancais était à l’image de la pension du "Tirailleur Sénégalais" versus celle du soldat Francais. Pour ma part, je pense que cette histoire de FCFA à trop duré même. Et nous ne saurons attendre encore plus longtemps. Rappelles vous de ce qu’un Président Francais avait dit : les pays n’ont pas d’amis mais des intérêts !

  • Le 7 septembre 2017 à 07:20, par warzat En réponse à : FRANC CFA : Pour un débat serein et respectueux

    Il y a deux types de personnes qui défendent le franc CFA :
    - ,celles qui n’ont pas le choix, les responsables politiques, autrement le colonisateur leur créera tous les ennuis possibles, on les chassera au minimum, s’ils ne perdent pas la vie. C’est pourquoi l’éducation parentale traditionnelle ( remercier Dieu pour ce que tes parents et ton pays peuvent t’offrir, s’en contenter, consommer ce que l’on produit localement.....), l’instruction de haut niveau et surtout la somme des lectures sont très importantes pour nos peuples et ses leaders.
    - celles qui ne veulent pas prendre le moindre risque, qui ont peur de l’inconnu, qui ne peuvent pas aller au delà de l’instruction, qui ne savent pas lire ou qui croient en tout ce qui est écrit, ceux que le colon a formaté pour défendre ses intérêts. Qui ne risque rien n’a rien. Il n’ y a pas de développement sans risque. Si l’enfant a peur de tomber, il ne marchera jamais ; on lui tiendra toujours la main.
    Sans trop connaitre ces choses de l’économie, il est utile de se poser les questions suivantes :
    - comment font les autres pays qui ne sont pas dans la zone CFA ?
    - sont-ils plus développés que les francophones du franc CFA ? Des analogies simples.
    Il est constaté tout simplement que la pauvreté, la misère en Afrique sont essentiellement francophone du CFA. Le Ghana assemble des véhicules, a fait mettre en orbite un satellite. Normal, il faut se comparer à meilleur que soi et tendre vers cela et pas forcement dans le même domaine. De plus aujourd’hui, la France est suffisamment forte pour ce passer des avantages qu’elle tire du franc CFA qui à court terme constituera un boulet pour elle.

  • Le 7 septembre 2017 à 08:03, par couj En réponse à : FRANC CFA : Pour un débat serein et respectueux

    VOICI ENFIN UN APPORT TECHNIQUE EN VISION GLOBALE.

    ET LA BCEAO ET LA BEAC DANS TOUT CA ?

    POURQUOI CE SILENCE ? DIVISIONS INTERNES ?

    QU’ELLES PARTICIPENT A CE DEBAT !!!!

    JE VOUDRAIS VOIR UNE PUBLICATION EXPLIQUANT CONCRÈTEMENT ET DE MANIERE COMPREHENSIBLE DE TOUS (VULGARISATION), LE FONCTIONNEMENT DU CFA !!!!!
    C’EST CE GENRE DE CONTRIBUTIONS TECHNIQUES QUE NOUS VOULONS ET A PARTIE DESQUELLES NOUS NOUS FORGERONS UN AVIS ECLAIRE !

    • Le 8 septembre 2017 à 12:20, par abdoul En réponse à : FRANC CFA : Pour un débat serein et respectueux

      Il est vrai que pour mieux aborder un sujet il faut l’avoir compris.
      Mon explication simple du fonctionnement du FCFA et comme nul n’a le monopole de la connaissance j’invite aussi tout bon esprit à nous apporter plus de clarté.
      - parité : 1 euro = 655.957 FCFA en termes de change il faut 655.957 fcfa pour un euro c’est déjà trop en terme de quantité mais c’est fixe (invariable).
      - les réserves de change : sont constituées des avoir détenus par une banque centrale dans une zone économique donnée (BCEAO dans UEMOA par exple). ces avoir peuvent être de la monnaie d’autres zone économique (EURO par exple), de l’OR, des bons de trésor, des obligations, etc.
      - Les paiements : L’orqu’un entrepreneur privé ou l’État vend des bien à l’étranger, il est normalement payé avec la monnaie ayant cour légal dans le pays où il a vendu son bien mais comme il ne peut pas bouffer la même monnaie dans son pays alors la banque centrale se charge de convertir son avoir en monnaie ayant cour légal dans son pays a travers un virement vers les banque locales sur ton compte. et la banque central accumule des autres monnaie pour les vendre après (comme faire un placement a l’étranger) c’est un avoir pour le pays tout entier. (c’est bien long mais j’espère me faire comprendre déjà là).
      Dans le cas du FCFA selon les accords, l’orsq’un pays de la zone CFA vend des biens l’étranger et qu’il avoir 10 000 euro par exple, il a obligation de déposer la moitié dans le trésor français. ces fonds (nos fonds) constituent des garanties que la France nous donne pour faire face à certains de nos engagements avec l’extérieur. Ce qui n’exclu pas que la France nous fasse des prêts avec nos fonds ou encore fait des placement ailleurs et les intérêts de conversion.

  • Le 7 septembre 2017 à 10:14, par oun En réponse à : FRANC CFA : Pour un débat serein et respectueux

    Tôt ou tard, il faut qu’on quitte le F CFA et je dis ceci au africain : un enfant qui ne veux se tenir debout de peur de tomber ne marchera jamais. Donc arrêtons de nous complaire dans cette servitude et osons grandir au lieu de nous considérer comme des majeurs incapables.

  • Le 7 septembre 2017 à 19:36, par Elgine En réponse à : FRANC CFA : Pour un débat serein et respectueux

    La parité fixe franc CFA-euro : une entrave à la compétitivité des économies africaines dans le monde

    Hier lié au franc français, le franc CFA est aujourd’hui arrimé à l’euro, c’est-à-dire que la valeur du franc CFA sur les marchés mondiaux dépend de celle de l’euro. Autrement dit, les pays africains de la zone franc n’ont pas le contrôle de leur politique de change et subissent les fluctuations du cours de la monnaie unique européenne. Les recettes de leurs exportations doivent être converties en euro avant de l’être en franc CFA, ce qui signifie que si la conversion entre l’euro et les monnaies étrangères fluctue, les recettes des pays africains de la zone franc fluctuent également. Actuellement la valeur de l’euro se renforce par rapport aux monnaies étrangères. Par conséquent, la compétitivité des pays de la zone euro, et donc de la zone franc, diminue par rapport au reste du monde. Une baisse de la compétitivité signifiant une plus grande difficulté à vendre ses produits sur le marché mondial, les conséquences pour les pays africains de la zone franc d’un arrimage à une monnaie forte comme l’euro sont considérables : les économies restent faibles, et les population se paupérisent car les matières premières qu’elles produisent ne peuvent ni être exportées ni être transformées. il est donc imperatif pour la zone cfa de sortir de cet eslclavage monetaire.

  • Le 7 septembre 2017 à 19:39, par Elgine En réponse à : FRANC CFA : Pour un débat serein et respectueux

    Un système monétaire qui constitue une entrave à la souveraineté des États africains de la zone franc

    Le franc CFA est un liant qui cimente les relations économiques entre la France et les pays africains de la zone franc. Ces pays ne sont pas libres de la gestion de leur politique économique et monétaire, domaine pourtant constitutif de la souveraineté d’un État. Preuve en est la dévaluation de 1994 décidée unilatéralement par la France.

    Malgré le passage à l’euro, la France garde la mainmise sur la zone franc, alors même qu’elle n’est plus émettrice de la monnaie d’arrimage. L’adoption de l’euro aurait pu se traduire par une disparition du pouvoir tutélaire de la France sur ses anciennes colonies, or la France a obtenu que les accords de coopération monétaire de la zone franc ne soient pas affectés par l’intégration européenne.

    Cinquante ans après les indépendances, la politique monétaire de la zone franc reste donc décidée par la France en fonction de ses intérêts propres. Cinquante ans pendant lesquels cette politique a été complètement déconnectée des vrais enjeux du développement africain tout en permettant à la France de contrôler économiquement et politiquement ses anciennes colonies au profit de son économie nationale, et au préjudice du développement des relations entre pays africains. Le modèle imposé par le système franc CFA induit une verticalité des échanges (Nord-Sud) au détriment d’une coopération horizontale (Sud-Sud). Un tel système financier, au service des intérêts économiques et politiques de la France, ne peut pas être le vecteur de l’autonomie monétaire et du développement. Il perpétue les relations asymétriques et néocoloniales entre la France et les pays de la zone CFA.

  • Le 7 septembre 2017 à 20:35, par Elgine En réponse à : FRANC CFA : Pour un débat serein et respectueux

    Une monnaie qui dessert la croissance Avoir une monnaie relève de la souveraineté nationale. Entendons par souveraineté, la capacité d’un Etat à décider et à s’engager librement et sans contraintes. Le FCFA pose ce problème de souveraineté. Seule la France contrôle cette monnaie, mais pas les pays utilisateurs. « Quand un pays devient indépendant, il y a trois symboles qui le reflètent : l’hymne national, le drapeau et la monnaie », explique Demba Moussa Dembélé, président de l’Africaine de recherche et de coopération pour l’appui au développement endogène (Arcade). La monnaie manque encore aux PAZF. « L’indépendance politique est plus facile que l’indépendance économique »

  • Le 11 septembre 2017 à 12:14, par Kobyagda En réponse à : FRANC CFA : Pour un débat serein et respectueux

    Bjr,
    on dit que Kémi Séba a été expulsé du Sénégal à la France, que devient-il ?
    Ombre Blanche

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