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Viviane Bancé, promotrice de la marque ODAS : Un bel exemple d’autonomisation économique

Publié le dimanche 3 septembre 2017 à 19h00min

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Viviane Bancé, promotrice de la marque ODAS : Un bel exemple d’autonomisation économique

Viviane Bancé, puisque c’est d’elle qu’il s’agit, est un exemple d’autonomisation économique des jeunes filles. Après sa maîtrise en économie et gestion des entreprises et des organisations (EGEO), obtenue en 2014 à l’Université Ouaga 1 Pr Joseph Ki-Zerbo, elle s’est vite lancée dans l’entreprenariat, en créant la marque ODAS, spécialisée dans la confection et la commercialisation des vêtements et des accessoires en Faso dan fani, bogolan et en pagne Wax.

Viviane Bancé est une jeune fille dynamique et ambitieuse. Grâce à sa détermination, son abnégation et pour l’amour de ce qu’elle fait, a pu se hisser parmi les experts en matière de création et confection des vêtements et des accessoires en Faso dan fani, bogolan, et en pagne Wax au Burkina. Passant d’une vente à domicile, celle que l’on appelle affectueusement « Vivi » a pu créer sa propre entreprise. Faisant d’elle la promotrice de la marque ODAS. Une marque spécialisée dans la confection de chemises, de robes, de polos et des accessoires tels que des bracelets, des couronnes, des chaussures, des sacs à main… en pagne wax et dan fani.

Pour la petite histoire, celle-ci, nous raconte qu’elle est arrivée dans la mode et dans la création par pur hasard.

Selon ces dires, tout a commencé un jour de l’année 2014, où, elle devait se rendre à une cérémonie. Voulant se faire coquette pour l’occasion, elle a donc décidé, de marquer la différence. Très rapidement, elle s’est confectionnée à l’aide des morceaux de la tenue qu’elle devait porter, quelques accessoires (bracelet, couronne, chaussures). Mais, quelle ne fût pas sa surprise ? Elle est devenue resplendissante, grâce à sa création. Et mieux, elle n’est pas passée inaperçue à la cérémonie, car plus d’un a remarqué les accessoires qu’elle avait associés à sa tenue, bref, sa « blackamorphose ».

Après la cérémonie, elle a été contactée par quelques-unes des filles qui y étaient pour qu’elle en confectionne pour elles. Et, au fur et à mesure, la demande augmentait. Et c’est en ce moment cette brave fille s’est dit, pourquoi ne pas en faire une activité lucrative du moment où elle venait de finir à l’université et sans emploi ?
Quelle admiration ! N’ayant que ses petites économies en main, cette fille, tenace, a commencé la recherche d’une boutique pour s’installer. Et c’est par là qu’est née la marque ODAS. ODAS, selon elle, pour tout simplement dire que son projet est à la fois audacieux et passionnant.

C’est ainsi que Vivi a démarré son activité sur fond propre et avec les moyens de bord puisqu’elle n’a jamais bénéficié d’un financement quelconque. A la date d’aujourd’hui, de la boutique ODAS, elle est passée à maison ODAS et se fait aider par des couturiers et une assistante.

Contrairement à d’autres, elle a connu des débuts faciles. « Mes débuts n’ont pas été vraiment difficiles vu que j’ai commencé avec peu de moyens et que j’ai toujours aimé ce que je faisais. C’est quand j’ai voulu ouvrir ma première boutique que c’était un peu compliqué », nous a confié cette jeune dame, comme pour dire que rien n’est facile dans cette vie. Il faut s’armer de courage et d’abnégation si l’on veut atteindre ses objectifs.

Quelques article de la maison ODAS

Aussi, fait-elle savoir que sa principale difficulté actuelle est liée aux coûts des frais d’expédition. « J’ai perdu des clients qui voulaient représenter ma marque dans leurs pays à cause du des frais élevés d’expédition, ce projet est tombé à l’eau », a-t-elle révélé avec un pincement au cœur.

Au stade Actuel, sa clientèle est constituée majoritairement de Burkinabè.
A la question de savoir, si la mode nourrit son homme, Vivi répond à l’affirmative. « La mode nourrit son homme. Il faut juste savoir s’organiser et se fixer des objectifs à atteindre ».

Des ambitions, Viviane en a. Son rêve est d’ouvrir des boutiques un peu partout à travers le monde. « Je veux faire d’ODAS une marque internationale », a-t-elle confié avec un large sourire aux lèvres.

Pour conclure, Viviane lance une invite à tous les jeunes qui ont terminé leur cursus universitaire et qui chôment par manque d’emploi à oser entreprendre, à oser rêver et à se donner les moyens pour réaliser leur rêve. « Qui ne tente rien n’a rien. En entreprenant, cela crée de l’emploi et contribue à réduire le taux de chômage dans notre chère patrie et par-dessus tout, cela contribue à notre plein épanouissement », dixit Viviane.

Portrait réalisée par Rita Bancé/Ouédraogo
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