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Burkina Faso : « Sans sacrifice, on ne peut pas développer ce pays », pasteur Hermann Sawadogo

Publié le jeudi 31 août 2017 à 00h05min

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Burkina Faso : « Sans sacrifice, on ne peut pas développer ce pays », pasteur Hermann Sawadogo

Le président de l’Association WendKouni pour le développement de l’Afrique, pasteur Wendlarima Hermann Sawadogo, ne cesse de dénoncer le système éducatif actuel, appelant de tout son vœu à une réforme pour répondre aux besoins du pays. Bien plus, le chercheur en phytothérapie et médecine naturelle invite les Burkinabè à la mobilisation pour le travail ; convaincu qu’au Burkina, il y a suffisamment de ressources pour le développement. Le mardi, 29 août 2017, au siège de l’association sis au quartier Tanghin à Ouagadougou, M. Sawadogo a, au cours d’une conférence de presse, lancé un vaste programme de formation en entreprenariat et auto-emploi.

« L’Afrique, et particulièrement le Burkina Faso, ne se développera que grâce à l’entrepreneuriat des jeunes. (...). Il y a l’argent au Burkina, mais par manque de connaissances, le peuple souffre », foi de pasteur Wendlarima Hermann Sawadogo, président de l’association WendKouni pour le développement de l’Afrique. On ne peut développer un pays sans passer par la formation professionnelle aux métiers polyvalents, poursuit-il.

« Le Burkina est classé parmi les pays les plus pauvres au monde, à cause de la formation instaurée par le système français depuis l’indépendance », pointe-t-il, précisant que ce système a formé des revendicateurs et des chômeurs. C’est pourquoi appelle-t-il à revoir le système éducatif. Aux fondateurs d’établissement, il invite à réduire les frais de scolarité ; de sorte à ne pas faire de ce secteur de base, un élément de business. Toute chose qui, dit-il, permettra aux enfants d’accéder à l’école pour se faire des connaissances.

Dans cette lancée, et pour sa part, l’association WendKouni pour le développement de l’Afrique a décidé d’initier une formation de masses dans tous les secteurs d’activité. Dès cette rentrée 2017-2018, un programme de formation est ouvert au public burkinabè : agriculture, électricité-bâtiment, maçonnerie, productions agro-alimentaires, tissage Faso Dan Fani, ferraillage, code de la route, couture, peinture, élevage, saponification, carrelage, couture, pâtisserie, plomberie, menuiserie, hôtellerie, mécanique, coiffure, formation en maintenance de radio FM, informatique, etc.

La formation est donnée intensément sur une durée de 12 mois en français et en mooré. « Il suffit de travailler 20 heures sur les 24, laisser les critiques et être polyvalents pour que nous atteignons notre développement. J’ai donc conçu ce programme par rapport à nos réalités. Le centre est ouvert aux personnes âgées de 12 à 70 ans, et même à celles qui n’ont jamais mis les pieds à l’école », souligne M. Sawadogo. La formation est dispensée à son centre sis à Pabré, à une vingtaine de kilomètres, sortie-nord de la capitale. « Une contribution symbolique » pour cette formation dans un régime internat et externat.

Pour pasteur Hermann Sawadogo, par la formation, le Burkina peut être transformé et développé à l’image de la Chine ou des Etats-Unis d’Amérique.
A en croire le conférencier, l’Association Wendkouni pour le développement de l’Afrique a déjà formé, de 2009 à 2017, plusieurs milliers de jeunes dans 370 communes du Burkina sur l’entrepreneuriat. C’est cette dynamique qui se renforce et s’élargir donc à partir d’octobre 2017 par le programme sus-évoqué qui, selon lui, répond au besoin actuel du pays.

« C’est le même programme que les Chinois et les Anglais ont utilisé pour développer leur pays. Après douze mois de formation, l’apprenant devient autonome et directement opérationnel pour l’auto-emploi national et international. Même ceux qui n’ont pas fait l’école du Blanc peuvent s’inscrire », confie Wendlarima Hermann Sawadogo.

Outre son centre, l’association offre la possibilité de formation à tout groupe de personnes intéressées et au lieu voulu (maison, école, institut, etc.).
Cette sortie de presse a été une occasion pour Wendlarima Hermann Sawadogo de dénoncer plusieurs tares de la société. ‘’ C’est regrettable, chacun veut piller le pays. Personne ne veut développer ce pays. C’est dommage, parce que personne ne peut développer ce pays que les Burkinabè eux-mêmes. (...). Il faut aller aux choses concrètes et laisser les calomnies, les critiques inutiles. Depuis des années, les gens critiquent, mais ils ne peuvent rien faire. Laissez tomber les jalousies dans vos services, dans vos milieux de vie et consacrez-vous au travail.

Aujourd’hui, tout est devenu du business, chacun veut gagner à lui seul, sans penser aux autres. Il ne faut pas bloquer les gens, car tout est éphémère sur terre. Personne ne mourra avec son argent. Personne ne mourra avec ses connaissances. Alors, pourquoi thésaurifier votre argent, au lieu de venir en aide à vos prochains ? Construis 1000 églises, construis 1000 mosquées, si tu n’aimes pas ton prochain, c’est l’enfer qui va t’accueillir. La prière, c’est aussi ce que tu fais pour ton prochain. Ce n’est pas le fait de dormir dans les lieux de culte qui compte, c’est ce que vous faites pour votre prochain. Si tu es honnête, Dieu bénit tes œuvres. Dieu, c’est un Dieu de justice’’, développe en substance pasteur Wendlarima Hermann Sawadogo.

C’est pourquoi a-t-il insisté et conclu par des notes d’invite : « Dormons peu et travaillons beaucoup ; 20 heures de travail et 4 heures de sommeil. Sans sacrifice, on ne peut pas développer ce pays. Times is money ».
Contacts de l’association :
- Email : secretariat@assowendkuni.org

-Téléphone : 57 34 97 60 /72 70 75 96 / 57 34 97 59


Lire aussi :‘’Vous partez en Chine, en Amérique ..., pour demander des prêts. Mais, là-bas, les gens n’ont pas dormi, ils ont travaillé pour avoir leur argent’’, interpelle le président de l’AWDA, Pasteur Sawadogo


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Vos commentaires

  • Le 31 août 2017 à 09:34, par Tein-tiibo En réponse à : Burkina Faso : « Sans sacrifice, on ne peut pas développer ce pays », pasteur Hermann Sawadogo

    Il faut bien travailler pour sortir le pays de la pauvreté.
    Aussi, en devenant PASTEUR, on devient riche, on va aux USA et j’en passe. Ce n’est pas moi mais l’actuel président des US en a même parlé.

  • Le 31 août 2017 à 09:51, par la congure En réponse à : Burkina Faso : « Sans sacrifice, on ne peut pas développer ce pays », pasteur Hermann Sawadogo

    propos digne d’intérêt. il faut urgemment une reforme dans le secteur de l’éducation. oui pasteur je suis parfaitement d’accord avec vous. mais dans ce pays tout le monde parle et personne n’a le courage d’entreprendre ces reformes. dans une décennie soyez en sur ce sera le statu-quo et ce thème de la reforme de l’éducation toujours d’actualité. ensuite il y’a l’égoïsme des êtres humains. cela, encore une réalité sous nos tropiques. tout pour moi seul et rien pour les autres. Manque d’amour pour le prochain. personne n’aime son semblable surtout lorsqu’on est pauvre. c’est vraiment dommage pour l’humanité.
    Mettons notre confiance en DIEU et travaillons de maniéré a valoriser les compétences et le potentiel de chaque burkinabé et voyons si le début du développement ne se fera pas sentir à l’horizon. tous mes encouragement a vous et bonne suite de carrière. DIEU vous bénisse, DIEU bénisse le BURKINA FASO que nous aimons tant.

  • Le 31 août 2017 à 13:53, par maan ne sugri En réponse à : Burkina Faso : « Sans sacrifice, on ne peut pas développer ce pays », pasteur Hermann Sawadogo

    Je félicite le pasteur pour ces très bonnes initiatives et ces commentaires et analyses dignes d’intérêts pour le Burkina Faso. Il faut former et éduquer les citoyens. J’ajoute qu’il faut que nos hommes politiques soient mieux éduqués car un enfant même bien éduqué peut dificillement transformer un parent tricheur, voleur, corrupteur, infidèle, surtout méchants et parfois criminels. Je crois que la volonté politique doit primer pour amener tout citoyen à devenir un bon patriote, tout commence par là, aimer son pays, être honnête, un bon travailleur, discipliné, poli et propre, sont des vertues cardinales pour transformer un pays. Au Ghana à côté vous pouvez aller vous soigner correctement et efficacement, seul sans accompagnant dans une clinique ou hôpital ghanéen sans être escroqué. Au Burkina Faso, il est rare d’arriver à se faire soigner seul couché sur un lit sans accompagnant sans se faire escroquer. Intégrité du burkinabé c’était pour les voltaique et les burkinabés des années 83-87, l’intégrité, le patriotisme et l’amour pour le pays ont FOUTU le camp en langage vulgaire au pays des hommes dits intègres. Pasteur, courage et félicitations pasteur "Dieu vous le rendra au centuple de vos bienfaits".

  • Le 31 août 2017 à 14:51, par faber En réponse à : Burkina Faso : « Sans sacrifice, on ne peut pas développer ce pays », pasteur Hermann Sawadogo

    Bonjour Pasteur, je vous félicite pour votre conviction, vos efforts en faveur d’un développement harmonieux de notre beau pays.
    Voyez-vous Pasteur ce qui plombe les efforts de développement du Burkina Faso, c’est le manque de vision de nos autorités. Depuis des années nous assistons à un effritement du système éducatif caractérisé une scolarisation de masse sans indicateur de qualité, des rendements en constante baisse, des diplômes à la croisée des chemins, une gestion au jour le jour des problèmes, la banalisation de l’école, la démotivation des différents acteurs...... L’on pense souvent que l’école se résume à : une salle de classe, des élèves et un enseignant. Non ! je dis non ! l’école va plus loin, l’école c’est d’abord une VISION ou une philosophie, l’école c’est des OBJECTIFS, l’école c’est les MOYENS.
    Malheureusement, il faut être sur le terrain pour voir que l’école burkinabé se résume en une alphabétisation,au Ministère, dans les administrations scolaires, chacun se dis : "Tan pis je ne me sacrifierai pas pour récolter de l’ingratitude". C’est triste ! surtout quand les plus hautes autorité semble débordés et incapables pour trouver la solution !
    Je suis d’accord que seul le sacrifice pourra nous sortir de l’ornière, mais il faut que ce sacrifice vienne de tout le monde : des plus hautes autorités au fonctionnaire du dernier village du Burkina. Pour cela, il faut que sacrifice soit sincère et non folklorique : Pour atteindre ce sacrifice voici des maîtres mots :
    Une vision pour notre Nation, Une Equité entre tous les travailleurs de l’Etat, Exemplarité des autorités, justice équitable....
    Quand nos autorités auront enfin le courage et l’honnêteté de s’inscrire dans cette logique, inéluctablement, le développement viendra car dans une société juste chaque citoyen trouve sa place et apporte sa pierre à l’édification d’une Nation forte.
    Que DIEU BENISSE LE BURKINA FASO !

  • Le 31 août 2017 à 19:12, par Dibi En réponse à : Burkina Faso : « Sans sacrifice, on ne peut pas développer ce pays », pasteur Hermann Sawadogo

    J’ai l’impression que vous ne savez pas de quoi vous parlez ?
    En quoi un Pasteur est-il utile à ce pays quand on sait que tous ces religieux d’une foi d’importation sont en vérité des entrepreneurs affairistes de la foi des petites gens en recherche de consolation dans un monde tenu par des brutes et la misère. Il n’y a qu’à cela que servent vos prêches et sermons les dimanches et vendredis ; c’est-à-dire des pansements sur la misère et non un combat contre cette misère que vos semblables les possédants cultivent. Et on voit à quoi servent vos sacrifices à vous et à qui ils profitent.
    Prenons au cas par cas, c’est-à-dire eux qui réellement se saignent dans ce pays. On a nos parents paysans et paysannes au village. Ils en font beaucoup déjà et ce sont les plus travailleurs et les plus exploités et méprisés. Tout comme les travailleurs, étudiants et ouvriers des villes.
    On voit alors sans hésitation à qui vous devriez vous adresser pour exiger efforts, sacrifices et un peu de patriotisme volontaire : ce sont les gros bonnets de la haute fonction publique nationale et internationale, de la banque, des ministères, de l’Assemblée nationale, bref, vous adressez à toute l’élite politique pourrie, corrompue, criminelle et incompétente qui s’engraisse sur le dos du peuple et qui jusqu’ici s’est montrée incapable de nous sortir de la misère et de la servitude monétaire par son attachement débile à cette monnaie coloniale qu’est le CFA ; ce Franc des colonies françaises d’Afrique ou mieux des Criminels Français d’Afrique.
    Le petit peuple donne assez et a toujours donné comme ça de son sang, même à vous autres pour vos prêches-somnifères. Et mieux vaudra pour nous de laisser tomber au plus vite cette monnaie des réseaux du pillage et des Compradores Félons d’Afrique (CFA) qui tiennent le sommet de nos Etats. Ces Etats non indépendants et indignes de jouir de nos sacrifices.
    Il nous faut nous mettre débout pour une rupture radicale avec toute cette couche de pourriture débilitée et idolâtre du FCFA au Sénégal, en Côte d’Ivoire, au Togo, au Burkina-Faso....
    Na an lara an sara !
    La patrie ou la mort, nous vaincrons !

  • Le 1er septembre 2017 à 16:48, par titi En réponse à : Burkina Faso : « Sans sacrifice, on ne peut pas développer ce pays », pasteur Hermann Sawadogo

    vous avez tous mes encouragements. Que Dieu vous donne la force d’aider les populations a sortir de la souffrance. la formation en saponification m interesse. je viendrai m’inscrire.
    soyez béni.

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