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Clôture du projet ESTHERGAS : Le Burkina prêt à relever les défis en matière d’accès aux médicaments

Publié le mercredi 30 août 2017 à 17h00min

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Clôture du  projet ESTHERGAS : Le Burkina prêt à relever les défis en matière d’accès aux médicaments

La réunion du comité de pilotage , marquant la fin du projet ESTHERGAS « Mutualisation des bonnes pratiques en gestion des approvisionnements et des stocks et renforcement du système logistique » , s’est tenue ce mardi 29 août 2017 , à Ouagadougou. Débuté en mars 2015, le projet ESTHERGAS a été mis en œuvre par la Direction générale de la pharmacie, du médicament et des laboratoires (DGPML), avec l’appui de l’Agence française technique internationale Expertise France, et le financement de l’initiative 5%. Et ce sont au total, 18 structures sanitaires qui ont été couvertes par le présent projet, au Burkina.

Cette rencontre vise à apprécier la mise en œuvre du projet et son inscription dans le renforcement de la chaine du médicament au Burkina. D’un coût global de 900 000 Euros, soit 253 millions de francs CFA pour le compte du Burkina, le projet ESTHERGAS qui a couvert le Burkina et le Bénin durant 36 mois, s’est donné pour mission de relever les énormes défis liés à la disponibilité des produits de santé à tous les niveaux de la chaine du système de santé.

Selon le Secrétaire général du ministère de la santé, Robert Kargougou, le projet ESTHERGAS a contribué à la mise en place d’importants chantiers tels que l’amélioration de la production et la disponibilité de l’information logistique pharmaceutique, à travers la construction d’un système d’information en gestion logistique (SIGL). A ce titre, il souligne que le projet a permis « l’automatisation du SIGL par un outil informatisé qui intègre la gestion, la dispensation et l’information logistique et qui est la propriété exclusive du ministère de la santé ».

Pour La Directrice générale de la pharmacie, du médicament et des laboratoires, Dr Aminata Nacoulma, le Burkina « hérite d’un logiciel qui est bien organisé et il nous revient de poursuivre les jalons qui ont été tracés ». L’objectif étant, de son avis, de parvenir à une amélioration évidente et effective sur le terrain, en ce qui concerne la chaine d’approvisionnements. « Cela va nous permettre de mieux gérer les médicaments au niveau des formations sanitaires » a-t-elle signifié. Et le docteur Arouna Traoré, chef de bureau Expertise France au Burkina Faso, de poursuivre qu’ESTHERGAS a mis en place un système structurant qui permet aujourd’hui d’avoir une situation de tous les médicaments au niveau national, de renforcer les capacités des gestionnaires de médicaments dans les structures de santé.

Trois mois supplémentaires pour des questions techniques

Dr Arouna Traoré, chef de bureau projet santté Burkina Faso Expertise France

Initialement prévu pour être clôturé fin mai 2017, le projet a bénéficié de trois mois supplémentaires. Cela, en raison des difficultés techniques. « Il y avait des difficultés au niveau informatique et il fallait poursuivre pour mieux paramétrer, afin qu’en étant à Ouagadougou, au niveau central, on puisse avoir une visibilité et une collecte de données de qualité » a expliqué la Directrice générale de la DGPML. Si à ce jour, le projet a atteint un taux d’exécution de 98%, Dr Aminata Nacoulma a rassuré que les acquis seront pérennisés. ‘’ Il s’agit de déployer le logiciel au niveau national, de connecter toutes les formations sanitaires où nous avons des médicaments qui sont distribués aux populations, afin que nous puissions avoir à chaque fois des informations. Ce qui nous permettra de réagir si des difficultés se présentent dans la gestion de l’approvisionnement des médicaments » a-t-elle indiqué.

Aurélie Bonfils, experte technique d’Expertise France a rappelé que l’enjeu de ce projet est de faciliter les rouages et d’avoir un outil de gestion de l’information sur les besoins en médicaments. « Je crois qu’on a réussi ce challenge » s’est –elle réjouie.
Notons que l’initiative 5% est « cette initiative mise en œuvre sous la forme d’une contribution indirecte de la France au Fonds mondial, équivalente à 5% de la contribution globale française au Fonds chaque année, soit 18 millions d’euros par an, pour la période de 2014 à 2016 » dans la lutte contre les grandes pandémies (Sida, tuberculose, paludisme). A ce sujet, les programmes nationaux de lutte contre ces trois pathologies, à savoir le Programme national de lutte contre le sida, celui contre la tuberculose, ainsi que le paludisme, ont été des partenaires bénéficiaires dudit projet, au Burkina.

Nicole OUEDRAOGO
Lefaso.net

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