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Accès à l’eau potable et à l’assainissement : L’apport du secteur privé

Publié le vendredi 17 juin 2005 à 08h53min

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Le ministère de l’Agriculture, de l’Hydraulique et des Ressources halieutiques, en partenariat avec le Royaume du Danemark, a organisé, le jeudi 16 juin 2005 à Ouagadougou, un atelier sur le lancement de la composante appui au secteur privé intervenant dans le domaine de l’eau et de l’assainissement.

"Le défi en matière d’eau potable et d’assainissement reste extrêmement important. Malgré les efforts consentis dans le secteur par le Burkina Faso durant ces dernières années, près d’un tiers des populations urbaines et semi-urbaines n’ont toujours pas accès à un point d’eau moderne opérationnel. Le taux d’accès des populations à l’assainissement et aux infrastructures de qualité satisfaisante reste faible, de même que leur sensibilisation à l’hygiène". C’est le constat fait par M. Barou Omar Ouédraogo, directeur des études et de la planification, représentant le secrétaire général du ministère de l’Agriculture, de l’Hydraulique et des Ressources halieutiques.

De ce constat, il est ressorti que l’apport du secteur privé pour relever le défi de l’eau potable est très attendu, voire très souhaité.

En effet, la politique et les stratégies en matière d’eau adoptées en 1998 par le Burkina ont mis l’accent sur le développement du secteur privé national à travers une concurrence loyale impliquant une obligation de renforcer ledit secteur.

C’est ainsi que dans une convention signée entre le gouvernement burkinabè et celui du Danemark et portant sur un programme de développement du secteur eau et assainissement, deuxième phase (PADSEA II) il a été prévu une composante appelée "appui au secteur privé intervenant dans le domaine de l’eau potable et de l’assainissement" (CASPEA).

Cette composante qui vient d’être lancée a pour but de renforcer la qualité des prestations et la "robustesse" des opérateurs privés intervenant dans ce domaine (eau potable - assainissement). Elle interviendra dans l’appui à la création d’un environnement favorable au développement du secteur privé et à la promotion de la bonne gestion des opérateurs privés.

La CASPEA a pour groupe cible l’ensemble des professionnels et acteurs du secteur eau y compris l’Etat burkinabè. Elle a débuté en 2004 et sera exécutée en deux phases 2005 -2006 ; 2007 - 2009. Les résultats attendus sont énormes.

Il s’agit entre autres de l’amélioration de la visibilité des marchés futurs, de l’adaptation de ces marchés à la capacité des entreprises burkinabè sur une plus vaste échelle, du dialogue régulier entre les représentants des acteurs privés et publics dans le cadre de la détermination des lignes directrices de formation, approbation des demandes d’appui par les organisations professionnelles.

La composante "appui au secteur privé intervenant dans le domaine de l’eau potable et de l’assainissement" est une des cinq composantes du PADSEA II dont la convention de financement a été signée en novembre 2004, pour un montant global de 30 milliards de francs CFA. Le budget de la composante s’élève à environ un milliard de F CFA.

Face aux défis liés aux Objectifs de développement du millénaire, le représentant de l’ambassade du Royaume du Danemark M. Jens Fulg atteste être satisfait du lancement de cette composante qui joue un rôle transversal dans le développement du secteur eau et assainissement et qui contribuera à atteindre l’un des Objectifs de développement du millénaire à savoir réduire de moitié, au plus tard en 2015, la proportion d’individus n’ayant pas accès à l’eau potable et à l’assainissement.

A. Verlaine KABORE
Sidwaya

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