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Ouahigouya : La maman de Salifou Diallo reçoit la visite des présidents burkinabè et nigérien

Publié le vendredi 25 août 2017 à 23h14min

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Ouahigouya : La maman de Salifou Diallo reçoit la visite des présidents burkinabè et nigérien

Après les hommages à Ouagadougou, les présidents burkinabè et nigérien, Roch Kaboré et Mahamadou Issoufou, ont effectué le déplacement à Ouahigouya, à 189 kilomètres de la capitale, pour rendre, avec les populations de cette ville d’où Salifou Diallo est natif, les ultimes hommages avant l’inhumation. Là, les deux Chefs d’Etat ont rendu une visite de « soutien et de solidarité » à la famille du disparu.

Sitôt la cérémonie d’hommage terminée à la Place de la nation, le président du Faso, Roch Kaboré et son homologue nigérien, Mahamadou Issoufou, se sont rendus au domicile familial de Salifou Diallo, au secteur 9 de Ouahigouya. Arrivées dans une grande mobilisation des membres de la famille, les deux personnalités (que rejoindra par la suite le Premier ministre burkinabè, Paul Kaba Thiéba), ont été conduites auprès de la maman du défunt, entourée de plusieurs autres membres de la famille. Sous les tentes dressées devant la cour, les gens sont mobilisés et l‘émotion est encore sur les visages.

Pour le président du Faso, Roch Kaboré, dans de telles circonstances, les mots qui viennent du fond du cœur sont ceux d’encouragement, de soutien, parce que la famille en a besoin.

‘’ Cette disparition été brutale, elle a surpris plus d’une personne et je voudrais dire que la présence que nous constations aujourd’hui ; aussi bien des populations de Ouahigouya, de Ouagadougou que celles qui sont venues de l’extérieur, a été vraiment un grand réconfort. Tant pour la famille que pour le Burkina Faso de façon générale’’, a exprimé en substance Roch Kaboré au sortir du domicile.

« Nous ne pouvons rien contre la mort évidemment. C’est une triste réalité. Mais, nous devons surmonter les difficultés pour regarder l’avenir ; parce que, ce qui intéresse également ceux qui sont morts, c’est que leur travail, leur engagement puissent perdurer. Et c’est cela notre responsabilité, en tant que vivants aujourd’hui. Je voudrais, en tout cas, souhaiter à toute la famille de garder courage ; parce que Salifou Diallo a laissé également des enfants, une famille, une mère qui a été éplorée, en ce sens que, comme vous le savez, en Afrique, tous les parents souhaitent certainement partir avant leurs enfants. Mais, ce n’est pas nous qui décidons ; c’est Dieu qui décide. De ce point de vue-là, il nous faut garder toute la sagesse pour le comprendre et faire confiance en Dieu ; parce que, comme on le dit très souvent : tout ce que Dieu fait est bon. C’est lui qui sait pourquoi il a fait les choses comme cela », soutient le président Kaboré.

Pour le président du Niger, Mahamadou Issoufou, cette présence à Ouahigouya, et aux côtés de son frère, Roch Kaboré, tient à exprimer sa solidarité avec la famille d’un ami, un frère, un camarade, Salifou Diallo.

« Ce n’est pas la première fois que je viens à Ouahigouya ; ce doit être la troisième ou quatrième fois. Cela montre que les relations entre le défunt et moi-même sont des relations très anciennes. Je considère que sa famille est ma famille », confie le président Issoufou pour qui, la famille a besoin aujourd’hui de leur soutien, leur solidarité. « Encore, on souhaite que Salif, qui nous a devancés, repose en paix », a prié Mahamadou Issoufou, accompagnée d’une délégation de collaborateurs.
Pour Moussa Ouédraogo, cousin du défunt, cette visite vient faire revivre « beaucoup de choses ».

« A son vivant, à son domicile au secteur 10 et au secteur 9, on voyait Salif avec ses amis, on savait que c’était un grand homme. Donc, quand on a vu toutes ces personnalités, ça nous a rappelés pas mal de choses », confie-t-il, relevant avec philosophie que cette forte mobilisation réconforte la famille.

« Quelques fois, la famille se console. Vu son abnégation et son courage sur le terrain, nous aussi, quand on rentrait, on n’arrivait pas à fermer l’œil ; parce qu’on ne savait pas ce qui allait arriver un jour ou l’autre. Mais, vraiment, Dieu merci que sa mort a été naturelle. C’est comme si lui-même il savait, il nous disait tout temps que lui, il n’a pas peur de mourir », révèle Moussa Ouédraogo pour qui, il ne reste aux vivants qu’à s’inspirer de ses valeurs.

Oumar L. Ouédraogo
Lefaso.net

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