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Attaque du café Aziz Istanbul : Les terroristes frapperont-ils encore ?

Publié le samedi 19 août 2017 à 21h59min

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Attaque du café Aziz Istanbul :  Les terroristes frapperont-ils encore ?

C’était l’an passé, quelques mois seulement après le drame du Cappuccino qu’au passage sur l’avenue Kwame Nkrumah - avril 2016 -, nous nous sommes installés en famille à 5 au café Aziz Istanbul pour prendre de la glace sans véritablement prêter grande attention au nom dudit café. Un petit fait sur le prix des glaces aura pourtant retenu un peu notre attention... A la faveur de l’actualité brûlante, c’est l’attentat qui nous révèlera véritablement le nom du lieu, désormais connu au-delà même des frontières du Burkina.

Sans autres détails de plus, j’ai l’intention ici de dire tout simplement que la MORT est chose bien mystérieuse frappant bien souvent au mauvais endroit, au mauvais moment... Quand elle nous frappe, nous n’avons même pas l’occasion de l’apprécier, encore moins sentir sa douleur, dit le philosophe Epicure... Tout ce que l’on dit ainsi sur la mort, est du domaine des vivants. Autrement dit, pour paraphraser le philosophe : quand je suis, la mort n’est pas ; quand la mort est, c’est que je ne suis pas. Pourquoi aurai-je donc peur de la mort ?

Faire face au terrorisme, demande d’aller au-delà des émotions par un travail important et profond sur soi et sur l’esprit pas toujours aisément accessible à la grande masse. C’est un peu comme la rarissime intrépidité chez Martin Luther King, Patrice Lumumba, Thomas Sankara et récemment chez nos vaillants éléments des Forces de défense et de sécurité qui ont courageusement mené l’assaut final contre les assaillants.

Le bel enseignement d’Epicure est à mon sens, une ressource de sagesse méritant d’être explorée pour éveiller notre patriotisme et faire face au terrorisme qui a décidé d’élire domicile chez nous. C’est pourquoi, à côté des meurtrissures, lamentations, douleurs, souffrances, pleurs, prières, formes diverses émotionnelles et spirituelle du deuil indispensables, nous devons simultanément nous armer d’un mental exceptionnellement solide pour engager une lutte de longue haleine. Car, s’il ne tient qu’aux terroristes, ils frapperont encore et ne manqueront pas d’importer sans frais, d’autres modes opératoires tout aussi horribles, vus ailleurs comme à Bamako, Gao, Nice, Paris, Catalogne, etc. Désormais, dans une telle logique de récidive terroriste perpétuelle, il faudrait redouter les véhicules qui foncent à toute allure sur les foules et également les attaques à l’arme blanche.

On est obligé de s’interroger sur le sens de la VIE quand on est témoin de telles atrocités sur la paisible avenue de Ouaga. On est assurément saisi aussi en tant que témoin face à de telles ossifications (pour emprunter le mot de Cheikh Anta Diop), de telles déshumanisations du cœur de l’être humain ; d’où cette autre interrogation sur le Destin, sujet d’une vieille méditation.

Sans conteste en effet, le Destin existe, mais il existe certainement aussi des destins détournés par piratage, des destins forcés et même forcenés. C’est le lieu de dire ici que certaines victimes de l’attentat sont mortes, non pas parce qu’elles devraient mourir ce soir-là, le soir du 13 août, mais plutôt parce que des individus ont décidé ainsi ! Ces victimes auraient pu ne pas mourir tout comme les assaillants eux-mêmes et compter parmi les vivants aujourd’hui… Assurément, de telles thèses peuvent raviver la colère et la nostalgie des parents des disparues...Car, c’est plutôt cette petite phrase qui semble de règle : « c’est la volonté de Dieu, il faut l’accepter… »
Le destin forcé, quand il intervient dans le sens du bien, il est exemplaire et vivement souhaitable ; par contre, quand il va dans le sens du mal, il est la pire des choses vivement haïssable !

En vérité, l’on devrait pouvoir se permettre de dire que Dieu n’est pour rien dans cette barbarie. Lui Dieu en effet, autorise le bien tout comme Il autorise le mal sur terre par l’effet de sursis accordé aux hommes, jusqu’à l’avènement de l’heure de son Heure...C’est du moins, ce qu’une patiente observation de la nature nous enseigne depuis Adam et Eve.

Vivement, prompt rétablissement aux blessés et qu’Allah accorde son pardon et le repos à l’âme des disparus. Disparus certes pour nous matérialistes et physiques, mais peut-être Réapparus dans une autre Dimension à nous étrangère et inaccessible, pour continuer à accomplir sereinement le vrai Destin à eux réservé par le Tout-Puissant. Ce n’est nullement parce qu’il y a éclipse solaire sur terre, qu’il faille conclure que le soleil n’est plus à l’échelle de l’Univers. N’est-ce pas que Dieu peut tout ? Les morts ne sont pas morts…

Idrissa Diarra
Politologue
Mouvement de la Génération Consciente
Courriel : diarra.idrissa@rocketmail.com

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Vos commentaires

  • Le 21 août 2017 à 07:04, par Par Moi En réponse à : Attaque du café Aziz Istanbul : Les terroristes frapperont-ils encore ?

    Bien,jaimerai Savoir Pourquoi Ils N’ont Pas Presenté Les Terroristes Et leurs Armes ? Sai Douteux.! Jaimerais Encore Qu’on Revoi Les Balles Sur Les Corps.Moi Je Doute Fort,très Fort Que Se Soit Les Terroristes Qui Ont Abatu Tous Les 19 Personnes. Je N’acuse Pas Ceux Qui Ont Fait L’assaut,mais Haa On Peux Pas Parler Beaucoup.

  • Le 21 août 2017 à 13:28, par kks En réponse à : Attaque du café Aziz Istanbul : Les terroristes frapperont-ils encore ?

    moi je dirai tant que Blaise et son frère rodent toujours dans le parage en tout liberté nous aurons tjr des problèmes pourquoi pendant leurs règne il n’y a pas eu d’attaques.
    ils peuvent être des commendataires en cachette. Ces gars pendant leurs règne n’étions pas pour le peuple , n’y pour le bien du Faso mais pour leurs propre intérêt le gout du pouvoir, le défi ,jusqu’à assassiner des albinos tue de innocents pour protéger leurs trône.

  • Le 21 août 2017 à 15:40, par Ange En réponse à : Attaque du café Aziz Istanbul : Les terroristes frapperont-ils encore ?

    Des qualités rédactionnelles en voie de disparition. C’est très agréable à lire. Permettez moi Monsieur Diarra, amoureux de la philosophie et des belles lettres, de continuer votre dernière sentence qui m’a tout de suite replonger dans de lointains souvenirs... :
    Ceux qui sont morts ne sont jamais partis
    Ils sont dans l’ombre qui s’éclaire
    Et dans l’ombre qui s’épaissit,
    Les morts ne sont pas sous la terre
    Ils sont dans l’arbre qui frémit,
    Ils sont dans le bois qui gémit,
    Ils sont dans l’eau qui coule,
    Ils sont dans la case, ils sont dans la foule
    Les morts ne sont pas morts.
    Ecoute plus souvent
    Les choses que les êtres,
    La voix du feu s’entend,
    Entends la voix de l’eau.
    Ecoute dans le vent
    Le buisson en sanglot :
    C’est le souffle des ancêtres.
    Le souffle des ancêtres morts
    Qui ne sont pas partis,
    Qui ne sont pas sous terre,
    Qui ne sont pas morts.
    Ceux qui sont morts ne sont jamais partis,
    Ils sont dans le sein de la femme,
    Ils sont dans l’enfant qui vagit,
    Et dans le tison qui s’enflamme.
    Les morts ne sont pas sous la terre,
    Ils sont dans le feu qui s’éteint,
    Ils sont dans le rocher qui geint,
    Ils sont dans les herbes qui pleurent,
    Ils sont dans la forêt, ils sont dans la demeure,
    Les morts ne sont pas morts.
    Ecoute plus souvent
    Les choses que les êtres,
    La voix du feu s’entend,
    Entends la voix de l’eau.
    Ecoute dans le vent
    Le buisson en sanglot :
    C’est le souffle des ancêtres.
    Il redit chaque jour le pacte,
    Le grand pacte qui lie,
    Qui lie à la loi notre sort ;
    Aux actes des souffles plus forts
    Le sort de nos morts qui ne sont pas morts ;
    Le lourd pacte qui nous lie à la vie,
    La lourde loi qui nous lie aux actes
    Des souffles qui se meurent.
    Dans le lit et sur les rives du fleuve,
    Des souffles qui se meuvent
    Dans le rocher qui geint et dans l’herbe qui pleure.
    Des souffles qui demeurent
    Dans l’ombre qui s’éclaire ou s’épaissit,
    Dans l’arbre qui frémit, dans le bois qui gémit,
    Et dans l’eau qui coule et dans l’eau qui dort,
    Des souffles plus forts, qui ont prise
    Le souffle des morts qui ne sont pas morts,
    Des morts qui ne sont pas partis,
    Des morts qui ne sont plus sous terre.
    Ecoute plus souvent
    Les choses que les êtres...

  • Le 22 août 2017 à 08:28, par la clé En réponse à : Attaque du café Aziz Istanbul : Les terroristes frapperont-ils encore ?

    Bonjour. Il faudrait que nous restons en veille étant donner que l’attaque n’a pas été revendiquée pour le moment. Si nous voyons uns suspect il faut informer les forces de l’ordre. Si dans ton entourage vous voyez un touareg nouvellement arrivé informez la police. C’est dommage mais c’est la meilleure solution. Pas de sentiment. Si dans une mosquée il quelqu’un de bizarre quelque soit sa prêche, informez les forces de l’ordre.

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