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Marche contre le terrorisme au Burkina : L’âme de Salifou Diallo a plané sur l’avenue Kwamé N’Krumah

Publié le samedi 19 août 2017 à 19h23min

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Marche contre le terrorisme au Burkina : L’âme de Salifou Diallo a plané sur l’avenue Kwamé N’Krumah

Suite à l’attaque terroriste que le Burkina Faso a subie en plein cœur de sa capitale le dimanche 13 août 2017 dernier faisant 19 morts de plusieurs nationalités, le peuple burkinabè solidaire des familles des victimes a organisé ce 19 août 2017 une marche silencieuse pour dire non à la violence et témoigner son soutien et sa compassion aux familles endeuillées.

Ils étaient nombreux les Burkinabè sortis répondre ce samedi 19 août à l’appel du comité d’organisation de cette marche dite « silencieuse », de solidarité avec les familles des victimes et de rejet de la barbarie. Partis du rond-point des Nations Unies, acteurs de la société civile, autorités coutumières et religieuses, leaders politiques, ambassadeurs, journalistes, hommes d’affaires, commerçants, acteurs du showbiz, organisations syndicales …, tous unis et débout comme un seul homme, ont rejoint le restaurant-café Istanbul qui a été la cible des terroristes.

« En ces moments de douleurs, de deuil et de recueillement où la nation entière pleure ses filles et ses fils ainsi que les amis du Burkina lâchement assassinés, notre devoir citoyen est, au-delà de nos différences, de témoigner notre compassion aux familles éplorées et de leur présenter nos sincères condoléances, souhaiter un prompt rétablissement aux blessés, saluer la bravoure de nos forces de défense et de sécurité, magnifier le dévouement et l’abnégation des personnels hospitaliers sur la brèche depuis les attentats pour sauver des vies et réaffirmer notre amour pour la Patrie et notre ferme détermination à la défendre », a déclaré le porte-parole du comité d’organisation devant le restaurant-café.

Armand Béouindé, Maire de la ville de Ouagadougou

Tour à tour, les représentants des autorités coutumières et religieuses ont prié pour le repos des âmes des victimes cruellement arrachées à l’affection de leurs familles et de la nation tout entière. Les points levés, tous ont chanté l’hymne national pour réaffirmer le soutien du peuple aux institutions de la république.

Les autorités présentes à cette marche ont loué l’initiative du comité d’organisation de la marche. Pour le Maire Armand Béouindé de la ville de Ouagadougou, « cette marche est une manière pour le Burkina Faso tout entier représenté ici de montrer que nous restons débout et solidaires et qu’au-delà de la violence de ces inhumains, nous ne nous laisserons pas abattre. »

Zéphirin Diabré, président de l’UPC

« En nous associant à cette marche, il s’agit pour nous de traduire notre solidarité agissante aux familles des victimes, leur apporter un peu de réconfort mais aussi dire non au terrorisme et que ceux qui veulent nous terroriser sachent que nous sommes débout et que nous ne baisserons pas les bras. Au-delà des appartenances politiques et idéologiques, c’est une réunion de citoyens qui surpassent un peu leurs différences pour porter le même langage d’unité, de l’union de la nation face à la menace terroriste » a déclaré Zéphirin Diabré, président du parti Union pour le changement (UPC), par ailleurs chef de file de l’opposition.

Alors que le peuple burkinabè n’a pas encore fini de pleurer ses morts suite à l’attaque, il devra encore faire face à la triste nouvelle de la disparition d’une de ses autorités politiques. Actualité oblige, les marcheurs ont saisi l’occasion pour témoigner la compassion de la nation à la famille du président de l’Assemblé nationale, Salifou Diallo, décédé ce matin à Paris à l’âge de 60 ans.

André Young, Ambassadeur des Etats Unis

« C’est une très grosse perte pour le Burkina Faso, une très grosse perte pour notre parti qui a perdu son président. Notre pensée va d’abord à l’endroit de sa famille. Les mots nous manquent pour manifester cette tristesse. C’est le moment de recueillement à un moment où le Burkina Faso est frappé et que nous commémorons aujourd’hui cette résistance à la lâcheté, où nous avons besoin de tous nos bras valides, qu’un de nos plus grands piliers s’en est allé », a regretté le maire Armand Béouindé.

L’ambassadeur des Etats Unis d’Amérique présent à cette marche a également présenté les condoléances du peuple américain à la famille de Salifou Diallo dont le départ est pour lui une grande perte pour le Burkina Faso.

Achille Tapsoba, mentor du parti CDP

Pour l’ancien camarade de lutte du disparu, Achille Tapsoba, l’annonce du décès de Salifou Diallo est un choc et une perte pour la nation burkinabè eu égard à la fonction qu’il occupait (président de l’Assemblée nationale), et compte tenu du fait qu’il était un grand homme politique qui a marqué la scène politique burkinabè.

Le mois d’août aura été un mois très éprouvant pour le peuple burkinabè au regard des pertes en vies humaines enregistrées en l’espace d’une semaine.

Maxime Jean-Eudes BAMBARA (Stagiaire)
LeFaso.net

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Vos commentaires

  • Le 19 août 2017 à 19:56, par verité no1 En réponse à : Marche contre le terrorisme au Burkina : L’âme de Salifou Diallo y a plané

    La mort subite de Salifou Diallo est une énorme perte non seulement pour le Burkina mais également pour l’Afrique de l’Ouest.
    Un fin stratège politique, un homme intelligent, un homme prévoyant et un battant.
    En quelques mots, une perte irremplaçable.

  • Le 20 août 2017 à 03:57, par Achille De TAPSOBA En réponse à : Marche contre le terrorisme au Burkina : L’âme de Salifou Diallo a plané sur l’avenue Kwamé N’Krumah

    Merci et bravo aux organisateurs de la marche silencieuse et à la foule sortie massivement. Cela réconforte naturellement les familles des victimes. Paix à l’âme des disparus des attaques terroristes et meilleure santé à nos frères blessés. Mention spéciale au gendarme Yassia OUEDRAOGO décédé pour avoir défendu notre chère nation. Qu’il dorme en paix. Courage aux familles affectées par la lâcheté et la barbarie des fous d’Allah nous sommes de cœur avec vous. Soyez bénis au Nom du SEIGNEUR.

    Le Burkina demeure une nation très unie face à tous ceux qui ont décidé de nous détruire. Nous restons un PEUPLE FORT ET BRAVE toujours VICTORIEUX. Nous ne céderons jamais à la psychose ou à la terreur de nos ennemis. Le Grand et célèbre Thom SANK nous a appris que le fatalisme ou la résignation aux événements sociaux n’est pas une solution judicieuse. Notre combat contre nos ennemis de la nation est inflexible. Nos ennemis seront complètement détruits dans leurs derniers retranchements. Nous ne marchandons pas avec les ennemis du Brave Peuple.

    Brave Peuple, restons débout nous vaincrons à tout moment. Rien n’arrêtera le Brave Peuple dans sa lutte.

    Paix et joie à tous les Burkinabés. Amen
    Que le SEIGNEUR bénisse notre cher BURKINA que nous aimons tous. Amen

    Achille De TAPSOBA le Bobolais.

  • Le 20 août 2017 à 11:54, par Dignité En réponse à : Marche contre le terrorisme au Burkina : L’âme de Salifou Diallo a plané sur l’avenue Kwamé N’Krumah

    Dieu bénisse abondamment les initiateurs de cette activité ! J’ai été particulièrement comblé de voir, parmi ces initiateurs, de Grandes figures de structures crédibles de la Société Civile ! C’est cela aussi la caractéristique des Grands Hommes. Pour une telle cause (soutenir des Familles en détresse), il faut dépasser les fausses considérations et querelles et considérer l’essentiel. Les débats et autres contradictions de fond, on pourrait les reprendre après. Merci encore aux initiateurs et participants à la marche du 19 août. Dieu bénisse le Burkina Faso.

  • Le 21 août 2017 à 19:06, par Oussama En réponse à : Marche contre le terrorisme au Burkina : L’âme de Salifou Diallo a plané sur l’avenue Kwamé N’Krumah

    Bonsoir , que les décédés reposent en paix et prompt rétablissement aux blessés.
    Merci et courage aux organisateurs de cette marche qui démontre une solidarité nationale. Mais ,pour ceux qui commentent le départ des deux policiers des lieux, qu’ils se calment que l’enquête nous révèle objectivement ce qui s’est passé.
    Par contre, ils peuvent demander le reversement de la police aux Kogleweogo, ce qui se passe actuellement au Bénin.
    Les assaillants auraient chacun une dizaine de chargeurs et connaissaient bien les lieux, et pour les neutraliser, il fallut les unités spéciales (police, gendarmerie, militaire etc.).
    Bref ,dans ces circonstances ,union des forces, de prière, de moyens de lutte et d’idées de prévention pour la suite.
    Objectivement.

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