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Protection des équidés de trait au Burkina : l’ONG Brooke en fait son cheval de bataille

Publié le jeudi 17 août 2017 à 00h20min

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Protection des équidés de trait au Burkina : l’ONG Brooke en fait son cheval de bataille

L’Organisation non gouvernementale (ONG) Brooke Afrique de l’Ouest a organisé, ce mercredi 16 août 2017 à Ouagadougou, un atelier de formation au profit des agents du ministère des ressources animales sur les normes de l’Organisation mondiale de santé animale (OIE) pour le bien-être des équidés de trait. L’objectif était d’améliorer des connaissances de ceux-ci sur lesdites normes.

En Afrique, principalement en Afrique de l’Ouest, les équidés (les chevaux, les ânes et les mulets) contribuent grandement à la résilience et au bien-être des communautés par le travail qu’ils abattent au quotidien : le transport des personnes et des biens. Malheureusement, ces animaux, le plus souvent, ne sont pas bien traités par leur propriétaire. Afin de pallier ce problème, l’Organisation mondiale de santé animale (OIE) a identifié des normes sur une base scientifique qui définisse un certain nombre d’indicateurs et de critères qui permettent leur prise en charge.

Il s’agit notamment, des critères liés à leur alimentation, leur abreuvement, leur protection et à leur santé. En effet, l’ONG Brooke, leader dans le bien-être des équidés, afin de mieux faire connaitre ces normes dans la sous-région et particulièrement au Burkina a organisé, le 16 août dernier à Ouagadougou, un atelier en faveur des agents du ministère en charge des ressources animales.

Selon le représentant régional de l’ONG Brooke - Afrique de l’ouest Emmanuel Sarr, l’organisation du présent atelier, traduit en acte concret la volonté de BROOKE de contribuer à une meilleure prise en charge des équidés de trait à travers un partage d’informations et d’expertise sur les nouvelles normes en vigueur pour le bien-être des Equidés de trait. Pour lui, il est important que les pays de la sous-région soient informés sur l’existence de ces nouvelles normes mises en place par l’Organisation mondiale de santé animale pour le bien-être des équidés de trait. « Nous avons organisé cette formation pour nous assurer que les premiers responsables du ministère en charge des ressources animales soient informés afin que des dispositions soient prises dans le cadre de l’application de ces normes. Nous espérons qu’à l’issue de cet atelier, les participants aient un plan d’action qui permettra de dérouler un ensemble d’activités qui pourront aller de la formation des cadres à la revue des textes législatifs ou à la réactualisation de certaines dispositions règlementaires », a-t-il noté.

Conscient que les défis restent énormes pour une mise en œuvre effective de ces stratégies et normes, notamment en Afrique francophone, M. Sarr espère des avancées significatives dans un futur proche.

Les équidés et plus particulièrement les asins (ânes) font l’objet de mauvais traitements ces dernières années. En 2016, notre pays, afin de lutter contre l’exportation et l’abattage massif des ânes, a même pris un décret afin de règlementer l’exploitation de cette espèce.

Pour le directeur de la santé publique vétérinaire, Adama Maïga, cette formation est une opportunité pour le Burkina car, elle permettra à tous les agents du ministère d’avoir une opportunité de comprendre la portée des textes pris dans notre pays suite à l’abattage massif des ânes. Et par là, chercher des solutions idoines afin que ces animaux qui sont d’une grande utilité pour l’homme ne soient pas victimes de maltraitance.

Par la même occasion, Adama Maïga est conscient que l’application de ces normes au Burkina ne sera pas chose aisée, vu que nous sommes un pays sous développé et que la plupart de ceux qui possèdent des ânes ne sont pas aussi nantis. Mais, il reste confiant qu’avec la sensibilisation, les gens comprendront que l’animal qui leur est d’une importance capital a besoin d’être entretenu. Certaines propriétaires vont jusqu’à les laisser à eux-mêmes.

Pour terminer, il est bon de relever qu’un équidé de trait qui bénéficie d’une prise en charge adéquate est plus productif et apte à rendre plus de service à son propriétaire.

Rita Bancé/Ouédraogo
Lefaso.net

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