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Partenariat Public Privé : Séance de décryptage des projets à la primature

Publié le samedi 12 août 2017 à 00h54min

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Partenariat Public Privé : Séance de décryptage des projets à la primature

Après l’adoption de la loi sur le Partenariat Public Privé (PPP) par l’Assemblée nationale le 3 juillet 2017, place à la mise en œuvre par le gouvernement. Dans ce cadre, le Premier ministre Paul Kaba Thiéba a présidé une séance de travail sur les projets PPP, ce jeudi 10 août 2017.

Huit ministres (Enseignement supérieur, Education nationale, Santé, Agriculture, Eau et assainissement, Solidarité nationale, Energie, Infrastructures) étaient autour du Chef de gouvernement cet après-midi. Au cœur de cette séance de travail, les projets PPP. A la fin de ce conclave, trois ministres ont fait le bilan des travaux. Selon le ministre des Infrastructures, Eric Bougma, cette rencontre voulue par le Premier ministre avec les principaux ministres qui sont porteurs de projets structurants dans le cadre de la mise en œuvre du Plan national de développement économique et social (PNDES), a permis de faire le point ainsi que leur état d’avancement. En ce qui concerne son département, trois types de projets ont été abordés lors de cette séance de travail.

L’autoroute Ouagadougou-Koudougou en PPP

D’abord, il a été question de la réhabilitation de la voirie urbaine dans les villes comme Ouagadougou et Bobo-Dioulasso (route en centre-ville, routes qui donnent accès à la ville). Ensuite de la réhabilitation de routes bitumées et de routes en terre dans les différentes régions du Burkina. Enfin de la réhabilitation en entretien courant de différentes routes à l’intérieur du pays. Suivant le mécanisme PPP, six grands projets seront donc exécutés. Concrètement ces projets concernent le contournement de la ville de Ouagadougou qui, de l’avis du ministre des Infrastructures va permettre de décongestionner la ville, réduire les risques d’accidents, notamment sur la circulaire.

C’est toujours dans ce cadre que l’autoroute Ouagadougou-Koudougou sera réalisée.
Pour le compte du ministère de l’Education nationale et de l’alphabétisation, le ministre Jean Martin Coulibaly est venu à cette table PPP avec deux projets. Le premier concerne l’équipement de 24 lycées en laboratoires. Ce manque a d’ailleurs perturbé l’année scolaire et décourage les élèves à embrasser certaines séries comme la « C ». Le second projet, porte sur l’électrification solaire de 150 écoles et 30 Collèges d’enseignement général (CEG). Cette électrification solaire donnera non seulement de l’éclairage à ces établissements, mais permettra qu’il y ait des sessions d’alphabétisation les soirs.

Pour le département de la santé du Pr Nicolas Méda, quatre groupes de projets ont été évoqués au cours de cette séance de travail. Le premier groupe concerne les infrastructures. Des Centres hospitaliers universitaires doivent être construits. Avec à l’appui, la transformation des Centres hospitaliers régionaux (CHR) comme ceux de Fada N’Gourma, Dédougou et Dori, en Centres hospitaliers universitaires régionaux (CHUR), des Centres de santé et de promotion sociale (CSPS) en Centres médicaux (CM), des Centres médicaux avec antenne chirurgicale (CMA) en Hôpitaux de district. Le second groupe de projets concerne l’équipement des différents hôpitaux dans les 13 régions. Cela pour permettre aux spécialistes affectés de travailler avec des équipements de référence.

Près de 14 milliards en PPP pour la Santé

Le troisième groupe de projets, prend en compte un ensemble de dispositifs pour réveiller les équipements fournis ces cinq dernières années mais qui sont en panne. « Nous avons préparé un projet pour permettre à une armée de maintenanciers, d’ingénieurs biomédicaux de parcourir l’ensemble du Burkina pour remettre en état de marche les équipements », a-t-il indiqué. Le quatrième groupe de projets, quant à lui, concerne l’ensemble des fournitures de bureau, informatiques, des réactifs et des consommables pour un meilleur fonctionnement des services de santé. Le coût de ces quatre groupes de projets est d’environ 14 milliards de FCFA.

Les procédures de contractualisation sont déjà en cours, donc l’on pourra faire le constat de la mise en œuvre de ces projets PPP dès le mois de septembre prochain.

Marcus Kouaman
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 11 août 2017 à 15:39, par Dosso En réponse à : Partenariat Public Privé : Séance de décryptage des projets à la primature

    Encore toujours, nous n’apprenons pas nos leçons (ce que font les autres quand ils sont au pouvoir), il se débat pour la transformation des CHR en CHUR, et abandonne chez lui Gaoua, qui va venir transformer le CHR de Gaoua en CHUR, pauvre Méda. C’est dommage pour le Sud-Ouest et le grand Ouest en général, heureusement que le changement c’est pour bientôt. La génération future du sud-ouest est très métissée (enfant issue d’un originaire du sud-ouest et autre région), elle aura une vision multidirectionnelle, comme les autres.

  • Le 11 août 2017 à 18:21, par Cheikh En réponse à : Partenariat Public Privé : Séance de décryptage des projets à la primature

    Mon cher Dosso de Séguéla où de Gaoua je ne sais plus, mais ce n’est point comme çà que les activités d’un ministre se mènent. Il n’est pas autonome à ce point, et répond lui aussi de ses supérieurs. Même Blaise qui se concentrait sur Ziniaré en tant que président, c’est à dire plus capable encore qu’un ministre, en a eu finalement pour ses frais. Dans ces conditions mon cher, souhaitons que le seigneur nous épargne un dirigeant comme toi, sinon à part la région du Sud-Ouest, rien d’autre ne comptera à tes yeux !

    • Le 11 août 2017 à 21:50, par Un fils de Solenzo En réponse à : Partenariat Public Privé : Séance de décryptage des projets à la primature

      Il faut comprendre Dosso. Qui d’autres que les fils des régions ou des villages peuvent connaître mieux les réalités de ces zones pour les défendre. Depuis 50 ans nous (citoyens lamda des Banwa) nous demandons que la route Dedougou-Solenzo-Koundougou soit de meilleure qualité et cela ne s’est pas encore réalisé. Je trouve que ce serait bête pour notre Gouvernement de construire des centres médicaux s’il n’y a pas de routes pratiquables pour s’y rendre. Je sais qu’à Solenzo ce n’est pas la qualité des infrastructures qui sont en jeu mais la fluidité du trafic vers les centres de santé. Toutes les ambulances de la province des Banwa sont "sur calle" car en panne pour routes mauvaises. Au lieu de faire du PPP dans la province des Banwa il faudrait plutôt forcer la Sofitex à investir dans ces domaines sociaux comme le fait les sociétés minières à travers le globe. La Sofitex nous tue à petit feu avec leur usine en plein dans la ville de Solenzo qui pollue l’environnement avec ses poussières fibreuses. Aucune école, CSPS, route, arbre, jeune ou femme formés, equipement medical, même un simple balai n’a jamais été offert par la Sofitex à une communauté dans les Banwa ; pourtant elle y est installée depuis plus de 25ans.

  • Le 11 août 2017 à 18:27, par Cheikh En réponse à : Partenariat Public Privé : Séance de décryptage des projets à la primature

    Mon cher Dosso de Séguéla où de Gaoua je ne sais plus, mais ce n’est point comme çà que les activités d’un ministre se mènent. Il n’est pas autonome à ce point, et répond lui aussi de ses supérieurs. Même Blaise qui se concentrait sur Ziniaré en tant que président, c’est à dire plus capable encore qu’un ministre, en a eu finalement pour ses frais. Dans ces conditions mon cher, souhaitons que le seigneur nous épargne un dirigeant comme toi, sinon à part la région du Sud-Ouest, rien d’autre ne comptera à tes yeux !

  • Le 11 août 2017 à 19:56, par Le veridik En réponse à : Partenariat Public Privé : Séance de décryptage des projets à la primature

    Monsieur le ministre de la sante ; koudougou est la 3ème ville du pays mais ne semble pas faire parti de vos projets. Je voudrais vous faire savoir que Koudougou va se développer meme sans vous.

  • Le 11 août 2017 à 20:37, par sobor En réponse à : Partenariat Public Privé : Séance de décryptage des projets à la primature

    Dans la réalisation de tels projets,le gouvernement devrait mettre l’accent sur des zones très éloignées de la capitale comme Fada, Gaoua etc. Donc je suis parfaitement d’accord avec mon cher Dosso.

  • Le 12 août 2017 à 14:59, par Kpièrou En réponse à : Partenariat Public Privé : Séance de décryptage des projets à la primature

    Le PNDES semble avoir été mûri et planifié. Mais avant sa mise en application ce qui a été planifié semble ne pas être suivi. Sans appuyé Dosso, je constate que dans le plan présenté aux Partenaires, il est souligné le projet de construction et d’équipement des Centres hospitaliers régionaux (CHR) de Dédougou, Fada N’Gourma et Gaoua. Et maintenant c’est Dori qui remplace Gaoua sans aucune tentative d’explication.
    On veut bien croire à ce gouvernement mais une chose est indéniable. La parole que ses ministres prononce n’est pas tenue.
    Exemple : "Le ministre des routes" avait presque juré qu’en février 2017 les travaux de reconstruction de la route de Fada serait lancé. Aujourd’hui, on connaît la réalité qui se vit sur cette route.
    Personne ne vous oblige à proclamer sur les ondes des faits non méprisés : voilà ce qui met à mal ce gouvernement devant le peuple.
    A quand alors le CHR de Gaoua d’après le PNDES s’il va être muté à Dori que le PNDES n’avait pas pris en compte.

  • Le 13 août 2017 à 09:30, par Un enseignant En réponse à : Partenariat Public Privé : Séance de décryptage des projets à la primature

    C’est triste pour le peuple burkinabè. Le pouvoir actuel nous amène lentement ,doucement et sûrement vers un niveau d’endettement jamais égalé. Au lieu de renforcer le dispositif et les capacités de recouvrement des régies de recettes pour mobiliser les ressources intérieures ont crée un désordre dans les régies pour plomber le recouvrement. Et comme l’a dit le mouvement balaie citoyen, et le prof d’université Idrissa OUEDRAOGO, la réussite du ppp passe obligatoirement par la stabilité dans les régies de recettes et partant du MINEFID. En 2018, l’ensemble des protocole d’accord signé par le gouvernement doivent connaître leurs début d’application. Avec quel argent ??? Le PNDES traine et va continuer dans cette lancée tout simplement parce-que si la capacité de mobilisation des ressources propres n’est pas perceptible, les promesses de financement du PNDES ne seront pas respectées. A cela s’ajoutera l’emballement du front sociale qui sera très difficile à résoudre par faute de ressources. En plus des faits relatés , les récents scandales de corruption et de détournement de deniers publics ne sont pas de nature à donner confiance à nos partenaires techniques et financiers. Ne soyons pas surpris. Courage à nous tous.

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