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Femmes, Paix et sécurité : Le NDI et la COFEPAX conjuguent des efforts autour de femmes leaders des régions du Burkina

Publié le mercredi 26 juillet 2017 à 00h14min

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Femmes, Paix et sécurité : Le NDI et la COFEPAX conjuguent  des efforts autour  de femmes leaders des régions du Burkina

Le National democratic institut (NDI), en partenariat avec la Coalition Femmes, paix et sécurité (COFEPAX), tient du 25 au 27 juillet 2017 à Ouagadougou, un atelier de renforcement des capacités des femmes leaders des treize régions du Burkina en matière de paix et de sécurité. Placée sous le thème « Quelles contributions des femmes dans les processus de réformes et de réconciliation ? », cette initiative s’inscrit dans la mise en œuvre d’un programme sous-régional à destination des femmes dans un contexte de combat pour la paix et la sécurité.

Cette formation entre dans la dynamique de la mise en œuvre du programme sous-régional entamé depuis 2016 et intitulé « Les femmes font progresser la paix et la sécurité au Mali et au Burkina-Faso ». Financé par le département américain, le programme vise à renforcer l’implication, l’appropriation et le leadership des femmes dans la promotion de la paix et de la sécurité par les processus de réformes et réconciliation dans ces deux pays. De l’avis des porteurs de l’initiative, au regard de leur importance numérique et de leur place dans la société, les femmes peuvent apporter beaucoup dans cette quête de paix et de sécurité dans leur pays et dans la sous-région.

« Les femmes en majorité, et les enfants dont elles ont la charge, ont toujours payé le lourd tribut des conflits, de quelques natures que ce soit », a fait observer à l’ouverture de l’atelier, la directrice-résidente du NDI, Aminata Faye Kassé. Par ce programme, il s’agit donc de répondre aux difficultés de sous-représentation des femmes dans la construction de la paix ; le constat étant qu’elles se trouvent trop souvent éloignées des structures formelles de prise de décision dans les périodes de post-crise. Ce qui suppose que les expériences spécifiques des femmes ne seront pas prises en compte dans l’élaboration des projets de réconciliation et de reconstruction post-crise, et que les compétences des femmes ne seront pas mises au service de la réalisation d’une paix durable.

« Le Conseil de sécurité des Nations-Unies, en adoptant, en 2000, la Résolution 1325 sur les femmes, la paix et la sécurité, a lancé un message fort à la communauté internationale en faveur du rôle essentiel des femmes dans la promotion de la paix. Cet outil préconise aux différents pays signataires de renforcer la participation des femmes à la promotion de la paix, protéger les droits des femmes et des filles pendant et après les conflits armés, prévenir les violences à l’égard des femmes, favoriser l’intégration d’une démarche soucieuse d’égalité entre les sexes. En effet, cette Résolution est la première à faire le lien entre les expériences des femmes dans les conflits et l’agenda international de la paix et de la sécurité, mettant l’accent sur l’impact disproportionné des conflits sur les femmes, et appelant à la participation des femmes dans le règlement des conflits et la consolidation de la paix », a situé la responsable de NDI au Burkina, Aminata Faye Kassé.

A l’en croire, malgré l’engagement des pays membres de l’organisation onusienne quant à l’application de cette Résolution, les femmes continuent d’être marginalisées dans ce domaine et leurs contributions en matière de prévention et de règlement de conflits, de maintien et d’instauration de la paix sont sous-évaluées et sous-évaluées. Or, poursuit-elle, le contexte d’instabilité et d’insécurité connaît des développements inquiétants dans la sous-région du Sahel, de plus en plus fragilisée par l’émergence de nouveaux fléaux allant de l’extrémisme violent au trafic illicite de tout genre. « La conjonction de tout ceci accentue la pauvreté extrême, entraînant des conflits sociaux, la migration et des vagues de réfugiés auxquels les femmes sont les plus exposées », affirme la directrice-résidente de NDI/Burkina.

Pour elles, dans ce contexte où les dirigeants ont entrepris des processus de réformes et de réconciliation pour consolider la paix et renforcer la sécurité des citoyens, il revient à ces femmes leaders de ‘’s’armer’’ pour participer activement à ces processus. « En tant qu’acteurs et actrices incontournables, vous avez la responsabilité d’identifier les nouveaux défis et à y faire face de façon concertée et coordonnée », a-t-elle exhorté.

Pour faciliter cette dynamique, le NDI a établi un partenariat avec la Coalition Femmes, paix et sécurité (COFEPAX). Cette organisation œuvre dans la promotion des processus de paix et de sécurité, pour renforcer le leadership des femmes et faire en sorte qu’elles participent pleinement et s’approprient les mécanismes idoines pour influer positivement sur les étapes de ces processus. C’est la COFEPAX qui a donc identifié les femmes leaders dans les treize régions du Burkina pour cet atelier.
« Au NDI, nous vous encourageons à faire en sorte que l’accent soit mis sur votre implication dans ces processus ; de la conception, leur mise en œuvre à leur évaluation, car, promouvoir la paix, protéger les droits des femmes et des filles pendant et après les conflits armés, prévenir les violences à l’égard des femmes, favoriser l’intégration d’une démarche soucieuse d’égalité entre les sexes ne peuvent se faire en ignorant le dividende démographique féminin », soutient Aminata Faye Kassé.

Pendant ces trois jours, les participantes bénéficieront de l’expertise de Dr Abdoul Karim Saïdou, enseignant-chercheur à l’Université Ouaga II, chercheur associé au Groupe de recherche et d’informations sur la paix et la sécurité (GRIP) et de Mariamé Ouattara.

O.O.
Lefaso.net

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