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Burkina Faso : Administrateurs civils, secrétaires et adjoints administratifs suspendent leur mot d’ordre de grève

Publié le mercredi 26 juillet 2017 à 00h23min

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Burkina Faso : Administrateurs civils, secrétaires et adjoints administratifs suspendent leur mot d’ordre de grève

Au cours d’un point de presse animé, ce mardi 25 juillet 2017 à la Bourse du travail, le Syndicat national des administrateurs civils, des secrétaires et adjoints administratifs du Burkina (SYNACSAB) a annoncé la suspension de son mot d’ordre de grève initialement prévue du 26 au 28 juillet 2017 sur toute l’étendue du territoire. Cette décision intervient après une rencontre tenue avec le ministre de l’administration territoriale et de la décentralisation qui s’est engagé le 20 juillet dernier, aux dires du syndicat, à satisfaire quelques points de la plateforme revendicative.

Après deux sit-in infructueux, l’un le 28 juin 2017 à la suite d’une rencontre avec le ministère de tutelle, l’autre les 10 et 11 juillet pour condamner le relèvement de 76 préfets lors du conseil des ministres du 5 juillet dernier, et exiger toujours la satisfaction de leur plateforme revendicative, le Syndicat national des administrateurs civils, des secrétaires et des adjoints administratifs (SYNACSAB) avait décidé de resserer l’étau autour du gouvernement.

D’après le SYNACSAB cette maison est la résidence du prefet de Solhan dans la région du Sahel

En effet, il avait décidé que si aucune proposition concrète ne lui était faite à l’issue du 2e sit-in initialement prévu pour durer cinq jours (mais raccourci à deux jours), il entrerait en grève de 72 heures à compter du 26 juillet. Eh, bien le mot d’ordre de la grève a été suspendue, ce, après une rencontre d’échanges autour de la plateforme organisée le 20 juillet au cabinet du ministre.

Adama Bidiga secrétaire général national du SYNACSAB

Selon le secrétaire général du SYNACSAB Adama Bidiga, au cours de cette rencontre, un engagement a été pris afin de satisfaire certains points de la plateforme revendicative. Il s’agit entre autres de :

-  La loi portant institution du corps préfectoral ;
-  La construction ou la réfection des bâtiments administratifs et résidences des chefs de circonscriptions administratives ;
-  L’arrêt de la pratique qui consiste pour les maires de communes à demander nommément des secrétaires généraux ;
-  L’abrogation ou la révision de la circulaire portant visas des ordres de missions par la police ;
-  L’examen de la situation des agents dont la correction des indemnités est en souffrance ;
-  L’arrêt de la pratique incongrue et humiliante selon laquelle les préfets relevés restent dans la région où ils exerçaient ;
-  Le redéploiement des administrateurs civils affectés dans les préfectures comme agents ;
-  L’application rigoureuse du décret portant organigramme des gouvernorats, hauts commissariats et préfectures.

Ces huit points doivent connaître un début d’exécution dans les 30 jours qui suivent, selon les conférenciers. A la demande d’un journaliste d’obtenir in extenso la plateforme revendicative du syndicat, le secrétaire général national, Adama Bidiga, a décliné sous prétexte qu’il ne pouvait s’engager à le faire. « Pourquoi », a insisté le journaliste ? « C’est un document que nous estimons en tout cas assez important qui ne devrait pas se retrouver dans la place publique. Mais cela ne veut pas dire que nous ne le donnons pas puisque à chaque sortie médiatique nous donnons la substance de la plateforme. Maintenant, si vous venez vers la structure, il va de soi que l’on puisse vous remettre la plateforme revendicative », a répondu M. Bidiga.

Au cours de la conférence de presse, les premiers responsables du SYNACSAB ont tenu à rassurer l’opinion nationale sur la légitimité et la légalité des actions que le syndicat mène. « Aucun texte de loi, ni de règlement n’interdit à un chef de circonscription administrative de se syndiquer ou d’aller en grève », a martelé Adama Bidiga avant de citer l’article 4, alinéas 2 de la loi n°45-60 AN portant règlementation du droit de grève des fonctionnaires et agents de l’Etat.

« La lutte ne fait que commencer. Le chemin à parcourir est long et parsemé d’embuches, je vous exhorte à maintenir la vigilance », a lancé le secrétaire général du Syndicat national des administrateurs civils, des secrétaires et des adjoints administratifs, un syndicat créé le 04 mars 2017.

Herman Frédéric Bassolé
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 25 juillet 2017 à 16:35, par LE VERIDIQUE En réponse à : Burkina Faso : Administrateurs civils, secrétaires et adjoints administratifs suspendent leur mot d’ordre de grève

    C’est vraiment honte de la part de notre gouvernement que le représentant de chef de L’État et de tous les ministres dort dans une telle maison.Merci au syndicat pour toutes ces informations qui éclaire l’opinion publique.Merci d’avoir suspendre votre mot d’ordre de gréve la balle est donc dans le quand du gouvernement qui doit respecter ses engagements pour éviter une gréve de la part des administrateurs.

  • Le 25 juillet 2017 à 16:54, par pourrait pas etre inspecteur En réponse à : Burkina Faso : Administrateurs civils, secrétaires et adjoints administratifs suspendent leur mot d’ordre de grève

    Être préfet, haut commissaire, être gouverneur est une profession ou une fonction ? Si c’est une fonction j’ai peur que les administrateurs frondeurs ne sa fassent plus de tort. Peut on obliger un ministre a nommer un administrateur civil comme préfet ? Il y a des luttes qui sont difficiles...

  • Le 25 juillet 2017 à 17:13, par Mafoi En réponse à : Burkina Faso : Administrateurs civils, secrétaires et adjoints administratifs suspendent leur mot d’ordre de grève

    Qu’est ce que vous appelez un chef de circonscription administrative ?Si c’est pour parler du préfet,du haut commissaire ou du gouverneur par exemple,je pense que ces gens ne doivent pas faire grève pour la simple raison que ce sont des postes politiques.Alors un préfet qui fait grève,c’est qu’il se tire une belle balle aux pieds et normalement il ne devrait plus passer une seule seconde à son poste.
    Sinon personnellement je pense qu’il y a trop de préfets et quand un poste devient banal,il ne faut pas s’attendre à vivre dans le luxe.Ensuite on peut se passer de ces hauts commissaires qui ne servent à rien et quant aux gouverneurs,symboliquement les transformer en préfets de région

  • Le 25 juillet 2017 à 18:24, par Cheikh En réponse à : Burkina Faso : Administrateurs civils, secrétaires et adjoints administratifs suspendent leur mot d’ordre de grève

    Humm ! Continuez toujours, et vous chercherez ici des huttes comme maisons pour travailler quand-même, sans en avoir ! Quels Burkinabè si gonflés et si habitués aux facilités !

  • Le 25 juillet 2017 à 21:35, par Le vigilant du Sahel En réponse à : Burkina Faso : Administrateurs civils, secrétaires et adjoints administratifs suspendent leur mot d’ordre de grève

    Les grévistes ici ont parfaitement raison. L’Etat doit jouer pleinement son rôle. Le nombre ne doit pas être un motif pour tomber dans la médiocrité. Personne n’a obligé l’Etat à créer tant de préfectures ou de hauts-commissariats. On a connu de par le passé, 10 ou 12 découpages du Pays avec à leur tête des Préfets.Le Pays fonctionnait normalement. Entre temps, on a mis en place des Hauts-Commissaires qui jouaient le rôle des Gouverneurs actuels.Lorsqu’on mettait en place les gouvernorats, on n’aurait dû simplement supprimer les Hauts commissariats. Pour des raisons politiques on ne l’a pas fait. Cela permet un maillage du pays pour toutes fins utiles.En conclusion, si l’Etat multiplie à souhait le nombre de ses représentants, qu’il prenne aussi le soin de pourvoir à leur équipement conséquent.Les pays civilisés n’ont pas d’administration à 2 vitesses. Les structures publiques sont créées en adéquation avec les moyens dont dispose l’Etat et les objectifs de développement.

  • Le 26 juillet 2017 à 07:02, par chapité En réponse à : Burkina Faso : Administrateurs civils, secrétaires et adjoints administratifs suspendent leur mot d’ordre de grève

    Le poste de chef de circonscription est une fonction, pas une profession.
    Pour ce qui est de la nomination des secrétaires généraux de mairies par les maires, ce fait est formalisé par une loi ; un arrêté ne saurait y contrevenir. Par ailleurs on connait des SG, mis à la disposition, qui ont divulgué des documents confidentiels de maire pour par la suite être.... ; alors ne revendiquons pas pour revendiquer.

  • Le 26 juillet 2017 à 08:23, par James En réponse à : Burkina Faso : Administrateurs civils, secrétaires et adjoints administratifs suspendent leur mot d’ordre de grève

    salut !
    A combien d’année date cette maison ? Ensemble analysons la scrupuleusement.

  • Le 26 juillet 2017 à 08:53, par Le Duc du Yatenga Nouveau En réponse à : Burkina Faso : Administrateurs civils, secrétaires et adjoints administratifs suspendent leur mot d’ordre de grève

    Relevés de leur fonction : c’est à dire ? et pourquoi ?. La politique néo-coloniale a la peau dure et croit continuer à réprimer au lieu de trouver des terrains d’entente. Je crois qu’il faudrait se battre pour que le principe d’affectation remplace celui de nomination parce que la nomination est un terme équivoque et sujet à « je te nomme et tu fais ce que je veux ». Dans tous les cas vos camarades relevés ne doivent subir aucun préjudice pour tout simplement avoir respecté un mot d’ordre d’une organisation qui est dans son plein droit de revendiquer conformément à la loi ! La lutte ne fait que commencer et cela ne servira à rien de baisser les bras la première repression survenue.

  • Le 26 juillet 2017 à 08:58, par LE PATRIOTE En réponse à : Burkina Faso : Administrateurs civils, secrétaires et adjoints administratifs suspendent leur mot d’ordre de grève

    Mes chers amis chefs de circonscriptions administratives, vous n’êtes pas obligés de demeurer dans vos fonctions de préfets ou hauts commissaires si les conditions ne vous semblent pas réunies ! Sachez que dès lors que vous acceptez d’être le représentant de l’État dans votre ressort territorial vous ne pouvez qu’être solidaire de l’action gouvernementale dans toutes ses formes ou le cas échéant vous remettez votre tablier. Souffrez donc que vos camarades soient relevés si ils critiquent l’action gouvernementale car ce qui les lient au gouvernement ce sont des relations de confiances. On ne peut pas nommer quelqu’un qui devrait promouvoir l’action gouvernementale et au lieu de cela il brise la confiance qu’il y avait avec sa hiérarchie. Si vous voulez allez en grève c’est votre droit mais permettez au gouvernement de travailler avec ceux en qui ils ont totalement confiance.

  • Le 26 juillet 2017 à 10:24, par neya boukari En réponse à : Burkina Faso : Administrateurs civils, secrétaires et adjoints administratifs suspendent leur mot d’ordre de grève

    Toujours ce culte inutile du secret : vous tenez une conférence de presse, vous invitez la presse et vous n’êtes pas capables sous des prétextes fallacieux, de donner une copie de vos revendications aux hommes de médias. Où est le sérieux ?

  • Le 27 octobre 2017 à 14:04, par la solution En réponse à : Burkina Faso : Administrateurs civils, secrétaires et adjoints administratifs suspendent leur mot d’ordre de grève

    vu les différentes revendications sociales, vu la division de la classe politique, vu l’insécurité grossissante, vu la grève de la police, je propose une mesure gouvernementale (une réforme) en vue d’harmoniser pour tous les corps.

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