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Burkina Faso : Le Cadre d’Expression démocratique dénonce …

Publié le jeudi 13 juillet 2017 à 00h59min

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Burkina Faso : Le Cadre d’Expression démocratique dénonce …

Le Cadre d’Expression démocratique (CED) a tenu dans la matinée de ce mercredi, 12 juillet 2017 à Ouagadougou, une conférence de presse pour donner son analyse sur la session extraordinaire du parlement qui a adopté les lois relatives à la Haute Cour de justice et celle portant sur le partenariat Public-privé, l’avis des Nations-Unies sur le dossier Djibrill Bassolé et le processus de réconciliation nationale.

Sur le partenariat Public-privé (PPP), le coordonnateur national du CED, Pascal Zaïda, déplore que le pouvoir du MPP (Mouvement du peuple pour le progrès) n’ait pas pris le soin de décliner la façon dont il entend garantir la bonne gouvernance des ressources humaines dans le cadre du partenariat public-privé. Pour lui, tout le monde a été embarqué dans ce projet, y compris les générations futures. « Les expériences passées de mauvaise gestion de ce type de partenariat avec les mêmes acteurs, nous obligent à être inquiets et inquiets », a-t-il déclaré, convaincu que la nature du PPP consiste à endetter l’Etat sur une grande échelle et sur une longue période exigeant une solidarité de la société dans sa marche.

A en croire les conférenciers, la version actuelle du PPP est un danger, en ce sens qu’étant une mesure libérale, ce système devrait faire l’objet d’un appel d’offre international ouvert à la compétition. Ils ont également souligné que dans son format actuel, le PPP n’assure pas la transparence. D’où une porte ouverte à la corruption pour le blanchiment d’argent et pour récompenser leurs principaux soutiens, leurs militants et préparer les campagnes pour la présidentielle et les législatives de 2020, projettent-ils.

Aussi pensent-ils que le temps imparti, six mois, ne permet pas la réalisation d’infrastructures sérieuses ; du fait des étapes à franchir avant l’exécution à proprement dite.

En ce qui concerne le volet justice, les conférenciers estiment que sur la décision du Conseil constitutionnel sur la Haute Cour de Justice, le gouvernement aurait pu aller dans la suppression de l’ensemble des juridictions d’exception au lieu de procéder à leur modification. Pour Pascal Zaïda, il y a contradiction entre la dernière décision du Conseil constitutionnel et celle qu’il a rendue sous la transition dans le cadre de la loi dite d’exclusion. « Aujourd’hui, certains principes défendus par les avocats devant le Conseil constitutionnel ont trouvé une résolution d’autres comme le droit d’avoir un avocat pour les absents, sont sans réponse », a affirmé Pascal Zaïda, estimant que dans un régime d’Etat de droit, et dans l’esprit d’indépendance de la justice et de la séparation des pouvoirs, il n’y a pas de place possible pour les juridictions d’exception.

Il appelle donc le Président du Faso à « s’assumer » car, de son avis, les accords et conventions internationaux que le Burkina a ratifiés sont foulés au pied de la lettre. M. Zaïda indique que c’est dans ce contexte que les Nations-Unies ont invité le gouvernement burkinabè « à avoir plus d’égards pour les droits humains et procéder à la libération immédiate de Djibrill Bassolé ».

« Monsieur René Bagoro, ministre actuel de la justice du Burkina Faso a été arrêté, détenu puis libéré par les militaires du RSP (Régiment de sécurité présidentielle, ndlr) à l’occasion de du coup de force manqué du 16 septembre 2015, alors qu’il était membre du gouvernement de la transition. Il se constitue en partie civile dans la procédure judiciaire devant le tribunal militaire de Ouagadougou. Il est nommé ministre de la justice, des droits humains et de la promotion civique, garde des sceaux dans l’actuel gouvernement, et à ce titre, il gère directement le dossier dit du putsch. C’est lui qui désigne les magistrats civils qui travaillent dans les structures de la justice militaire (chambre de contrôle, chambre de jugement…). C’est encore lui qui a rédigé et signé la réponse du gouvernement à la communication soumise par le groupe de travail des Nations-Unies sur les droits de l’homme relative à la détention arbitraire et à la privation de liberté de Djibrill Bassolé. C’est enfin lui qui a organisé et animé la conférence de presse du 7 juillet 2017 pour défendre la position du tribunal militaire suite à la parution de l’avis concernant Djibrill Bassolé », a étayé Pascal Zaïda.

Pour le premier responsable du CED, le gouvernement n’a pas encore compris qu’il ne suffit pas de démontrer qu’un acte est conforme à la législation nationale pour avoir gain de cause. Il estime qu’il est impératif, pour la crédibilité du pays, que tous les actes soient conformes aux normes internationales, notamment en ce qui concerne les droits civiles et politiques.

C’est sous l’angle de violation des droits que Pascal Zaida analyse également le dossier général Gilbert_Diendéré (détenu dans le cadre du putsch de septembre 2015). Il juge ce dossier vide. A l’en croire, le général n’a fait qu’assumer politiquement une action menée par ses éléments.

Pascal Zaïda et ses proches collaborateurs ont aussi parlé de la réconciliation nationale à travers une critique sur le Haut Conseil pour la réconciliation et l’unité nationale (HCRUN) qu’ils ont qualifié de regroupement de copains, synonyme du blocage que vit la structure. Pour une « véritable réconciliation nationale », Pascal zaida invite l’opposition à remettre son mémorandum sur la réconciliation nationale et appelle à une réorganisation du HCRUN pour le rendre plus ouvert.

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Vos commentaires

  • Le 13 juillet 2017 à 06:17, par wenda ye la faanda En réponse à : Burkina-Faso : Le Cadre d’Expression démocratique dénonce …

    Peine perdue, vous interpellez des dirigeants qui ont fermé les yeux comme ceux de l’Autriche. Priez Dieu pour qu’il touche leur coeur sinon, ils ont des coeurs de Pierre à la place de la chair et du spirituel. Seul DIEU peut les changer et je le prie pour qu’il les change. Sinon nous sommes foetus.

  • Le 13 juillet 2017 à 08:31, par DDCOOL En réponse à : Burkina Faso : Le Cadre d’Expression démocratique dénonce …

    Salut wenda ye la faanda, tu dis vrai ! tu sais ce pays ce sont des aigris qui dominent ! ce qu’ils font là est tout sauf le droit ! quand ça les arranges ils sont du côté du droit international, de la CEDEAO, de L’UEMOA...et quand ça ne les arrange pas, ils disent que le droit internal est ceci... est cela..., que le Burkina est souverain, que le peuple est...le peuple est...au lieu de dire "je suis ceci" ou "je suis cela" ce qui collerait mieux ! ils ont déjà bandé leur yeux, mon frère ; mais quand ils vont les rouvrir....quand ils vont les rouvrir...ça sera à la MACO ou à la Haye, leur tour de "goutter voir".
    Ahahahahaha !!!!!

  • Le 13 juillet 2017 à 08:38, par pifo En réponse à : Burkina Faso : Le Cadre d’Expression démocratique dénonce …

    C’est bon la démocratie, chacun se lève ne maîtrisant rien se met à faire des commentaires absurdes. ZAIDA dit que le dossier de Gilbert DIENDERE est vide, vraiment je suis peiné d’attendre de tels propos

  • Le 13 juillet 2017 à 08:58, par DDCOOL En réponse à : Burkina Faso : Le Cadre d’Expression démocratique dénonce …

    Salut wenda ye la faanda, tu dis vrai ! tu sais ce pays ce sont des aigris qui dominent ! ce qu’ils font là est tout sauf le droit ! quand ça les arranges ils sont du côté du droit international, de la CEDEAO, de L’UEMOA...et quand ça ne les arrange pas, ils disent que le droit internal est ceci... est cela..., que le Burkina est souverain, que le peuple est...le peuple est...au lieu de dire "je suis ceci" ou "je suis cela" ce qui collerait mieux ! ils ont déjà bandé leur yeux, mon frère ; mais quand ils vont les rouvrir....quand ils vont les rouvrir...ça sera à la MACO ou à la Haye, leur tour de "goutter voir".
    Ahahahahaha !!!!!

  • Le 13 juillet 2017 à 10:09, par HAKILI GNOUMA En réponse à : Burkina Faso : Le Cadre d’Expression démocratique dénonce …

    Encore ce pascal zaida, c’est un plaisir de le voir gueulé, c’est lui qui est dans l’association des consommateurs du Kadiogo, dans plusieurs OSC. Mais impossible de le voir dire la moindre parole juste. le groupe de travail de l’ONU c’est pas le conseil de sécurité donc faut insulter ta propre intelligence. BANDE d’affamer !!!

    • Le 13 juillet 2017 à 15:01, par lavpère En réponse à : Burkina Faso : Le Cadre d’Expression démocratique dénonce …

      Monsieur ZAIDA si tu n’a pas de travail il faut chercher une boite et faire ALLA-GARIBOU (mandier officiellement). Vous nous casser finalement les tympans. C’est toi qui est toujours dans des associons et des OSC et autres pour narguer le peuple. S’il y avais la vraie justice, toi même tu devrais être en prison actuellement car c’est vous autres qui avez poussé Blaise Compaoré a vouloir modifier l’article 37 d’où est venu l’insurrection qui a occasionner de morts d’Hommes.

  • Le 13 juillet 2017 à 13:38, par SOME En réponse à : Burkina Faso : Le Cadre d’Expression démocratique dénonce …

    Ca y est, ils sont en train de dérouler leur tactique (comme M Soro le décrivait dans ses conversations téléphoniques avec Bassolet). Les chacals seront bientôt lâchés pour semer la terreur au Burkina, mais en attendant on prépare le terrain. Certaines soi disantes OSC, associations démocratiques, etc. on les connait : on sait qui les finance et pour qui ils travaillent ; on sait pourquoi ils s’agitent sur certains dossiers sous le couvert de la démocratie, etc. Chacun a le droit de s’exprimer, mais personne n’a le droit d’attenter à l’ordre public et à la chose publique, au vivre ensemble. C’est cela défendre la République. Ceci est le garant pour que chacun puisse vivre en paix.

    Depuis que toutes les tentatives de pression de toutes sortes s’exercent sur le Burkina à travers les représentants en charge de certains dossiers ont échoué (le colonel Sita sanogo, le procureur poda, etc. et bien d’autres), maintenant on fait sortir les ennemis qui sont parmi nos propres frères pour faire le boulot. Mais cela est bien connu : voyez ce qu’ils ont voulu faire de l’Algérie en 1988, de l’Ukraine, ce qu’ils ont réussi en Lybie pour détruire le pays, pourquoi la RDC (Zaïre) ne sera jamais en paix, pourquoi le Venezuela est en guerre civile... Posez-vous la question pourquoi malgré ces attaques provocatrices au Burkina, l’armée ne fait rien du tout, etc. Et la liste peut s’allonger.

    À l’intention de quelques ignares qui vont s’égosiller que je parle d’autre chose, je dirai ceci : le Burkina évolue dans un environnement national, sous régional et international. Aujourd’hui nul (individu comme groupe) ne peut prétendre s’isoler tout le temps. Même la Chine s’est isolée pendant des décennies, mais elle s’est préparée ainsi à émerger. Et c’est ce que décrit Alain Peyrefitte quand il a écrit dans les années 70 « Quand la chine s’éveillera » (sous entendu nous (les européens), on va en baver).

    Donc dans le contexte actuel du Burkina et de l’Afrique, depuis le coup porté contre Dadis en Guinée, le coup en Mauritanie, les histoires au Togo, et bien sur au Mali (que voulait sauver le capitaine sanogo sans en avoir les moyens), leur coup « raté » au Benin, leur jackpot en Cote d’Ivoire contre Gbagbo, etc. et tout ca sous la direction de mon ami kouassi Blaise Compaore avec leurs exécutants Roch, Simon et Salif et les Diendere et les Bassolet, chacun en son domaine et rang et fonction, chacun a rempli sa mission.

    Le peuple étant plus fort qu’eux, ils ont adopté d’autres stratégies avec ces mêmes aux commandes,. Et malgré les dissensions en leur sein, ils ont un seul et même objectif qu’ils servent, malgré tout ce qu’on nous dit. Cet objectif n’est pas du tout ce que le peuple veut. Ils s’en foutent entièrement des populations et du devenir du pays. Tant que nous ne comprendrons pas cela, jamais nous ne comprendrons pas ce qu’ils disent et font.

    Ainsi donc après les pressions sur leurs propres compères au pouvoir, ils ont réussi à éliminer le dossier le plus dangereux, mais le plus facile : l’affaire Soro, car à démarrer celui là, on ne peut plus se débarrasser de tous les autres. Tous les réseaux ont été mis en branle : à commencer par le président lui-même qui opta pour la voie diplomatique car c’est la voie la plus facile parce que la plus souveraine pour un pays. Et lui Roch est le premier responsable de la diplomatie burkinabe.

    Aujourd’hui ils sont passés à une autre étape : mobiliser les hommes de l’intérieur, d’abord par les partis politiques, et ensuite (étant donné que la société burkinabe fonctionne beaucoup sur le collectif), on se crée des groupes soit disants de démocratie par là, de défense de droits de l’homme par ci, de défense de ceci cela, etc. Il suffit seulement de bien choisir le nom et d’y faire apparaitre une certaine phraséologie, etc. Bref un ramassis de tout et de n’importe quoi pour servir leur cause.

    Ces CED, CODER, etc. entrent dans ce cadre : on connait bien qui est ce monsieur Zaida et sa clique. Internet facilitant la diffusion de l’information, il leur est plus facile d’agir. Toute la chose se trouve dans l’impact à avoir. Or le Burkina , et l’Afrique en général, étant victime du manque de scolarisation et d’éveil à l’analyse des informations, ils sont sûrs de faire mouche. De toutes façons ils sont gagnants : il est dit « calomniez, calomniez, il en restera toujours quelque chose ». Et la mauvaise foi entrant en jeu, ce sont les mêmes qui se précipitent pour envoyer les premiers commentaires sous les divers pseudos qu’ils changent a chaque fois et se précipitent sur les forums et réseaux sociaux par ci par là pour insulter ceux qui (comme Ka, Koro yamyele, SOME, Tapsoba de bobo, Sanou, et bien d’autres) qui leur opposent des arguments qu’ils ne savent pas comment contrecarrer.

    Toute la bataille se retrouve aujourd’hui dans la manipulation des esprits à travers certains groupuscules qualifiées de sociétés civiles, OSC, etc. Ces gens cachées dans ces OSC là seront les premiers à porter les premiers coups dans la guerre civile et même tribale qu’ils nous préparent. Certaines soi disantes OSC jouent le rôle de la radio des milles collines au Rwanda. A nous de savoir les déloger et les déculotter devant les yeux du peuple patriote du Burkina. Le burkinabe est pauvre mais il est riche dans sa moralité et sa dignité. Il vit de la qualité de vie.

    Oui, cette fameuse faire Bassolet dont on fait tout un foin là où il n’y a même pas à débattre, c’est l’étincelle que l’on cherche pour embraser le pays. Bientôt ce sera les batailles de rue entre nous. Je ne joue pas aux cassandres, je dis la réalité vraie que beaucoup savent et qui va devenir quelque chose d’actuel dont parleront les medias dans les prochains mois : il n’y a pas qu’ailleurs que l’actualité se crée. Cette actualité dramatique dont raffolent les medias, nous la créons nous-mêmes lorsque nous refusons de réfléchir et éviter le mauvais. C’est à nous de créer ce que nous voulons vivre : si nous laissons manipuler par d’autres, ce sera notre fait.

    Ces attaques contre le dossier Bassolet et bientôt Djendjere comme le lance déjà cette CED, font partie de leur plan pour rien ne change et que reste comme avant. Ensuite, on dira ramenez nous Blaise Compaore, le père fondateur de la nation. J’avais dit que bientôt ils utiliseront tous leurs reseaux meme les plus improbables. En voila un exemple avec ces CODER, CED, NAFA, etc. Et ca c’est ce qui est visible. Ce qui n’est pas visible car inavouable, vous etonnera encore plus. Ils agiront toujours dans l’ombre. A nous de ne pas nous laisser manipuler.
    SOME

  • Le 14 juillet 2017 à 08:57, par MOMO En réponse à : Burkina Faso : Le Cadre d’Expression démocratique dénonce …

    BELLE ANALYSE. MOI J ’AI HONTE POUR CE GOUVERNEMENT.

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